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27 avril 2006

Message personnel

Pour toi mon amour

Ma femme courageuse et déterminée qui est repartie vaillamment au travail entre deux séries d'examens, je t'aime.
Je suis là et je t'aime.

Et si le droit au mariage nous est donné, je te dirai oui, sans hésiter une seconde.

Comment ça copier les hétéros? Mais de quoi parlez-vous?
Dire devant tous les nôtres que nous nous aimons et que nous souhaitons partager notre vie et nous engager l'une envers l'autre pour la vie, c'est quoi le problème?
Avoir les mêmes droits que tout le monde parce que nous formons un couple depuis déjà un moment - et pour ça nous n'avons pas attendu votre autorisation - c'est quoi le problème?

Je m'engage à te chérir et à veiller sur toi et tes petits (total euphémisme!) aussi longtemps que mes forces me le permettront. Et comme dans ma famille les femmes ont la peau dure...


Je t'aime.

 

 

PS: j'ai décidé de fermer les commentaires de ce post après le passage de ma belle. Je pense que vous comprendrez.

 

Ne croyez pas que je vais me laisser abattre!

Tsss, on ne peut pas tourner le dos cinq minutes sans qu'il se passe bien des choses dans ce vaste monde.

Je découvre donc que les Belges ont donné le droit à l'adoption aux couples homosexuels, que de nombreuses violences homophobes ont défrayé la chronique ces derniers jours dans notre pays (merci au blog de Régis pour les infos regroupées), qu' "une sensibilisation à la lutte contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle" est envisagée par l'Education Nationale - enfin! -, que ça bouge en Suède et en Italie, que les employeurs ne peuvent plus nous insulter comme bon leur semble (c'est la MOINDRE des choses!), qu'un candidat à la présidence de la République est favorable au mariage homo mais pas à l'adoption (en Belgique aussi c'était comme ça au début, puis ils ont évolué, EUX! La France serait donc à la traîne ? Quelqu'un a dit une fois de plus? Mmmh?), que l'holocauste homosexuel sort de l'ombre et se voit reconnu, etc...

Ca bouge, ça bouge, et comme toujours dans ces cas-là, certains en profitent pour lâcher leurs bas instincts, un dernier sursaut de vilaine bête, espérons-le! Leurs actes inadmissibles sont du même acabit que ceux des tortionnaires nazis, et plutôt que de nous juger et de nous maltraiter comme ils le font, ils feraient mieux de se regarder dans un miroir et de chasser cette noirceur qui encombre leur âme.

Nous, nous voulons vivre et aimer, c'est tout. Ca vous dérange?

24 avril 2006

100e note

Je vous l'avais bien dit: à quelque chose malheur est bon!

Ce week-end, mes beaux-parents sont venus chez nous!

Après des années de déni de notre vie, de refus de venir nous voir et de m'adresser la parole, ils ont passé une partie du week-end chez nous! Ils ont mangé à notre table, ont dormi dans notre maison et se sont comportés normalement à mon égard!

Quel changement! Avant, à les entendre dire (au téléphone, vive les écouteurs, avec on n'en rate pas une...), on aurait pu croire que j'avais dévoyé leur fille et qu'elle ne pouvait tout bonnement pas être CELA. Comme si je l'avais forcée à vivre avec moi et que sa vie n'était qu'obligation à mon égard, alors que franchement je n'ai pas eu à la pousser (aujourd'hui encore, elle vient dans mes bras très très spontanément !). Elle est lesbienne dans l'âme, ne leur en déplaise, même si elle a tenté de s'adapter à une vie hétérosexuelle durant une partie de son passé! N'empêche qu'elle a enduré combien de fois le leitmotiv "retourne avec ton mari", ou pire, "quand on est (naît?) comme toi, on ne fait pas d'enfants!" (sympa pour les gamins...) et cela des années encore après son divorce.

Eh bien ce week-end, ce fut quasi idyllique! Et je sais maintenant que j'ai eu raison d'insister pour que nous les invitions à venir pendant que la situation est encore assez simple. Sur le moment, j'ai craint leur refus et que notre proposition tourne court, ce qui aurait été encore plus douloureux pour Mary, s'ils ne s'étaient même pas déplacés! Ils ont fait un grand pas vers nous et ont passé un bon moment eux aussi. Avec sans doute un pincement au coeur de toutes ses années perdues à se priver de partager des petits bonheurs si simples mais si importants. Et ils ont pu constater que Goudouland n'est pas l'enfer, que j'aime les enfants et qu'ils me le rendent bien. Enfants qui d'ailleurs ont été absolument ravis d'accueillir leurs grands-parents chez nous. Enfin, sauf que Champion a dû partager la chambre de Junior, "éteins la lumière je veux dormir" "fais ch...arrête de ronfler" "je ronfle pas d'abord, et puis tu renifles tout le temps", etc... classique!

Et, ô combien essentiel, nous savons maintenant que nous pourrons compter sur leur soutien dans les épreuves qui nous attendent.

Ah familles, familles, quand comprendrez-vous que nous ne sommes pas des monstres? Faut-il vraiment que vous ayez peur de nous voir mort(e)s pour que vous daigniez nous accepter tels(telles) que nous sommes?

20 avril 2006

Excédent de bagages

Se faire à l'idée... Laisser l'information pénétrer les couches profondes de la conscience.

Accuser le choc. Accepter ce poids sur le coeur, cette tension des entrailles, cette douleur sourde. Faire face.

Reconnaître la présence de cet hôte malsain qui s'est imposé à bord. Il était dans ton corps, tapi, silencieux, oeuvrant sournoisement à son entreprise de destruction; il vient de se frayer un chemin massivement dans nos têtes et tente d'y prendre toute la place. Mieux le cerner pour mieux le combattre.

Se préparer à la suite. Rassembler des indices, comprendre, connaître l'ennemi pour mieux l'éradiquer.

Mettre en oeuvre des énergies enfouies, renforcer le corps, se donner les moyens de la lutte.

Que vienne l'heure de la rage!

Vaincre.

18 avril 2006

Parenthèse...

Non ça n'arrive pas qu'aux autres...

La maladie grave, les traitements lourds, la peur au ventre, la vie qui bascule, non ça n'arrive pas qu'aux autres.

Notre vie et nos projets viennent de basculer. L'avenir maintenant devra tenir compte des prises de rendez-vous, des consultations, du subir et de l'attendre, et des mots qui font peur: hospitalisation, opération, radiations, chimio, médications, réorganisation... Un long congé qui n'est ni vacances, ni congé de maternité. Un temps autre pour laisser plus de place à soi-même aussi, à la méditation et à l'élaboration de la renaissance.

Avec notre amour si fort depuis le début pour faire face et affronter ce nouveau défi de la vie. Accepter ce temps différent et se rappeler qu'à quelque chose malheur est bon. Que rien jamais n'est que mauvais. Qu'on ne peut sortir que grandies d'une telle épreuve. Nous avons toujours beaucoup parlé ensemble, beaucoup échangé, mais aujourd'hui je nous sens encore plus proches.

Qu'il convient d'expliquer aux enfants du mieux possible, chacun en fonction de son âge et de sa sensibilité. Ne pas oublier qu'on pourra rire encore. Et sourire et s'aimer. Et qu'on pourra être bien tous les quatre et que ce n'est pas la fin du bonheur. Même si on a le droit d'être triste et d'avoir peur. Parce que les larmes, ça soulage et ça fait revenir le sourire. Et que l'amour est une force invincible. Et qu'on va en profiter pour s'aimer mieux.

Garder notre foi en la vie: on en a vu d'autres et on y est arrivé, alors cette fois aussi on ne va pas se laisser faire comme ça. On va se battre. On va gagner.

