Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18 mars 2008

Etude de la Halde - Mars 2008

40 % des homosexuels directement victimes de l'homophobie au travail

 

NOUVELOBS.COM | 06.03.2008 | 18:34

Selon une étude de la Halde, 85 % des salariés gays et lesbiens ont au moins une fois ressenti une homophobie implicite, tandis que 40 % disent en avoir été directement victimes: blagues, insultes, violence ou chantage.

 

Lors de la Gay Pride en 2002 (AP)

 

Lors de la Gay Pride en 2002 (AP)

Selon une étude sur l'homophobie dans l'entreprise commandée par la Halde et publiée jeudi 6 mars, 85 % d'homosexuels ont au moins une fois ressenti une homophobie implicite sur leur lieu de travail tandis que 40 % disent en avoir été directement victimes.
Selon l'enquête menée fin 2006 auprès de 1.413 salariés gays et lesbiennes et des DRH de 14 grandes entreprises, 85 % des personnes interrogées ont au moins une fois ressenti une homophobie implicite (rejet, rumeur, dénigrement) et 40 % en ont été au moins une fois directement victimes (blagues, insultes, violence, chantage au licenciement).
Les registres homophobes les plus utilisés au sein de l'entreprise sont celui du genre ("efféminé" pour un homme, "masculine" pour une femme), celui de la sexualité mais aussi un troisième registre qualifié par l'étude d'"homophobie politique" et qui s'énonce sous la forme "incapable de diriger les autres".

66% n'ont pas dévoilé leur orientation sexuelle

40 % des personnes qui ont reçu des remarques négatives sur leur apparence, ont essuyé de telles remarques sur leur tenue vestimentaire, 32 % sur leur coiffure, 26 % sur leurs gestes et 18 % sur leur voix.
48 % des homosexuels interrogés sont cadres contre 15 % de cadres et professions intellectuelles supérieures dans la population active française. Ils sont sous-représentés dans certaines professions (commerce, gestion/administration), sur-représentés dans d'autres (communication, art et spectacle, fonction publique).
Lesbiennes et gays sont 41% à travailler dans la fonction publique (20% pour l'ensemble de la population active) avec une proportion très élevée de lesbiennes dans le secteur de l'éducation (35%). 66 % n'ont pas dévoilé leur orientation sexuelle durant leur parcours professionnel.
A la question de savoir quels éléments leur permettraient de mieux vivre leur orientation sexuelle au travail, les personnes interrogées ont répondu notamment : des syndicats plus visibles dans la lutte contre l'homophobie (89%), une plus grande publicité autour des procès (88%), l'égalité des droits, notamment pour le mariage et l'adoption (85%).

13 février 2008

Je biche!

La rumeur circulait depuis des années parmi les fans, mais aucune preuve tangible n'avait jusqu'à présent été apportée. C'est au cours d'une lecture publique du dernier tome d'Harry Potter à New York que l'auteur J.K. Rowling a révélé l'homosexualité du personnage de... Albus Dumbledore. "Oui, Dumbledore est Gay", a-t-elle répondu à l'un de ses fans. 
 
TF1 / LCI Albus Dumbledore, incarné par Michael Gambon dans Harry Potter et l'Ordre du Phénix en 2006 (Warner Bros)
Albus Dumbledore, incarné par Michael Gambon dans Harry Potter et l'Ordre du Phénix en 2006 (Warner Bros)

L'auteur a ensuite expliqué que le vieux magicien était tombé amoureux de Gellert Grindelwald, qu'il avait battu lors d'une bataille entre les bons et les muavais sorciers. "L'amour peut  nous rendre aveugle", a-t-elle expliqué au sujet des sentiments de Dumbledore, ajoutant que ce dernier avait été "horriblement, terriblement déçu". Son amour pour Grindelwald, c'était sa "grande tragédie", a-t-elle ajouté.
 
"Si j'avais su..."
 
Sur le tournage du sixième épisode de la saga, Harry Potter And The Half Blood Prince, J.K. Rowling a d'ailleurs dû faire retirer un passage du script faisant référence à une relation entre une femme et Dumbledore. "J'ai dû bien faire comprendre au réalisateur, David Yates, la vérité à propos de ce personnage", a-t-elle ajouté. Après quelques secondes de circonspection, son auditoire a applaudi. "Je vous l'aurais dit plus tôt si j'avais su que ces révélations provoqueraient un tel enthousiasme", a-t-elle ajouté, tout sourire.
 
Les associations défendant les droits des homosexuels au Royaume-Uni ont accueilli avec joie cette révélation. "C'est toujours une bonne chose que la littérature pour enfant introduise cette réalité, puisque nous existons dans toutes les sociétés", souligne Peter Tatchell, figure du mouvement de défense des droits homosexuels au Royaume-Uni. "Mais je suis un peu déçu qu'elle n'ait pas explicitement évoqué cette sexualité dans les livres. Elle aurait envoyé un message beaucoup plus fort".

28 janvier 2008

Eau de Paris


Perdu! Nan, c'est pô un parfum!

Visuel représentant Logo Eau de Paris.jpg 

La société Eau de Paris

accorde des congés homoparentaux!

YEAH!

 

«Le congé paternité pourra être pris par le conjoint dans les mêmes conditions, qu'il s'agisse d'hétéro ou d'homoparentalité.» Une phrase prononcée par Pascal Bernard, le directeur des ressources humaines d'Eau de Paris, et relevée par Les Échos dans son édition d'aujourd'hui, lundi 28 janvier. Il se serait amusé, au moment de signer un accord sur la diversité avec les syndicats: «Je crée le congé paternité pour les femmes.» Une salariée lesbienne dont la compagne accouche ou adopte pourrait ainsi bénéficier. «Une première en France», estime le quotidien économique, qui relève que la société Eau de Paris (Sagep), par ailleurs contrôlée en grande partie par la Ville de Paris, proposait déjà à ses salariés pacsés les mêmes droits que ceux des couples mariés (mutuelle, voyages d'entreprises, etc). «L'affaire devrait embarrasser l'assurance-maladie et relancer le débat», estime le journal, tandis que la cour d'appel de Rennes doit rendre son jugement cette semaine dans l'affaire d'Élodie et Karine.

