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08 mai 2007

Ces femmes qui aiment les femmes

" Les questions soulevées par l’homoparentalité n’ont rien à voir avec la société du spectacle. Elles interrogent la société dans son entier, et excèdent le cadre de l’homosexualité. Car au fond, personne ne doute que deux personnes du même sexe puissent élever un enfant dans l’amour et le respect de certaines valeurs. Ce qui dérange, c’est que cette conception de la famille oblige à repenser l’ordre établi, que l’on voudrait naturel, alors qu’il est la résultante d’une construction historique. J’irai jusqu’à dire que les mamans homosexuelles doivent se garder d’angélisme. Elles n’ont rien à prouver, c’est à la société d’engendrer des penseurs, des intellectuels, des psychanalystes libérés des entraves de la religion judéo-chrétienne. " 

"Longtemps, les gays et les lesbiennes ont été condamnés au décryptage des œuvres dans lesquelles l’homosexualité était évoquée sur le mode de la suggestion. Si vous avez l’impression que, de nos jours, les représentations de l’amour lesbien font encore défaut dans notre société hétérocentrée, ce n’est plus parce qu’il est tabou, mais parce que pour l’heure il n’est pas rentable, à quelques exceptions près. Les romans de Sarah Waters, par exemple, sont publiés chez un éditeur généraliste et se vendent à des milliers d’exemplaires, en dehors d’un public strictement lesbien. "

" Ce que je voudrais qu’on retienne de ces quatre cents pages écrites en un an, ce ne sont pas ces trois pages-là, mais plutôt que le sentiment amoureux, la complicité intellectuelle, émotionnelle et sexuelle (comme son envers) se moquent bien du sexe biologique des êtres qu’ils réunissent. Ce qui est étonnant, en fait, c’est que, bien que l’opinion publique semble admettre à une grande majorité cette idée, les lois n’évoluent pas et qu’en certains domaines les homosexuel/les continuent à être traités comme des « sous-citoyens ». Les questions posées par les vies gaies, lesbiennes ou trans sont universelles et nous amènent à repenser des notions comme celle du genre, de l’identité sexuelle, de la famille.
Quel vaste chantier ! "

ENTRETIEN AVEC ELI FLORY au sujet de son livre

(entretien publié le mardi 8 mai 2007 sur Vox Populi)

06 mai 2007

Que ce soit clair!

Je ne suis en aucun cas responsable de la vague de publicités de rencontres ou de vidéos 'hard' qui déferlent sur mon blog!

Je demande instamment à l'hébergeur ou au responsable de ces publicités de les faire cesser au plus vite, car de même que je me suis engagée auprès de Hautetfort à la création du site à, je cite (extraits du réglement), NE PAS:

1. faire de mal ou porter atteinte aux mineurs sous quelque forme que ce soit ;

3. se comporter d'une façon qui pourrait entraîner la limitation ou l'impossibilité d'utilisation et de jouissance du Service HautetFort.com et des Weblogs pour quelque personne et ou Membre que ce soit ;

6. télécharger, poster, envoyer des emails ou transmettre de quelque façon que ce soit toute publicité non sollicitée ou non autorisée, tout support promotionnel, tout concours, tout mail parasite encore appelé " junk mail " ou " spam ", tout e-mailing massif avec ou sans adresse de réponse corrompue, tout mail en chaîne, tout système de communication pyramidal ou de type boule de neige ou tout autre forme de sollicitation ou d'exploitation commerciale. Le comportement du Membre est soumis aux réglementations et procédures de l'Internet ;

10. violer toute loi locale, régionale, nationale ou internationale ;

11. harceler quiconque et de quelque manière que ce soit ;

17. se comporter de façon à porter atteinte l'image ou la réputation de blogSpirit;

De même, j'exige que ce site ne soit utilisé par PERSONNE à des fins illégales, pornographiques, incitant à quoi que ce soit de contraire aux lois et surtout SANS mon autorisation écrite! Ces publicités portent atteinte à mon image et à ma réputation, ainsi qu'à celle des gays et lesbiennes en général! Il serait trop facile par la suite de s'en prendre à nous, en décrétant que nos sites sont le support de ces publicités! Sachez que, imposées et intrusives, je les trouve immorales et inadmissibles!

07 avril 2007

Magie du net

Cette semaine, j'ai regardé mes stats - souvent j'oublie de consulter ce truc, pas le temps - pour voir d'où vous veniez. J'y ai lu que vos dernières visites provenaient de 11 pays différents: France, Belgique, Suisse, Canada, Italie, USA, Colombie, Espagne, Maroc, Algérie et Tunisie! Je trouve ça magique! Communiquer et partager avec des personnes du monde entier, je ne me lasse pas de trouver cela merveilleux! Et il me plaît de vous imaginer hétéro en quête d'ouverture d'esprit et de coeur, ou lesbienne venue rencontrer une soeur proche ou lointaine. Merci de me rendre visite, vous êtes les bienvenu(e)s!

