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31 juillet 2006

Demandez le programme!

Samedi 29 : jardinage et courses. La grosse branche de mûrier, sur laquelle tout le monde s'assommait régulièrement depuis six mois (et nous encore pas plus tard qu'il y a deux jours, on fait une conso d'arnica dans cette maison...), la grosse branche n'est plus! Ca devait être des nains qui habitaient ici avant... Du coup on a dû retailler tout le mûrier pour lui éviter un cruel déséquilibre, ça occupe!

Dimanche 30: jardinage... intensif. Elle s'est mis dans la tête de tailler une partie de la haie en plein soleil, je râle un peu à cause de son bras droit, je me fais rembarrer par un "ça me fait plaisir" autoritaire! Du coup je déterre l'affreux buisson qui est devant la fenêtre de mon bureau et je transplante un laurier rose à la place! Na! Juste un détail: à huit heures du soir je suis encore en train de remplir des sacs avec les branches de thuya qu'elle a coupées... Mais pourquoi donc ont-ils annoncé de l'orage aujourd'hui? C'est pas vrai, pas une goutte! Pourquoi j'suis pas partie au bord de l'eau, moi, hein?

Lundi 31: Mary L a fait du ménage toute la journée à l'étage des fauves enfants - y en a qui vont se faire engueuler bientôt je vous dis que ça, zétaient censés avoir tout fait, tout rangé avant leur départ! - pendant ce temps-là j'ai bossé, sauf quand on a fait les dernières courses au supermarché. A l'instant même où je publie ce post,  elle est en train de nettoyer les chiottes ouatères (comme disait Queneau), je voulais le faire, car il est tout de même plus de 22h30, l'a pas voulu, l'a voulu faire toute seule, l'a dit "ça me fait plaisir"! Quelle forme éblouissante depuis plus de dix jours! Moi je savais pas que l'effet de la cortisone durait aussi longtemps...

Mardi 1er: réveil à 6h, hosto à 8h pour troisième cure de chimio, retour potentiel en début d'après-midi.

Mercredi 2 août: c'est son anniversaire! Z'entendez? C'EST SON ANNIVERSAIRE! Sûr qu'on va pas s'empiffrer de gâteau à la crème, beurk, on fera ce qu'on pourra et on se rattrapera plus tard. Je suis bien tranquille pour mon cadeau qui devrait lui faire grand plaisir - ça ne se mange pas - et elle en rêve depuis un an et demi!

Jeudi 3: retour des enfants by plane. Heure théorique, milieu de matinée. Seront cassés par le décalage horaire comme d'habitude. Comme ça je vais avoir trois marmottes à la maison!

Voilà, vous savez tout ou presque. Je vais aller nourrir les hamsters des voisins (le premier qui me dit "t'es bonne poire", je lui... vous savez la suite, hein.... ). Après je sais pô, j'espère qu'on va pas se mettre à faire les vitres!

30 juillet 2006

Gemme!

Tahar Ben Jelloun

L'amitié est une religion sans Dieu ni jugement dernier. Sans diable non plus. Une religion qui n'est pas étrangère à l'amour. Mais un amour où la guerre et la haine sont proscrites, où le silence est possible.
(Éloge de l'amitié, Éd. Arléa, p.9 )
 
Le temps est le meilleur bâtisseur de l'amitié. Il est aussi son témoin et sa conscience. Les chemins se séparent, puis se croisent.
(Éloge de l'amitié, Éd. Arléa, p.26 )
 
Quand une amitié est bafouée, rien ne peut la reconstituer. Tandis que les blessures d'amour - du désir, de la sexualité - peuvent se cicatriser, celles de l'amitié sont éternelles, définitives.
(Éloge de l'amitié, Éd. Arléa, p.52 )
 
Je considère qu'un ami est celui qui ne ment pas, ne fait pas semblant et parle avec toute la sincérité, la franchise que l'amitié véritable requiert. C'est ce que j'appelle l'exigence amicale : dire ce qu'on pense sans, bien sûr, être blessant.
(Éloge de l'amitié, Éd. Arléa, p.56 )
 
L'ami est-il celui qu'on peut déranger ? Oui, surtout s'il peut être utile.
(Éloge de l'amitié, Éd. Arléa, p.82 )
 
L'amitié ne rend pas le malheur plus léger, mais en se faisant présence et dévouement, elle permet d'en partager le poids, et ouvre les portes de l'apaisement.
(Éloge de l'amitié, Éd. Arléa, p.84 )
 