Copyright tetu.com

24 janvier 2008

L'actualité

Adoption et homoparentalité : réactions à la condamnation de la France

La Cour Européenne des Droits de l’Homme a condamné la France pour discrimination parce qu’elle refusait de donner l’agrément à l’adoption à une institutrice lesbienne. Voici une compilation des premières réactions :

Adoption par une personne homosexuelle : La France condamnée pour discrimination par la Cour Européenne des droits de l’Homme

Communiqué du Centre LGBT Paris-Ile de France - 22 janvier 2008

Ce jour, la Grande Chambre de la CEDH, par dix voix contre sept, a conclu à la violation de l’article 14 de la Convention Européenne des droits de l’homme, qui interdit la discrimination et de l’article 8 qui traite du respect de la vie privée et familiale.

L’ILGA-Europe (Branche européenne de l’International Lesbian and Gay Association), la FIDH (Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme) l’APGL (Association des Parents Gays et Lesbiens) s’étaient constituées partie civiles.

Dans cette affaire, l’agrément avait été refusé à Madame E. B enseignante qui n’avait pas caché son orientation sexuelle.

Il est important de relever que l’arrêt qui ne pouvait être plus clair, précise que « la requérante a fait l’objet d’une différence de traitement, que cette différence se rapporte uniquement à l’orientation sexuelle, ce qui constitue une discrimination au regard de la convention ».

En 2002, dans un cas similaire : Fretté contre France, la Cour avait considéré le refus d’agrément, justifié.

Le Centre LGBT Paris IDF se félicite de la décision de la CEDH qui constitue une formidable avancée pour tous les célibataires homosexuels, candidats à l’adoption, auxquels il ne sera plus possible d’opposer un refus à l’agrément en raison de leur homosexualité.

Toutefois, la décision de la CEDH ne porte que sur l’adoption par une personne célibataire, la question de l’adoption conjointe par un couple homosexuel n’est toujours pas résolue.

Dans l’intérêt de l’enfant et des familles, il n’est guère envisageable de dépendre de décisions de justice, les états doivent certes respecter la Convention Européenne des Droits de l’Homme sur laquelle s’est fondée la Cour pour prendre sa décision mais également adopter des législations nationales conformes afin d’assurer une stabilité juridique aux familles qui vivent actuellement dans une situation de non droit.

Christine Le Doaré,
Présidente Centre LGBT Paris IDF

Homoparentalité : une formidable avancée pour l’égalité des droits !

Communiqué de presse Collectif contre l’homophobie et pour l’égalité des droits Montpellier - 22 janvier 2008

Ce mardi 22 janvier 2008 la Cour européenne des droits de l’Homme a rendu un arrêt (par 10 voix contre 7) condamnant la France pour discrimination liée à l’orientation sexuelle, pratiquée dans le cadre des procédures d’agrément pour adoption engagées par une homosexuelle française.

La Cour indique que la plaignante a été injustement victime d’une différence de traitement constitutive d’une discrimination au regard de la Convention européenne des droits de l’Homme.

En effet sa demande d’agrément en vue d’une adoption avait été rejetée en 1998 par le Conseil Général du Jura, ce refus avait été confirmé par un arrêt du Conseil d’Etat en 2002.

Les juges de la Grande chambre ont conclu à, la violation de l’article 14 (interdiction de la discrimination) combiné avec l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) ; ils ont alloué 10.000€ à la requérante pour son préjudice moral ainsi que 14.528€ pour les frais et dépens.

Le Collectif contre l’homophobie (C.C.H.) se réjouit de cette victoire judiciaire qui constitue une formidable avancée pour l’égalité des droits.

Cet arrêt interdit désormais à la France de refuser un agrément à une personne célibataire en raison de son homosexualité et il en sera de même pour tous les pays membres du Conseil de l’Europe.

En 2002 la Cour européenne avait débouté Philippe Fretté, un homosexuel français qui se plaignait de la même situation. Les juges estimaient alors que le France disposait « d’une certaine marge d’appréciation » s’agissant d’un sujet qui met en balance « les intérêts concurrents du requérant et des enfants pouvant être adoptés ».

Il convient donc de noter une évolution jurisprudentielle, probablement liée aux multiples études, enquêtes et témoignages ayant définitivement balayé tous les arguments des opposants à l’adoption d’enfant(s) par des personnes homosexuelles.

Cette décision place le gouvernement français face à ses responsabilités et l’obligera tôt ou tard à les assumer en mettant fin à cette discrimination injustifiée.

En effet, nous regrettons que l’hostilité de l’actuelle majorité ait privé la France d’un débat parlementaire sur un vrai sujet de société en refusant d’inscrire à l’ordre jour l’une des multiples propositions de loi déposées par l’opposition ces dernières années.

Si la décision de la CEDH porte sur l’adoption par une personne célibataire, la question de l’adoption conjointe par un couple homosexuel n’est toujours pas résolue.

L’intérêt de l’enfant et des familles ne peut être suspendu à des décisions de justice longues et aléatoires ; les Etats membres doivent désormais légiférer pour assurer une stabilité juridique aux familles qui vivent actuellement dans une situation de non droit.

Le Collectif contre l’homophobie (C.C.H.) invite le Président de la République, le Premier Ministre, le Gouvernement et la Majorité Parlementaire à oser le débat.

Neuf pays européens (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Islande, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède) autorisent l’adoption par des couples de même sexe.

Hussein BOURGI

Refus d’agrément en vue de l’adoption à une femme lesbienne : la France condamnée pour discrimination

L’Inter-LGBT appelle le gouvernement à prendre enfin les décisions nécessaires - communiqué Inter-LGBT - 22/1/2008

La Cour européenne des droits de l’Homme vient de condamner la France pour un refus d’agrément en vue de l’adoption à une femme lesbienne. En France, l’adoption est ouverte aux individu-e-s, et non seulement aux couples. Dans la pratique, si de plus en plus de Conseils généraux délivrent l’agrément sans faire de distinction selon l’orientation sexuelle, certains les refusent au motif plus ou moins assumé de l’homosexualité du/de la candidat-e. La Cour européenne des droits de l’Homme vient donc de considérer de tels refus comme discriminatoires.

Une fois de plus, la justice vient établir que l’on ne peut plus opposer l’intérêt supposé de l’enfant à l’orientation sexuelle de ses parents. Et ce, au niveau le plus fondamental du droit, puisque c’est la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales qui l’impose.

