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06 novembre 2006

Quand on s'appelle "héritier"...

Françoise Héritier,

 

sur le mariage homosexuel
et les questions de parenté

 

Anthropologue, a été directeur d’études à l’EHESSS puis professeure honoraire au collège de France, où elle a enseigné l’étude comparée des sociétés Africaines de 1982 à 1998. Pour ses travaux sur le fonctionnement des systèmes semi complexes de parenté et d'alliance, Françoise Héritier s'est vue décerner en 1978 la médaille d'argent du CNRS au titre des Sciences humaines. Disciple de Claude Lévi-Strauss et auteur de "Masculin/Féminin", Françoise Héritier est aujourd’hui l’une des figures les plus importantes de sa discipline. Elle a également été présidente du Conseil national du sida et membre du Comité consultatif national d’éthique.

 

"Aujourd’hui, l’obstacle au mariage homosexuel n’est plus que de nature législative et concerne la représentation que s’en font les sociétés.
Les choses peuvent changer institutionnellement quand elles deviennent « pensables » par les populations. Grâce au PACS, les choses sont devenues « pensables ». Le PACS a entraîné l’égalité et la démocratie entre les sexes. Désormais, on admet les unions homosexuelles. Le mariage interviendra certainement bientôt. La pente qui fait augurer que cet événement arrivera découle du fait qu’il est devenu pensable. "

 

"Un modèle existe dans nos sociétés, mais il n’est pas définitif, et il est même en ce moment en train d’évoluer. L’observation de la différence sexuée n’est pas porteuse de hiérarchie. De nouveaux modes de pensée vont progressivement être mis au point, modes où il y aura toujours un modèle binaire de pensée mais qui ne sera pas nécessairement un modèle hiérarchique. Ce modèle ne sera pas porteur en lui même d’antinomie face au mariage homosexuel."

 

"Il serait plus sage et moins injuste de donner à tous les couples les mêmes droits en matière de parentalité, en explicitant les divers moyens autorisés pour avoir des enfants. S'agissant de l'engendrement, même si le droit français s'oriente de plus en plus vers une définition bilogique de la filiation, celle-ci est d'abord et avant tout l'expression d'une reconnaissance sociale. Et la parentalité , si elle n'est pas liée à la filiation biologiquement fondée l'est à la volonté, critère auquel il faudrait donner toute sa place. Nous ne devons pas avoir peur de l'innovation sociale, expression du génie humain. Ces reconfigurations plus généreuses que les anciennes sauront s'accommoder de nos problèmes de modèles parental et même de notre inconscient."

 

Pour en savoir plus:

http://sciencespo2005.free.fr/anthropologie/francoise_her...

et aussi:
 
et encore:

Première

Aujourd'hui, première séance de rayons pour ma belle!

Question cruciale: va-t-elle éclairer dans la nuit? 

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 NB: cet accélérateur de particules est un peu démodé, sa machine à elle sera bien plus performante!

 

Euuuuhh???

Nan! Nan! Pas tant que ça tout de même! 

 

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03 novembre 2006

Témoignage d'un père

Interview (novembre 2004):
Gilles, parent et homo,
parle de son expérience

Gilles, 32 ans, est assistant dentaire et habite dans un petit village près de Montpellier. Gilles est gay et a deux enfants: Marie, 6 ans et Léo, 4 ans.

A lire sur le site du MAG

 

28 octobre 2006

Un p'tit beurre, des touyoux!

 

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Joyeux

 

Anniversaire

 

Cabs !

 

Plein de douceur pour Toto! 

 

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11:55 Publié dans Aimer | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : On les aime tant!

23 octobre 2006

Ce week-end...

... on a baffré!

En dépit de notre fatigue... et de mes antibios... parce que ça ne s'est pas arrangé tous mes crobes, pour l'infection urinaire il a fallu employer les grands moyens... en dépit de tout on a drôlement bien mangé!

Pizzeria, petits plats maison, pâtisseries (gâteau basque aux cerises noires notamment, un délice!), on n'a pas lésiné sur les petits plaisirs. Ca fait un bien!

Et puis comme ça, elle va reprendre très vite du poids, ma belle, ça ne lui fera pas de mal. Quant à moi, je préfère ne pas y songer, oh! et puis je dirai que c'est la préménopause, tiens!

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18 octobre 2006

Le blog du jour (III)

Vous cherchez un blog qui ait du pep, du punch, du fschitt, de la personnalité?

Un blog écrit, un témoignage avec des sensations, des émotions et du coeur?

Si le Massif de Garlaban ne vous laisse pas indifférent, avec ses collines parfumées, son soleil, ses cigales, le petit Lili des Bellons ou la belle Manon, si vous aimez la Provence qui fleure bon la lavande, le thym et la marjolaine, chez Fredouille, ça l'fait!

Chez Fredouille

Un peu de lecture...

...pour les jours de pluie.

 

Lu sur Wikipedia

Rappel de cuti

Une petite visite sur France 5?

