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17 mai 2007

17 mai

De toutes les déclarations lues pour ce jour de l'IDAHO (International Day Against Homophobia = " Journée internationale contre l'homophobie ", c'est ce coup de gueule que je préfère! Je cite:

 

 

Tract des Panthères Roses

 

IDAHO 2007

 

 

BIEN SUR, VOUS N’ETES PAS HOMOPHOBES, MAIS...

Être homophobe, c’est ringard ! D’ailleurs tout le monde est contre l’homophobie, même Sarkozy, pourtant farouche opposant à l’égalité des droits, mais qui brouille les pistes avec sa discrimination positive bidon . Même mon voisin, qui conduit pas « comme un pédé », mais qui n’a rien contre « ces gens-là »... La posture anti-homophobe cache souvent une forêt d’insultes, de lois discriminatoires, de comportements d’exclusion... qui ont la vie dure !

UNE TOLERANCE SI HOMOPHOBE

La lutte contre la discrimination fait désormais partie de l’attirail de tout responsable politique qui se respecte. Rares sont ceux qui osent encore dire que les homosexuels sont « une menace pour la survie de l’humanité » (C. Vanneste, député UMP, 07/12/04, que Nicolas Sarkozy n’a toujours pas jugé utile d’exclure de l’UMP) : la tendance serait plutôt à une certaine « tolérance ». Mais à condition que les « toléréEs » restent gentiment « anormaux » et soigneusement maintenuEs à leur statut d’infériorité. Pendant que les transgenres et les transsexuelLEs sont encore considéréEs comme des malades mentaux par l’Etat, la tentative de pathologisation et de labellisation des homosexuelLEs aboutit très logiquementà la recherche du gène responsable de ce « comportement ». Il existerait ainsi un ordre naturel entre les hommes et les femmes, les homos et les hétéros, les blancs et les noirs, les dépressifs et les joyeux-de-vivre, réaffirmé par la science... La biologisation de la société permet du même coup de la dépolitiser et de réduire à néant les revendications légitimes des pédés, gouines et trans. On leur propose alors avec magnanimité un sous-contrat de mariage leur étant exclusivement réservé, à eux, pauvres victimes de leur ADN (le fameux Contrat d’Union Civile). Plaindre les LGBT qui souffrent c’est charitable, mais mettre les normaux et les dégénéréEs sur un rang d’égalité... JAMAIS !

Si, pendant la campagne, de nombreux candidats y sont allés de leur petit mot électoraliste à destination des gays, les mêmes poussent des cris d’horreur lorsque des LGBT exigent l’égalité totale en droit comme en fait. Ainsi, Sarkozy rassure les gens « normaux » : le CUC ne donnera pas lieu aux possibilités d’adoption. Et 174 députés ont d’ores et déjà signé « l’entente parlementaire », manifeste visant à bloquer toute discussion sur l’homoparentalité. Nous pouvons donc toujours compter sur une déferlante conservatrice prête à tout pour préserver les privilèges hétérosexuels. Le mariage reste un « repère » fort qui énonce qu’un mode de vie prévaut sur tous les autres : le couple hétérosexuel producteur d’enfants. A droite, de Bayrou à Sarkozy, les unEs et les autres, tout en niant être homophobes, ont défendu à cors et à cris cet « ordre symbolique  » menacé par des déviantEs un peu trop gourmandEs ! Tout l’art consiste à condamner un principe flou - l’homophobie - sans toutefois le définir. Cela permet de s’en tenir à de bonnes intentions morales en jouant habilement avec les revendications LGBT mais sans concéder aucun droit.

« C’EST PAS UN TRUC DE PEDE »

