31 mai 2007
Jouissif!
Oh! Non, madame, vous n'êtes pas cacochyme, loin s'en faut!
Blog de Geneviève Pastre, article du 24 mai 2007
Le coup du photocopieur tout en un, inimitable! Mais tout ça, c'est très sérieux aussi, surtout le deuxième consul pour surveiller le premier! Alors, vous savez ce qu'il vous reste à faire dans quelques jours, hein?
23:45 Publié dans Célèbres, Etre gay ou lesbienne en 2008, Femmes, Homosexualité, Littérature, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Homosexualité, homophobie, lesbienne, gay, information
29 mai 2007
Pentecôte
Télégramme
Fait un aller-retour rapide chez parents. Stop.
Difficile à résumer. Le plus malheureux des deux n'est pas mon père, je cite, " miraculé". Stop.
Il mange, il boit (pas que de l'eau) tout ça avec morphine et tout le reste, près de 15 médocs différents par jour, ça passe ou pas, il s'en fout! Moi j'aurais déjà tout gerbé vingt fois! Lui ça dépend des jours, ce dimanche tout a bien passé, beaucoup mieux que l'énorme erreur bancaire que j'ai traquée dans ses comptes... faut dire que parfois il ajoute les dépenses au lieu de les soustraire... Tiens, ben je vais faire pareil moi, comme ça je s'rai riche! ... A bientôt 82 ans et sur le déclin fatal, il veut VIVRE! Stop.
Ma mère commence à appréhender la suite, la fin, sa solitude à venir. Elle a trouvé un bon psy, depuis le temps que je le lui conseillais! Du coup dans sa tête, ça tourne triste, mais rond! Enfin! Stop.
Ils s'engueulent sans arrêt, c'est intenable... et encore ils ont fait des efforts comme on était là! Et puis chacun imagine attendre la mort de l'autre mais finalement, 55 ans de vie commune, ça ne s'efface pas comme ça... Stop.
Risible: on a fait un détour d'au moins 60 km avant de retrouver Orly! Mother a toujours un super sens de l'orientation! Mais elle conduit, vive l'autonomie! Stop!
Moralité, c'est important de dire et de montrer à celle qu'on aime qu'on l'aime et de ne pas en venir à cette haine passionnelle de certains vieux couples. Surtout si je deviens comme ça, qu'on m'abatte! Stop!
23:50 Publié dans Vie de famille ... homoparentale | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Homosexualité, homophobie, lesbienne, homoparentalité
25 mai 2007
Pensée émue
18:50 Publié dans Tristesse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Hommage
23 mai 2007
Y a pas de doute...
... j'aime ce blog! Et cet article est succulent!
Lisez le reste aussi!
22:30 Publié dans Etre gay ou lesbienne en 2008, Homosexualité, Zau hasard sur Goggle-Eye | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Trésors du web
Nuit câline
Mosquito One: Zebra Echo Charlie à escadrille... Target en visuel à 5 heures... Roger!
Mosquito Two: Ici Alpha Zoulou Delta... Message reçu cinq sur cinq Zebra Echo Charlie... Escadrille en formation!
Mosquito One: Zebra Echo Charlie à Alpha Zoulou Delta... Cible verrouillée... Roger!
Mosquito Two: Alpha Zoulou Delta à Zebra Echo Charlie... Escadrille en approche... Cible verrouillée!
Mosquito One: Zebra Echo Charlie à toutes les unités... En piqué à mon commandement... Feu à volonté!
En ce moment je passe des nuits épuisantes! On est contre les insecticides à la maison, c'est pas écolo, c'est cancérigène et j'en passe. Vais me rouler dans un géranium s'il le faut! Arf! j'oubliais, les géraniums ont gelé cet hiver dans le garage... Humpfff... Bon alors faut absolument que cette humidité cesse au plus vite, vais être dévorée totalement avant la fin de l'été moi sinon! Ajoutez à cela deux journées épouvantables au boulot - se sont tous donné le mot ou quoi? - et vous imaginerez sans peine mon humeur! Allez soleil, reviens, c'est bon pour le moral!