C’est pourquoi, l’Inter-LGBT appelle le gouvernement français à tirer toutes les conséquences de cette décision. En effet, alors que le parquet semble ne pas avoir relâché sa mobilisation contre les couples homoparentaux qui demandent le partage de l’autorité parentale, le projet de loi annoncé sur la création d’un statut du tiers (beau-parent et co-parent) n’est toujours pas à l’ordre du jour du parlement, bien qu’il soit d’une ambition très modérée. Au delà de ce texte qui tarde, l’Inter-LGBT demande au président de la République, au gouvernement et à sa majorité de lever enfin leur opposition à l’adoption conjointe pour les couples de même sexe, qui ne relève plus que d’un blocage idéologique.

Alain Piriou, porte-parole

Adoption et homoparentalité : La Cour Européenne condamne la France

Communiqué d’Adeline HAZAN, Secrétaire nationale du Parti socialiste aux Droits de l’Homme et Libertés, et François VAUGLIN, délégué national du Parti socialiste aux questions LGBT - 22/1/2008

Aujourd’hui, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a condamné la France qui refusait l’adoption d’un enfant à une institutrice vivant en concubinage avec sa compagne.

La demande d’adoption émanait de l’institutrice seule, la loi française permettant l’adoption par une seule personne à la condition d’être âgé de plus de 28 ans. Le refus de cette adoption était fondé par l’orientation sexuelle de l’institutrice, ce qui constitue une discrimination.

Cette décision de justice est essentielle puisque jusqu’ici, les présidents des Conseils Généraux invoquaient parfois l’orientation sexuelle pour refuser leur agrément.

La Cour Européenne des Droits de l’Homme a jugé qu’une telle pratique est une violation de la Convention Européenne des Droits de l’Homme.

La capacité d’adopter qu’a une personne homosexuelle est donc désormais établie, du moment que sont réunies les conditions de l’adoption.

Dès lors, quel argument pourrait justifier encore qu’un couple homosexuel ne peut adopter ? Il n’y a en effet pas par nature une incapacité des couples de même sexe à éduquer un enfant. C’est pourquoi les parlementaires socialistes ont redéposé il y a quelques jours les propositions de loi permettant l’ouverture du mariage et de ses conséquences en matière de filiation aux couples de même sexe.

Les Socialistes demandent solennellement au gouvernement d’inscrire ces textes à l’ordre du jour du Parlement sans délai, pour que la France tire toutes les conclusions de la condamnation de la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Homoparentalité : l’Europe au service de l’égalité des droits !

Communiqué de presse d’Homosexualités et Socialisme - 22/1/2008

Dans son arrêt rendu public le 22 janvier 2008, la grande chambre de la Cour européenne des droits de l’Homme a demandé à la France de mettre un terme à la discrimination basée sur l’orientation sexuelle, pratiquée dans le cadre des procédures d’agrément pour adoption.

Homosexualités et Socialisme (HES) se réjouit de cette décision, qui place le gouvernement français devant ses responsabilités. Le débat doit désormais s’ouvrir au Parlement. Les députés socialistes ont déposé, dès 2006, et à nouveau le 15 janvier 2008, une proposition de loi visant à aménager les conditions d’exercice de la parentalité. Cette proposition prévoit en particulier l’ouverture de l’adoption aux couples de même sexe.

Ce sont les Conseils généraux qui sont chargés de la procédure d’agrément pour adoption. Homosexualités et Socialisme (HES) invite les candidats aux élections cantonales à s’exprimer pendant la campagne : s’engagent-ils à ne jamais retenir le critère de l’homosexualité pour refuser l’agrément pour adoption ?

Les socialistes ont rappelé le 20 janvier, à l’occasion du forum de la rénovation du PS "Les socialistes et l’individu", leur volonté d’ouvrir le mariage et l’adoption aux couples de même sexe. La commission de la rénovation du PS a par ailleurs proposé l’ouverture de l’assistance médicale à la procréation pour toutes les femmes.

Propositions de loi du groupe socialiste déposées en janvier 2008 :

17 janvier 2008

No comment...

http://www.prochoix.org/info du 16 janvier 2008/sarkozy-absout-vanneste
 

No comment, j'vous dis... Enfin si... les boules!

20 décembre 2007

La vidéo qui fait scandale

... Minute de pub pour patienter d'ici que je sois en mesure de  donner de mes nouvelles... 
 
 
France (Publicité)
Le BVP établit «le dilemme et les bornes»
de l'homosexualité en publicité
 

Le Bureau de vérification de la publicité (BVP) a récemment été saisi par des téléspectateurs au sujet de la dernière campagne télévisée de Dolce & Gabbana (lire Quotidien du 27 novembre). Ils étaient choqués par ce spot mettant en scène deux couples de même sexe s'embrassant. Les plaintes, précise l'organe de régulation, invoquaient le motif de la protection de l'enfance. L'association a tranché et a finalement délivré au spot «un avis favorable, sans restriction de diffusion», car elle a estimé, en vertu de ses principes déontologiques, que les postures n'étaient «pas hypersexualisées» et que «les propos [étaient] non choquants pour le grand public».


Le BVP en a profité, dans une note intitulée «Homosexualité en publicité: le dilemme et les bornes», pour révéler avoir mis en œuvre sa procédure d'intervention après diffusion de l'affiche de prévention du VIH de l'Inpes (lire Quotidien du 27 novembre), représentant «très crûment» deux hommes en train de faire l'amour. Une représentation «qui ne serait pas plus acceptable pour un couple d'hétérosexuels», a tenu à préciser le BVP. «La doctrine déontologique qui s'est imposée depuis la très sensible affaire du Salon Rainbow Attitude (automne 2005) consiste à accepter des représentations publicitaires de personnages ouvertement homosexuels, à condition que les postures ne soient pas hypersexualisées et les propos choquants pour le grand public.»

 
Photos issues des publicités.
Copyright tetu.com

par Myrtille Rambion, Info du 2007-12-20 

28 septembre 2007

Y en aura pour les filles aussi!

Voici le premier poème de Sappho,
unique texte retrouvé dans son intégralité.