[...] l'amour n'atteint la maturité et la sérénité qu'aidé par l'amitié. Il y faut du temps, de la générosité et de la lucidité.
(Éloge de l'amitié, Éd. Arléa, p.96 )
 
Le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s'y attend pas.
(Éloge de l'amitié, Éd. Arléa, p.114 )
 
Être exigeant est une règle de base. Être tolérant est un principe. Veiller sur l'état de l'amitié est un devoir. Penser à l'autre, savoir être présent quand il le faut, avoir les mots et les gestes qu'il faut, faire preuve de constance dans la fidélité, c'est cela l'amitié, et c'est rare.
(Éloge de l'amitié , Éd. Arléa, p.123 )
 
L'amitié qui se lit sur les visages et dans les gestes devient comme une prairie dessinée par un rêve dans une longue nuit de solitude.
(Éloge de l'amitié, Éd. Arléa, p.124 )

16:05 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature

27 juillet 2006

Merveilleux Robert

Envoyé par Antonia pour Elle et moi.
Faut absolument que je partage ça!
 
L'éloge de la fatigue
 
Vous me dites Monsieur que j'ai mauvaise mine
Qu'avec cette vie, que je mène, je me ruine
Que l'on ne gagne rien à trop se prodiguer.
Vous me dites enfin que je suis fatigué :
Oui, je suis fatigué Monsieur, mais je m'en flatte
J'ai tout de fatigué, le coeur, la voix, la rate
Je m'endors épuisé, je me réveille las
Mais grâce à Dieu, Monsieur, je ne m'en soucie pas.
Et quand je m'en soucie je me ridiculise
La fatigue souvent n'est que vantardise
On n'est jamais aussi fatigué que l'on croit.
Et quand cela serait n'en a-t-on pas le droit?
Je ne vous parle pas de tristes lassitudes
Qu'on a lorsque le corps amassé d'habitudes
N'a plus pour se mouvoir que de pâles raisons.
Lorsqu'on fait de soi son unique horizon
Lorsqu'on n'a rien à perdre, à vaincre ou à défendre
Cette fatigue-là est mauvaise à entendre.
Elle fait l'oeil morne, le front lourd, le dos rond
Et vous donne l'aspect d'un vivant moribond.
Mais se sentir plié sous le poids formidable
Des vies dont un beau jour on s'est fait responsable,
Savoir qu'on a des joies ou des pleurs dans ses mains,
Savoir qu'on est l'outil, qu'on est le lendemain
Savoir qu'on est la clef, savoir qu'on est la source
Aider une existence à continuer sa course
Et pour cela se battre à s'enliser le coeur:
Cette fatigue-là, Monsieur, c'est du bonheur.
Et sûr qu'à chaque pas, à chaque assaut qu'on livre
On va aider un être à vivre ou à survivre
Et sûr qu'on est le port, la route et le gué
Ou prendrait-on le droit d'être trop fatigué?
Ceux qui font de leur vie une belle aventure
Marque chaque victoire au creux sur leur figure
Et quand le malheur vient y mettre un creux de plus
Parmi tant d'autres creux il passe inaperçu
La fatigue Monsieur est un prix toujours juste
C'est le prix d'une journée d'efforts et de lutte
C'est le prix d'un labeur, d'un pleur ou d'un exploit
Non pas le prix qu'on paie mais celui qu'on reçoit.
C'est le prix d'un travail et d'une journée remplie
Et c'est la preuve aussi qu'on vit avec la vie.
Quand je rentre la nuit et que ma maison dort
J'écoute les sommeils et là je me sens fort
Je me sens tout gonflé de mon humble souffrance
Et ma fatigue alors c'est une récompense

Et vous me conseillez d'aller me reposer ?
Mais si j'acceptais là ce que vous me proposez
Si je m'abandonnais à votre douce intrigue
Mais je mourrais, Monsieur, tristement, de fatigue!
 
Robert Lamoureux
 
 
 
 

15:30 Publié dans Aimer | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Vaincre la maladie

25 juillet 2006

Médicalement prouvé ... et irrésistible!

Un patient gravement malade est à l'hôpital. La famille est réunie dans la salle d'attente.
Un médecin entre, fatigué et dit :
" Désolé, je vous apporte de mauvaises nouvelles. L'unique chance de survie est une greffe de cerveau. C'est une opération expérimentale, très risquée et dont les frais seront totalement à votre charge. "
La famille reste abasourdie.
Un des membres demande : " Combien coûte un cerveau ? "
" Ça dépend, répond le médecin, 5000 Euros pour un cerveau d'homme, 200 Euros un cerveau de femme ".
Alors un long moment de silence s'installe. Les hommes de la famille se retiennent de rire et évitent de regarder les femmes.
Un curieux ose quand même poser la question : " Docteur, pourquoi une telle différence de prix ? "
Le docteur sourit face à une telle question, puis répond : "Les cerveaux de femme coûtent moins chers, car ils sont d'occasion: ce sont les seuls à avoir été utilisés " 

Splendide journée à toutes et à tous!

23:25 Publié dans Frivolidad | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Faut rigoler!

24 juillet 2006

Jours de grâce

Depuis le début de la semaine ma douce est peu fatiguée. Ce qui fait que nous VIVONS, sans penser au lendemain! Et c'est absolument dé-li-cieux!
 
Concert en plein air, les Ogres de Barback, au théâtre de verdure avec retour sous une pluie d'été: il n'y avait plus de place assise alors nous nous sommes réfugiées dans les jardins tout proches et avons trouvé un banc sous des arceaux recouverts de roses d'antan (phyllis bide)medium_phyllis-bide-rose-arch.jpg face à des arbres magnifiques, dont un au tronc si incliné qu'on croirait qu'il va tomber; mais on s'aperçoit très vite que l'arbre en total déséquilibre apparent puise dans son tronc une force immense qui le maintient ainsi en vie, en dépit d'une gigantesque branche latérale qui l'attire encore plus sur le côté, bras tendu vers le ciel pour y cueillir les gouttes de soleil et de rosée. Et cet arbre impossible dresse là sa puissance et sa splendeur, comme pour montrer que la vie prend parfois des allures de déséquilibre et de fin, pour finalement réussir grâce à son merveilleux pouvoir d'adaptation à trouver le chemin de l'accomplissement.
 
Invitations chez nous. Odes à l'amitié. O souriante Christiane, toujours aussi touchante de gentillessse et d'attention, nous t'aimons beaucoup. Quant à toi Alexander-Beetle, fils spirituel, j'ai eu tant de plaisir à te retrouver grandi, apaisé, épanoui, ouvert sur des projets, une nouvelle ville, une nouvelle vie! Vous nous avez fait passer deux excellentes soirées en votre compagnie.
 
Courses et préparatifs pour son anniv (et oui ça approche, plus que dix jours...). Un cadeau très attendu (... nan j'le donnerai pas avant!) cette année pour un compte rond à ne manquer sous aucun prétexte!
 
Une journée merveilleuse à Saint Jean de Luz. Nous sommes là pour contrôle annuel anticipé de mes yeux à la cliniquemedium_Saint_Jean_Luz.2.jpg spécialisée pour cause d'éclairs répétés et de douleurs légères: ouf, mes rétines tiennent le coup, la tension est sage! Les symptômes proviennent juste de l'accentuation de la pathologie existante par la chaleur. Y a intérêt, tant de choses encore à voir en ce monde, ma belle par exemple! Et puis ce n'était vraiment pas le moment de remettre ça! C'est comme au poker, il est des jours où j'ai envie de m'écrier "servie!". Fortes de cette bonne nouvelle, nous avons fait une descente au restaurant le plus proche pour déguster poissons grillés et sorbets, puis fait les boutiques en bord de plage bien à l'abri du soleil grâce à la promenade couverte, ouverte sur la baie et les bateaux.
 
En début de soirée, nous avons rencontré pour la deuxième fois Anyk et découvert avec grand plaisir ses aquarelles de l'année, toujours aussi porteuses de vie et d'émotion, exposées dans une galerie chaleureuse située le long du port de pêche. Elle était également heureuse de nous revoir et de nous parler de son art, heureuse que nous comprenions sa peinture et sachions l'apprécier. Un échange enrichissant sur une oeuvre qui laisse peu de place à l'obscur tant elle est faite de lumière: c'est une peinture qui vient du ventre pour ne pas dire des tripes et du soleil intérieur. Souvenirs de ses voyages ou de ses rencontres, tel le jeune homme sage au turban rencontré en Inde ou les danseuses de flamenco d'Andalousie. Un sculpteur expose aussi dans cette même salle et bien qu'ils ne se soient absolument pas concertés avant la mise en place de leurs oeuvres, nombreuses sont les sychronicités et les clins d'oeil du hasard. En un mot, magique!
 