22:00 Publié dans Frivolidad, Rire | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Faut rigoler!
22 mai 2007
Famous lesbian
Jane Addams (1860-1935)
Social Worker, Political Activist,
Nobel Peace Prize Winner
Addams believed women had a social responsibility to work for peace because working men would never be against war. She took on a leadership role in the Woman's Peace Party. In March 1915 Addams was invited to speak at an International Congress of Women in the Netherlands. Addams presided over the event and one participant said, "She towered above all the others and again and again when she rose to speak and when she closed the audience would stand and applaud...She led without dominating and with extraordinary parlimentary skill clarified and interpreted for the polyglot congress of women."
Jane Addams won the Nobel Peace Prize in 1931. True to her cause, Jane gave all her prize money away.
Jane had a heart attack in 1926. She never fully regained her health. As a matter of fact, she was being admitted to a Baltimore hospital on the very day, December 10, 1931, that the Nobel Peace Prize was being awarded to her in Oslo. She died in 1935. The funeral was held in the courtyard of Hull-House.
Jane Addams aimait les femmes et les humains: elle fut peut-être la plus célèbre assistante sociale des Etats-Unis! Ses travaux lui valurent le Prix Nobel de la Paix en 1931.
Enfance maladive et difficile, elle perd sa mère quand elle a deux ans et trois de ses frères et soeurs durant son enfance. Elève brillante, elle connaît les pensionnats de jeune filles et découvre ses premières amitiés féminines, dont Ellen Gate Starr, amitié qui durera toute leur vie. On ne lui connaît aucune relation hétérosexuelle. Après le lycée, elle commence des études de médecine mais les arrête pour retourner dans sa famille. A la mort de son père, elle fait une très forte dépression, ne sachant que faire de sa vie. Un séjour en Europe lui redonne un peu d'énergie.
A son retour, elle retrouve Ellen qui est professeur et vit un chagrin d'amour après le départ de la femme qu'elle aimait. Ellen qui lui écrit à cette occasion: " Rien ne m'a jamais fait souffrir comme cette séparation. Je n'en parle pas parce que les gens ne comprennent pas. Ils le comprendraient si cela venait d'un homme." On sait que Starr appréciait beaucoup Jane, mais on ne sait pas si Jane lui retourna son affection... Lors d'un voyage commun à Londres, Jane visite Toynbee Hall, qui lui inspire Hull House qu'elle fondera à Chicago en 1889. Elle en fera un lieu au service des pauvres et un lieu de soins aussi.
Elle travaille sans relâche pour faire admettre que ce sont les conditions sociales qui sont la cause de la misère: ses chevaux de bataille sont le travail des enfants, la réforme de la santé publique, la collecte des déchets, les lois du travail et les relations inter-raciales.
A Hull House, elle fait la connaissance de Mary Rozet Smith en 1890. Mary est la fille d'un riche fabricant de papier. Au fil des années, elle deviendra sa compagne dévouée: elle la soigne quand elle est malade, tient sa correspondance, organise ses voyages et se comporte en épouse traditionnelle. Nous n'en saurons pas plus sur le relation (zut!...) car Jane a détruit leur correspondance à la fin de sa vie. Toutefois, il nous reste des échanges comme celui-ci, de Jane à Mary: "Tu me manques terriblement et je serai tienne jusqu'à la mort" ou de Mary à Jane, "Tu ne peux pas savoir ce que ça me fait de t'avoir eu et de t'avoir, j'en rougis d'émotion quand je pense à toi ".
Jane se déclarait pacifiste et contre la première guerre mondiale, ce qui était particulièrement impopulaire en 1914! Elle pensait que les femmes avaient un rôle à jouer dans la construction de la paix. Elle fonde et préside le Parti des Femmes pour la Paix. Critiquée par Roosevelt, elle est défendue par Ford et part à la Conférence pour la Paix de Hollande. Absente de Stockholm pour cause de tuberculose, elle ne peut y défendre ses idées. Membre de l'administration de Hoover dès 1918, elle est appréciée des Américains en dépit de sa position de pacifiste. Elle prend position en politique pour défendre les libertés civiles, fait le tour du monde en donnant des conférences, revendique le droit de vote pour les femmes, défend Dos Passos, Sacco et Vanzetti et bien d'autres encore.