Dire qu’un truc qui vaut rien c’est « un truc de pédé », pour bien prouver qu’un pédé ça vaut rien, c’est de l’homophobie. Ne pas envisager qu’une femme puisse ne pas désirer les hommes, c’est de la lesbophobie. Mépriser celui ou celle qui n’a pas l’apparence de son sexe de naissance, c’est de la transphobie. Ce mépris des gais, des lesbiennes et des trans dessine trop bien les contours de la normalité hétérosexuelle. L’homme hétérosexuel, courageux, viril et avide de pouvoir... n’est pas un pédé. Affectueuse et maternelle, son « complément naturel », la Femme, n’est pas une gouine moche et masculine. Bref le « bon sens » a systématiquement besoin de se référer aux LGBT pour décrire ce qu’il ne faut surtout pas être. Ainsi, les discours sur les LGBT ne tarissent pas. Des sexologues étudiant ces comportements «  pathologiques » (donc curables ?), aux émissions de télé qui nous utilisent comme le dernier exotisme tendance...le monde parle de nous pour mieux usurper notre parole. Si les anormaux parlent, que vont-ils dire ? Qu’il est possible pour une femme de jouir sans bite. Qu’en effet monsieur aime se faire enculer. Que monsieur a de jolis pectoraux depuis sa mammectomie... Et puis quoi encore ??? Que l’hétérosexualité ne serait pas le seul mode de vie possible, tant que vous y êtes ! Pour éviter cela tous les moyens sont bons : inégalité dans la loi, insultes au quotidien, agressions, dépréciations, invisibilisation, culpabilisation.... L’homophobie, la lesbophobie, la transphobie, ce sont toutes ces exclusions qui permettent aujourd’hui encore de maintenir le mode de vie hétérosexuel comme supérieur à tout autre.

QU’EST CE QUE T’AS APPRIS A L’ECOLE AUJOURD’HUI ?

Cette année, le thème de la Journée Internationale de Lutte Contre l’Homophobie et la Transphobie* est l’éducation. Mais l’école républicaine ne peut pas être concernée car elle est tolérante, elle est ouverte...ben voyons ! Pourquoi l’école est-elle encore le lieu ou l’homosexualité est la plus mal vécue ? Où la transexualité n’est jamais abordée ? Pourquoi l’éducation sexuelle y est-elle rare et hétérocentrée ? Pourquoi l’homosexualité y est-elle traitée comme un problème, voire un risque dans le cadre de la prévention ? A l’école, comme ailleurs, l’homosexualité reste abordée dans un cadre médical mais jamais sous l’angle de l’épanouissement, de la découverte et c’est le plus souvent face à l’infirmière qu’on en parle ! ET LE PLAISIR DANS TOUT CA ?

AFIN QUE CESSENT LES DISCRIMINATIONS, NOUS EXIGEONS DU FUTUR GOUVERNEMENT L’EGALITE DES DROITS POUR TOU/TES, PRE-REQUIS POUR LUTTER CONTRE LA LESBOPHOBIE, LA TRANSPHOBIE, L’HOMOPHOBIE DANS LA LOI, DANS LES FAITS, DANS LES ESPRITS.

*IDAHO = International Day Against Homophobia, par ailleurs non reconnu par le gouvernement français.

Les Panthères roses, gouines, trans et pédés à l’offensive.

 Site : www.pantheresroses.org .

 

 

* : article paru sur le Monde.fr aujourd'hui à 15 h40: Le Monde.fr

Commentaires

Je voudrais savoir ce que ça veut dire, "être homosexuel" car je suis attirée par les deux sexes, sans exclusivité, et si je préfère en ce moment les garçons, il ne me paraît pas du tout improbable de tomber amoureuse d'une fille, de coucher avec elle...
Ces barrières elles-mêmes sont discriminantes.
Ne vous réclamez pas homosexuels, vivez-le.

Écrit par : Cassandre | 17 mai 2007

Ce n'est pas le cas de tout le monde, toi tu es bi ou du moins te définis-tu comme telle!
Pour ma part je ne le suis pas et je vis mon homosexualité depuis une trentaine d'années. (Et à l'époque c'était une maladie mentale et une tare inimaginable... il fallait du courage pour oser le vivre et se montrer).

Nous nous réclamons homo, bi, trans, selon l'identité qui est la nôtre et nous essayons justement de la vivre... du moment qu'on nous laisse tranquilles.

Un garçon gay en Iran par exemple sera pendu haut et court pour son attirance pour les garçons! C'est contre cela et toute forme de discrimination que nous nous insurgeons!

L'idéal étant que nous puissions vivre tranquillement et banalement notre sexualité - et chacun la sienne! - dans le monde entier. C'est grandement loin d'être le cas pour le moment. Quand on te dit qui tu dois aimer et comment, c'est difficile d'être soi et de vivre!

* cf lien article du Monde.fr rajouté en PS au post (il ne passe pas en commmentaire)

Non, pour beaucoup encore aujourd'hui et même ici, c'est vraiment dur à vivre !

Écrit par : Happy | 17 mai 2007

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