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09 avril 2007

Rap du parent d'ado

Teen's parent rap

Vide-moi donc le lave-vaisselle
Pose ce manga, mets les assiettes
Si tu veux regarder ta cassette
Dans ta chambre range le bordel
Et puis ces livres et ces cahiers
C'est quoi donc tout ce merdier
Sur ton bureau et sur ton lit?
Cent fois pourtant on te l'a dit...

 Refrain
Je sais bien qu'on te gave!
Tu nous en veux? Ca c'est pas grave
On fera de toi un homme
Responsable et autonome!

Y en a assez de ces punks-là
On n' s'entend pas baisse la musique
Tout ce raffut ça me rend folle
Et tiens c'est quoi donc cette colle
Que tu t'es pris en mathématiques?
Comment ça c'est pas ta faute,
Tu dis que c'est à cause des aut',
Tu crois que j'vais avaler ça?

 Refrain
Je sais bien qu'on te gave!
Tu nous en veux? Ca c'est pas grave
On fera de toi un homme
Responsable et autonome!

Me prends pas pour une conne
Avec toi je suis trop bonne
Mets ton linge sale dans la machine
Vide ta poubelle change donc de jean
Fais tes devoirs bulle pas comme ça
Non pas de télé à cette heure-là!
Va te coucher même si c'est samedi
Pour sortir d' ton lit avant midi

   Refrain
Je sais bien qu'on te gave!
Tu nous en veux? Ca c'est pas grave
On fera de toi un homme
Responsable et autonome!

N'empêche t'aimes bien quand on discute
Attablés en famille à bâtons rompus
De tout, de rien, des copains, du bahut
De films, de filles, par anacoluthes,
A mots couverts et tout rougissant
T'as tellement peur qu'avec ton acné
On veuille pas d' toi même en amitié
Tu rêves pourtant de grands sentiments!

 

  Refrain 2
Si nous sommes là pour te gronder
Nous sommes là aussi pour te rassurer!

  Refrain
Je sais bien qu'on te gave!
Tu nous en veux? Ca c'est pas grave
On fera de toi un homme
Responsable et autonome!
 
 
 
© Happy avril 2007

07 avril 2007

Magie du net

Cette semaine, j'ai regardé mes stats - souvent j'oublie de consulter ce truc, pas le temps - pour voir d'où vous veniez. J'y ai lu que vos dernières visites provenaient de 11 pays différents: France, Belgique, Suisse, Canada, Italie, USA, Colombie, Espagne, Maroc, Algérie et Tunisie! Je trouve ça magique! Communiquer et partager avec des personnes du monde entier, je ne me lasse pas de trouver cela merveilleux! Et il me plaît de vous imaginer hétéro en quête d'ouverture d'esprit et de coeur, ou lesbienne venue rencontrer une soeur proche ou lointaine. Merci de me rendre visite, vous êtes les bienvenu(e)s!

04 avril 2007

Aimez-vous Cy Jung?

 Qui est-elle?

Cy Jung (Cécile ou mieux Cécyle Jung, née en 1963), romancière et auteure de nouvelles française, est l'auteure de plusieurs récits lesbiens dont l'érotisme n'est pas voilé:

Hétéro par-ci, homo par le rat, KTM, 1999.
Es ist eine poulette, KTM, 2000.
« Qu'est-ce qu'elle me veut ? », nouvelle, dans Attirances, lesbiennes fems, lesbiennes butchs,
Éditions gaies et lesbiennes, 2001.
Cul nu, courts érotiques, KTM, 2001.
Carton rose, éditions gaies et lesbiennes, 2003.
Mathilde, je l'ai rencontrée dans le train,
éditions gaies et lesbiennes, 2005.
« Le Rêve d'Isabella », nouvelle, dans Transports amoureux,
La Cerisaie, 2005.
« Sarah », nouvelle, Dessous divers, La Cerisaie, 2005.
Bulletin rose, éditions gaies et lesbiennes, 2006.

Elle a aussi écrit un livre autobiographique " Tu vois ce que je veux dire " (Vivre avec un handicap visuel, L'Harmattan, 2003). qui vise à mieux faire connaître l'albinisme et l'amblyopie.

 

Les Hétérosexuels,

vus par Cy Jung!

 

" Présupposant leur position majoritaire au sein de l'espèce humaine, ils ont développé une suffisance et une fatuité qui les amènent à considérer que leurs modes de vie et leurs façons de penser constituent une norme irréfragable qui s'impose à quiconque prétend partager leur espace social."