Elle n'ira pas à la remise des prix Nobel en 1931, car elle est très malade. Cardiaque depuis 1926, elle ne récupérera jamais complètement. La femme réputée être ' la plus dangereuse au monde ' meurt en 1935, non sans avoir utilisé tout l'argent du Nobel pour soutenir sa cause.
01:25 Publié dans Femmes, Homosexualité, Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Homosexualité, homophobie, lesbienne, lesbian-touch, gay, information
21 mai 2007
Et toc!
"Beaucoup de gens croient qu’ils pensent alors qu’ils remettent seulement en ordre leurs préjugés."
" A great many people think they are thinking when they are really rearranging their prejudices."
US pragmatist philosopher and psychologist
Philosophe et psychologue américain, défenseur du pragmatisme
William James (1842 - 1910)
00:00 Publié dans Littérature, Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Homosexualité, homophobie, lesbienne, lesbian-touch, gay
17 mai 2007
17 mai
De toutes les déclarations lues pour ce jour de l'IDAHO (International Day Against Homophobia = " Journée internationale contre l'homophobie ", c'est ce coup de gueule que je préfère! Je cite:
Tract des Panthères Roses
IDAHO 2007
BIEN SUR, VOUS N’ETES PAS HOMOPHOBES, MAIS...
Être homophobe, c’est ringard ! D’ailleurs tout le monde est contre l’homophobie, même Sarkozy, pourtant farouche opposant à l’égalité des droits, mais qui brouille les pistes avec sa discrimination positive bidon . Même mon voisin, qui conduit pas « comme un pédé », mais qui n’a rien contre « ces gens-là »... La posture anti-homophobe cache souvent une forêt d’insultes, de lois discriminatoires, de comportements d’exclusion... qui ont la vie dure !
UNE TOLERANCE SI HOMOPHOBE
La lutte contre la discrimination fait désormais partie de l’attirail de tout responsable politique qui se respecte. Rares sont ceux qui osent encore dire que les homosexuels sont « une menace pour la survie de l’humanité » (C. Vanneste, député UMP, 07/12/04, que Nicolas Sarkozy n’a toujours pas jugé utile d’exclure de l’UMP) : la tendance serait plutôt à une certaine « tolérance ». Mais à condition que les « toléréEs » restent gentiment « anormaux » et soigneusement maintenuEs à leur statut d’infériorité. Pendant que les transgenres et les transsexuelLEs sont encore considéréEs comme des malades mentaux par l’Etat, la tentative de pathologisation et de labellisation des homosexuelLEs aboutit très logiquementà la recherche du gène responsable de ce « comportement ». Il existerait ainsi un ordre naturel entre les hommes et les femmes, les homos et les hétéros, les blancs et les noirs, les dépressifs et les joyeux-de-vivre, réaffirmé par la science... La biologisation de la société permet du même coup de la dépolitiser et de réduire à néant les revendications légitimes des pédés, gouines et trans. On leur propose alors avec magnanimité un sous-contrat de mariage leur étant exclusivement réservé, à eux, pauvres victimes de leur ADN (le fameux Contrat d’Union Civile). Plaindre les LGBT qui souffrent c’est charitable, mais mettre les normaux et les dégénéréEs sur un rang d’égalité... JAMAIS !
Si, pendant la campagne, de nombreux candidats y sont allés de leur petit mot électoraliste à destination des gays, les mêmes poussent des cris d’horreur lorsque des LGBT exigent l’égalité totale en droit comme en fait. Ainsi, Sarkozy rassure les gens « normaux » : le CUC ne donnera pas lieu aux possibilités d’adoption. Et 174 députés ont d’ores et déjà signé « l’entente parlementaire », manifeste visant à bloquer toute discussion sur l’homoparentalité. Nous pouvons donc toujours compter sur une déferlante conservatrice prête à tout pour préserver les privilèges hétérosexuels. Le mariage reste un « repère » fort qui énonce qu’un mode de vie prévaut sur tous les autres : le couple hétérosexuel producteur d’enfants. A droite, de Bayrou à Sarkozy, les unEs et les autres, tout en niant être homophobes, ont défendu à cors et à cris cet « ordre symbolique » menacé par des déviantEs un peu trop gourmandEs ! Tout l’art consiste à condamner un principe flou - l’homophobie - sans toutefois le définir. Cela permet de s’en tenir à de bonnes intentions morales en jouant habilement avec les revendications LGBT mais sans concéder aucun droit.