Si je pouvais prendre cette saloperie charge sur mes épaules, je le ferais: mais c'est toi et pas moi, ça m'arrache les tripes et le coeur! Alors je vais t'aimer encore plus fort et te donner tout ce que je peux d'attention et de tendresse pour que tu ne perdes pas courage et que tu le gagnes ce putain de combat!

11 avril 2006

Alors, vous deux, comment est-ce arrivé?

Eh bien, un peu comme ça... musique, maestro!

Elle avait des bagues à deux de ses doigts,
Pas de bracelet autour des poignets,
Et puis elle parlait avec une voix
Qui, sitôt, m'enjôla.

On s'est connues, on s'est reconnues,
On s'est perdues de vue, on s'est r'perdues d'vue
On s'est retrouvées, on s'est réchauffées,
Puis on s'est plus quittées.


Elle avait des yeux, des yeux d'opale,
Qui me fascinaient, qui me fascinaient.
Y avait l'ovale de son visage pâle
De femme fatale qui m'fut fatale.

On s'est connues, on s'est reconnues,
On s'est perdues de vue, on s'est r'perdues d'vue
On s'est retrouvées, on s'est réchauffées,
Puis on s'est plus quittées.


Chacune pour deux s'est investie
Dans l'tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir, hàie, hàie, hàie
Ça fait déjà un fameux bail

On s'est connues, on s'est reconnues,
On s'est perdues de vue, on s'est r'perdues d'vue
On s'est retrouvées, on s'est réchauffées,
Puis on s'est plus quittées.


Au son des guitares je l'ai reconnue.
Ce curieux sourire qui m'avait tant plu.
Sa voix si fatale, son beau visage pâle
M'émurent à tout jamais.

On s'est connues, on s'est reconnues,
On s'est perdues de vue, on s'est r'perdues d'vue
On s'est retrouvées, on s'est réchauffées,
Puis on s'est plus quittées.


Et ca fait six ans, qu'on s'aime tant et tant,
Et notre famille, avec ses enfants,
Si beaux et si grands, quoiqu'en disent les gens
Ne choque pas les passants!


27 mars 2006

Mots d'enfants (I)

C'était il y a quelque temps déjà. Nous étions à table et Junior était en train de saloper consciencieusement la nappe tout autour de son assiette comme souvent.

Moi:" Junior, fais attention, la sauce coule sur la nappe, ta manche traîne dans ton assiette, essuie ta bouche ça dégouline sur ton menton, ramasse ton couteau qui-est-tombé-plein-de-gras sous ta chaise en-dégueulassant-ton-pantalon-tout-propre au passage, ferme ta bouche quand tu manges, etc... "

Junior (chougnant):" J'l'ai pô fait exprès " (argument qui a le don de m'irriter GRAVE!)

Moi:" Encore heureux! (Illumination soudaine). Je t'avertis, si tu continues, le jour de ton mariage je te referai tout ce que tu as fait, tout! "(Là je mime Junior mâchant la bouche ouverte, je fais mine de m'essuyer sur ma manche, je renifle bruyamment, j'esquisse un rot, etc...)

Junior (mi-figue, mi-raisin, même s'il est plié de rire):"Aaaarrrghhhh! Non pas ça, pas ça! Je vais manger proprement, regarde!" (et c'est vrai il s'applique, comme quoi quand il veut...).

Et il se marre aussi tant qu'il peut, je vois dans ses yeux qu'il s'y voit déjà. Il m'imagine parfaitement en train de l'imiter, car en bon clown qu'il est lui-même, il me croit sur parole.

Hier, à table en famille, rebelote: de la sauce de poulet partout sur la nappe, des morceaux de légumes poussés par un os facétieux tombent tout autour de son assiette, il veut s'essuyer une main luisante de jus, il rate la serviette et flarf! c'est le pull qui prend!

Moi:"Junior, fais un peu attention, regarde comment tu manges, il y en a partout... Rappelle-toi, le jour de ton mariage, je refais tout, absolument TOUT!"

Junior (les yeux pétillants):" AAAArrrgggh! Non! Pas çaaa!....Oh, et puis de toute façon je dirai aux invités: c'est ma belle-mère, elle est vieille, faut pas faire attention, elle ne sait plus ce qu'elle fait!"

Junior, je t'aime!

21 mars 2006

Hier soir

Nous avons fini de travailler. Les enfants sont rentrés de l'école. Après vérification des devoirs, ils ont pris leur douche, et nous les avons appelés pour le dîner.

Pendant que sa maman faisait réciter une dernière fois sa leçon de grammaire au plus jeune, l'aîné m'aidait à vider le lave-vaisselle. "On mange quoi? des pâtes?" Valeur sûre avec les frites, même si on insiste pour qu'ils mangent des légumes le plus souvent possible. Va pour les pâtes! On y ajoutera du jambon et hop! un dîner simple de fait, pour enfants qui doivent se coucher tôt en semaine. Pour la grande cuisine, on attendra ce week-end.

Il parle des grèves, pose des questions sur le CPE, sur le monde du travail qui lui semble si loin encore mais déjà préoccupant. Il commence à s'y projeter et c'est de plus en plus souvent qu'il évoque devant nous des projets d'avenir de moins en moins flous, de plus en plus conformes à sa personnalité naissante. Un peu inquiet d'une douleur au pied, il m'a expliqué comment il s'était blessé en jouant au ballon avec un copain. Nous avons regardé ensemble cet orteil qui le fait souffrir: rien de cassé! C'est pleinement rassuré qu'il repart chercher son frère qui tarde à venir "C'est vrai quoi, merde, quand est-ce qu'on bouffe, moi j'ai faim!". De toute façon, il a toujours faim, comme tous les ados de son âge.

Nous avons dîné tous les quatre en nous racontant les menus détails de nos journées respectives. Le plus jeune, qui ne disait pas un mot à table il y encore trois ou quatre ans, ne s'arrêterait plus tant il a de choses à nous conter. Il en oublierait presque de manger! "C'est vrai qu'on va s'occuper du jardin ce week-end?" Il est ravi, beaucoup plus qu'à l'idée d'aller à l'école! C'est un gamin qui rêve d'outils, de nature, de construire et de bricoler. C'est pour cela que nous veillons soigneusement à ce qu'il fasse ses devoirs, afin de lui permettre d'accéder à ses rêves quels qu'ils soient dans l'avenir. Son aîné a toujours adoré l'école, ouf! quelle chance, pourvu que ça dure!

Ma compagne a également jeté un coup d'oeil au pied du grand blessé, "tu boîtes tout de même, fais-moi voir". Le grand blessé dormira sur ces deux oreilles cette nuit, mais pas avant de m'avoir raconté son nouveau jeu de stratégie "Ca y est, je l'ai installé sur l'ordi chez papa! C'est trop cooool ce jeu, on peut construire sa ville, son armée, et puis..." Il faudra l'arrêter pour qu'il aille se coucher à une heure raisonnable, et avec la promesse de jeter un coup d'oeil à l'un de mes jeux sur l'ordi chez nous "Ah bon, c'est de mon âge, je croyais que tu ne voudrais pas me montrer, trop gé-nial!"

Bon, allez, au lit tout ce petit monde! Sinon, il sera "trop" tard et demain le réveil sera dur et les cervelles peu réveillées en classe! Soirée bénie, où personne ne crie... ou presque... comment ça pas encore lavées ces dents? C'est quoi toute cette eau par terre? Non, tu ne me planques pas cette BD sous les couvertures, et puis quoi encore? Allez, un dernier câlin de maman et extinction des feux!

Parfois c'est beaucoup plus difficile, conflits d'autorité, "non j'le ferai pô!", tentatives de culpabilisation des adultes, bêtises diverses et variées, difficultés scolaires, conflits fraternels qui dégénèrent en coups, comme tous les enfants! N'empêche qu'on tâche toujours de communiquer et que personne ne part se coucher triste et malheureux, on s'explique toujours avant. Ils le savent bien et nous en remercient à leur façon.

Et puis, il y a quelques semaines, notre petit garçon m'a saisi le bras dans la rue alors que nous prenions la voiture pour faire des courses, il m'a regardé droit dans les yeux et m'a dit "Je t'aime". Je n'avais même jamais espéré qu'une telle chose arrive un jour, je m'occupe d'eux depuis des années comme s'ils étaient mes enfants tout en sachant qu'ils ne le sont pas. Ce que je fais, c'est pour eux, pas pour moi. Mais il est vrai qu'on a besoin d'encouragements dans la vie... Je pense que vous n'aurez aucun mal à imaginer ce que j'ai ressenti ce jour-là...

Quand on vous dit que les familles homoparentales, ce n'est pas la fin du monde!

Regrettable!... mais un deuxième round en vue!

Homoparentalité. Le tribunal des affaires sociales de Nantes a débouté un couple de lesbiennes qui réclamait le droit à un congé paternité. Le tribunal des affaires de la Sécurité sociale (TASS) de Nantes a rejeté lundi 20 mars la demande d'Elodie L., une homosexuelle de 29 ans qui réclamait un congé paternité pour l'enfant de sa compagne Karine, 30 ans, qu'elles élèvent ensemble.
"Le tribunal a retenu la définition du père comme personne de sexe masculin ayant un lien de filiation établi avec l'enfant. En conséquence, Mme L. ne peut bénéficier du congé de paternité", a noté l'avocat des deux jeunes femmes, Me Benoît Rousseau, à la lecture du jugement. "C'est une décision qui n'interprète pas la loi et la cantonne dans son acception précise. On ne peut pas compter sur la justice pour faire évoluer la loi", a regretté l'avocat. "Je ne suis pas surprise par la décision. On s'y attendait", a commenté Elodie L. qui a précisé qu'avec sa compagne, elle allait "continuer le combat avec l'aide des députés".

2600 signatures pour la pétition sur Internet
A la fin du mois de janvier dernier, le tribunal avait examiné la demande de congé de paternité d'Elodie L. pour s'occuper du petit Basile, le fils de sa compagne conçu par insémination artificielle et aujourd'hui âgé de près de deux ans.

Les deux jeunes femmes doivent maintenant étudier avec leur avocat quelles suites judiciaires elles vont donner à leur action mais elles n'envisagent pas pour le moment de faire appel. Depuis quelques semaines, une pétition de soutien aux deux homosexuelles a été mise en ligne sur internet. Elle a recueilli pour l'instant 2.600 signatures. "Nous avons reçu le soutien de Noël Mamère, de Jack Lang et de nombreux députés PS de Loire-Atlantique", a expliqué Karine qui attend maintenant que les parlementaires relaient leur combat au niveau national.

Un deuxième enfant
"On compte également sur l'Europe pour faire évoluer les choses", a poursuivi la jeune femme citant une résolution du Parlement européen du 18 janvier dernier "appelant les gouvernement à faire appliquer des lois qui ne soient pas discriminantes, notamment vis-à-vis des homosexuels". Depuis 15 jours, les deux homosexuelles ont un deuxième enfant, une petite fille prénommée Lucie dont la maman est Elodie. Karine compte à son tour demander un congé paternité pour cet enfant. "On va embêter une nouvelle CPAM (Caisse primaire d'assurance-maladie)", s'amuse-t-elle.
Depuis leur première demande déposée auprès de la CPAM de Nantes, les deux jeunes femmes ont en effet déménagé et dépendent maintenant de la caisse de Saint-Nazaire. (AP )

cf. article sur le Nouvel Obs

"Nous continuons notre combat avec les députés et les parlementaires. Nous allons voir comment le faire évoluer grâce à leur aide et à celle de la Halde" (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité), a annoncé lundi Elodie.
"On a un tempérament plutôt de battantes. On ne se laisse pas démonter et on continuera", a affirmé la jeune mère, qui trouve "déplorable" de payer ses cotisations comme tous les couples et de ne pas avoir droit aux mêmes avantages.
"Le sentiment de la juste demande est toujours là. On se considère comme une famille comme les autres et, dans la vie de tous les jours, on s'aperçoit que les gens sont prêts", affirme Karine.

cf.article sur E-llico

On se demande en quoi le changement d'UN mot est si difficile à accorder: congé de PARENTALITE au lieu de paternité, était-ce si difficile? Franchement... Maintenant c'est au Parlement de décider!

 

 

Tous les enfants sont mes enfants

Paroles et Musique: Pierre Perret 1981

{Refrain:}
Qu'ils soient chinois ou maghrébins
De Saint-Nazaire ou de Dublin
Fils de Nabab ou fils de rien
Tous les enfants ressemblent aux tiens
Qu'ils soient protégés de Bouddha
Fils de païen fils de croyant
Fils de la Bible ou du Coran
Tous les enfants sont mes enfants

Ceux qui ont goûté au fruit amer
De notre indifférence
Qui n'ont pas choisi leur couleur
Ceux qui ont poussé dans les jardins
De la violence
Ceux qui ont apprivoisé la peur
Tous ceux qui vont le dos courbé
Sous les sacs de ciment
Tous ceux qui n'ont jamais souri
Ceux qui ont jamais eu un câlin
En se couchant
Ceux dont les larmes sont taries

{Refrain:}
Qu'ils soient chinois ou maghrébins
De Saint-Nazaire ou de Dublin
Fils de la Bible ou du Coran
Tous les enfants sont mes enfants
Ceux pour qui la douce famille
N'est plus qu'un souvenir
Ceux dont les parents se déchirent
Qui le cœur plein de mots d'amour
A nous offrir
Cherchent des bras pour s'y blottir
Ceux de Palerme ou de Delhi
Qu'on apprend à voler
Ceux qu'on mutile pour qu'ils mendient
Ceux de Manille ou de Rio qu'on prostitue
A ceux qui enseignent la vertu

{Refrain:}
Qu'ils soient chinois ou maghrébins
De Saint-Nazaire ou de Dublin
Fils de Nabab ou fils de rien
Tous les enfants ressemblent aux tiens
Qu'ils soient protégés de Bouddha
Fils de païen fils de croyant
Fils de la Bible ou du Coran
Tous les enfants sont mes enfants

 

02 mars 2006

Simple comme... UNE FAMILLE HOMOPARENTALE

Les familles homoparentales se heurtent toujours au même discours :
Cf. le mythe de la famille homoparentale sur: Alterheros
et le site d' APGL (onglet "documents")

De nombreuses familles homoparentales existent déjà. Comme je n'imagine pas qu'on va toutes les abattre, d'autant moins que j'en fais partie (allez, un sourire, ...) , il est beaucoup plus "vraisemblable" que le temps va régler le problème et que les opposants se verront dans l'obligation d'admettre la situation. Cela fera comme les filles-mères en leur temps ou l'avortement. Il ne reste plus qu'à tenir bon jusqu'à cette époque bénie! Faudra-t-il deux générations pour que la famille homoparentale devienne banale? Comme d'habitude ce sont les pionniers et pionnières du genre qui s'en prennent plein les dents. Mais nous montrerons que nous sommes respectables et nous nous ferons respecter.

Se battre pour obtenir des droits c'est très bien. Mais ce n'est pas certain que ce soit le seul chemin ou le plus rapide, même si moi aussi je me bats de ce côté-là, car je n'aime pas rester les bras croisés. Ni nécessairement celui que la vie va emprunter.

Savez-vous à quoi sont REELLEMENT confrontées les familles homoparentales dans la vie de tous les jours? Savez-vous qu'on n'a JAMAIS la paix?