26 mars 2007

Babyji

Abha Dawesar

Abha_dawesar_nb_001 À 33 ans, elle est l'auteur indien qui dérange. Avec Babyji, premier roman traduit en français, Abha Dawesar met en scène l'homosexualité féminine et la frénésie de séduction.

Votre héroïne est une lycéenne qui séduit une femme divorcée, puis laEho_dawesarc_1 servante de sa maison, et initie enfin à ses jeux la plus jolie fille de sa classe. Comment ce roman a-t-il été accueilli en Inde, que l'Occident imagine très puritaine?

L'Occident n'a pas forcément une vision très perspicace de l'Inde. Qui d'ailleurs, peut sérieusement prétendre saisir ce pays dans la totalité de ses cultures, de ses langues, de ses populations? L'Inde est traversée d'une quantité de contrastes, à mon avis sans équivalents dans le monde. C'est un pays jeune où plus des deux tiers des habitants ont moins de vingt-cinq ans : cela se répercute évidemment sur les mentalités. La croissance économique, le développement de technologies, l'arrivée des chaînes satellitaires, ont été facteurs de bouleversements importants. Mes personnages et le milieu dans lequel ils évoluent - la moyenne de Delhi - expriment ces changements. L'accueil réservé à Babyji a été triomphal.

Les contradictions qui agitent la société indienne sont au coeur de votre roman.

Imaginez le gouffre qui sépare le monde dans lequel vit un paysan des jungles de la frontière birmane de celui d'un cadre supérieur habitant une grande ville. Et à l'intérieur d'une même ville, ces contrastes sont encore très vifs. En deux minutes, mon héroïne peut passer de sa maison au confort tout occidental à des bidonvilles sans électricité ni eau courante... Elle est entourée de femmes qui se sont arrachées aux pesanteurs sociales et culturelles: sa mère travaille, son amante a divorcé et élève seule son fils. Babyji et ses amis feuillettent des magazines "osés" en classe et regardent des adolescents s'embrasser à la télévision. Pourtant, il est toujours très mal vu, pour une fille, d'avoir un petit ami et il est rare que les gens se marient par amour. Les femmes s'émancipent peu à peu, mais nombreuses sont encore celles qui sont battues par leur mari. L'Inde est un pays complexe où l'apparente pudibonderie des moeurs est constamment démentie par ses traditions religieuses ou culturelles. Voyez sa littérature ou certains de ses temples aux abords desquels trônent des symboles phalliques et qu'ornent d'explicites scènes d'amour en relief. C'est cette terre de tous les paradoxes que je veux mettre en scène.

Propos recueillis par Patrick de Sinety.

Vu sur le blog des Editions Héloïse d'Ormesson

Abha Dawesar était sur France Inter dans l'émission Cosmopolitaine d'aujourd'hui. Voici le lien pour écouter l'émission:

24 mars 2007

Fallait-il des preuves?

Le cerveau:
le siège de l'orientation sexuelle ?


Le cerveau des lesbiennes et des femmes hétérosexuelles réagirait différemment aux phéromones, suggère une étude suédoise parue dans la dernière édition de Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). La réaction cérébrale des lesbiennes à une hormone féminine ressemblerait davantage à celle des hommes hétérosexuels. « Cependant, les lesbiennes ne répondent pas aux phéromones exactement de la même façon que les hommes hétérosexuels », précise le Dr Ivanka Savic (Stockholm Brain Institute).

« Ces données suggèrent qu’il y a des différences entre la sexualité féminine et masculine » ajoute Savic qui, avec ses collègues, ont demandé à 12 femmes hétérosexuelles et 12 femmes homosexuelles de respirer différents concentrés de stéroïdes : l’hcg, un dérivé de l’œstrogène présent dans les urines des femmes enceintes, et l’AND, un dérivé de la progestérone. Les scanners du cerveau ont montré que chez les femmes hétérosexuelles, l’hypothalamus antérieur a réagi à l’AND, alors que l’hcg a uniquement activé la région olfactive. Chez les femmes homosexuelles, aucune de ces deux odeurs n’a activé l’hypothalamus antérieur ; seul la région olfactive a réagi.

Les chercheurs en concluent que ces stimuli produisaient différentes réponses dans l’hypothalamus antérieur selon l’orientation sexuelle différente de la femme. Les résultats confirment également la théorie selon laquelle l’hypothalamus antérieur jouerait un rôle dans les préférences sexuelles.