(...)

Puis Cy Jung explique comment les hétéros se sont forgé leur belle culture hétérosexuée/hétérocentrée, visant essentiellemnt à la reproduction de l'espèce. Ils auraient alors créé les religions et les diverses croyances pour justifier leur attitude de "maîtres de l'humanité".

"Cette morale a joué un rôle déterminant dans l'expansion hégémonique des Hétéros. Elle a établi des hiérarchies au sein même de leur tribu et ainsi justifié l'oppression d'autres peuples."

Cy Jung termine son pamphlet par une pirouette, en expliquant que leur sacro-saint mariage ne vise le plus souvent qu'à enrichir les familles concernées et à protéger leurs possessions dans l'oubli des vraies valeurs de l'amour véritable.

" Les humains savent pertinemment que l'union de deux êtres fondée sur des bases autres que le désir et le plaisir d'être ensemble est vouée à l'échec."

Elle leur donne le coup de grâce avec cette chute redoutable: "L'amour leur est étranger".

Pour tout lire, c'est là: Cy Jung - Abécédaire lesbien,
lettre H ou...
T comme Têton ou O comme Oser
ou... y a tout l'alphabet!

 

Vous vouliez le savoir...!

 

Pourquoi se teint-elle en blond ? 

Meuh nan! C'est une vraie blonde !

Sauf qu'elle souffre d'albinisme, mais pas comme les lapins albinos! Elle, elle a les yeux bleus (ah me direz-vous, les yeux bleus, votre rêve.. et bien oui c'est son cas! Si elle est libre? Zavez qu'à le lui demander!). Sauf que suite à un déficit congénital, ils sont amblyopes!

Mais comme elle a eu une famille en or qui encourage la volonté et la détermination, elle a réussi à rester autonome et elle en est très fière (à raison). Et sa fierté, elle la place aussi dans le fait que si vous la rencontrez - veinarde! -, vous ne remarquerez absolument rien. Alors surtout avec elle, évitez la compassion, la pitié, les bons sentiments! Ca, c'est pas son trip!

Bon, peut-être qu'elle ne vous reconnaîtra pas tout de suite si vous vous revoyez demain, et alors? Zaviez qu'à ne pas changer de parfum aussi! Au pire évoquez votre conversation d'hier, parlez et riez, elle n'est ni sourde ni bête que diable! Et elle a une de ces pêches!

 

Si les scènes de sexe de ses romans sont autobiographiques?

Petites curieuses, va!

Elle aimerait bien, " surtout la scène dans 'Once upon a poulette' où Jeanne et Zoé sont sous la douche !!! Vous savez, le nez de lutin…"

Elle admet surtout écrire ses fantasmes et ceux des autres, pour exprimer sa sexualité certes, mais surtout pour donner aux lesbiennes de l'érotisme à lire et à rêver. Et elle n'attend qu'une chose, c'est que vous vous y mettiez vous aussi. A vos plumes!

Résumé d' Interviews de Cy Jung 

Vous voulez en découvrir plus?
Alors RV sur son site CY JUNG.com 

 

PS:

L'auteure, me rappelant que ses textes ne sont pas libres de droits, me demande d'en limiter la reproduction à de courtes citations ainsi que l'indique le Code de la propriété intellectuelle reproduit sur son site. C'est chose faite, avec toutes mes excuses.

02 avril 2007

" The " débat

La France franchira-t-elle le pas
du mariage homosexuel ?

 

Les sondages sur le mariage homosexuel et l’homoparentalité se succèdent... Les élections approchent...

Le projet socialiste s’engage à ouvrir le mariage et l'adoption aux couples homosexuels en 2007. Même Ségolène Royal, longtemps réticente, se déclare prête à appliquer les engagements de son parti.

Le ministre de la jeunesse et des sports, Jean-François Lamour s'est déclaré favorable au mariage gay. Mais côté UMP, c'est l'opposition * à ces mesures qui domine. Rappelez-vous le nombre de signataires de la majorité pour le "Manifeste pour le droit fondamental de l’enfant à être accueilli et de pouvoir s’épanouir dans une famille composée d’un père et d’une mère" lancé par le député Jean-Marc Nesmes. Tout au plus, le gouvernement s’accorderait pour une "amélioration du PACS"…

 

Les termes du débat

A priori homophobes et arguments contraires se bousculent:

L'argument juridique: le mariage est dans son principe l'union d'un homme et d'une femme.;
L'argument religieux: le Pape Benoît XIIIetIII a réaffirmé récemment sa condamnation du mariage homosexuel.
L'argument du faux débat: Il ne s'agirait pas d'une vraie demande des homosexuels… Pourtant dès 1991, les associations homosexuelles demandaient pourtant "l'égalité sur les droits liés au mariage et au concubinage hétérosexuel" dans leur premier livre blanc.
L'argument faussement rebelle: " Pourquoi les homos iraient-ils s'embêter avec une institution aussi ringarde? "Rarement issues des associations, ces déclarations confortent la vision de l'homo sexuellement hyperactif et éternellement anti-conformiste… bref d'une personne différente. Si le mariage est ringard, pourquoi ne pas laisser chaque couple homosexuel ou non en décider ? La véritable égalité ne passe-t-elle pas par le libre choix ?
L'argument de l'homoparentalité: derrière la légalisation du mariage se dessine un autre débat, celui de l'adoption d'enfants par des parents homosexuels. C'est sans doute là que réside la pierre d'achoppement, le véritable bouleversement des repères de notre société.
 

L'homoparentalité : une remise en cause difficile

En France, l'adoption est aujourd'hui ouverte à toute personne âgée de plus de 28 ans ou à tout couple marié présentant des garanties d'équilibre pour l'enfant (article 343-1 du code civil). Rien n'interdit donc en théorie l'adoption pour des couples homosexuels, même si dans les faits cela s'avère souvent difficile. La légalisation du mariage des homosexuels pourrait faciliter les démarches.

La société s'interroge sur les éventuelles répercussions psychologiques pour les enfants adoptés, les conséquences de l'absence de "repères classiques" sur leur équilibre affectif et même leur orientation sexuelle **… Actuellement, plusieurs études semblent attester d'un développement comportemental et psychologique identique à celui des enfants de couples hétérosexuels. Menées à petite échelle, elles n'apportent cependant pas de conclusion indiscutable ***. Dans une interview accordée à l'Humanité, le sociologue et directeur de recherche au CNRS Jean-Claude Kaufman estime que le risque principal pour ces enfants est la réaction des autres **** : " La société est-elle prête à accepter des familles qui révolutionneraient tous les repères habituels ? Il est certain que si l'enfant s'entend dire par ses copains dans la cour de récréation "t'as deux papas, t'as deux mamans" et que les parents, derrière, alimentent les critiques, le môme peut en subir les effets négatifs ".

 

La vraie question: la société est-elle prête à accepter ces bouleversements ? *****

Selon un sondage Ipsos-Têtu, 61 % des Français sont favorables au mariage homosexuel mais 55 % sont contre l’adoption.
Un sondage BVA-le Figaro-LCI retrouve les mêmes proportions : 60 % des français sont favorables au mariage gay et 48 % favorables à l’adoption pour les couples homosexuels.

 

Et vous, qu’en pensez-vous?

 

* l'opposition est dans la majorité mouhahahaha!

** ça m'amuse toujours beaucoup cette crainte, tous les homos que je connais sont issus du mariage d'un homme et d'une femme, pour la plupart hétérosexuels pur porc!

*** ça aussi ça me fait doucement rigoler, aucun couple hétéro de ma connaissance ne se voit objecter/imposer tant de choses avant de faire un gosse, ils le font et après ils se débrouillent comme ils peuvent. Et ce n'est pas toujours au mieux!

**** que celui qui n'a jamais été emmerdé dans une cours de récré leur jette la première pierre!

***** heureusement qu'on n'a pas attendu l'avis des couards et des cons de la société pour faire des progrès, sinon on aurait pu attendre longtemps!

26 mars 2007

Babyji

Abha Dawesar

Abha_dawesar_nb_001 À 33 ans, elle est l'auteur indien qui dérange. Avec Babyji, premier roman traduit en français, Abha Dawesar met en scène l'homosexualité féminine et la frénésie de séduction.

Votre héroïne est une lycéenne qui séduit une femme divorcée, puis laEho_dawesarc_1 servante de sa maison, et initie enfin à ses jeux la plus jolie fille de sa classe. Comment ce roman a-t-il été accueilli en Inde, que l'Occident imagine très puritaine?

L'Occident n'a pas forcément une vision très perspicace de l'Inde. Qui d'ailleurs, peut sérieusement prétendre saisir ce pays dans la totalité de ses cultures, de ses langues, de ses populations? L'Inde est traversée d'une quantité de contrastes, à mon avis sans équivalents dans le monde. C'est un pays jeune où plus des deux tiers des habitants ont moins de vingt-cinq ans : cela se répercute évidemment sur les mentalités. La croissance économique, le développement de technologies, l'arrivée des chaînes satellitaires, ont été facteurs de bouleversements importants. Mes personnages et le milieu dans lequel ils évoluent - la moyenne de Delhi - expriment ces changements. L'accueil réservé à Babyji a été triomphal.

Les contradictions qui agitent la société indienne sont au coeur de votre roman.

Imaginez le gouffre qui sépare le monde dans lequel vit un paysan des jungles de la frontière birmane de celui d'un cadre supérieur habitant une grande ville. Et à l'intérieur d'une même ville, ces contrastes sont encore très vifs. En deux minutes, mon héroïne peut passer de sa maison au confort tout occidental à des bidonvilles sans électricité ni eau courante... Elle est entourée de femmes qui se sont arrachées aux pesanteurs sociales et culturelles: sa mère travaille, son amante a divorcé et élève seule son fils. Babyji et ses amis feuillettent des magazines "osés" en classe et regardent des adolescents s'embrasser à la télévision. Pourtant, il est toujours très mal vu, pour une fille, d'avoir un petit ami et il est rare que les gens se marient par amour. Les femmes s'émancipent peu à peu, mais nombreuses sont encore celles qui sont battues par leur mari. L'Inde est un pays complexe où l'apparente pudibonderie des moeurs est constamment démentie par ses traditions religieuses ou culturelles. Voyez sa littérature ou certains de ses temples aux abords desquels trônent des symboles phalliques et qu'ornent d'explicites scènes d'amour en relief. C'est cette terre de tous les paradoxes que je veux mettre en scène.

Propos recueillis par Patrick de Sinety.

Vu sur le blog des Editions Héloïse d'Ormesson

Abha Dawesar était sur France Inter dans l'émission Cosmopolitaine d'aujourd'hui. Voici le lien pour écouter l'émission:

24 mars 2007

Fallait-il des preuves?

Le cerveau:
le siège de l'orientation sexuelle ?


Le cerveau des lesbiennes et des femmes hétérosexuelles réagirait différemment aux phéromones, suggère une étude suédoise parue dans la dernière édition de Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). La réaction cérébrale des lesbiennes à une hormone féminine ressemblerait davantage à celle des hommes hétérosexuels. « Cependant, les lesbiennes ne répondent pas aux phéromones exactement de la même façon que les hommes hétérosexuels », précise le Dr Ivanka Savic (Stockholm Brain Institute).

« Ces données suggèrent qu’il y a des différences entre la sexualité féminine et masculine » ajoute Savic qui, avec ses collègues, ont demandé à 12 femmes hétérosexuelles et 12 femmes homosexuelles de respirer différents concentrés de stéroïdes : l’hcg, un dérivé de l’œstrogène présent dans les urines des femmes enceintes, et l’AND, un dérivé de la progestérone. Les scanners du cerveau ont montré que chez les femmes hétérosexuelles, l’hypothalamus antérieur a réagi à l’AND, alors que l’hcg a uniquement activé la région olfactive. Chez les femmes homosexuelles, aucune de ces deux odeurs n’a activé l’hypothalamus antérieur ; seul la région olfactive a réagi.

Les chercheurs en concluent que ces stimuli produisaient différentes réponses dans l’hypothalamus antérieur selon l’orientation sexuelle différente de la femme. Les résultats confirment également la théorie selon laquelle l’hypothalamus antérieur jouerait un rôle dans les préférences sexuelles.

La même équipe de chercheurs avait découvert, il y a un an, que le cerveau des hommes homosexuels avait une réponse similaire à celui des femmes hétérosexuelles à une hormone sexuelle mâle.

Vu sur Santé-AZ au Féminin

(article de mai 2006) 

Et bien, on s'en doutait un peu que les femmes ne fonctionnaient pas comme les mecs, ni les homosexuelles comme les hétérosexuelles! Combien leur faudra-t-il de certitudes scientifiques prouvant les différences entre les humains pour qu'enfin tous s'acceptent les uns les autres?

Encore heureux que c'est au fin fond du cerveau que se niche la "preuve", car sinon on pourrait bien craindre le pire!... Voyez ce que je veux dire? Il y a bien des dingues qui souhaitent qu'on découvre que l'homosexualité est génétique, comme ça ils pourraient envisager un "traitement"! Je crois qu'on peut dormir sur nos deux oreilles car ces travaux n'aboutissent pas... 

20 mars 2007

Jade Or!

Merci Véro!

 

 Spécial gourmandes et gourmands!


19 mars 2007

Jouissif!

Je suis totalement pour le mariage entre catholiques. Je crois que c’est à la fois une erreur et une injustice que de leur refuser ce droit.

    Le catholicisme n’est pas une maladie. Même si beaucoup de gens les rejettent ou les trouvent bizarres, les catholiques sont des personnes normales et doivent pouvoir jouir des mêmes droits que les autres, par exemple les informaticiens ou les homosexuels.

    Je suis conscient que beaucoup des comportements des personnes catholiques, tels que leur attitude presque maladive face au sexe, peuvent nous sembler étranges. Je sais aussi que l’on pourrait employer des arguments de santé publique, comme leur dangereux et délibéré rejet du préservatif… Enfin je n’oublie pas que beaucoup de leurs coutumes, comme l’exhibition publique d’images de corps torturés, peuvent heurter certains.

    Mais tout cela, qui du reste relève davantage de l’image médiatique que de la réalité, n’est pas une raison pour leur interdire l’accès au mariage.

    Certains affirment qu’un mariage entre catholiques n’est pas vraiment un mariage, parce que pour eux il s’agit d’un rituel et d’un précepte religieux devant leur dieu, au lieu d’être une union entre deux personnes. De plus, étant donné que la procréation en dehors du mariage est fermement condamnée par l’Église, certains considèrent qu’en autorisant le mariage aux catholiques, le nombre de mariages dus aux qu’en-dira-t-on
augmenterait, ou que beaucoup ne se marieraient que par recherche du sexe (que leur religion interdit hors du mariage), augmentant du même coup la violence domestique et la déstructuration des familles.

    Mais il faut rappeler que tout cela ne se passe pas uniquement chez les familles catholiques, et que comme nous ne pouvons pas nous glisser dans leur esprit, nous n’avons pas à leur faire de procès d’intentions.

    D’autre part, ceux qui disent que le mariage entre personnes catholiques n’est pas un mariage, qu’il faudrait trouver un autre nom, ceux-là ne font que dévier le débat vers des questions sémantiques qui ne sont pas l’enjeu essentiel : même si c’est entre des catholiques, un mariage reste un mariage, et une famille reste une famille.


    Et par cette allusion à la famille je passe au deuxième sujet, peut-être encore plus polémique ; j’espère que mon opinion n’apparaîtra pas trop radicale : je défends également la possibilité pour les catholiques d’adopter des enfants.

    Je sais que beaucoup vont être scandalisés par cette position. Il est probable que certains s’exclament sur le mode "Comment ? Des enfants adoptés par des catholiques ? Mais ces enfants pourraient finir catholiques à leur tour !" .

    Voici ce que je réponds à ce type de critiques : s’il faut bien reconnaître que les enfants de catholiques ont une probabilité largement supérieure à celle des autres enfants de se convertir au catholicisme (à la différence de ce qui se passe avec l’informatique ou l’homosexualité par exemple), je viens de le dire et je le répète : les catholiques sont des personnes comme les autres.

    Malgré les opinions de certains, il n’y a pas de preuves concluantes qui démontrent que les parents catholiques seraient moins capables que les autres de bien éduquer leurs enfants ; rien ne prouve non plus que l’ambiance religieuse d’un foyer catholique ait une influence négative sur l’enfant. Et de toute façon, les services d’adoption décident au cas par cas, et leur travail consiste précisément à évaluer les qualités des parents potentiels.

    Pour conclure, et contre l’opinion de certains milieux, je crois que nous devons permettre aux catholiques d’accéder à ces deux droits fondamentaux que sont le mariage et l’adoption. Exactement comme on le permet aux informaticiens et aux homosexuels.

 

Ce texte est extrait d'un post jubilatoire du blog de Mathieu


À la suite de l'arrêt rendu par la Cour de Cassation qui annule le mariage célébré à Bègles entre Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier, ce billet a circulé en Espagne. C'est sa traduction par Mathieu, journaliste français à Madrid: vous pouvez vous en régaler avec délices. Merci à lui.

18 mars 2007

Pour Indilou, Spide et les autres

On donne la vie parce qu'on aime la vie. Qu'on soit homo ou hétéro! On donne la vie parce qu'on a envie d'aimer plus et de prolonger la vie. Quel qu'on soit!

Certains donnent même la vie par inattention, par erreur, par violence, et pourtant c'est la vie qui se donne à elle-même, dans le trouble ou l'horreur, et l'on n'a pas le droit de haïr cet enfant-là non plus... Chez les homos, ce n'est pas le cas: faire un enfant est un véritable parcours du combattant, qu'on ne peut souhaiter effectuer qu'avec une motivation très sincère et très forte.

Une femme est faite pour porter des enfants, et si elle en a envie c'est son droit. Si elle n'en a pas envie c'est son droit aussi. Qu'elle soit homo ou hétéro!

Une lesbienne n'en est pas moins femme, et elle a le droit de porter des enfants comme les autres. Qu'on se le dise! Surtout quand c'est par amour! Parce que l'amour est et reste la meilleure motivation pour faire des enfants! Pourquoi haïr l'enfant de l'amour?

La société? Elle fera comme pour les 'filles-mères' de mon enfance, elle s'y fera!

Les profs de l'Education Nationale? Ils s'y feront aussi! D'ailleurs nous, on n'a jamais eu de problèmes avec eux depuis toutes ces années, que ce soit pour notre grand au collège ou pour Junior à l'école primaire! Il n'y a pas que des cons abrutis à l'EN, y a aussi des gens très bien et heureusement. D'ailleurs, eux aussi sont homos ou hétéros, et ils ont souvent des enfants!

Quant aux autres ailleurs... il y a toujours eu des enfants dans les cours de récré pour s'en prendre à toi parce que tu es jaune, noir, maigre, petit, gros, grand, bègue, handicapé, en avance, en retard, que tu louches, que ton père est flic, ta mère en prison, tes parents pauvres, ton oncle célèbre, ta famille bourgeoise, tes ascendants cultivateurs bornés, ton oncle communiste, ta tante catho, et j'en passe. Il y a toujours eu des collègues de bureau pour juger ta coiffure, tes fringues, ton allure, tes vacances, ton conjoint et j'en passe! So what?

Avoir deux mamans, deux papas, deux belles-mères ou deux beaux-pères ne fera pas de vos/nos petits des monstres plus que les autres enfants. Cela fera partie de leur histoire. Cette différence leur enseignera peut-être même plus sûrement la tolérance que n'importe quel beau discours!

Les cons? Il y en a toujours eu, dans tous les milieux, tous les âges, tous les sexes, toutes les cultures, toutes les origines, et alors? Je les em*§¤°#de! Qu'ils passent leur chemin et s'occupent plutôt de leurs fesses leur progéniture, il y a du boulot!

Vous avez conçu ces enfants avec amour et souvent un long combat. Vous allez les aimer, c'est palpable dans vos discours, ça se sent, c'est viscéral, c'est fort, c'est vrai! Et ça, vos gosses vont le sentir et pouvoir s'appuyer sur cette force! So please, just don't worry! 

 

PS: Indilou c'est ici et Spide c'est là 

17 mars 2007

Brèves de nous

Beaucoup de boulot (tant mieux côté porte-monnaie! tant pis pour le blog, forcément j'ai moins de temps à vous consacrer en ce moment), plus un stage pro, plus deux enfants, plus un deuxième boulot en expansion, plus une assoc à gérer avec de moins en moins de bénévoles, plus un mémoire à écrire pour finir un diplôme qui m'attend depuis deux ans...

Par moments je suis fatiguée...

MAIS ma belle va bien! Ca, ça n'a pas de prix! Elle convalesce au mieux, nous tâchons de vivre le plus sainement possible et profitons d'être ensemble tout en faisant des projets pour chasser définitivement les nuages de 2006 de notre ciel!

Week-end enfants et dîner amical en vue... 

Le menu? Et bien tout ce qu'il y a de plus traditionnel:

Apéritif 
Magret de canard rôti aux pommes, pommes de terre 'bonne femme'
Salade verte aux pignons et fromage de pays (brebis, chèvre)
Salade de fruits de saison
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Vous salivez? Oh j'ai bien peur de n'avoir pas prévu assez! Je crois bien qu'on va manger tout ça sans vous!
 
Allez on boira un verre à votre santé! 

15 mars 2007

Info

 
 

16 - 21 mars 2007

Cinéma l'Entrepôt, Paris
 

Téléchargez le programme complet

(2,7 mo)

Contact
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Le Festival de cinéma Queer est un temps fort de réflexion sur les identités.


Héritier du féminisme, et des cultures gays, lesbiennes et trans, la théorie et le mouvement politique Queer déconstruisent les genres et les sexualités.

08 mars 2007

Journée de la femme (1)

Quelqu'un a atterri sur mon blog aujourd'hui avec la simple requête "goudou" sur Google! Durée de la visite: 38 secondes! Ca pour de la curiosité, c'est de la curiosité! Mais alors vite satisfaite...

Ejaculateur précoce? 

30 janvier 2007

Jade or!

Comme diraient les djeunnzz, celle-là elle est trop géniale! Too much!
 


 
J'adore! 

28 janvier 2007

Gender trouble

Judith Butler : l’écume des genres

Popularisés depuis quelques années en France par différents chercheurs, les principes de la question de genre et du queer étaient pourtant orphelins de leur œuvre fondatrice,"Gender trouble", de Judith Butler (1990). Jamais traduit jusqu’alors, ce livre est désormais disponible en français (depuis 2005). Rencontre exclusive avec son auteur. Par Tim Madesclaire et Julien Picquart.

En 1990, Judith Butler, alors jeune philosophe inconnue, publie aux Etats-Unis "Gender trouble", un livre qui connaît immédiatement un fort retentissement non seulement dans les milieux féministes — dont elle propose une critique radicale — mais aussi pour ce qui émergeait comme la théorie "queer", à savoir une relecture des questions de genre — gay, lesbienne, transexuel — en rupture avec les discours militants des années 70 ou 80. Dans son introduction à la réédition de "Gender trouble" aux USA, Butler s’étonnait, non sans plaisir, de l’impact de son livre sur les réseaux militants, et se réjouissait qu’il ait pu servir de fondement à des actions politiques, au-delà de la théorie.

En France, "Gender trouble" est le livre dont tout le (petit) monde des chercheurs, intellectuels et militants a entendu parler, sur lequel des pages et des pages ont été écrites, qui a été commenté par un nombre impressionnant d’auteurs — en particulier les pourtant incompatibles Didier Eribon et Marie-Hélène Bourcier — mais qui n’avait, étrangement, jamais été traduit. Pourtant, les références auxquelles fait appel Judith Butler dans "Gender Trouble" sont pour une grande partie françaises. Elles constituent un corpus que François Cusset avait décrit dans un livre, "French".

Le texte est bien sûr ardu. Même pour le lecteur averti et peu paresseux qui, bien que connaissant bien Foucault, Kristeva, Lacan, Irigaray (il y en a !), risque de décrocher soudain en s’acharnant sur le "phallogocentrisme", l’envie lui prenant soudain d’aller explorer quelques parties étranges de son corps sexué. La solution pourrait être de mettre en place, à sa table de lecture, quelques dispositifs cruels pour se concentrer, comme une machine à fouet à la Jenny Holzer ou une stimulation électrique à chaque signe de décrochage. L’autre solution consiste à commencer par d’autres textes plus abordables de Butler, conférences, entretiens, qui reprennent largement les idées de la philosophe qui sait, quand il le faut, "traduire" sa pensée en des mots clairs et souvent touchants.

Le genre en questions

Interview exclusive de la philosophe américaine Judith Butler, professeur à Berkeley.
 
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Comment vous est venue l’idée que questionner le genre pouvait aussi concerner d’autres sujets qui étaient bien au-delà du masculin et du féminin ?

Dans les années 80, je crois, j’avais l’habitude d’aller dans des bars et j’ai pu y voir un certain nombre de "drag shows". Je me souviens avoir pensé que certains des "hommes" qui se produisaient là "interprétaient" la féminité d’une façon qui m’aurait été impossible. Je participais également à des rencontres féministes à l’université où j’entendais parler des présupposés hétérosexuels et des désirs de maternité des "femmes". Je me suis alors rendue compte que je ne pouvais pas trouver de sens à ces deux mondes. Le problème semblait bien plus complexe, et dire que les femmes qui étaient "butch" ou sans enfants étaient "masculines" sans dire comment leur participation à cette pratique modifiait la masculinité ne suffisait pas. De même, les hommes qui "interprétaient" la féminité la changeaient aussi. Le genre m’est apparu comme une catégorie certes intrinsèquement complexe, mais également comme une catégorie constamment en train d’être produite.

Seriez vous d’accord pour comparer la stratégie du genre au judo, en particulier lorsqu’il s’agit de lutter contre les discours de haine ?

Je pense effectivement que l’on doit bouger avec et contre certaines normes sociales, afin de les détourner vers d’autres fonctions. Un peu comme le "umfunktionierung" dont parlait Brecht. Il pensait que l’on pouvait s’emparer des symboles de la vie bourgeoise et les réutiliser pour produire de nouvelles significations.

Vous utilisez souvent l’expression "une vie vivable". Qu’entendez-vous par là ?

Une vie qui permette d’éviter la rage suicidaire. Quand vous vivez dans une culture qui vous criminalise et vous pathologise en raison de votre sexualité ou d’une déviance de genre, la tentation de se faire disparaître est grande. Ma question est : à quoi ressembleraient des normes culturelles qui permettraient à celles et ceux considérés jusque-là comme incompréhensibles de s’épanouir un peu ?

Après toutes ces années de travail sur ces questions, quel bilan tireriez-vous de ce que l’on a appelé la "théorie queer" ?

Je pense que la théorie queer continue d’apporter une contribution importante, en ce qu’elle nous donne un moyen de comprendre les identifications complexes qui sont à l’œuvre dans la sexualité. Elle nous permet de problématiser le genre, de sorte qu’on ne le considère pas comme donné. Et elle nous commande de conceptualiser les relations entre la sexualité, le genre et le pouvoir selon des termes qui ne peuvent se réduirent à de simples revendications identitaires. Il faut également souligner que l’homosexualité structure l’hétérosexualité de façon que l’on commence juste à comprendre dans les domaines de l’art, de la littérature, de l’histoire et de la théorie.

Je comprends qu’il puisse y avoir quelques efforts pour institutionnaliser la théorie queer mais mon sentiment est qu’elle doit rester une critique de l’institutionnalisation même. Il ne faut pas oublier que ses origines se trouvent dans des mouvements sociaux tels que Queer nation ou Act Up. Et ceux-ci ont trouvé leur place et leur efficacité à travers une forme d’intervention théâtrale, situationnelle et non routinière. Selon moi, la théorie queer n’est pas une doctrine, elle doit intervenir d’une manière épisodique et stratégique. Son passé, son présent et son futur font partie d’un processus historique, dont la fin est ouverte.

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Judith Butler, "Trouble dans le genre. Pour un féminisme de la subversion", La Découverte, 23 euros.
   
 
Une œuvre fondatrice
Le sociologue Eric Fassin a préfacé la version française de "Gender trouble". Nous lui avons demandé en quoi ce livre a influencé son travail.

"Le travail de Judith Butler m’a été particulièrement utile sur trois points. En premier lieu, le livre pose dès 1990 la question sexuelle en termes d’articulation entre genre et sexualité. C’est que Judith Butler s’inscrit au point de rencontre entre les problématiques féministes, d’une part, et gaies et lesbiennes, d’autre part : elle prend le parti de tenir ensemble les deux logiques, sans jamais dissoudre les questions de sexualité dans celles de genre, mais aussi sans oublier le genre au profit de la sexualité. Dès le début des années 1990, c’était le point de tension qui se dessinait aux Etats-Unis (et, en creux, en France) : cette œuvre m’a aidé à m’y situer de manière plus précise, plus consciente, plus réfléchie.

En deuxième lieu, j’avais d’abord été intéressé par la possibilité qu’ouvrait l’ouvrage de formuler une politique minoritaire sans fondement identitaire, voire contre l’assignation identitaire : cette perspective critique me paraissait prometteuse, surtout dans le contexte français, en ce qu’elle permettait de dépasser l’alternative entre République et communautarisme. En troisième lieu, plus récemment, son travail m’a aidé à penser le statut des normes dans notre société, ou dans nos sociétés que j’appellerais "démocratiques". Il est vrai que Judith Butler se pose la question du sujet (de l’assujettissement et de la subjectivation) dans la société, comme un enjeu théorique, plutôt qu’historique ; mais elle n’en pense pas moins à partir d’aujourd’hui. Or l’incertitude normative permet de penser notre actualité — non pas un monde où il n’y aurait plus de normes, mais un monde où leur statut est moins assuré, où il y a du trouble dans l’emprise des normes — ce qui nous ouvre une marge de liberté".
 
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