Délicieux dîner - soupe de poissons à la basquaise, ça ressemble plus à de la bourrride d'ailleurs, sardines grillées et gâteau basque maison à se mettre à genoux devant, ça vous fait saliver, hein? - avant le concert de gospel au kiosque à musique tout près du port, un régal. Retour à pas d'heure, enfin si, deux heures passées, - chérie parle-moi, faut pas que je m'endorme au volant... oh oui, moi aussi j'ai passé une bonne journée... je te vois si heureuse, que c'est bon!
 
Et ce dimanche nous avons traîné au lit, bullé au jardin, pris des repas simples et frais sous les feuilles du mûrier, pris le temps de ne rien faire pour le plaisir et non pour cause de fatigue imposée, entretenu l'amitié au téléphone, joui de la vie et de ses plaisirs simples, de la clémence du temps un peu moins chaud, de la petite brise d'été si douce et si rafraîchissante et de la joie d'être ensemble.
 
Aujourd'hui tout était douceur avec toi; je t'ai regardée préparer un plat, observer le va-et-vient d'une colonne de fourmis près de leur fourmillière, ou des lézards qui se chauffaient sur la façade; je t'ai vu trotter dans la maison, ranger quelques papiers, aller, venir, joyeuse, le visage détendu, prête à plaisanter souvent, souriante et apaisée.
 
Etat de grâce. 

19 juillet 2006

Drame hétéro

Hier après-midi. Rendez-vous chez le médecin, un problème de kystes aux seins qui me gave (et là c'est pas de la pêche à la truite!) depuis l'automne dernier, t'imagine pas comme les seins c'est un truc qui nous occupe bien depuis quelque temps, on ne s'en lasse pas.

Donc nous voilà toutes les deux dans la salle d'attente, chaleur à crever - 37° à l'ombre - , donc tête nue, celle de MaryL VRAIMENT nue bien sûr, et moi exhibant ma brosse très très courte! Comme on étouffe, nous avons mis des shorts et des chemises amples, et comme on est plutôt très grandes, ce sont des chemises de mec. Mais bon, l'une à rayures roses et l'autre dans des tons vert vif et blanc, pas masculines pour deux sous; d'ailleurs les mecs dans les magasins, ils en voulaient pas (ouais, euh, on va pas porter des chemises de PD,  etc, etc....), ce qui fait qu'on les a eues en soldes pour pas cher, gnark, gnark!

Première dame entre. Stricte, à peu près mon âge, mais elle fait facile dix ans de plus, elle (et toc!). Coup d'oeil circulaire rapide, yaknous, " bonjour messieurs" qu'elle fait cette c****  ! Ton laconique et haineux pour répondre, à peine si on lève le nez de nos journaux: "Bonjour". Première dame s'assied, nous regarde un peu mieux, comprend sa méprise. Elle devient verte, mais pas vif comme ma chemise, plutôt hépatique le vert. Son regard court de l'une à l'autre, s'arrête sur le crâne nu de ma compagne, revient au mien si faiblement garni, ça y est elle comprend ou plutôt croit comprendre: nous avons le truc là, la chose maudite, l'infâme maladie, horreur! Craint-elle la contagion ou que nous crevions sous ses yeux ébahis? Se sent-elle si affreusement coupable de sa terrible bévue? Quoi qu'il en soit, elle devient blanche comme un linge et n'ose plus lever les yeux vers nous. Elle plonge dans une revue subtilisée rapidement sur la table entre elle et nous, sans lever le nez.

Deuxième dame entre. Oui on attend assez longtemps chez notre médecin... Pimpante, petite robe à fleurs, le torse fier et l'oeil séducteur, genre veuve ou divorcée en quête de mâle. Et puis ça doit urger parce qu'elle elle est plus âgée que moi - elle fait son âge, y a pas de doute (regnark!) - et a l'air sacrément en manque! Coup d'oeil circulaire, ton mielleux: "Bonjour messieurs" et elle ignore copieusement Première Dame, qui se ratatatine un peu plus sur son siège.

En choeur et d'une voix mauvaise, tous crocs dehors comme deux pitbulls sur le point de mordre, nous répondons "b'jour". Ma brune en profite pour ajouter dans ma direction "T'as vu?" en brandissant le torchon à cancans qu'elle est en train de lire en rigolant depuis 20 minutes. Et elle déplace sa chaise pour venir plaquer sa cuisse à moitié nue contre la mienne, elle saisit ma main d'un geste super sensuel pour la poser sur la photo qu'elle veut me montrer et me regarde frémissante et amoureuse, mmmm ce regard! 