« C’EST PAS UN TRUC DE PEDE »
Dire qu’un truc qui vaut rien c’est « un truc de pédé », pour bien prouver qu’un pédé ça vaut rien, c’est de l’homophobie. Ne pas envisager qu’une femme puisse ne pas désirer les hommes, c’est de la lesbophobie. Mépriser celui ou celle qui n’a pas l’apparence de son sexe de naissance, c’est de la transphobie. Ce mépris des gais, des lesbiennes et des trans dessine trop bien les contours de la normalité hétérosexuelle. L’homme hétérosexuel, courageux, viril et avide de pouvoir... n’est pas un pédé. Affectueuse et maternelle, son « complément naturel », la Femme, n’est pas une gouine moche et masculine. Bref le « bon sens » a systématiquement besoin de se référer aux LGBT pour décrire ce qu’il ne faut surtout pas être. Ainsi, les discours sur les LGBT ne tarissent pas. Des sexologues étudiant ces comportements « pathologiques » (donc curables ?), aux émissions de télé qui nous utilisent comme le dernier exotisme tendance...le monde parle de nous pour mieux usurper notre parole. Si les anormaux parlent, que vont-ils dire ? Qu’il est possible pour une femme de jouir sans bite. Qu’en effet monsieur aime se faire enculer. Que monsieur a de jolis pectoraux depuis sa mammectomie... Et puis quoi encore ??? Que l’hétérosexualité ne serait pas le seul mode de vie possible, tant que vous y êtes ! Pour éviter cela tous les moyens sont bons : inégalité dans la loi, insultes au quotidien, agressions, dépréciations, invisibilisation, culpabilisation.... L’homophobie, la lesbophobie, la transphobie, ce sont toutes ces exclusions qui permettent aujourd’hui encore de maintenir le mode de vie hétérosexuel comme supérieur à tout autre.
QU’EST CE QUE T’AS APPRIS A L’ECOLE AUJOURD’HUI ?
Cette année, le thème de la Journée Internationale de Lutte Contre l’Homophobie et la Transphobie* est l’éducation. Mais l’école républicaine ne peut pas être concernée car elle est tolérante, elle est ouverte...ben voyons ! Pourquoi l’école est-elle encore le lieu ou l’homosexualité est la plus mal vécue ? Où la transexualité n’est jamais abordée ? Pourquoi l’éducation sexuelle y est-elle rare et hétérocentrée ? Pourquoi l’homosexualité y est-elle traitée comme un problème, voire un risque dans le cadre de la prévention ? A l’école, comme ailleurs, l’homosexualité reste abordée dans un cadre médical mais jamais sous l’angle de l’épanouissement, de la découverte et c’est le plus souvent face à l’infirmière qu’on en parle ! ET LE PLAISIR DANS TOUT CA ?
AFIN QUE CESSENT LES DISCRIMINATIONS, NOUS EXIGEONS DU FUTUR GOUVERNEMENT L’EGALITE DES DROITS POUR TOU/TES, PRE-REQUIS POUR LUTTER CONTRE LA LESBOPHOBIE, LA TRANSPHOBIE, L’HOMOPHOBIE DANS LA LOI, DANS LES FAITS, DANS LES ESPRITS.
*IDAHO = International Day Against Homophobia, par ailleurs non reconnu par le gouvernement français.
Les Panthères roses, gouines, trans et pédés à l’offensive.
Site : www.pantheresroses.org .