La poétesse lance une prière à Aphrodite, la déesse de l'Amour et de la Beauté, pour que, "de nouveau", celle qu'elle aime ne lui résiste pas. La quête de cette énième passion est assimilée à un "combat" et l'absence d'amour est ressentie comme une "injure".
C'est ici la traduction de Théodore Reinach avec la colaboration d'Aimé Puech (Ed. Les Belles Lettres, première éd. 1937):

 

"Toi dont le trône étincelle, ô immortelle Aphrodite, fille de Zeus, ourdisseuse de trames, je t'implore: ne laisse pas, ô souveraine, dégoûts ou chagrins affliger mon âme,

Mais viens ici, si jamais autrefois entendant de loin ma voix, tu m'as écoutée, quand, quittant la demeure dorée de ton père tu venais,

Après avoir attelé ton char, de beaux passereaux rapides t'entraînaient autour de la terre sombre, secouant leurs ailes serrées et du haut du ciel tirant droit à travers l'éther.

Vite ils étaient là. Et toi, bienheureuse, éclairant d'un sourire ton immortel visage, tu demandais quelle était cette nouvelle souffrance, pourquoi de nouveau j'avais crié vers toi,

Quel désir ardent travaillait mon coeur insensé: " Quelle est donc celle que, de nouveau, tu supplies la Persuasive d'amener vers ton amour? Qui, ma Sappho, t'a fait injure ?

Parle: si elle te fuit, bientôt elle courra après toi; si elle refuse tes présents, elle t'en offrira elle même; si elle ne t'aime pas, elle t'aimera bientôt, qu'elle le veuille ou non ".

Cette fois encore, viens à moi, délivre-moi de mes âpres soucis, tout ce que désire mon âme, exauce-le, et sois toi-même mon soutien dans le combat."

 

 

En voici un deuxième:

Confidences

Je dis que l'avenir se souviendra de nous.

Je désire et je brûle.

A nouveau, l'Amour, le briseur de membres,
Me tourmente, doux et amer.
Il est insaisissable, il rampe.

A nouveau l'amour a mon cœur battu,
Pareil au vent qui, des hauteurs,
Sur les chênes s'est abattu.

Tu es venue, tu as bien fait:
J'avais envie de toi.
Dans mon cœur tu as allumé
Un feu qui flamboie.

Je ne sais ce que je dois faire,
Et je sens deux âmes en moi.

Je ne sais quel désir me garde possédée
De mourir, et de voir les rives
Des lotus, dessous la rosée.

Et moi, tu m'as oubliée. 

 

Et même un troisième! 

Vers l’extase
   
Venez, amies, dans le vallon sacré,
séjour ravissant des Nymphes rustiques,
où la fumée de l'autel fait monter
l'odeur de l'encens.

L'onde fraîche chante sous les pommiers,
le jardin respire à l'ombre des roses,
et des feuillages qu'agite le vent
descend le sommeil.

Dans l'herbe du pré paissent les poulains.
La mélisse abonde pour les abeilles.
Et quand vient le soir l'angélique exhale
son parfum de miel.

Viens à nous, Cypris, dans l'enclos des Nymphes,
et, parant nos fronts de fleurs enlacées,
dans les coupes d'or verse à ceux qui t'aiment
ton nectar de joies.  

Sapho le lire!

Poésie homosexuelle

Villon, Charles d’Orléans, Rabelais... : aux origines de la poésie homosexuelle

Le succès des études de Thierry Martin ne se dément pas. La parution de "Poésie homosexuelle en jobelin, de Charles d'Orléans à Rabelais" a entraîné une rupture de stock du titre précédent, "François Villon, Poèmes homosexuels". L'éditeur, Question de genre/Cahiers GayKitschCamp, a commandé à l’auteur une nouvelle édition revue et corrigée.

"François Villon: Poèmes homosexuels"
(Nouvelle édition revue et corrigée, 128p., 12€)

Le peuple picard du Moyen Âge, dont on connaît la passion pour les jeux sur le langage, prenait un malin plaisir à bafouer la morale avec un système de double sens homosexuel. Quelques poètes le reprirent et le perfectionnèrent : le jobelin était né.
François Villon trouva dans le jobelin un support en accord avec sa virtuosité, sa duplicité naturelle, et ses propres mœurs. Mais au lieu de le réserver à des jeux gratuits, comme tous ses confrères, il le chargea de raconter sa vie privée. Hormis quelques poèmes de jeunesse, toute son œuvre est écrite dans ce langage obscène et rebelle qui lui ressemblait tant. 

 

" Poésie homosexuelle en jobelin, de Charles d'Orléans à Rabelais"
(178 p., 14 €.)

La confirmation d’une présence importante de l’homosexualité dans l’œuvre de Villon avait ouvert des perspectives prometteuses. Thierry Martin applique ici la même grille de lecture à d’autres virtuoses du double sens, comme Charles d’Orléans ou Marot. Et bien sûr Rabelais : en effet, pourquoi ne s’est-on jamais risqué à traduire des textes aussi capitaux que les énigmes de Gargantua et les plaidoyers fatrasiques de Pantagruel? A-t-on craint la décoction d’un clystère, la matière fécale, la poche culière, la fressure boudinale dans les bourses des usuriers, les trous de taupe? En fait de trous, nos chastes commentateurs n’étaient pas au bout de leurs surprises:
 
"Leur propos fut du trou de saint Patrice,
De Gilbathar, et de mille autres trous :
Si on les pourrait réduire à cicatrice
Par tel moyen que plus n’eussent la toux,
Vu qu’il semblait impertinent à tous
[De] les voir ainsi à chaque vent bâiller…".


On ne sera pas étonné de voir revivifier ici des textes que nous avons tous visités à l’école sous l’œil vigilant de la République. Celui de Thierry Martin, éclairé par une utilisation de la langue (ancienne pour le décodage, contemporaine pour la traduction) nous délivre enfin la poésie de Charles d’Orléans à Rabelais de sa gangue hétérocentrée. Dans cette édition bilingue, T. Martin illustre avec bonheur la formule de Rabelais : « On ne fait que bander aux reins et souffler au cul! »


Thierry Martin a publié aussi chez GKC: Trois Études sur la sexualité médiévale (46 pp., 7,47 €) et une traduction des Épigrammes pédérastiques de Martial (70p., 10,51 €)
Dans toutes les bonnes librairies ou directement chez l'éditeur:

Éditions QuestionDeGenre/GKC
5 rue Pavillon 34000 Montpellier
Tel/fax 04 67 65 85 62
www.GayKitschCamp.com

Inspiré de   E-llico

Mais bien sûr que nous avons une culture! 