Première Dame se tasse un peu plus, on lit ses pensées sur son visage - oh non pas ça, c'est trop, c'est peut'êt' pas le cancer finalement, c'est des goudous quelle horreur!, mais r'garde-moi c'tte touche,..., pourquoi moi? - et Deuxième Dame, qui elle ne voit décidément rien, continue de nous mater, sourire allumeur aux lèvres et poitrine agressive. Doit être sans lunettes par coquetterie celle-là!

Dr Homéo est venue nous chercher, heureusement, sinon je crois bien que j'aurais explosé de rire.

Ah ces zétérotes en manque, seraient prêtes à tout on dirait ! Les pôôôôvres!

17 juillet 2006

Brève de nuit

Souris à la vie et le cancer périt!
 
 

Les nouvelles? Comme dit notre amie Antonia, "dormir c'est guérir". Et bien, je vis avec une marmotte et je n'ai pas trop forcé non plus ce week-end! Lit, bouffe; bouffe, lit. Télé un peu. Joint de carrelage SDB hier matin. Si, si, j'ai eu ce courage, quatre jours de boulot! Ben oui quoi, deux jours pour aller acheter le ciment-colle, puis un jour de prépa psycho avant l'effort, puis exécution des travaux le dernier jour.

Le truc à la con? Soit-disant que tous les cheveux se tirent? Et bien c'est pas vrai: il en reste, des irréductibles gaulois sans doute, et qu'il faut raser tous les trois jours pour ne pas avoir l'air d'un mec pas frais! C'est nul! Tu te disais qu'au moins pendant tout ce temps, pas besoin de couper les cheveux, économie de gel, repos quoi! Et ben non! Pas du tout! Une super contrainte oui! On se doute bien qu'il va en partir encore avec la deuxième couche de chimio, mais avec notre veine, ils vont mettre des semaines à se débiner ceux-là, qui sait... jusqu'à la repousse. Râlant, non?

J'ai surtout pris le temps de la photographier abondamment avec l'appareil numérique tout neuf de la maison pour conserver les plus beaux clichés et pour qu'elle voie comme elle est magnifique. J'ai compris qu'elle se trouve belle, mais qu'elle a du mal à accepter ce changement, ce truc imposé malgré soi. Ne plus (re)connaître son image dans le miroir, car non conforme à l'image qu'on veut donner de soi... Que de changements! Et il y a cette fatigue immense qui la rend incapable de faire grand chose: outre la modification physique, cela lui pèse par moments beaucoup. En plus il fait une chaleur pas possible! Du coup, j'ai opté moi-même pour le 3 mm révolutionnaire partout sauf 1à2 mm nuque et pattes, avec la bénédiction de ma brune (si, elle est brune! tu veux un certif?). Pas tout rasé parce que je bosse, quoique je ne sais pas s'ils vont tellement voir la différence les clients, pff fait chaud, faudra bien qu'ils s'y fassent! C'est tout doux, elle aime. Et puis finalement, cela fait rentrer de la fantaisie dans la maison et la fantaisie c'est bon. On mange à l'heure qu'on veut, on se légume dans le jardin ou devant la télé, je lambine pendant qu'elle somnole... Que ça ait l'air de vacances tout de même, non mais!

N'empêche que ce protocole, ça va être long et chiant pénible, mais pas le choix de faire autrement. Alors on va imaginer des globules blancs super musclés et armés du dernier pistolet mitrailleur à la mode, d'un fusil à lunette et d'un lance-roquettes d'énormes macrophages qui referment leurs pseudopodes sur des cellules malignes isolées et sans défense: ils les mettent en pièce avant de les digérer goulûment!
Comment ça je joue trop à des jeux vidéo? Qui vous l'a dit, mmmmhhh?

14 juillet 2006

Révolutionnaire dans l'âme!

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Voilà ce que c'est que d'être "born on a Fourteenth of July"!
 
 
 
medium_coloriage.gif
Je suis obligée de faire la bombe! 

13 juillet 2006

Quand ma marmotte se ranime!


Ma chef, euh je veux dire ma belle, a décidé de profiter de "ses grandes vacances" (je la cite!) pour qu'on termine les rangements qui restent à la maison, qu'on fasse les travaux en suspens, qu'on taille la haie et les arbres et j'en passe! Qui a dit qu'elle était diminuée?