La même équipe de chercheurs avait découvert, il y a un an, que le cerveau des hommes homosexuels avait une réponse similaire à celui des femmes hétérosexuelles à une hormone sexuelle mâle.

Vu sur Santé-AZ au Féminin

(article de mai 2006) 

Et bien, on s'en doutait un peu que les femmes ne fonctionnaient pas comme les mecs, ni les homosexuelles comme les hétérosexuelles! Combien leur faudra-t-il de certitudes scientifiques prouvant les différences entre les humains pour qu'enfin tous s'acceptent les uns les autres?

Encore heureux que c'est au fin fond du cerveau que se niche la "preuve", car sinon on pourrait bien craindre le pire!... Voyez ce que je veux dire? Il y a bien des dingues qui souhaitent qu'on découvre que l'homosexualité est génétique, comme ça ils pourraient envisager un "traitement"! Je crois qu'on peut dormir sur nos deux oreilles car ces travaux n'aboutissent pas... 

30 janvier 2007

Jade or!

Comme diraient les djeunnzz, celle-là elle est trop géniale! Too much!
 


 
J'adore! 

28 janvier 2007

Gender trouble

Judith Butler : l’écume des genres

Popularisés depuis quelques années en France par différents chercheurs, les principes de la question de genre et du queer étaient pourtant orphelins de leur œuvre fondatrice,"Gender trouble", de Judith Butler (1990). Jamais traduit jusqu’alors, ce livre est désormais disponible en français (depuis 2005). Rencontre exclusive avec son auteur. Par Tim Madesclaire et Julien Picquart.

En 1990, Judith Butler, alors jeune philosophe inconnue, publie aux Etats-Unis "Gender trouble", un livre qui connaît immédiatement un fort retentissement non seulement dans les milieux féministes — dont elle propose une critique radicale — mais aussi pour ce qui émergeait comme la théorie "queer", à savoir une relecture des questions de genre — gay, lesbienne, transexuel — en rupture avec les discours militants des années 70 ou 80. Dans son introduction à la réédition de "Gender trouble" aux USA, Butler s’étonnait, non sans plaisir, de l’impact de son livre sur les réseaux militants, et se réjouissait qu’il ait pu servir de fondement à des actions politiques, au-delà de la théorie.

En France, "Gender trouble" est le livre dont tout le (petit) monde des chercheurs, intellectuels et militants a entendu parler, sur lequel des pages et des pages ont été écrites, qui a été commenté par un nombre impressionnant d’auteurs — en particulier les pourtant incompatibles Didier Eribon et Marie-Hélène Bourcier — mais qui n’avait, étrangement, jamais été traduit. Pourtant, les références auxquelles fait appel Judith Butler dans "Gender Trouble" sont pour une grande partie françaises. Elles constituent un corpus que François Cusset avait décrit dans un livre, "French".

Le texte est bien sûr ardu. Même pour le lecteur averti et peu paresseux qui, bien que connaissant bien Foucault, Kristeva, Lacan, Irigaray (il y en a !), risque de décrocher soudain en s’acharnant sur le "phallogocentrisme", l’envie lui prenant soudain d’aller explorer quelques parties étranges de son corps sexué. La solution pourrait être de mettre en place, à sa table de lecture, quelques dispositifs cruels pour se concentrer, comme une machine à fouet à la Jenny Holzer ou une stimulation électrique à chaque signe de décrochage. L’autre solution consiste à commencer par d’autres textes plus abordables de Butler, conférences, entretiens, qui reprennent largement les idées de la philosophe qui sait, quand il le faut, "traduire" sa pensée en des mots clairs et souvent touchants.

Le genre en questions

Interview exclusive de la philosophe américaine Judith Butler, professeur à Berkeley.
 
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Comment vous est venue l’idée que questionner le genre pouvait aussi concerner d’autres sujets qui étaient bien au-delà du masculin et du féminin ?

Dans les années 80, je crois, j’avais l’habitude d’aller dans des bars et j’ai pu y voir un certain nombre de "drag shows". Je me souviens avoir pensé que certains des "hommes" qui se produisaient là "interprétaient" la féminité d’une façon qui m’aurait été impossible. Je participais également à des rencontres féministes à l’université où j’entendais parler des présupposés hétérosexuels et des désirs de maternité des "femmes". Je me suis alors rendue compte que je ne pouvais pas trouver de sens à ces deux mondes. Le problème semblait bien plus complexe, et dire que les femmes qui étaient "butch" ou sans enfants étaient "masculines" sans dire comment leur participation à cette pratique modifiait la masculinité ne suffisait pas. De même, les hommes qui "interprétaient" la féminité la changeaient aussi. Le genre m’est apparu comme une catégorie certes intrinsèquement complexe, mais également comme une catégorie constamment en train d’être produite.