24 septembre 2007

Jerry contre Predator

Rebondissement en Californie

Le maire républicain de San Diego a annoncé mercredi un changement total de position sur la question du mariage gay! Jerry Sanders a signé une résolution du conseil municipal de sa ville soutenant l'ouverture du mariage aux couples de même sexe dans l'Etat de Californie alors qu'il avait fait savoir jusqu'ici qu'il s'y opposerait.

Le maire de San Diego, un ancien policier membre du Parti républicain, a indiqué qu'il ne pourrait maintenir deux ans de plus la position qu'il avait défendue durant sa campagne électorale. A l'époque, il s'était dit favorable au partenariat civil mais opposé à l'accès aux mêmes droits que ceux du mariage pour les couples de même sexe. "Il y a deux ans, je croyais que les unions civiles étaient une alternative satisfaisante au mariage. J'ai changé d'avis. Le principe d'une institution 'séparée mais égale' est un principe que je ne peux plus soutenir", a-t-il déclaré. Retenant ses larmes, Jerry Sanders a dit qu'il souhaitait que sa fille Lisa et tous les homosexuels qu'il connaît puissent vivre leur vie sentimentale protégés par l'égalité dans l'Etat. "Au fond, je ne pourrai plus jamais regarder en face l'un d'entre eux et lui dire que sa vie sentimentale, sa vraie vie, vaut moins que le mariage que j'ai conclu avec ma propre femme", a-t-il ajouté.

La volte-face du maire de San Diego est d'autant plus courageuse qu'il envisage de se représenter à la mairie l'an prochain et qu'il va devoir affronter une partie importante de son électorat qui est férocement opposée au mariage homosexuel. Lisa Sanders aurait annoncé son homosexualité à ses parents il y a quatre ans, mais ne l'avait pas rendu publique. Le retournement de position de Jerry Sanders intervient dans un contexte très particulier puisque le gouverneur de l'Etat de Californie, Arnold Schwarzenegger, venait de faire savoir qu'il comptait opposer son veto à la légalisation du mariage gay.

Source: E-llico 

Question: euhhhh, quelqu'un sait si notre président a une fille (même cachée, ça s'est vu...) lesbienne ou un fils gay? 

 

English version

Republican San Diego Mayor Jerry Sanders abruptly changed his position on gay marriage Wednesday, announced that his daughter is a lesbian, and signed a City Council resolution adding San Diego to a friend-of-the-court brief that urges the California Supreme Court to legalize same-sex marriage. Yeahhhhh! More details right here!

I had a dream last night: our French president had a lesbian daughter AND a gay son!

15 septembre 2007

Intolérable!

Nooooooooon!
 
A quelque bout du monde, des humains - ou supposés tels - ONT OSE!
 
C'est insoutenable, les enfants ont hurlé...
 
Jusqu'où ira la bestialité? Pourquoi tant de violence inutile?
 
Il FAUT agir! Ne restons pas douillettement vautrés dans nos fauteuils pendant que... oh NON, ne laissons plus faire une telle ignominie!
 
Image terrible, atroce, ô combien convaincante! J'ai hésité longtemps à vous la montrer, mais je crois qu'il ne faut pas hésiter à s'investir dans cette cause, si dure soit-elle...
 
Soyez courageux...
eb537b035cea8c7777094b077518b861.jpgVous allez voir une scène hallucinante, totalement gore! Attention ! C'est une image assez dure...
Quelques fois, la nature est cruelle, mais là ce sont des humains qui laissent faire, pour la satisfaction de leurs plus bas instincts, pour le plaisir d'assister à une scène atrocement cruelle.
 
Il s'agit d'une photo prise lors de l'attaque d'un crocodile par 3 chiens. Le crocodile, pourtant si souvent prédateur ultime, se retrouve ici victime de "l'esprit d'équipe" montré par les chiens, du fait de leur mentalité de meute et de leur structure "sociale".
 
Mais ne cliquez que si vous avez le cœur bien accroché, c'est très violent !
 

 
Ames sensibles s'abstenir!
 
 
PS: Merci à l'amie qui m'a fait parvenir ce document! C'est vrai que j'avais besoin de me changer les idées! 
 

05 juin 2007

Des sondages

Depuis des dizaines d’années, on peut lire ici et là les chiffres les plus fous concernant la proportion d’homosexuels au sein de la population : certains avancent jusqu’à 15% et d’autres ne dépassent pas 1%. Qu’en est-il vraiment ?

La première difficulté vient de la définition même du mot homosexuel : faut-il compter uniquement les personnes qui ont exclusivement des relations avec les personnes du même sexe, ou celles qui en ont eu par le passé? Dans quelles proportions? A quel âge (adolescence ou âge adulte...)? etc. Les études qui se cantonnent à trois catégories (homosexuels, bisexuels et hétérosexuels) ne sont pas très fiables et plutôt floues.

Les études célèbres

Le rapport Kinsey de 1948 (5300 hommes interrogés puis 5900 femmes en 1953) est considéré comme la première étude précise sur la sexualité et utilise une échelle de 0 à 6 pour caractériser les comportements sexuels (0 pour 100 % hétérosexuel, 3 pour bisexuel avec des rapports équilibrés et 6 pour 100% homosexuel, les autres chiffres représentant des nuances).

L’étude montre que 10% des américains (6% pour les femmes) ont une vie homosexuelle au moins en grande partie (catégories 5 et 6) et 4% des sondés se disent exclusivement homosexuels (2% des femmes) mais chose intéressante et qui fit grand bruit à l’époque, 37% de la population mâle (et 13% des femmes) dit avoir eu au moins un orgasme suite à un rapport avec une personne du même sexe.

Il faut attendre 1993 et le rapport Janus, toujours aux Etats-Unis, pour avoir de nouveau une enquête à large échelle (1333 hommes - 1411 femmes). Les chiffres rejoignent ceux de Kinsey puisque 9% des hommes et 5% des femmes ont des expériences homosexuelles plus qu’« occasionnellement » (catégories 5 et 6 de Kinsey), mais le nombre d’hommes ayant eu au moins une relation homosexuelle tombe à 22% (17% de femmes).

