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15 mai 2007

Jonas de Dieppe !

Jonas, je ne le connais que par mail ou chat. Cela date de mon 'époque' gayattitude, j'avais été touchée par son blog, sa personnalité. Nos échanges sont rares mais riches. Si je passe un jour par Dieppe, j'aimerais faire sa connaissance.

Surtout, son écriture est belle, dense et touffue certes, mais vraie, chaude et rugueuse comme les voix du soul ou du blues. En quête permanente de beauté et de vérité, de SA vérité, ce garçon est intense, il n'éprouve jamais rien de tiède, il est exigeant avec lui-même et ... sûrement avec les autres d'ailleurs! Son aptitude marquée à l'autodestruction est contrecarrée par une immense créativité, sa distance certaine au monde féminin n'a d'égale que son amour des hommes, charnel, viscéral et émouvant.

Jonas, c'est aussi le couple qu'il forme avac Alaska, depuis plusieurs années. Vie quotidienne, usure du temps, quête d'harmonie, déchirements, le couple s'affronte, se cherche, se redéfinit, s'étouffe et repart, survit, respire et parfois vibre encore. L'érotisme frôle le sublime, l'écriture est sensuelle, tendre et violente à la fois, pourtant Jonas est fidèle à son homme lorsqu'il dévore des yeux les beaux mâles à la terrasse des cafés! Ne vous y fiez pas, quoique hanté parfois de contradictions et de doutes, en apparence écorché, las, abattu, il reste accro à la vie et à l'amour.

Son nouveau site, ouvert il y a peu, me paraît encore plus abouti que les deux précédents (ne les cherchez plus, ils sont fermés). Plus serein également. Je n'ai pas toujours le temps de suivre tout ce qu'il publie, mais j'aime ce que je lis! Vous y trouverez également des photos, des vidéos, de la musique, des dessins.

" Nous étions assis dans nos fauteuils d'osier, face à l'écran, bloc-note sur le genou. Il fallait visionner, recenser, vanner la récolte d'images. L'un de mes rôles principaux lors de ces séances consiste à cristalliser des types et des suites de scènes autour des grains de parole qui me remontent en surface et me taquinent. Mémoriser la moindre séquence, l'attribuer à l'un des projets en gestation, réagir aux nouvelles idées, préfigurer, remanier les primes pulsions. Comme si j'affrontais plusieurs parties d'échecs à la fois. Or ce soir-ci, de très mauvaises et très ennuyeuses séries de prises de vue firent chemin. Des bouts de film mal éclairés, des sujets mous, sans intérêt : lui, moi, sa guitare et mon tricot paumés loin de tout, entre déclin vespéral et Lune nébuleuse.

(...)

 

... la photo est pour Jonas ...

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 MOI : Tu possèdes l'oreille absolue. Accorder cette guitare te suffit (tu en joues si rarement, sinon jamais...) Tu possèdes l'oreille absolue et cela te suffit à y entendre quelque chose. Tu écoutes tout, absolument, jusqu'aux échos les plus enfouis. Et ce mystère-là m'émerveille. Quand tu accordes l'instrument, notre guitare, moi, ça m'émerveille.

    LUI : Comment fais-tu ? J'entends le cliquetis de tes aiguilles, le bruissement du coton et du chanvre. Comment fais-tu pour d'un brin de laine tricoter cette fresque de mailles ? On dirait que tu écris un livre, que tu tisses un texte. Tes mains fabriquent, tes yeux devinent, et ça me fascine. Aussi parce qu'il me faut six cordes, et qu'une seule te suffit. "
 
 extraits de   3e Gwerz, carnet de Jonas

 

Commentaires

...
(un merci tout penaud ;)

Écrit par : Jonas | 16 mai 2007

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