"Ripostes"

 

Et nous alors, ce mariage...

on l'adopte quand? 

16 octobre 2006

Super le tatouage!

Ben voilà ça y est! Le tatouage (ou marquage) pour les rayons a eu lieu aujourd'hui!

Je m'attendais à des petits points rouges, un peu comme si elle se transformait en truite fario quoi.

Et bien non ils sont bleus... donc c'est la schtroumpfette!

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Six petits points très fins et très discrets pour guider les rayons au bon endroit et limiter la casse: on ne fait "cuire" que ce qu'il faut. D'ailleurs, zont pô intérêt à se gourrer, ni à lui brûler l'oesophage ou le poumon ou quoi que ce soit d'autre parce que là, c'est avec un fusil que j'irais leur régler leur compte. Qu'on se le dise... 

Maintenant ça lui donne trois semaines de repos jusqu'au jour J pour commencer à se remettre des quatre mois de chimio. Youpeeeee!  

13 octobre 2006

Vendredi Treize

Super le contrecoup du stress!

Mary L a tout le corps douloureux depuis hier, raideurs articulaires en tout genre, séquelles des tensions des derniers jours et des derniers mois. C'est le résultat de tous les stresses superposés, difficultés juridiques et maladie incluses.

Quant à moi, je cumule le rhume du siècle (en réalité je fais ça très bien trois ou quatre fois par an, voire cinq ou six les meilleures années, au gran dam de mon toubib qui se demande comment c'est possible à mon âge... est-ce ma façon de rester djeun???) avec une infection urinaire et une migraine à se taper la tête contre les murs, c'est pour travailler que ça va être super!

Bon, mais y a pas mort d'homme hein, encore moins de femme, alors la vie continue! 

12 octobre 2006

Ouuufff!

On a eu chaud!

C'était parti pour une reprise dans la partie supérieure de la cicatrice, où une lame histologique s'était révélée porteuse de tisssu cancéreux... lorsque le chirurgien s'est rappelé qu'ayant vu du tissu louche à cet endroit durant l'opération, il avait pratiqué une recoupe. Recoupe qui était partie au labo avec la pièce d'exérèse. Elle s'était avérée absolument saine et dépourvue de la moindre cellule suspecte à l'analyse.

Mais bizarrement, cette petite phrase n'a été relue par personne dans le dossier de ma douce!!! Ce n'est qu'aujourd'hui qu'ils se sont rendu compte qu'une reprise est parfaitement inutile puisque déjà effectuée lors de l'intervention principale!!!

Elle a donc été convoquée cette après-midi en urgence pour rien et nous en sommes quittes pour de plates excuses, deux mauvaises nuits et un seuil de stress très élevé à nouveau!

Notre destin tient à peu de choses tout de même... une ligne de texte lue ou non dans un rapport anatomopathologique par exemple... 

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10 octobre 2006

Encore un coup de gourdin...

... derrière les oreilles!

Aujourd'hui le chir a appelé, il y a eu réunion avec les onco et tout le staff, bilan: reprise chirurgicale envisagée.

On a rendez-vous dans deux jours pour en discuter avec lui. 

Shit! Shit! Shit et reshit! 

03 octobre 2006

6th and last!

Et de six!

On a fini!  On a fini!  On a fini!  On a fini!  On a fini!  On a fini!  On a fini!  On a fini!  On a fini! 

Et de quatre... onco différents! Quand je vous disais qu'on les collectionne! L'est très bien c'ui-là aussi, un vieux de la vieille, profondément humain...mais qui part à la retraite avant la fin de l'année, sinon on aurait pu le choisir aussi pour le suivi ultérieur, tant pis, that's life!

Je passe sur les détails, arrivées à l'hosto ce matin à 8h15, "gros bulls" blancs super limite et prise de sang de la dernière minute favorable pourtant, retour at home à 16h, forme de ma toute belle très limite aussi of course - notamment programmation infirmière pour injection de facteurs de croissance sanguins demain en raison de son état anémié et affaibli - MAIS c'est la dernière, c'est la dernière, vous zentendez, c'était la dernière!

Maintenant tatouages super sexy marquage radiothérapie dans quinze jours puis grillade rayons début novembre, à Noël on sera au bout des traitements. Je n'ose pas dire qu'on aura la paix, car côté father c'est pas brillant, le lent et douloureux déclin final ayant bien commencé, mais ELLE pourra souffler et renaître à la vie lentement et sûrement.

Même si les quelques prochains jours vont être pénibles et de la voir maigrir encore un peu plus aussi, nous savons que dans deux ou trois semaines ce sera la remontée d'après chimio qui s'amorcera, et ça c'est si bon!

20 septembre 2006

Chose promise, chose due

Je suis née dans les années cinquante. J' étais donc une enfant du baby boom.

J'ai grandi dans la proche banlieue parisienne.

Ma petite enfance? J'ai le souvenir de murs sombres et de boutiques tristes, de gens vêtus de vêtements noirs ou gris: à l'époque une femme de quarante ans avait l'air d'une vieille! 

Dans ma mémoire le monde s'est coloré à partir de soixante-huit. Et pas seulement de fleurs! Quand à la télé couleur, ce n'est que beaucoup plus tard que j'ai fait sa connaissance. Malheureusement pour moi je grandissais dans une famile très stricte et dans une école dite "religieuse" (c'est-à-dire où l'on enseigne le culte de l'hypocrisie) et mon 68 à moi, c'est plus tard que je l'ai fait!

Seule enfant de père divorcé et donc non remarié à l'église, on me montrait du doigt en classe. Heureusement que de l'eau a coulé sous les ponts depuis! Et comme ça au moins la discrimination je connaisssais déjà!

Enfance studieuse auprès d'une mère aimante et d'un père peu présent. Difficultés matérielles importantes quand il a perdu son emploi dans l'entreprise familiale rachetée par un concurrent, difficultés avec ses autres enfants dont il avait la garde, garde dont il s'est bien vite délestée auprès de sa mère (j'aimerais bien connaître ses motivations dans le fait d'infantiliser ses fils à celle-là, mais ça je ne pourrai plus jamais le lui demander, là où elle est...), cet homme n'a jamais été un éducateur et est toujours resté un enfant dans le fond. C'est pour d'autres raisons que je l'ai aimé, bricoleur de génie, inventeur, chasseur, pêcheur (il nous a tous contaminés!), mais aussi détesté, comptable dans l'âme (beurk), infidèle (rebeurk) et alcoolique (là je gerbe).

Et j'ai grandi et mûri et mes différences déjà palpables avant se sont accentuées, ce qui a eu pour effet de transformer ma mère en harpie, parce que je ne devenais pas la poupée modèle dont elle rêvait. Engueulades incessantes, brimades, menaces, coups, rien n'y fit. A part une baisse de performances scolaires durant deux ans et la décision de travailler bien mais sans plus par la suite, je continuais en dépit de tout à me chercher, à me comprendre et à ne pas céder à ses injonctions. Non moi j'aimais toujours les fringues de mec, les jeux de voiture en attendant d'en avoir une vraie rien qu'à moi, je ne comprenais rien aux usages prévus pour les jeunes filles de bonne famille, rien aux centres d'intérêt de la majorité des gamines de ma classe: maquillage, nouveaux panties et sous-tifs, messes basses sur les mecs en ricanant, etc...

Non, moi j'adorais jouer de la musique avec B. qui je l'ai appris bien plus tard, s'est avérée être aussi lesbienne, j'aimais parler voyage ou montagne avec mes copines, celles qui préféraient le sport à la drague, la musique au paraître, la littérature et les arts à la superficialité. En même temps que mes goûts pour la musique, les sciences et les lettres s'affirmaient, j'étais capable de passer tous mes cours de géo (sachant que j'étais et suis toujours une tache en géo, y a que les voyages qui m'apprennent quelque chose!), je passais donc des heures à me fondre dans les yeux bleus de Mademoiselle notre professeur, au visage en couteau mais aux yeux si beaux, uniques, même Michèle Morgan peut aller se rhabiller!

Et je me débrouillais aussi avec un certain bonheur pour entraîner les autres dans des causes humanitaires avant que ce soit la mode, je  dévorais quantité de livres, dont mes premiers de psycho vers 14/15 ans et je rêvais de refaire le monde à défaut de le sauver, sans mettre de nom sur mes premiers émois, sur mes attachements. Tant de choses étaient tabou! J'avais bien trouvé des allusions à l'homosexualité dans certains bouquins, mais la "chose" était présentée de façon si noire, les destins semblaient si malheureux, la névrose si sombre, comment pouvais-je m'identifier à ces gens?

Alors je me contentais de rêver de prouesses professionnelles, d'indépendance, de sports interdits par ma mère si inquiète de mon sort et d'une fille que décidément elle ne comprenait pas. Je partageais avec les garçons de nombreux goûts sans jamais m'inquiéter de mon absence d'attrait physique pour eux. Jusqu'au jour où ma mère, femme "adorable", suite à une altercation avec la mère d'un jeune de mes amis (qu'elle envisageait va savoir, peut-être comme futur gendre...), ma mère donc me traita d'asexuée, et me menaça d'internement (rien que ça!). Qu'auriez-vous fait? Oui? Vous aussi? Exactement, j'ai fermé ma gueule. Et j'ai grandi en me jurant bien que dès que possible, je partirais de là et que je mènerais ma vie quelle qu'elle soit. C'est ainsi que j'ai commencé à la gagner, avec de petits boulots étudiants, et à économiser, tout en me promettant de partir dès mes vingt-et-un ans. J'avais tout juste 15 ans!

Je fus majeure à 19 ans grâce à la loi du 07-07-1974. Le mois qui suivit mon anniversaire j'étais partie.

(... à suivre ...) 

PS: si ça vous gave, je ne continuerai pas!