Question à dix balles: qui peut porter des poids sans problèmes, mmmhhhh? Je sens que pour moi ça va être le *ClubMed avec options "bricolage, jardinage et soins infirmiers"! Tsss la chimio, ça ne coupe pas toutes les envies de vivre ;°)

Heureusement j'aurai aussi le droit d'aller à la pêche! Ouf!

Chez nous, en vrai, il n'y a pas de chef: il y a "on" et "quelqu'un".

La pêche, je n'y ai pas mis un orteil depuis août 2005 et comme la faïence de la salle de bains trouve très amusant de se décoller depuis la veille de la chimio, je pressens que "quelqu'un" ne va pas tarder à demander si "on" veut bien aller à "Kastoh Yatouskifoh" pour acheter du ciment-colle pour arranger ça!

Je sens que les truites ont la belle vie pendant ce temps-là....

Soupir...  

medium_oloron_1_.jpg

 Il est beau mon gave, hein?

 

11 juillet 2006

23h15

Ce soir elle n'est pas très en forme après la deuxième chimio, mais la prescription anti-émétique a été modifiée dans la perf, alors on va voir si la nuit se déroule mieux que l'autre fois. Pour le moment, elle n'a pas faim et se sent vasouillarde, plus alternances de chaud et froid, mais sans vomissements.

A l'hôpital, c'était un peu la cohue aujourd'hui, ils avaient oublié la cortisone, heureusement qu'on s'en est rendu compte avant le début du passage des produits du FEC 100! Mais ils font de leur mieux, il faut savoir que des cancers, il y en a tant que les services onco sont toujours pleins à craquer!
 
Tout ça pour dire que vos contrôles, vous avez sacrément intérêt à les faire, ça n'empêche pas d'être malade, mais ça permet d'être soigné(e) à temps et de sauver sa peau! 

Et de deux! Yeah!

Pour l'instant tout va bien.

On croise les doigts...

We will survive
As long as we know how to love
We know we will stay alive
We've got all our life to live
We've got all our love to give
And we'll survive
We will survive

 

10 juillet 2006

Deuxième round!

On remet ça demain...

D'où un peu d'appréhension ce soir...

Peur du cumul de fatigue et d'être diminuée au point de ne plus rien pouvoir faire surtout.

Mais on va bien dîner et ça va remettre les idées en place, je crois qu'on a faim aussi!

Tête nue et fière!

Mary L a opté pour le no-perruque! Passé le premier soir (17e jour après la première chimio FEC 100), un peu difficile malgré nos coupes ultra-courtes précédentes - mais dans son cas je précise que son crâne nu lui rappelait sa soeur décédée d'un cancer de la lymphe durant son adolescence - maintenant tout est OK!

Elle utilise ses chapeaux, casquettes, bobs, etc... plutôt pour se protéger du soleil qu'autre chose et a décidé de se ballader tête nue dans les magasins, dans la rue, devant nos voisins, au restau où nous sommes allées hier midi avec son frère, sa belle-soeur et nos enfants, et j'en passe. Moralité: aucun regard malveillant. Quant à moi j'ai maxi 6 mm de cheveux sur la tête et mini 1 ou deux mm, par solidarité c'est vrai et puis c'est chouette en été, c'est épatant je ne me coiffe plus! Possible qu'on attire les regards, bof, nos amis nous ont trouvées super jeunes avec nos nouveaux looks et l'air en pleine forme malgré maladie et fatigue! Je ne sais si notre couple se fait remarquer ou non (en plus nous sommes grandes! Alors on dépasse des autres têtes! Hihihi!), ce que je sais c'est que les choses dépendent en grande partie du regard que nous posons sur nous-mêmes! Il est vrai que nous, nous avons l'habitude d'interpeller les autres...

Et puis porter une perruque en été, il faut être un peu maso, non?
Mesdames qui vivez à la mode chimio, vous risquez quoi finalement avec le No-perruque Pride, mmmmmhh?

Chat alors!

Mots d'enfants (II)

Mary L vient de réprimander sévèrement Junior qui s'est comporté de façon inadmissible à une réunion de parents concernant son frère Champion, en dépit des remarques réitérées de sa mère... et même de son père!

Junior prend conscience de son atttitude, baisse la tête et murmure: "Qu'est-ce que je suis con! Je suis vraiment qu'un p'tit con!"

MaryL:" Mais non, ce n'est pas vrai, tu es désobéissant certes,  mais tu n'es pas con! Tu es même très intelligent!"

Junior: "Si! Je suis con! Un vrai con de gouttière!"