* : article paru sur le Monde.fr aujourd'hui à 15 h40: Le Monde.fr
16:25 Publié dans Etre gay ou lesbienne en 2008, Homosexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Homosexualité, homophobie, lesbienne, lesbian-touch, gay, information
15 mai 2007
Jonas de Dieppe !
Jonas, je ne le connais que par mail ou chat. Cela date de mon 'époque' gayattitude, j'avais été touchée par son blog, sa personnalité. Nos échanges sont rares mais riches. Si je passe un jour par Dieppe, j'aimerais faire sa connaissance.
Surtout, son écriture est belle, dense et touffue certes, mais vraie, chaude et rugueuse comme les voix du soul ou du blues. En quête permanente de beauté et de vérité, de SA vérité, ce garçon est intense, il n'éprouve jamais rien de tiède, il est exigeant avec lui-même et ... sûrement avec les autres d'ailleurs! Son aptitude marquée à l'autodestruction est contrecarrée par une immense créativité, sa distance certaine au monde féminin n'a d'égale que son amour des hommes, charnel, viscéral et émouvant.
Jonas, c'est aussi le couple qu'il forme avac Alaska, depuis plusieurs années. Vie quotidienne, usure du temps, quête d'harmonie, déchirements, le couple s'affronte, se cherche, se redéfinit, s'étouffe et repart, survit, respire et parfois vibre encore. L'érotisme frôle le sublime, l'écriture est sensuelle, tendre et violente à la fois, pourtant Jonas est fidèle à son homme lorsqu'il dévore des yeux les beaux mâles à la terrasse des cafés! Ne vous y fiez pas, quoique hanté parfois de contradictions et de doutes, en apparence écorché, las, abattu, il reste accro à la vie et à l'amour.
Son nouveau site, ouvert il y a peu, me paraît encore plus abouti que les deux précédents (ne les cherchez plus, ils sont fermés). Plus serein également. Je n'ai pas toujours le temps de suivre tout ce qu'il publie, mais j'aime ce que je lis! Vous y trouverez également des photos, des vidéos, de la musique, des dessins.
" Nous étions assis dans nos fauteuils d'osier, face à l'écran, bloc-note sur le genou. Il fallait visionner, recenser, vanner la récolte d'images. L'un de mes rôles principaux lors de ces séances consiste à cristalliser des types et des suites de scènes autour des grains de parole qui me remontent en surface et me taquinent. Mémoriser la moindre séquence, l'attribuer à l'un des projets en gestation, réagir aux nouvelles idées, préfigurer, remanier les primes pulsions. Comme si j'affrontais plusieurs parties d'échecs à la fois. Or ce soir-ci, de très mauvaises et très ennuyeuses séries de prises de vue firent chemin. Des bouts de film mal éclairés, des sujets mous, sans intérêt : lui, moi, sa guitare et mon tricot paumés loin de tout, entre déclin vespéral et Lune nébuleuse.
(...)
... la photo est pour Jonas ...
MOI : Tu possèdes l'oreille absolue. Accorder cette guitare te suffit (tu en joues si rarement, sinon jamais...) Tu possèdes l'oreille absolue et cela te suffit à y entendre quelque chose. Tu écoutes tout, absolument, jusqu'aux échos les plus enfouis. Et ce mystère-là m'émerveille. Quand tu accordes l'instrument, notre guitare, moi, ça m'émerveille.
12:40 Publié dans Aimer, Homosexualité, Littérature | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Homosexualité, homophobie, lesbienne, gay
14 mai 2007
Douche écossaise
En bref:
Jeudi 10 mai, première mammo-écho de contrôle de ma belle, à 7 jours du premier anniversaire de son opération: RAS, tout va bien. Et bien non, on ne saute pas de joie tout de suite, on commence d'abord par décompresser, par relâcher la vigilance: ça y est, on n'est plus dans l'attente du résultat, ni dans cette forme d'expectative bizarre, moitié tu-te-sens-bien-donc-t'as-sûrement-plus-rien, moitié mais-avec-cette-saloperie-de-maladie-on-ne-sait-jamais, alors il faut prendre le temps de digérer l'information et passer en mode "vigilance en sommeil ". Et puis il va falloir repenser la vie autrement, gérer " l'après ", refaire des projets le coeur léger, gérer la reprise du travail après plus d'un an d'arrêt, etc... Donc l'explosion de joie arrive habituellement en léger différé. Ben nous, on n'en a pas eu le temps.