Seriez vous d’accord pour comparer la stratégie du genre au judo, en particulier lorsqu’il s’agit de lutter contre les discours de haine ?

Je pense effectivement que l’on doit bouger avec et contre certaines normes sociales, afin de les détourner vers d’autres fonctions. Un peu comme le "umfunktionierung" dont parlait Brecht. Il pensait que l’on pouvait s’emparer des symboles de la vie bourgeoise et les réutiliser pour produire de nouvelles significations.

Vous utilisez souvent l’expression "une vie vivable". Qu’entendez-vous par là ?

Une vie qui permette d’éviter la rage suicidaire. Quand vous vivez dans une culture qui vous criminalise et vous pathologise en raison de votre sexualité ou d’une déviance de genre, la tentation de se faire disparaître est grande. Ma question est : à quoi ressembleraient des normes culturelles qui permettraient à celles et ceux considérés jusque-là comme incompréhensibles de s’épanouir un peu ?

Après toutes ces années de travail sur ces questions, quel bilan tireriez-vous de ce que l’on a appelé la "théorie queer" ?

Je pense que la théorie queer continue d’apporter une contribution importante, en ce qu’elle nous donne un moyen de comprendre les identifications complexes qui sont à l’œuvre dans la sexualité. Elle nous permet de problématiser le genre, de sorte qu’on ne le considère pas comme donné. Et elle nous commande de conceptualiser les relations entre la sexualité, le genre et le pouvoir selon des termes qui ne peuvent se réduirent à de simples revendications identitaires. Il faut également souligner que l’homosexualité structure l’hétérosexualité de façon que l’on commence juste à comprendre dans les domaines de l’art, de la littérature, de l’histoire et de la théorie.

Je comprends qu’il puisse y avoir quelques efforts pour institutionnaliser la théorie queer mais mon sentiment est qu’elle doit rester une critique de l’institutionnalisation même. Il ne faut pas oublier que ses origines se trouvent dans des mouvements sociaux tels que Queer nation ou Act Up. Et ceux-ci ont trouvé leur place et leur efficacité à travers une forme d’intervention théâtrale, situationnelle et non routinière. Selon moi, la théorie queer n’est pas une doctrine, elle doit intervenir d’une manière épisodique et stratégique. Son passé, son présent et son futur font partie d’un processus historique, dont la fin est ouverte.

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Judith Butler, "Trouble dans le genre. Pour un féminisme de la subversion", La Découverte, 23 euros.
   
 
Une œuvre fondatrice
Le sociologue Eric Fassin a préfacé la version française de "Gender trouble". Nous lui avons demandé en quoi ce livre a influencé son travail.

"Le travail de Judith Butler m’a été particulièrement utile sur trois points. En premier lieu, le livre pose dès 1990 la question sexuelle en termes d’articulation entre genre et sexualité. C’est que Judith Butler s’inscrit au point de rencontre entre les problématiques féministes, d’une part, et gaies et lesbiennes, d’autre part : elle prend le parti de tenir ensemble les deux logiques, sans jamais dissoudre les questions de sexualité dans celles de genre, mais aussi sans oublier le genre au profit de la sexualité. Dès le début des années 1990, c’était le point de tension qui se dessinait aux Etats-Unis (et, en creux, en France) : cette œuvre m’a aidé à m’y situer de manière plus précise, plus consciente, plus réfléchie.

En deuxième lieu, j’avais d’abord été intéressé par la possibilité qu’ouvrait l’ouvrage de formuler une politique minoritaire sans fondement identitaire, voire contre l’assignation identitaire : cette perspective critique me paraissait prometteuse, surtout dans le contexte français, en ce qu’elle permettait de dépasser l’alternative entre République et communautarisme. En troisième lieu, plus récemment, son travail m’a aidé à penser le statut des normes dans notre société, ou dans nos sociétés que j’appellerais "démocratiques". Il est vrai que Judith Butler se pose la question du sujet (de l’assujettissement et de la subjectivation) dans la société, comme un enjeu théorique, plutôt qu’historique ; mais elle n’en pense pas moins à partir d’aujourd’hui. Or l’incertitude normative permet de penser notre actualité — non pas un monde où il n’y aurait plus de normes, mais un monde où leur statut est moins assuré, où il y a du trouble dans l’emprise des normes — ce qui nous ouvre une marge de liberté".
 
On pourra également consulter avec profit les pages page 1
page 2
page 3
 

20 janvier 2007

Good idea! Goudou culture!

Un blog répertorie tous les films lesbiens avec bonheur!

 

Chez Breezie

vous saurez tout sur tous les films! 

 

Qui a dit qu'il n'y avait pas de culture gay? Mais si ça existe! Si!

Et lesbienne même en plus! Si! Aussi!

23:25 Publié dans Films | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : information