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03 août 2007

Ouéééééééé!

Champion vient d'être admis en clinique pour appendicite... Il ne prendra donc pas l'avion avec son père demain pour les Antilles comme prévu! Je suis sincèrement désolée pour lui: en plus de ses malaises, il est fort triste de ne pouvoir aller voir sa famille paternelle comme tous les ans. Pauvre gosse!

N'empêche... Pour ce qui est de souffler et pour les vacances en amoureuses, on repassera! Je sens que je ne vais même plus oser prononcer le mot "vacances", moi si ça continue!

Humpfff! C'est la vie!

Et encore qu'il y a tout ce que vous ne savez pas, car je ne puis en parler maintenant, la justice n'ayant pas encore statué!  Je vous raconterai tout cela un jour, dès que possible. Sachez seulement que j'en ai certains jours bien gros sur le coeur... Beaucoup n'imaginent pas à quel point parfois l'on nous fait payer cher le fait d'aimer quelqu'une quand on est quelqu'une et quelqu'un quand on est quelqu'un. Beaucoup n'imaginent pas comme il faut se battre pour élever ses propres enfants quand on est lesbienne, ni la dose de stress que cela engendre...

Nous z'aurons pas! On est 'achement résistantes, d'abord! Na! Même pô qu'on pourra nous faire fléchir, ah mais!

02 août 2007

Tsoin tsoin ta ra ta tsoin ta tsoin ta tsoin!

 

Happy birthday to you Mary L!

 

Aujourd'hui c'est l'anniversaire de ma belle! Alors je vais conduire notre petite famille vers l'océan et trouver un beau bord de mer où voir les bateaux et les vagues, goûter les embruns et regarder les mouettes se jouer du vent et de l'eau! Ca, ça lui plaît tellement!

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Quant aux nains, 'zont qu'à bien se tenir! Manqueraient plus qu'ils énervent leur mère, à deux jours de leur départ pour le mois de vacances avec leur père! Elle a tant fait pour eux ce mois de juillet, j'espère qu'ils seront gentils aujourd'hui avec elle.

05 juin 2007

Des sondages

Depuis des dizaines d’années, on peut lire ici et là les chiffres les plus fous concernant la proportion d’homosexuels au sein de la population : certains avancent jusqu’à 15% et d’autres ne dépassent pas 1%. Qu’en est-il vraiment ?

La première difficulté vient de la définition même du mot homosexuel : faut-il compter uniquement les personnes qui ont exclusivement des relations avec les personnes du même sexe, ou celles qui en ont eu par le passé? Dans quelles proportions? A quel âge (adolescence ou âge adulte...)? etc. Les études qui se cantonnent à trois catégories (homosexuels, bisexuels et hétérosexuels) ne sont pas très fiables et plutôt floues.

Les études célèbres

Le rapport Kinsey de 1948 (5300 hommes interrogés puis 5900 femmes en 1953) est considéré comme la première étude précise sur la sexualité et utilise une échelle de 0 à 6 pour caractériser les comportements sexuels (0 pour 100 % hétérosexuel, 3 pour bisexuel avec des rapports équilibrés et 6 pour 100% homosexuel, les autres chiffres représentant des nuances).

L’étude montre que 10% des américains (6% pour les femmes) ont une vie homosexuelle au moins en grande partie (catégories 5 et 6) et 4% des sondés se disent exclusivement homosexuels (2% des femmes) mais chose intéressante et qui fit grand bruit à l’époque, 37% de la population mâle (et 13% des femmes) dit avoir eu au moins un orgasme suite à un rapport avec une personne du même sexe.

Il faut attendre 1993 et le rapport Janus, toujours aux Etats-Unis, pour avoir de nouveau une enquête à large échelle (1333 hommes - 1411 femmes). Les chiffres rejoignent ceux de Kinsey puisque 9% des hommes et 5% des femmes ont des expériences homosexuelles plus qu’« occasionnellement » (catégories 5 et 6 de Kinsey), mais le nombre d’hommes ayant eu au moins une relation homosexuelle tombe à 22% (17% de femmes).

En 1998, une étude portant sur 750 hommes à Calgary au Canada a montré que 4,3% des hommes avaient eu des relations exclusivement homosexuelles alors que 4,9% d’entre eux avaient eu des relations avec les deux sexes ; 14% des hommes ont eu au moins un « contact sexuel » avec un autre homme dans leur vie.

Enfin, le Hamburg Institute for Sexual Research a répété un sondage en 1970 et en 1990 sur la sexualité des jeunes de 16-17 ans et, alors qu’en 1970 18% des garçons avouaient avoir eu des expériences sexuelles avec un autre garçon, ce chiffre tombait à 2% en 1990, imputable selon le directeur de l’institut à la peur croissante des jeunes d’être perçus comme gays depuis que l’homosexualité est devenue un sujet de société.

Les estimations officielles, 6 à 7 % de la population française (Selon J.Corraze, L’homosexualité, collection Que sais-je ? 1996) se fondent sur quoi?


Les sondages faits par les associations en France

A plus petite échelle, les résultats des sondages organisés par les associations varient considérablement selon les questions posées! Si l'on demande directement " Etes-vous homo, bi ou hétéro? " à des personnes dans la rue, moins de 1% seulement des personnes sondées s'avoue homosexuel (courage fuyons!)

Mais si l'on demande vers qui va l'attirance sexuelle et surtout avec des nuances, par des questions du type "êtes-vous sexuellement attiré(e) principalement par des personnes de même sexe", "souvent par des personnes de même sexe et parfois de l'autre sexe", "plutôt par des personne de l'autre sexe et parfois par des personnes de même sexe"  etc... en modulant toutes les questions avec des nuances allant du toujours au jamais, en passant par le parfois et le rarement, on obtient des résultats très différents, se montant jusqu'à 25 à 30% de personnes admettant avoir ou avoir eu une ou plusieurs relations sexuelles avec le même sexe!

De plus une personne qui répond non, en 2000 par exemple, à toutes les questions sur son éventuelle homosexualité, peut très bien répondre différemment quelques années plus tard lors d'un 2e sondage, sa vie ayant changé suite à une prise de conscience qui n'avait pas encore eu lieu lors du premier sondage! On peut se découvrir homosexuel aussi bien à dix ans qu'à vingt, trente ou cinquante ans, tout dépend de la pression sociale et familiale, de l'homophobie ambiante et de la capacité d'introspection et d'acceptation de soi de la personne concernée.

Et alors?
 
En conclusion, on peut croire qu’un minimum, peut-être très sous-évalué, d'environ 5% des hommes et des femmes soient aujourd'hui exclusivement homosexuels, puisque la grande majorité des études tendent vers ces chiffres. Mais l'on devra admettre qu'il existe une échelle allant de l'homosexuel exclusif à l'hétérosexuel exclusif, passant par divers degrés de bisexualité, ce qui donne des pourcentages extrêmement élevés de personnes ayant ou ayant eu une ou des relations avec des personnes de même sexe, ayant ou ayant eu une vie avec une ou des personnes de même sexe.

Non vous ne saurez donc pas combien nous sommes, il subsistera toujours une incertitude, tant à cause de la définition d’une personne homosexuelle, que des personnes faussant les sondages ou refusant de dire la vérité!
 
 
 
Docs en stock !
 
Un article à consulter avec profit: 
 
Sur le tabou:
 
Observatoire des inégalités:

31 mai 2007

Jouissif!

Oh! Non,  madame, vous n'êtes pas cacochyme, loin s'en faut!

 

Blog de Geneviève Pastre, article du 24 mai 2007 

 

Le coup du photocopieur tout en un, inimitable! Mais tout ça, c'est très sérieux aussi, surtout le deuxième consul pour surveiller le premier! Alors, vous savez ce qu'il vous reste à faire dans quelques jours, hein? 

29 mai 2007

Pentecôte

Télégramme

Fait un aller-retour rapide chez parents.  Stop.

Difficile à résumer. Le plus malheureux des deux n'est pas mon père, je cite, " miraculé".  Stop.

Il mange, il boit (pas que de l'eau) tout ça avec morphine et tout le reste, près de 15 médocs différents par jour, ça passe ou pas, il s'en fout! Moi j'aurais déjà tout gerbé vingt fois! Lui ça dépend des jours, ce dimanche tout a bien passé, beaucoup mieux que l'énorme erreur bancaire que j'ai traquée dans ses comptes... faut dire que parfois il ajoute les dépenses au lieu de les soustraire... Tiens, ben je vais faire pareil moi, comme ça je s'rai riche! ... A bientôt 82 ans et sur le déclin fatal, il veut VIVRE!  Stop.

Ma mère commence à appréhender la suite, la fin, sa solitude à venir. Elle a trouvé un bon psy, depuis le temps que je le lui conseillais! Du coup dans sa tête, ça tourne triste, mais rond! Enfin!  Stop.

Ils s'engueulent sans arrêt, c'est intenable... et encore ils ont fait des efforts comme on était là! Et puis chacun imagine attendre la mort de l'autre mais finalement, 55 ans de vie commune, ça ne s'efface pas comme ça...  Stop. 

Risible: on a fait un détour d'au moins 60 km avant de retrouver Orly! Mother a toujours un super sens de l'orientation! Mais elle conduit, vive l'autonomie!  Stop!

Moralité, c'est important de dire et de montrer à celle qu'on aime qu'on l'aime et de ne pas en venir à cette haine passionnelle de certains vieux couples. Surtout si je deviens comme ça, qu'on m'abatte! Stop!

22 mai 2007

Famous lesbian

Jane Addams (1860-1935)

Social Worker, Political Activist,

Nobel Peace Prize Winner

 

Jane Addams was a Nobel Peace Prize winner and perhaps the most famous social worker from the United States. She was also the lover of women and lived in a Boston Marriage with another woman.
 
She was born in 1860 in Cedarville, Illinois. She has been described as a sickly child, with a spinal curvature. Her mother died when she was two years old. She was close to her father, her three surviving sisters and her brother. Three children in her family died in infancy.
 
Jane was a smart young girl who dreamed of attending Smith College in Massachusetts. Her father would not allow her to go. Instead she attended a school closer to home. At the all-female boarding school Jane would learn the importance of female friendships. She began her life-long friendship with Ellen Gates Starr, co-founder of Hull House. Although many of her classmates dropped out of school to get married, there is little evidence that Addams ever dated a member of the opposite sex.

Jane Addams went on to study medicine after college. But she found the work hard and uninspiring. She returned to Cedarville, as women of her era did, to take care of her family. After her father died, Jane fell into a depression. A brilliant woman with nothing to do, she felt her life had no purpose. Jane desperately wanted to make a difference in the world. Her stepmother took her to Europe to recover and study art. Some of Jane's vigor returned, but she questioned her purpose in life.
 
After returning from Europe, Jane resumed friendship with Ellen Starr, now a teacher. A female love of Starr's had moved away and she was heartbroken. She wrote to Jane, "The first real experience I ever had in my life of any real pain in parting, came with separating from her. I don't speak of it because people don't understand it. People would understand if it were a man." Soon Addams would become the object of Starr's affection. It is not clear whether Jane returned the affection.
 
Starr and Addams travelled to London together and there Jane visited Toynbee Hall, the settlement house that inspired her to start Hull House. Hull House's purpose was two-fold. It's primary purpose was to serve the poor inner city residents. Its other purpose would be a cure for the uselessness she and other educated women of her time experienced. Addams founded Hull House on Halsted Street in Chicago in 1889.
 
Previoulsy, social worked was based on a "Friendly Visitor" model. Rich would visit the poor and model for them behavior that would help them better their situation. Addams came to see that poverty was not due to character deficits, but social conditions that needed to be changed. Thus, in addition to helping people meet their immediate needs, Hull House worked for social change, addressing such issues as child labor, public health reform, garbage collection, labor laws and race relations.
 
The term lesbian was coined in 1890, one year after Addams founded Hull House. Although she would not have used the term to define herself, by today's standards, Jane Addams would be a lesbian. Mary Rozet Smith arrived at Hull House one day in 1890, the daughter of a wealthy paper manufacturer. Over the years she became Jane's devoted companion, virtually playing the role of a traditional wife: tending to her when she was ill, handling her social correspondence, making travel arrangements.
 
Unfortunately, we will never know the full extent of Jane's relationship with Mary Smith. Toward the end of her life, Jane destroyed most of Mary's letters to her. Perhaps she was trying to cover up a sexual component of their relationship. "I miss you dreadfully and am yours 'til death," Addams wrote to Smith. Smith wrote back, "You can never know what it is to me to have had you and to have you...I feel quite a rush of emotion when I think of you."
 
Perhaps the most challenging aspect of Addams's life and the one which won her the most notoriety was her involvement in the peace movement. Addams declared herself a pacifist and spoke out against World War I. Although she would eventually win a Nobel Peace Prize for her efforts, it was an unpopular stance to take in 1914.

Addams believed women had a social responsibility to work for peace because working men would never be against war. She took on a leadership role in the Woman's Peace Party. In March 1915 Addams was invited to speak at an International Congress of Women in the Netherlands. Addams presided over the event and one participant said, "She towered above all the others and again and again when she rose to speak and when she closed the audience would stand and applaud...She led without dominating and with extraordinary parlimentary skill clarified and interpreted for the polyglot congress of women."

Jane Addams won the Nobel Peace Prize in 1931. True to her cause, Jane gave all her prize money away.

Jane had a heart attack in 1926. She never fully regained her health. As a matter of fact, she was being admitted to a Baltimore hospital on the very day, December 10, 1931, that the Nobel Peace Prize was being awarded to her in Oslo. She died in 1935. The funeral was held in the courtyard of Hull-House.

 

Jane Addams aimait les femmes et les humains: elle fut peut-être la plus célèbre assistante sociale des Etats-Unis! Ses travaux lui valurent le Prix Nobel de la Paix en 1931.

Enfance maladive et difficile, elle perd sa mère quand elle a deux ans et trois de ses frères et soeurs durant son enfance. Elève brillante, elle connaît les pensionnats de jeune filles et découvre ses premières amitiés féminines, dont Ellen Gate Starr, amitié qui durera toute leur vie. On ne lui connaît aucune relation hétérosexuelle. Après le lycée, elle commence des études de médecine mais les arrête pour retourner dans sa famille. A la mort de son père, elle fait une très forte dépression, ne sachant que faire de sa vie. Un séjour en Europe lui redonne un peu d'énergie.

A son retour, elle retrouve Ellen qui est professeur et vit un chagrin d'amour après le départ de la femme qu'elle aimait. Ellen qui lui écrit à cette occasion: " Rien ne m'a jamais fait souffrir comme cette séparation. Je n'en parle pas parce que les gens ne comprennent pas. Ils le comprendraient si cela venait d'un homme." On sait que Starr appréciait beaucoup Jane, mais on ne sait pas si Jane lui retourna son affection... Lors d'un voyage commun à Londres, Jane visite Toynbee Hall, qui lui inspire Hull House qu'elle fondera à Chicago en 1889. Elle en fera un lieu au service des pauvres et un lieu de soins aussi.

Elle travaille sans relâche pour faire admettre que ce sont les conditions sociales qui sont la cause de la misère: ses chevaux de bataille sont le travail des enfants, la réforme de la santé publique, la collecte des déchets, les lois du travail et les relations inter-raciales.

A Hull House, elle fait la connaissance de Mary Rozet Smith en 1890. Mary est la fille d'un riche fabricant de papier. Au fil des années, elle deviendra sa compagne dévouée: elle la soigne quand elle est malade, tient sa correspondance, organise ses voyages et se comporte en épouse traditionnelle. Nous n'en saurons pas plus sur le relation (zut!...) car Jane a détruit leur correspondance à la fin de sa vie. Toutefois, il nous reste des échanges comme celui-ci, de Jane à Mary: "Tu me manques terriblement et je serai tienne jusqu'à la mort" ou de Mary à Jane, "Tu ne peux pas savoir ce que ça me fait de t'avoir eu et de t'avoir, j'en rougis d'émotion quand je pense à toi ".

Jane se déclarait pacifiste et contre la première guerre mondiale, ce qui était particulièrement impopulaire en 1914! Elle pensait que les femmes avaient un rôle à jouer dans la construction de la paix. Elle fonde et préside le Parti des Femmes pour la Paix. Critiquée par Roosevelt, elle est défendue par Ford et part à la Conférence pour la Paix de Hollande. Absente de Stockholm pour cause de tuberculose, elle ne peut y défendre ses idées. Membre de l'administration de Hoover dès 1918, elle est appréciée des Américains en dépit de sa position de pacifiste. Elle prend position en politique pour défendre les libertés civiles, fait le tour du monde en donnant des conférences,  revendique le droit de vote pour les femmes, défend Dos Passos, Sacco et Vanzetti et bien d'autres encore.

Elle n'ira pas à la remise des prix Nobel en 1931, car elle est très malade. Cardiaque depuis 1926, elle ne récupérera jamais complètement. La femme réputée être ' la plus dangereuse au monde ' meurt en 1935, non sans avoir utilisé tout l'argent du Nobel pour soutenir sa cause.

Et aussi sur WIKIPEDIA 

21 mai 2007

Et toc!

"Beaucoup de gens croient qu’ils pensent alors qu’ils remettent seulement en ordre leurs préjugés."

" A great many people think they are thinking when they are really rearranging their prejudices."

US pragmatist philosopher and psychologist

Philosophe et psychologue américain, défenseur du pragmatisme

William James (1842 - 1910)

17 mai 2007

17 mai

De toutes les déclarations lues pour ce jour de l'IDAHO (International Day Against Homophobia = " Journée internationale contre l'homophobie ", c'est ce coup de gueule que je préfère! Je cite:

 

 

Tract des Panthères Roses

 

IDAHO 2007

 

 

BIEN SUR, VOUS N’ETES PAS HOMOPHOBES, MAIS...