En 1998, une étude portant sur 750 hommes à Calgary au Canada a montré que 4,3% des hommes avaient eu des relations exclusivement homosexuelles alors que 4,9% d’entre eux avaient eu des relations avec les deux sexes ; 14% des hommes ont eu au moins un « contact sexuel » avec un autre homme dans leur vie.

Enfin, le Hamburg Institute for Sexual Research a répété un sondage en 1970 et en 1990 sur la sexualité des jeunes de 16-17 ans et, alors qu’en 1970 18% des garçons avouaient avoir eu des expériences sexuelles avec un autre garçon, ce chiffre tombait à 2% en 1990, imputable selon le directeur de l’institut à la peur croissante des jeunes d’être perçus comme gays depuis que l’homosexualité est devenue un sujet de société.

Les estimations officielles, 6 à 7 % de la population française (Selon J.Corraze, L’homosexualité, collection Que sais-je ? 1996) se fondent sur quoi?


Les sondages faits par les associations en France

A plus petite échelle, les résultats des sondages organisés par les associations varient considérablement selon les questions posées! Si l'on demande directement " Etes-vous homo, bi ou hétéro? " à des personnes dans la rue, moins de 1% seulement des personnes sondées s'avoue homosexuel (courage fuyons!)

Mais si l'on demande vers qui va l'attirance sexuelle et surtout avec des nuances, par des questions du type "êtes-vous sexuellement attiré(e) principalement par des personnes de même sexe", "souvent par des personnes de même sexe et parfois de l'autre sexe", "plutôt par des personne de l'autre sexe et parfois par des personnes de même sexe"  etc... en modulant toutes les questions avec des nuances allant du toujours au jamais, en passant par le parfois et le rarement, on obtient des résultats très différents, se montant jusqu'à 25 à 30% de personnes admettant avoir ou avoir eu une ou plusieurs relations sexuelles avec le même sexe!

De plus une personne qui répond non, en 2000 par exemple, à toutes les questions sur son éventuelle homosexualité, peut très bien répondre différemment quelques années plus tard lors d'un 2e sondage, sa vie ayant changé suite à une prise de conscience qui n'avait pas encore eu lieu lors du premier sondage! On peut se découvrir homosexuel aussi bien à dix ans qu'à vingt, trente ou cinquante ans, tout dépend de la pression sociale et familiale, de l'homophobie ambiante et de la capacité d'introspection et d'acceptation de soi de la personne concernée.

Et alors?
 
En conclusion, on peut croire qu’un minimum, peut-être très sous-évalué, d'environ 5% des hommes et des femmes soient aujourd'hui exclusivement homosexuels, puisque la grande majorité des études tendent vers ces chiffres. Mais l'on devra admettre qu'il existe une échelle allant de l'homosexuel exclusif à l'hétérosexuel exclusif, passant par divers degrés de bisexualité, ce qui donne des pourcentages extrêmement élevés de personnes ayant ou ayant eu une ou des relations avec des personnes de même sexe, ayant ou ayant eu une vie avec une ou des personnes de même sexe.

Non vous ne saurez donc pas combien nous sommes, il subsistera toujours une incertitude, tant à cause de la définition d’une personne homosexuelle, que des personnes faussant les sondages ou refusant de dire la vérité!
 
 
 
Docs en stock !
 
Un article à consulter avec profit: 
 
Sur le tabou:
 
Observatoire des inégalités:

31 mai 2007

Jouissif!

Oh! Non,  madame, vous n'êtes pas cacochyme, loin s'en faut!

 

Blog de Geneviève Pastre, article du 24 mai 2007 

 

Le coup du photocopieur tout en un, inimitable! Mais tout ça, c'est très sérieux aussi, surtout le deuxième consul pour surveiller le premier! Alors, vous savez ce qu'il vous reste à faire dans quelques jours, hein? 

22 mai 2007

Famous lesbian

Jane Addams (1860-1935)

Social Worker, Political Activist,

Nobel Peace Prize Winner

 

Jane Addams was a Nobel Peace Prize winner and perhaps the most famous social worker from the United States. She was also the lover of women and lived in a Boston Marriage with another woman.
 
She was born in 1860 in Cedarville, Illinois. She has been described as a sickly child, with a spinal curvature. Her mother died when she was two years old. She was close to her father, her three surviving sisters and her brother. Three children in her family died in infancy.
 
Jane was a smart young girl who dreamed of attending Smith College in Massachusetts. Her father would not allow her to go. Instead she attended a school closer to home. At the all-female boarding school Jane would learn the importance of female friendships. She began her life-long friendship with Ellen Gates Starr, co-founder of Hull House. Although many of her classmates dropped out of school to get married, there is little evidence that Addams ever dated a member of the opposite sex.

Jane Addams went on to study medicine after college. But she found the work hard and uninspiring. She returned to Cedarville, as women of her era did, to take care of her family. After her father died, Jane fell into a depression. A brilliant woman with nothing to do, she felt her life had no purpose. Jane desperately wanted to make a difference in the world. Her stepmother took her to Europe to recover and study art. Some of Jane's vigor returned, but she questioned her purpose in life.
 
After returning from Europe, Jane resumed friendship with Ellen Starr, now a teacher. A female love of Starr's had moved away and she was heartbroken. She wrote to Jane, "The first real experience I ever had in my life of any real pain in parting, came with separating from her. I don't speak of it because people don't understand it. People would understand if it were a man." Soon Addams would become the object of Starr's affection. It is not clear whether Jane returned the affection.
 
Starr and Addams travelled to London together and there Jane visited Toynbee Hall, the settlement house that inspired her to start Hull House. Hull House's purpose was two-fold. It's primary purpose was to serve the poor inner city residents. Its other purpose would be a cure for the uselessness she and other educated women of her time experienced. Addams founded Hull House on Halsted Street in Chicago in 1889.
 
Previoulsy, social worked was based on a "Friendly Visitor" model. Rich would visit the poor and model for them behavior that would help them better their situation. Addams came to see that poverty was not due to character deficits, but social conditions that needed to be changed. Thus, in addition to helping people meet their immediate needs, Hull House worked for social change, addressing such issues as child labor, public health reform, garbage collection, labor laws and race relations.
 