En effet, vendredi 11 mai, coup de fil atterré de my mother: mon père a très mal à nouveau dans les os du bassin, elle le conduit à l'hôpital. Le soir, il est rentré chez lui. C'est reparti avec la morphine comme en octobre, sauf que là, plus de traitement de la dernière chance. Car, suite à sa demande, il vient de faire l'objet d'un protocole d'essai chimiothérapique durant six mois: bilan, la souffrance a reculé, mais pas le cancer. N'empêche, c'est inestimable ça, six mois de vie de gagnés. Les autres ont été malades à crever avec le traitement, lui, malgré son grand âge, l'a très bien supporté, ce qui épate tout le monde. Le cancer hélas, a refusé de céder du terrain, et a juste été un peu ralenti dans sa marche de mort. Et maintenant il n'y a plus aucun traitement curatif envisageable: nous en sommes au stade dit chimiorésistant, hormonorésistant, radiorésistant. Plus d'armée sur le champ de bataille, la maladie avancera inéluctablement vers sa victoire, qui signera sa mort à elle aussi, il y a une justice.
Palliatif
Aujourd'hui c'est le long combat final contre la douleur, lutte que j'espère efficace. Jusqu'au bout. Parce qu'il a des métastases partout ou presque, notamment dans les os les plus importants du corps, et que c'est extrêmement douloureux quand la souffrance s'installe. Il est dans le déni complet de sa maladie, il y a quelques jours encore, il se disait " guéri" au téléphone, clamant " c'est un miracle! ". Dans ce déni, nous devons le laisser maintenant. Il nous faudra l'accompagner jusqu'au bout avec le moins de souffrance possible, et je l'espère le plus longtemps possible chez lui.
Je souhaite que les soins palliatifs soient au point, parce que cet homme-là a un amour de la vie rare et qu'il ne la lâchera pas facilement. Pour ce qui est des sites traitant des soins de fin de vie, j'en ai trouvé beaucoup au Canada en bonne place sur Google, je souhaite que nous soyons à la hauteur ici aussi. Personnel soignant, membres du corps médical, si vous avez des renseignements récents sur les solutions vraiment efficaces, merci de me les indiquer.
Quant à ma mère, il n'y a pas de ' traitement ' pour elle, qui doit affronter cette fin lente et inexorable avec courage et tristesse. Comme il doit être dur d'accompagner sur sa dernière route le compagnon de toute une vie! Et d'affronter sa propre vieillesse sans ce compagnon de route auquel elle est tant habituée, bon an, mal an... En tout cas, elle, c'est comme cela qu'elle voit les choses, et je sens que je vais avoir beaucoup de mal à les lui faire percevoir autrement. Et puis, soyons honnête, je ne me verrais pas du tout la continuer sans ma douce, la mienne de route, après encore pas tout à fait sept toutes petites années ensemble, alors...