Être homophobe, c’est ringard ! D’ailleurs tout le monde est contre l’homophobie, même Sarkozy, pourtant farouche opposant à l’égalité des droits, mais qui brouille les pistes avec sa discrimination positive bidon . Même mon voisin, qui conduit pas « comme un pédé », mais qui n’a rien contre « ces gens-là »... La posture anti-homophobe cache souvent une forêt d’insultes, de lois discriminatoires, de comportements d’exclusion... qui ont la vie dure !

UNE TOLERANCE SI HOMOPHOBE

La lutte contre la discrimination fait désormais partie de l’attirail de tout responsable politique qui se respecte. Rares sont ceux qui osent encore dire que les homosexuels sont « une menace pour la survie de l’humanité » (C. Vanneste, député UMP, 07/12/04, que Nicolas Sarkozy n’a toujours pas jugé utile d’exclure de l’UMP) : la tendance serait plutôt à une certaine « tolérance ». Mais à condition que les « toléréEs » restent gentiment « anormaux » et soigneusement maintenuEs à leur statut d’infériorité. Pendant que les transgenres et les transsexuelLEs sont encore considéréEs comme des malades mentaux par l’Etat, la tentative de pathologisation et de labellisation des homosexuelLEs aboutit très logiquementà la recherche du gène responsable de ce « comportement ». Il existerait ainsi un ordre naturel entre les hommes et les femmes, les homos et les hétéros, les blancs et les noirs, les dépressifs et les joyeux-de-vivre, réaffirmé par la science... La biologisation de la société permet du même coup de la dépolitiser et de réduire à néant les revendications légitimes des pédés, gouines et trans. On leur propose alors avec magnanimité un sous-contrat de mariage leur étant exclusivement réservé, à eux, pauvres victimes de leur ADN (le fameux Contrat d’Union Civile). Plaindre les LGBT qui souffrent c’est charitable, mais mettre les normaux et les dégénéréEs sur un rang d’égalité... JAMAIS !

Si, pendant la campagne, de nombreux candidats y sont allés de leur petit mot électoraliste à destination des gays, les mêmes poussent des cris d’horreur lorsque des LGBT exigent l’égalité totale en droit comme en fait. Ainsi, Sarkozy rassure les gens « normaux » : le CUC ne donnera pas lieu aux possibilités d’adoption. Et 174 députés ont d’ores et déjà signé « l’entente parlementaire », manifeste visant à bloquer toute discussion sur l’homoparentalité. Nous pouvons donc toujours compter sur une déferlante conservatrice prête à tout pour préserver les privilèges hétérosexuels. Le mariage reste un « repère » fort qui énonce qu’un mode de vie prévaut sur tous les autres : le couple hétérosexuel producteur d’enfants. A droite, de Bayrou à Sarkozy, les unEs et les autres, tout en niant être homophobes, ont défendu à cors et à cris cet « ordre symbolique  » menacé par des déviantEs un peu trop gourmandEs ! Tout l’art consiste à condamner un principe flou - l’homophobie - sans toutefois le définir. Cela permet de s’en tenir à de bonnes intentions morales en jouant habilement avec les revendications LGBT mais sans concéder aucun droit.

« C’EST PAS UN TRUC DE PEDE »

Dire qu’un truc qui vaut rien c’est « un truc de pédé », pour bien prouver qu’un pédé ça vaut rien, c’est de l’homophobie. Ne pas envisager qu’une femme puisse ne pas désirer les hommes, c’est de la lesbophobie. Mépriser celui ou celle qui n’a pas l’apparence de son sexe de naissance, c’est de la transphobie. Ce mépris des gais, des lesbiennes et des trans dessine trop bien les contours de la normalité hétérosexuelle. L’homme hétérosexuel, courageux, viril et avide de pouvoir... n’est pas un pédé. Affectueuse et maternelle, son « complément naturel », la Femme, n’est pas une gouine moche et masculine. Bref le « bon sens » a systématiquement besoin de se référer aux LGBT pour décrire ce qu’il ne faut surtout pas être. Ainsi, les discours sur les LGBT ne tarissent pas. Des sexologues étudiant ces comportements «  pathologiques » (donc curables ?), aux émissions de télé qui nous utilisent comme le dernier exotisme tendance...le monde parle de nous pour mieux usurper notre parole. Si les anormaux parlent, que vont-ils dire ? Qu’il est possible pour une femme de jouir sans bite. Qu’en effet monsieur aime se faire enculer. Que monsieur a de jolis pectoraux depuis sa mammectomie... Et puis quoi encore ??? Que l’hétérosexualité ne serait pas le seul mode de vie possible, tant que vous y êtes ! Pour éviter cela tous les moyens sont bons : inégalité dans la loi, insultes au quotidien, agressions, dépréciations, invisibilisation, culpabilisation.... L’homophobie, la lesbophobie, la transphobie, ce sont toutes ces exclusions qui permettent aujourd’hui encore de maintenir le mode de vie hétérosexuel comme supérieur à tout autre.

QU’EST CE QUE T’AS APPRIS A L’ECOLE AUJOURD’HUI ?

Cette année, le thème de la Journée Internationale de Lutte Contre l’Homophobie et la Transphobie* est l’éducation. Mais l’école républicaine ne peut pas être concernée car elle est tolérante, elle est ouverte...ben voyons ! Pourquoi l’école est-elle encore le lieu ou l’homosexualité est la plus mal vécue ? Où la transexualité n’est jamais abordée ? Pourquoi l’éducation sexuelle y est-elle rare et hétérocentrée ? Pourquoi l’homosexualité y est-elle traitée comme un problème, voire un risque dans le cadre de la prévention ? A l’école, comme ailleurs, l’homosexualité reste abordée dans un cadre médical mais jamais sous l’angle de l’épanouissement, de la découverte et c’est le plus souvent face à l’infirmière qu’on en parle ! ET LE PLAISIR DANS TOUT CA ?

AFIN QUE CESSENT LES DISCRIMINATIONS, NOUS EXIGEONS DU FUTUR GOUVERNEMENT L’EGALITE DES DROITS POUR TOU/TES, PRE-REQUIS POUR LUTTER CONTRE LA LESBOPHOBIE, LA TRANSPHOBIE, L’HOMOPHOBIE DANS LA LOI, DANS LES FAITS, DANS LES ESPRITS.

*IDAHO = International Day Against Homophobia, par ailleurs non reconnu par le gouvernement français.

Les Panthères roses, gouines, trans et pédés à l’offensive.

 Site : www.pantheresroses.org .

 

 

* : article paru sur le Monde.fr aujourd'hui à 15 h40: Le Monde.fr

15 mai 2007

Jonas de Dieppe !

Jonas, je ne le connais que par mail ou chat. Cela date de mon 'époque' gayattitude, j'avais été touchée par son blog, sa personnalité. Nos échanges sont rares mais riches. Si je passe un jour par Dieppe, j'aimerais faire sa connaissance.

Surtout, son écriture est belle, dense et touffue certes, mais vraie, chaude et rugueuse comme les voix du soul ou du blues. En quête permanente de beauté et de vérité, de SA vérité, ce garçon est intense, il n'éprouve jamais rien de tiède, il est exigeant avec lui-même et ... sûrement avec les autres d'ailleurs! Son aptitude marquée à l'autodestruction est contrecarrée par une immense créativité, sa distance certaine au monde féminin n'a d'égale que son amour des hommes, charnel, viscéral et émouvant.

Jonas, c'est aussi le couple qu'il forme avac Alaska, depuis plusieurs années. Vie quotidienne, usure du temps, quête d'harmonie, déchirements, le couple s'affronte, se cherche, se redéfinit, s'étouffe et repart, survit, respire et parfois vibre encore. L'érotisme frôle le sublime, l'écriture est sensuelle, tendre et violente à la fois, pourtant Jonas est fidèle à son homme lorsqu'il dévore des yeux les beaux mâles à la terrasse des cafés! Ne vous y fiez pas, quoique hanté parfois de contradictions et de doutes, en apparence écorché, las, abattu, il reste accro à la vie et à l'amour.

Son nouveau site, ouvert il y a peu, me paraît encore plus abouti que les deux précédents (ne les cherchez plus, ils sont fermés). Plus serein également. Je n'ai pas toujours le temps de suivre tout ce qu'il publie, mais j'aime ce que je lis! Vous y trouverez également des photos, des vidéos, de la musique, des dessins.

" Nous étions assis dans nos fauteuils d'osier, face à l'écran, bloc-note sur le genou. Il fallait visionner, recenser, vanner la récolte d'images. L'un de mes rôles principaux lors de ces séances consiste à cristalliser des types et des suites de scènes autour des grains de parole qui me remontent en surface et me taquinent. Mémoriser la moindre séquence, l'attribuer à l'un des projets en gestation, réagir aux nouvelles idées, préfigurer, remanier les primes pulsions. Comme si j'affrontais plusieurs parties d'échecs à la fois. Or ce soir-ci, de très mauvaises et très ennuyeuses séries de prises de vue firent chemin. Des bouts de film mal éclairés, des sujets mous, sans intérêt : lui, moi, sa guitare et mon tricot paumés loin de tout, entre déclin vespéral et Lune nébuleuse.

(...)

 

... la photo est pour Jonas ...

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 MOI : Tu possèdes l'oreille absolue. Accorder cette guitare te suffit (tu en joues si rarement, sinon jamais...) Tu possèdes l'oreille absolue et cela te suffit à y entendre quelque chose. Tu écoutes tout, absolument, jusqu'aux échos les plus enfouis. Et ce mystère-là m'émerveille. Quand tu accordes l'instrument, notre guitare, moi, ça m'émerveille.

    LUI : Comment fais-tu ? J'entends le cliquetis de tes aiguilles, le bruissement du coton et du chanvre. Comment fais-tu pour d'un brin de laine tricoter cette fresque de mailles ? On dirait que tu écris un livre, que tu tisses un texte. Tes mains fabriquent, tes yeux devinent, et ça me fascine. Aussi parce qu'il me faut six cordes, et qu'une seule te suffit. "
 
 extraits de   3e Gwerz, carnet de Jonas

 

08 mai 2007

Ces femmes qui aiment les femmes

" Les questions soulevées par l’homoparentalité n’ont rien à voir avec la société du spectacle. Elles interrogent la société dans son entier, et excèdent le cadre de l’homosexualité. Car au fond, personne ne doute que deux personnes du même sexe puissent élever un enfant dans l’amour et le respect de certaines valeurs. Ce qui dérange, c’est que cette conception de la famille oblige à repenser l’ordre établi, que l’on voudrait naturel, alors qu’il est la résultante d’une construction historique. J’irai jusqu’à dire que les mamans homosexuelles doivent se garder d’angélisme. Elles n’ont rien à prouver, c’est à la société d’engendrer des penseurs, des intellectuels, des psychanalystes libérés des entraves de la religion judéo-chrétienne. " 

"Longtemps, les gays et les lesbiennes ont été condamnés au décryptage des œuvres dans lesquelles l’homosexualité était évoquée sur le mode de la suggestion. Si vous avez l’impression que, de nos jours, les représentations de l’amour lesbien font encore défaut dans notre société hétérocentrée, ce n’est plus parce qu’il est tabou, mais parce que pour l’heure il n’est pas rentable, à quelques exceptions près. Les romans de Sarah Waters, par exemple, sont publiés chez un éditeur généraliste et se vendent à des milliers d’exemplaires, en dehors d’un public strictement lesbien. "

" Ce que je voudrais qu’on retienne de ces quatre cents pages écrites en un an, ce ne sont pas ces trois pages-là, mais plutôt que le sentiment amoureux, la complicité intellectuelle, émotionnelle et sexuelle (comme son envers) se moquent bien du sexe biologique des êtres qu’ils réunissent. Ce qui est étonnant, en fait, c’est que, bien que l’opinion publique semble admettre à une grande majorité cette idée, les lois n’évoluent pas et qu’en certains domaines les homosexuel/les continuent à être traités comme des « sous-citoyens ». Les questions posées par les vies gaies, lesbiennes ou trans sont universelles et nous amènent à repenser des notions comme celle du genre, de l’identité sexuelle, de la famille.
Quel vaste chantier ! "

ENTRETIEN AVEC ELI FLORY au sujet de son livre

(entretien publié le mardi 8 mai 2007 sur Vox Populi)

06 mai 2007

Que ce soit clair!

Je ne suis en aucun cas responsable de la vague de publicités de rencontres ou de vidéos 'hard' qui déferlent sur mon blog!

Je demande instamment à l'hébergeur ou au responsable de ces publicités de les faire cesser au plus vite, car de même que je me suis engagée auprès de Hautetfort à la création du site à, je cite (extraits du réglement), NE PAS:

1. faire de mal ou porter atteinte aux mineurs sous quelque forme que ce soit ;

3. se comporter d'une façon qui pourrait entraîner la limitation ou l'impossibilité d'utilisation et de jouissance du Service HautetFort.com et des Weblogs pour quelque personne et ou Membre que ce soit ;

6. télécharger, poster, envoyer des emails ou transmettre de quelque façon que ce soit toute publicité non sollicitée ou non autorisée, tout support promotionnel, tout concours, tout mail parasite encore appelé " junk mail " ou " spam ", tout e-mailing massif avec ou sans adresse de réponse corrompue, tout mail en chaîne, tout système de communication pyramidal ou de type boule de neige ou tout autre forme de sollicitation ou d'exploitation commerciale. Le comportement du Membre est soumis aux réglementations et procédures de l'Internet ;

10. violer toute loi locale, régionale, nationale ou internationale ;

11. harceler quiconque et de quelque manière que ce soit ;

17. se comporter de façon à porter atteinte l'image ou la réputation de blogSpirit;

De même, j'exige que ce site ne soit utilisé par PERSONNE à des fins illégales, pornographiques, incitant à quoi que ce soit de contraire aux lois et surtout SANS mon autorisation écrite! Ces publicités portent atteinte à mon image et à ma réputation, ainsi qu'à celle des gays et lesbiennes en général! Il serait trop facile par la suite de s'en prendre à nous, en décrétant que nos sites sont le support de ces publicités! Sachez que, imposées et intrusives, je les trouve immorales et inadmissibles!

24 avril 2007

A lire absolument

 

20 avril 2007

Le temps de l'égalité des droits

"Le temps de l’égalité des droits",

par Adeline HAZAN.

Adeline HAZAN, Secrétaire nationale aux Droits de l’Homme et Libertés et François VAUGLIN, Délégué national aux questions LGBT, ont publié la tribune suivante le 20 avril 2007.

Pourra-t-on demain, comme dans d’autres pays de l’Union européenne, voir deux hommes ou deux femmes s’unir devant le Maire ? L’évocation de cette simple question semble créer un étonnant traumatisme chez les responsables politiques de la droite et du centre. Pour eux, le mariage serait l’union d’un homme et d’une femme, dans le but unique de procréer. Fin du débat.

Tentons encore, à quelques jours de l’élection présidentielle, de les convaincre du bien fondé de ces réformes de société. Car il est vrai qu’avec le temps, tous se sont accordés à reconnaître que le pacs est une réussite et qu’il ne procède pas de la réponse à une revendication communautariste mais bien de l’évolution cohérente d’une société progressiste. Combien de temps devrons-nous attendre cette fois-ci pour que les faits nous donnent raison et voir la droite changer d’avis, au moins en façade ?

Les doutes sur cette évolution ont d’ailleurs été partagés partout, à droite comme à gauche, dans tous les partis - mais avec des raisons différentes à gauche ou à droite. Dans un tel débat, les dogmes n’ont pas leur place, pas plus que l’invective ou la stigmatisation. On peut être hostile au mariage sans être homophobe, mais son ouverture aux couples de même sexe nécessite tout de même de poser quelques questions.

Cette évolution est le fruit d’une longue réflexion à gauche, allant de la dépénalisation de l’homosexualité en 1982 à la lutte contre les discriminations en 1985, 1989 et 1992, puis arrivant à la création du pacs en 1999. Il est temps aujourd’hui d’affirmer que l’égalité des droits est enfin possible. En amenant le parti socialiste à se prononcer dès le mois de mai 2004 pour l’ouverture du mariage et de l’adoption au nom de l’égalité des droits, nous avons fait le choix du débat et de la concertation pour pouvoir changer la loi.

Aujourd’hui, un pacs est signé pour 3,5 mariages. Pourquoi le pacs a-t-il connu un tel succès ? Ce statut a enfin fait du couple une finalité en soi, car il fallait bien dire dans la loi que l’union de deux personnes n’a pas nécessairement pour seul horizon la transmission de la vie ou du patrimoine. Il fallait cette reconnaissance légale pour dire aussi que tous les couples sont égaux. L’amour qui lie deux personnes n’a pas de sexe, ni d’orientation sexuelle.

Nous avons réfuté à l’époque la voie d’un sous-mariage, tout comme nous refusons aujourd’hui le projet d’union civile proposé par Nicolas Sarkozy et François Bayrou, union factuellement réservée aux seuls homosexuels. Car en créant un statut identique au mariage sauf sur le plan de la filiation, les couples hétérosexuels n’auraient évidemment aucune raison de signer un tel contrat plutôt qu’un mariage.

Ce projet d’union civile donne donc des droits spécifiques à une population particulière. C’est une démarche communautariste, et qui enferme. Il faut le dénoncer fortement car le seul critère de cet enfermement serait l’orientation sexuelle. C’est d’une grande violence symbolique : un sous-mariage réservé aux homosexuels, c’est un sous-statut pour des gens traités comme des sous-citoyens. Il s’agirait alors d’une législation homophobe.

Cette proposition portée tant par Nicolas Sarkozy que François Bayrou insiste sur la différence sexuelle quand l’important est dans le projet de vie. Introduire dans la loi une hiérarchie entre les couples est une attaque sournoise contre notre modèle républicain et un grave recul pour le principe d’égalité.

François Bayrou a voulu faire plus que cela pour mieux marquer sa différence. Dans un mouvement louable de reconnaissance de la situation d’enfants élevés par des couples de même sexe, il propose d’ouvrir l’adoption simple de l’enfant du partenaire - rejetant dans le même mouvement l’accès à l’adoption plénière et s’opposant à l’adoption conjointe par des couples de même sexe ou non mariés.

Cette posture constitue en réalité d’un leurre terrible qui créée une hiérarchie entre les parents. Prenons un exemple parmi d’autres : un couple de femmes conçoit un enfant par procréation médicalement assistée en Belgique. Celle qui porte l’enfant aura un lien de filiation avec son enfant. Si l’autre mère bénéficie d’une adoption simple de l’enfant, elle n’aura qu’un statut révocable qui ne donne que des droits inférieurs en matière successorale. Au final, cette proposition revient simplement à déplacer l’inégalité actuelle, qu’elle soit entre les parents ou entre les enfants. Voilà le résultat lorsqu’on tergiverse avec les droits et que la morale traditionnelle passe avant l’égalité républicaine.

Sur l’homoparentalité, le débat semble habité par les clichés et la raison passe par pertes et profits. Plusieurs dizaines de milliers d’enfants sont élevés par un couple de même sexe : c’est un fait social constaté par l’INED. Cela devrait permettre une évolution des mentalités sur cette question, tant il nous semble scandaleux de maintenir, au nom de dogmes symboliques, une inégalité de droit entre des enfants selon la composition du couple de leurs parents. Car c’est bien de l’intérêt de l’enfant dont nous parlons, et non d’une vision idéalisée et dogmatique de la famille.

Alors posons les bonnes questions, parlons ce langage de la vérité cher à Nicolas Sarkozy. Un homosexuel serait-il par nature inapte à élever un enfant ? L’adoption par une seule personne est possible depuis plus de quarante ans sans que l’orientation sexuelle n’en soit un critère - et nombreux sont les exemples d’adoption par une personne homosexuelle. Va-t-on nous expliquer que ça ne marche pas ?

Un couple homosexuel serait-il par nature inapte à élever un enfant ? Les dizaines de milliers d’enfants élevés par deux hommes ou deux femmes seraient heureux de l’apprendre ! Plus sérieusement, trois cents études sociologiques ont été recensées sur ce sujet en France. Aucune n’arrive à une telle conclusion. Cette question est désormais bien connue et largement étudiée par les spécialistes de la famille et de l’enfant, et tous s’accordent sur le banal constat que les couples de même sexe forment des parents ni pires ni meilleurs que les couples hétérosexuels.

Faut-il un référent masculin et un référent féminin pour élever un enfant ? Alors dépêchons-nous d’interdire les familles monoparentales ! Faut-il concevoir la famille comme un enfermement et méconnaître la réalité pour imaginer que l’enfant élevé par un couple homosexuel serait coupé du monde au point qu’il ne pourrait nouer de rapport affectif avec des personnes du sexe opposé à ses parents ? L’école, la famille, les amis sont autant de viviers dans lesquels l’enfant puise des modèles adultes des deux sexes pour la construction de sa personnalité.

À vrai dire, il est heureux que les questions liées au couple homosexuel et aux familles homoparentales se soient invitées dans la campagne présidentielle, car cela permet aux candidats de préciser leurs conceptions de la famille, du couple, de l’enfant, dans notre société, et de dessiner au passage un vrai clivage gauche-droite.

Au nom de l’égalité des droits, l’ensemble de la gauche est rassemblé sur les propositions portées par Ségolène Royal pour la lutte contre l’homophobie, l’amélioration du pacs, et l’ouverture du mariage et de l’adoption pour les couples de même sexe.

Au nom de la prééminence des symboles, l’ensemble de la droite persiste dans son refus de la reconnaissance du fait social homoparental. Et force est de constater qu’au-delà de l’aggiornamento de convenance sur le pacs, l’UMP et l’UDF donnent une nouvelle illustration de leurs convergences politiques : ils n’acceptent toujours pas cette reconnaissance moderne du couple, l’un et l’autre cherchant en réalité sa disparition.

La solution est pourtant simple : il suffit de reconnaître humblement avec Ségolène Royal que la famille, cellule essentielle de notre société, n’est pas un moule virtuel qui enferme, mais un lieu symbolique, accueillant et ancré dans une réalité vivante, qui se conjugue harmonieusement au pluriel.

Site de provenance: http://www.reformer.fr/article.php3?id_article=273 

 

C'est moi qui ai surligné! 

18 avril 2007

" Reconnaître une lesbienne "

Ca, c'est l'une des requêtes Google qui a mené sur mon blog il y a quelques jours!

Et cette requête a été formulée plusieurs fois!

Ou elle provient d'un hétéro en mal de sensation forte -- à vrai dire c'est ça que j'ai cru en premier d'où une petite colère vite retenue, y a tellement de mecs que ça fait frétiller et qui fantasment sur deux-femmes-ensemble-et-surtout... avec-lui! -- si c'est ça, c'est  "circulez y a rien à voir!"

Ou elle provient d'une hétéro curieuse et qui ne se sent peut-être plus si hétéro que ça depuis que sa collègue de bureau l'émoustille, ou depuis qu'elle sent les regards un peu plus appuyés de sa nouvelle copine Jacquie, avec qui elle a envie de passer tout son temps ces jours-ci et à laquelle elle pense jour et nuit, mais-keski-m'arrive-keski-m'arrive?

Ou, beaucoup plus probable finalement, elle provient d'une jeune, très jeune femme qui s'interroge: " En suis-je une ou pas, à quoi ça se voit, est-ce que ça se voit?" 

Et bien le problème justement c'est qu'une lesbienne ça ne se reconnaît  A RIEN!

Oui c'est vrai, il y a les nanas très masculines, les "butch" anglo-saxonnes, qui jouent au foot et portent des fringues de mec, parfois limite trans ( pour les afficionadas voir Moira/Max), là on change de catégorie, c'est trans hétéro! Oui, il y a les nanas au contraire très féminines et très provocantes, genre "oui mec j'te fais bander? ben désolée mon coco, c'est pas pour toi, c'est pour ma meuf tout ça, variante mes meufs, et t'en auras pas une miette ! ", elles passent un temps fou à se saper et à se maquiller, ce sont les "fem" anglo-saxonnes, dont une grande majorité fait les beaux jours de la série The L Word. Et puis y a les femmes très classiques, look hétéro sport, ou classe, ou passe-partout. Il y a les vugaires, il y a les effacées, les douces, les timides, les quelconques (physiquement... mais souvent si grandes de coeur!), les aigries, les vieilles avant l'âge, les toujours partantes pour une partie de rigolade (toi là-bas qui pensais à une partie de... tsss un peu de sérieux que diable). Bref ce sont des femmes, surtout et avant toute chose DES FEMMES.

Alors souvent vous n'y verrez que du feu et vous ne saurez pas à qui vous avez affaire! En plus, de nos jours, on peut tellement arborer n'importe quelle tenue sans plus attirer l'attention sur soi, et puis les gays et lesbiennes ont aussi tellement influencé la mode qu'on ne sait pas qui est qui. Il y a des femmes hétéros d'allure très masculines et des femmes homos parfaitement indétectables. Nous avons aussi pris tant l'habitude de nous cacher et de passer inaperçues que forcément, vous ne nous voyez même pas! Surtout si vous êtes hétéro!

Pour finir, je vais penser à cette jeune inconnue qui aimerait elle savoir qui elle est ou si la fille qui lui plaît est lesbienne elle aussi, parce que comment donc reconnaît-on les autres, hein? Si tu te regardes bien en face dans le miroir de ta conscience et que tu admets que ton coeur bat pour cette fille rencontrée l'autre jour, et que tu ne rêves plus que de passer tout ton temps avec elle, et de le voir ensemble ce film, et puis encore tant de choses que tu voudrais lui faire partager, et si ton corps vibre à l'idée de la toucher et de l'emmener sur les rives du plaisir - je te fais rougir tu vois bien! -, alors y a pas de doute, toi tu l'es!

Si tu es sincère avec toi-même tu sauras répondre, tu sauras qui t'attire depuis longtemps et qui t'illumine et te fait rêver. Même si tu n'as encore jamais touché une femme de ta vie tu sauras. 

Quant à toi qui aimerais bien savoir si Elle, Elle l'est, branche ton gaydar et observe comment elle te regarde, si elle est troublée en ta présence, et si elle cherche ta compagnie plus que celle des autres. Oui parce que c'est comme pour les hétéros chez nous, les rencontres se font de la même façon et quelqu'un qui te regarde avec insistance et qui aime ta présence, c'est déjà un indice. Et puis cherche en elle un je ne sais quoi de différent, une affirmation d'elle peut-être, une farouche autonomie, tout indice qui te dit qu'elle se vit sans homme et que cela ne lui pose aucun problème, qu'elle est bien dans sa vie comme ça. Déguste vos premiers moments, ils sont uniques et tellement exaltants! A toi de te débrouiller pour la suite, je vais pas te faire tout le boulot non plus!

 

English version (condensed)!*

How to recognize a lesbian? 

It is one of the Google requests which led onto my blog a few days ago! And this request was formulated several times!

Whether it comes from a heterosexual man's fantasm of two-women-together and especially… with him! -- if such the case, let's not give a damn of him.

Whether it comes from a curious heterosexual lady, not so sure to be hetero since she was turned on by a collegue or her new friend, with whom she has been spending so much time those days but-what-happens-to-me-what?

Or, much more probable finally, it comes from a young, very young woman who is questioning herself “Am I one or not, how to see it, am I seen like it?

Well the very problem is precisely that you can't recognize a lesbian.

Yes it is true, some are very mannish girls, wearing guy clothes, short-haired and playing football, they are the Anglo-saxon “butch” lesbians. Sometimes kind of trans (for the afficionadas, see Moira/Max), sometimes they definitely change category, becoming a trans hétéro!

Yes, there are on the contrary very girly and provocative long-haired chicks, kind of “hey man, don't believe you turn me on, sorry my coconut, all this is not for you, it is for my own girl ! ”, they spend an incredible time sticking to fashion and checking their make up, they are the Anglo-saxon "fem" lesbians: cf. The L Word, you'll see a lot of them in action, no I DIDN'T mean especially sex action!

Most lesbian women are like heterosexual, classic or sport, shy or shameless, vulgar, old before age, educated or illiterate, unspecified ones, they look like the way they like it and they are not so different from straight people!

In short they are women, especially and first of all WOMEN.

There are very male women who are full heterosexual and there are perfectly undetectable queer women! We were so long used to hide and pass unperceived as inevitably, you do not even see us! Especially if you are pure traditionalist heterosexuals!

I will think of that young person who would like to know who she is or if that other girl is also a lesbian: the main point to fall in love is how to recognize others, see?

So look at yourself in the mirror of your conscience and then admit that your heart beats for that girl met the other day, and that you mostly dream of spending all your time with her, and to share and do things with her! Moreover, if your body vibrates at the idea of touching her and making her glide on the banks of the pleasure - I've made you blush, haven't I? -, then have no doubt, you are a lesbian and it is NOt a crime! If you are sincere, you will know the answer: who you are attracted by, who illuminates you and makes you dream. Even if you've never touched a woman in your life yet, you will know.

As for you who would like to know if She is it, connect your gaydar and observe how She looks at you, if she is upset in your presence, and if she seeks for your company more than the one of others. Yes, homo affairs are just like hetero affairs: dating occur in the same way and somebody who looks at you insistantly, who likes your being there a big lot, it is already a clue! And then, if you perceive kind of a different attitude, like self-assertion, or perhaps savage autonomy, any clue that indicates that she lives without the need of a man and feels quite good like that, you've got it. Enjoy and taste your very first moments, they are single and so exciting! For the rest of it, I think you will manage perfectly well without my help, won't you?

* Certains posts en bilingue, à partir de today! J'corrigerai les fôootes demain, trop sommeil zzzzzz....