The term lesbian was coined in 1890, one year after Addams founded Hull House. Although she would not have used the term to define herself, by today's standards, Jane Addams would be a lesbian. Mary Rozet Smith arrived at Hull House one day in 1890, the daughter of a wealthy paper manufacturer. Over the years she became Jane's devoted companion, virtually playing the role of a traditional wife: tending to her when she was ill, handling her social correspondence, making travel arrangements.
 
Unfortunately, we will never know the full extent of Jane's relationship with Mary Smith. Toward the end of her life, Jane destroyed most of Mary's letters to her. Perhaps she was trying to cover up a sexual component of their relationship. "I miss you dreadfully and am yours 'til death," Addams wrote to Smith. Smith wrote back, "You can never know what it is to me to have had you and to have you...I feel quite a rush of emotion when I think of you."
 
Perhaps the most challenging aspect of Addams's life and the one which won her the most notoriety was her involvement in the peace movement. Addams declared herself a pacifist and spoke out against World War I. Although she would eventually win a Nobel Peace Prize for her efforts, it was an unpopular stance to take in 1914.

Addams believed women had a social responsibility to work for peace because working men would never be against war. She took on a leadership role in the Woman's Peace Party. In March 1915 Addams was invited to speak at an International Congress of Women in the Netherlands. Addams presided over the event and one participant said, "She towered above all the others and again and again when she rose to speak and when she closed the audience would stand and applaud...She led without dominating and with extraordinary parlimentary skill clarified and interpreted for the polyglot congress of women."

Jane Addams won the Nobel Peace Prize in 1931. True to her cause, Jane gave all her prize money away.

Jane had a heart attack in 1926. She never fully regained her health. As a matter of fact, she was being admitted to a Baltimore hospital on the very day, December 10, 1931, that the Nobel Peace Prize was being awarded to her in Oslo. She died in 1935. The funeral was held in the courtyard of Hull-House.

 

Jane Addams aimait les femmes et les humains: elle fut peut-être la plus célèbre assistante sociale des Etats-Unis! Ses travaux lui valurent le Prix Nobel de la Paix en 1931.

Enfance maladive et difficile, elle perd sa mère quand elle a deux ans et trois de ses frères et soeurs durant son enfance. Elève brillante, elle connaît les pensionnats de jeune filles et découvre ses premières amitiés féminines, dont Ellen Gate Starr, amitié qui durera toute leur vie. On ne lui connaît aucune relation hétérosexuelle. Après le lycée, elle commence des études de médecine mais les arrête pour retourner dans sa famille. A la mort de son père, elle fait une très forte dépression, ne sachant que faire de sa vie. Un séjour en Europe lui redonne un peu d'énergie.

A son retour, elle retrouve Ellen qui est professeur et vit un chagrin d'amour après le départ de la femme qu'elle aimait. Ellen qui lui écrit à cette occasion: " Rien ne m'a jamais fait souffrir comme cette séparation. Je n'en parle pas parce que les gens ne comprennent pas. Ils le comprendraient si cela venait d'un homme." On sait que Starr appréciait beaucoup Jane, mais on ne sait pas si Jane lui retourna son affection... Lors d'un voyage commun à Londres, Jane visite Toynbee Hall, qui lui inspire Hull House qu'elle fondera à Chicago en 1889. Elle en fera un lieu au service des pauvres et un lieu de soins aussi.

Elle travaille sans relâche pour faire admettre que ce sont les conditions sociales qui sont la cause de la misère: ses chevaux de bataille sont le travail des enfants, la réforme de la santé publique, la collecte des déchets, les lois du travail et les relations inter-raciales.

A Hull House, elle fait la connaissance de Mary Rozet Smith en 1890. Mary est la fille d'un riche fabricant de papier. Au fil des années, elle deviendra sa compagne dévouée: elle la soigne quand elle est malade, tient sa correspondance, organise ses voyages et se comporte en épouse traditionnelle. Nous n'en saurons pas plus sur le relation (zut!...) car Jane a détruit leur correspondance à la fin de sa vie. Toutefois, il nous reste des échanges comme celui-ci, de Jane à Mary: "Tu me manques terriblement et je serai tienne jusqu'à la mort" ou de Mary à Jane, "Tu ne peux pas savoir ce que ça me fait de t'avoir eu et de t'avoir, j'en rougis d'émotion quand je pense à toi ".

Jane se déclarait pacifiste et contre la première guerre mondiale, ce qui était particulièrement impopulaire en 1914! Elle pensait que les femmes avaient un rôle à jouer dans la construction de la paix. Elle fonde et préside le Parti des Femmes pour la Paix. Critiquée par Roosevelt, elle est défendue par Ford et part à la Conférence pour la Paix de Hollande. Absente de Stockholm pour cause de tuberculose, elle ne peut y défendre ses idées. Membre de l'administration de Hoover dès 1918, elle est appréciée des Américains en dépit de sa position de pacifiste. Elle prend position en politique pour défendre les libertés civiles, fait le tour du monde en donnant des conférences,  revendique le droit de vote pour les femmes, défend Dos Passos, Sacco et Vanzetti et bien d'autres encore.

Elle n'ira pas à la remise des prix Nobel en 1931, car elle est très malade. Cardiaque depuis 1926, elle ne récupérera jamais complètement. La femme réputée être ' la plus dangereuse au monde ' meurt en 1935, non sans avoir utilisé tout l'argent du Nobel pour soutenir sa cause.

Et aussi sur WIKIPEDIA 

17 mai 2007

17 mai

De toutes les déclarations lues pour ce jour de l'IDAHO (International Day Against Homophobia = " Journée internationale contre l'homophobie ", c'est ce coup de gueule que je préfère! Je cite:

 

 

Tract des Panthères Roses

 

IDAHO 2007

 

 

BIEN SUR, VOUS N’ETES PAS HOMOPHOBES, MAIS...

Être homophobe, c’est ringard ! D’ailleurs tout le monde est contre l’homophobie, même Sarkozy, pourtant farouche opposant à l’égalité des droits, mais qui brouille les pistes avec sa discrimination positive bidon . Même mon voisin, qui conduit pas « comme un pédé », mais qui n’a rien contre « ces gens-là »... La posture anti-homophobe cache souvent une forêt d’insultes, de lois discriminatoires, de comportements d’exclusion... qui ont la vie dure !

UNE TOLERANCE SI HOMOPHOBE

La lutte contre la discrimination fait désormais partie de l’attirail de tout responsable politique qui se respecte. Rares sont ceux qui osent encore dire que les homosexuels sont « une menace pour la survie de l’humanité » (C. Vanneste, député UMP, 07/12/04, que Nicolas Sarkozy n’a toujours pas jugé utile d’exclure de l’UMP) : la tendance serait plutôt à une certaine « tolérance ». Mais à condition que les « toléréEs » restent gentiment « anormaux » et soigneusement maintenuEs à leur statut d’infériorité. Pendant que les transgenres et les transsexuelLEs sont encore considéréEs comme des malades mentaux par l’Etat, la tentative de pathologisation et de labellisation des homosexuelLEs aboutit très logiquementà la recherche du gène responsable de ce « comportement ». Il existerait ainsi un ordre naturel entre les hommes et les femmes, les homos et les hétéros, les blancs et les noirs, les dépressifs et les joyeux-de-vivre, réaffirmé par la science... La biologisation de la société permet du même coup de la dépolitiser et de réduire à néant les revendications légitimes des pédés, gouines et trans. On leur propose alors avec magnanimité un sous-contrat de mariage leur étant exclusivement réservé, à eux, pauvres victimes de leur ADN (le fameux Contrat d’Union Civile). Plaindre les LGBT qui souffrent c’est charitable, mais mettre les normaux et les dégénéréEs sur un rang d’égalité... JAMAIS !

Si, pendant la campagne, de nombreux candidats y sont allés de leur petit mot électoraliste à destination des gays, les mêmes poussent des cris d’horreur lorsque des LGBT exigent l’égalité totale en droit comme en fait. Ainsi, Sarkozy rassure les gens « normaux » : le CUC ne donnera pas lieu aux possibilités d’adoption. Et 174 députés ont d’ores et déjà signé « l’entente parlementaire », manifeste visant à bloquer toute discussion sur l’homoparentalité. Nous pouvons donc toujours compter sur une déferlante conservatrice prête à tout pour préserver les privilèges hétérosexuels. Le mariage reste un « repère » fort qui énonce qu’un mode de vie prévaut sur tous les autres : le couple hétérosexuel producteur d’enfants. A droite, de Bayrou à Sarkozy, les unEs et les autres, tout en niant être homophobes, ont défendu à cors et à cris cet « ordre symbolique  » menacé par des déviantEs un peu trop gourmandEs ! Tout l’art consiste à condamner un principe flou - l’homophobie - sans toutefois le définir. Cela permet de s’en tenir à de bonnes intentions morales en jouant habilement avec les revendications LGBT mais sans concéder aucun droit.

« C’EST PAS UN TRUC DE PEDE »

Dire qu’un truc qui vaut rien c’est « un truc de pédé », pour bien prouver qu’un pédé ça vaut rien, c’est de l’homophobie. Ne pas envisager qu’une femme puisse ne pas désirer les hommes, c’est de la lesbophobie. Mépriser celui ou celle qui n’a pas l’apparence de son sexe de naissance, c’est de la transphobie. Ce mépris des gais, des lesbiennes et des trans dessine trop bien les contours de la normalité hétérosexuelle. L’homme hétérosexuel, courageux, viril et avide de pouvoir... n’est pas un pédé. Affectueuse et maternelle, son « complément naturel », la Femme, n’est pas une gouine moche et masculine. Bref le « bon sens » a systématiquement besoin de se référer aux LGBT pour décrire ce qu’il ne faut surtout pas être. Ainsi, les discours sur les LGBT ne tarissent pas. Des sexologues étudiant ces comportements «  pathologiques » (donc curables ?), aux émissions de télé qui nous utilisent comme le dernier exotisme tendance...le monde parle de nous pour mieux usurper notre parole. Si les anormaux parlent, que vont-ils dire ? Qu’il est possible pour une femme de jouir sans bite. Qu’en effet monsieur aime se faire enculer. Que monsieur a de jolis pectoraux depuis sa mammectomie... Et puis quoi encore ??? Que l’hétérosexualité ne serait pas le seul mode de vie possible, tant que vous y êtes ! Pour éviter cela tous les moyens sont bons : inégalité dans la loi, insultes au quotidien, agressions, dépréciations, invisibilisation, culpabilisation.... L’homophobie, la lesbophobie, la transphobie, ce sont toutes ces exclusions qui permettent aujourd’hui encore de maintenir le mode de vie hétérosexuel comme supérieur à tout autre.

QU’EST CE QUE T’AS APPRIS A L’ECOLE AUJOURD’HUI ?

Cette année, le thème de la Journée Internationale de Lutte Contre l’Homophobie et la Transphobie* est l’éducation. Mais l’école républicaine ne peut pas être concernée car elle est tolérante, elle est ouverte...ben voyons ! Pourquoi l’école est-elle encore le lieu ou l’homosexualité est la plus mal vécue ? Où la transexualité n’est jamais abordée ? Pourquoi l’éducation sexuelle y est-elle rare et hétérocentrée ? Pourquoi l’homosexualité y est-elle traitée comme un problème, voire un risque dans le cadre de la prévention ? A l’école, comme ailleurs, l’homosexualité reste abordée dans un cadre médical mais jamais sous l’angle de l’épanouissement, de la découverte et c’est le plus souvent face à l’infirmière qu’on en parle ! ET LE PLAISIR DANS TOUT CA ?

AFIN QUE CESSENT LES DISCRIMINATIONS, NOUS EXIGEONS DU FUTUR GOUVERNEMENT L’EGALITE DES DROITS POUR TOU/TES, PRE-REQUIS POUR LUTTER CONTRE LA LESBOPHOBIE, LA TRANSPHOBIE, L’HOMOPHOBIE DANS LA LOI, DANS LES FAITS, DANS LES ESPRITS.

*IDAHO = International Day Against Homophobia, par ailleurs non reconnu par le gouvernement français.

Les Panthères roses, gouines, trans et pédés à l’offensive.

 Site : www.pantheresroses.org .

 

 

* : article paru sur le Monde.fr aujourd'hui à 15 h40: Le Monde.fr