16:15 Publié dans Lame de fond, Société, Tristesse | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Vaincre la maladie, vivre
08 mai 2007
Ces femmes qui aiment les femmes
" Les questions soulevées par l’homoparentalité n’ont rien à voir avec la société du spectacle. Elles interrogent la société dans son entier, et excèdent le cadre de l’homosexualité. Car au fond, personne ne doute que deux personnes du même sexe puissent élever un enfant dans l’amour et le respect de certaines valeurs. Ce qui dérange, c’est que cette conception de la famille oblige à repenser l’ordre établi, que l’on voudrait naturel, alors qu’il est la résultante d’une construction historique. J’irai jusqu’à dire que les mamans homosexuelles doivent se garder d’angélisme. Elles n’ont rien à prouver, c’est à la société d’engendrer des penseurs, des intellectuels, des psychanalystes libérés des entraves de la religion judéo-chrétienne. "
"Longtemps, les gays et les lesbiennes ont été condamnés au décryptage des œuvres dans lesquelles l’homosexualité était évoquée sur le mode de la suggestion. Si vous avez l’impression que, de nos jours, les représentations de l’amour lesbien font encore défaut dans notre société hétérocentrée, ce n’est plus parce qu’il est tabou, mais parce que pour l’heure il n’est pas rentable, à quelques exceptions près. Les romans de Sarah Waters, par exemple, sont publiés chez un éditeur généraliste et se vendent à des milliers d’exemplaires, en dehors d’un public strictement lesbien. "
" Ce que je voudrais qu’on retienne de ces quatre cents pages écrites en un an, ce ne sont pas ces trois pages-là, mais plutôt que le sentiment amoureux, la complicité intellectuelle, émotionnelle et sexuelle (comme son envers) se moquent bien du sexe biologique des êtres qu’ils réunissent. Ce qui est étonnant, en fait, c’est que, bien que l’opinion publique semble admettre à une grande majorité cette idée, les lois n’évoluent pas et qu’en certains domaines les homosexuel/les continuent à être traités comme des « sous-citoyens ». Les questions posées par les vies gaies, lesbiennes ou trans sont universelles et nous amènent à repenser des notions comme celle du genre, de l’identité sexuelle, de la famille.
Quel vaste chantier ! "
23:00 Publié dans Etre gay ou lesbienne en 2008, Femmes, Homosexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Homosexualité, homophobie, lesbienne, lesbian-touch, gay, information
06 mai 2007
Que ce soit clair!
Je ne suis en aucun cas responsable de la vague de publicités de rencontres ou de vidéos 'hard' qui déferlent sur mon blog!
Je demande instamment à l'hébergeur ou au responsable de ces publicités de les faire cesser au plus vite, car de même que je me suis engagée auprès de Hautetfort à la création du site à, je cite (extraits du réglement), NE PAS:
1. faire de mal ou porter atteinte aux mineurs sous quelque forme que ce soit ;
3. se comporter d'une façon qui pourrait entraîner la limitation ou l'impossibilité d'utilisation et de jouissance du Service HautetFort.com et des Weblogs pour quelque personne et ou Membre que ce soit ;
6. télécharger, poster, envoyer des emails ou transmettre de quelque façon que ce soit toute publicité non sollicitée ou non autorisée, tout support promotionnel, tout concours, tout mail parasite encore appelé " junk mail " ou " spam ", tout e-mailing massif avec ou sans adresse de réponse corrompue, tout mail en chaîne, tout système de communication pyramidal ou de type boule de neige ou tout autre forme de sollicitation ou d'exploitation commerciale. Le comportement du Membre est soumis aux réglementations et procédures de l'Internet ;
10. violer toute loi locale, régionale, nationale ou internationale ;
11. harceler quiconque et de quelque manière que ce soit ;
17. se comporter de façon à porter atteinte l'image ou la réputation de blogSpirit;
De même, j'exige que ce site ne soit utilisé par PERSONNE à des fins illégales, pornographiques, incitant à quoi que ce soit de contraire aux lois et surtout SANS mon autorisation écrite! Ces publicités portent atteinte à mon image et à ma réputation, ainsi qu'à celle des gays et lesbiennes en général! Il serait trop facile par la suite de s'en prendre à nous, en décrétant que nos sites sont le support de ces publicités! Sachez que, imposées et intrusives, je les trouve immorales et inadmissibles!
18:25 Publié dans Colère, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Homosexualité, homophobie, lesbienne, lesbian-touch, gay, information
02 mai 2007
Colère !
Jeudi dernier, ce furent les obsèques les plus tristes auxquelles j'ai assisté jusqu'à aujourd'hui. Et voir les tiens si affligés, tes meilleurs amis et puis surtout, ton frère et ton père, si tristes, si désolés...
Pour moi, c'était comme la négation de tout ce qui avait été entrepris jusque là. Quand on élève un enfant, on n'imagine pas un instant qu'il puisse mourir avant nous et encore moins qu'il abrège sa vie! On essaie de tout faire pour l'armer pour une vie heureuse, responsable, riche et épanouissante, avec la capacité de rebondir toujours.
Toi tu avais bénéficié d'un père admirable d'abnégation et de combattivité, qui remuait ciel et terre pour que tu t'en sortes et que tu guérisses. Tu avais un frère qui t'aimait et avec qui tu avais noué une relation fusionnelle, trop parfois, ce qui te faisait détester ses premières amours. Pour ma part et pendant de nombreuses années, j'ai joué - un peu - avec une poignée d'autres femmes aussi autour de toi, le rôle de la mère que tu n'avais plus depuis presque toujours. Sans jamais pallier ce manque si lourd pour toi, sans jamais nous croire à sa place non plus.
Et ta famille a été si présente, si forte face à la maladie! Nous te voyions si épanouie ces deux dernières années que nous avons cru que le bout du tunnel était en vue: nous avons tous baissé la garde. Et pour une fois, la seule, nos antennes n'ont rien perçu, nous n'avons pas senti d'appel muet de ta part comme tant d'autres fois. Non, aucun appel au secours cette fois, tu l'avais décidé pour de bon le geste irrémédiable. Comme nous l'avons découvert depuis dans tes écrits des derniers jours, tu avais fait ton testament, tu avais pensé à tout, ensuite tu es allée passer un examen... que tu as réussi brillamment, mais ça tu ne le sauras jamais... puis tu t'es enfermée chez toi et deux jours après... Comme le dit ton père, "cette fois je ne la ramènerai pas (à la vie)".
Il était vain de croire remplacer ta mère un jour, mais nous pouvions croire que toi, tu arriverais à surmonter ce manque en grandissant, par la réussite de ta vie personnelle et de tes études, brillantes. Grâce à ton intelligence certaine, grâce à ta sensibilité artistique si vive, grâce aux liens noués si difficilement, mais ça aussi tu y étais arrivée: il n'y avait qu'à voir le nombre de tes amies et amis venus te dire adieu jeudi pour se rendre compte que ta socialisation était immense et combien toutes ces personnes t'avaient trouvée attachante elles aussi. Et nous pouvions rêver au jour où tu tomberais très amoureuse et où ce lien-là t'arracherait pour toujours à ton désespoir, car plus fort enfin que l'angoisse et la détresse qui t'habitaient si souvent, trop souvent...
Aujourd'hui je pense aux proches de tous ces enfants qui se suicident, par manque de père, de mère, pour cause de coups, d'inceste, de maltraitance, de misère, à cause de la cité, en raison du racisme ambiant, de la méchanceté bête ou de l'homophobie. Et je suis en colère après celui qui prétend que le suicide est inscrit dans les gènes! Non, on ne naît pas suicidaire!
Certains ont moins de chances que d'autres dans la vie et partent avec une mauvaise donne de cartes, pas génétiques mais bien réelles. Si la médecine fait des progrès, la maladie qui a emporté la mère de C. trop tôt ne tuera plus autant de parents, d'épouses, ni de fils, ni de filles, ni de soeurs, ni de frères. Cette maladie-là s'appelle le cancer et elle n'est pas génétique, en revanche l'utilisation de pesticides à outrance semble bien être responsable de sa croissance spectaculaire dans tous les pays développés!
Et d'autres jeunes se foutent en l'air parce qu'ils sont victimes de la connerie et de l'intolérance et là, il y a du boulot pour les hommes politiques: c'est la lutte contre les discriminations qui importe et non de décréter sans réfléchir que le suicide c'est inné. Ca, c'est vraiment n'importe quoi! Lutter contre le suicide des jeunes, c'est prendre à bras le corps les problèmes de société et les affronter: c'est instruire, éduquer, informer, et surtout, surtout, aimer les citoyens que l'on gouverne... bien plus que le pouvoir!
Pour l'heure, je gère ma peine comme je peux, tout en me plongant dans le travail, il ne s'agit pas d'oublier les autres qui ont besoin d'aide. Et je n'oublierai pas de voter dimanche non plus, n'ayez crainte!
N'empêche, p**ain que ça fait mal une si jeune vie qui s'en va!
20:50 Publié dans Colère, Tristesse | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Hommage