Il y a toujours quelqu'un quelque part pour vous renvoyer votre différence à la gueule. Il faut s'adapter sans cesse à tout changement de prof, d'école, d'adresse, de voisins, de boulot: le risque d'homophobie est partout. Vous devez sans cesse faire la preuve que vous éduquez vos enfants comme tout le monde, que votre famille est comme les autres.
Et c'est pourtant si simple! Quoi d'exceptionnel dans notre vie quotidienne: boulot, ménage, repassage, école, conflits, rires, jeux, etc..., qu'est-ce qui vous choque là-dedans?
Nous devons armer nos enfants aussi pour qu'ils puissent se sentir à l'aise dans leur vie et recevoir leurs copains à la maison. Si nous n'avons pas honte, ça se passe très bien et ce sont tous ces gosses-là aussi qui témoignent chez eux du bonheur de vivre chez nous aussi...

Dur, dur de faire cesser les préjugés. Mais délicieux quand vous apprenez que le fils du voisin a choisi l'homoparentalité comme sujet de mémoire et est prêt à défendre votre cause alors qu'il est hétéro.

Je crois que ce sont les exemples de vies pas si déséquilibrées que ça qui montreront à tous les jeunes que la famille homoparentale n'est pas à bannir. La théorie viendra en second plan pour étayer les faits EXISTANTS et leur donner un cadre légal. Mais je reste persuadée que la banalisation de la situation viendra par l'exemple, y compris de familles imparfaites car il ne s'agit pas non plus de prétendre que les nôtres sont/seront exemplaires!

Certes l'échéance électorale va rendre le sujet brûlant, mais j'entends encore aussi beaucoup trop d'homos qui eux-mêmes ne sont prêts à soutenir ni l'homoparentalité ni l'égalité des droits, comme s'ils n'étaient pas concernés.

Il y a quarante ans, vivre avec qqn de même sexe était secret et dit pervers. Beaucoup l'acceptent aujourd'hui ou s'en foutent. on jase de moins en moins. Pourtant les lois qui nous protègent sont récentes. C'est l'ignorance qui nous fait le plus de mal. Nos garants pour l'avenir sont notre visibilité et l'éducation de nos jeunes. D'où l'intérêt de nos actions en milieu hétéro, scolaire, professionnel, quotidien.

Leur dire "c'est pas bien ce que vous dites/ faites/pensez, vous vous trompez" ne va pas suffir à persuader tous les traditionnalistes arriérés et réac: leur montrer qui nous sommes, c'est mieux.

20 février 2006

Arrrggghh! Où est passé le petit garçon d'hier?

Qui est ce grand machin presque aussi haut que moi qui descend prendre le petit déjeuner en traînant des pieds dans l'escalier et en se raclant la gorge? Que fait ce mec si grand dans la cuisine? Qui est ce grand type brun avec de la moustache et des yeux d'enfant dans une gueule de dur? Quelle est cette grosse voix au bord de muer qui houspille le petit? Que fait-il dans les bras de ma femme le regard encore tendu du besoin de tendresse maternelle? Pourquoi veut-il regarder mes films, chercher dans mon dictionnaire, vider notre frigo? Pourquoi dit-il autant de conneries? Pourquoi cette voix de petit garçon timide ou gentil lorsqu'il veut que je lui explique quelque chose ou qu'il a besoin d'aide pour son devoir de maths? Pourquoi ponctue-t-il toutes ses phrases d'un pourquoi, d'un je l'ferai pas, d'un j'ai pas envie ou d'un keskonbouf ahbon yapad'frites? Pourquoi ont-ils toujours faim? Pourquoi n'a-t-il plus six ans comme hier? Pourquoi le temps passe? Keskeujefais à bouffer, non, je te l'ai déjà dit cent fois, on dit manger moi ce midi hein? Pourquoi les repas reviennent si vite? Pourquoi je dis "pourquoi" tout le temps? Pourquoi je les aime tant? Pourquoi? Hein, pourquoi?

12 janvier 2006

LES JOIES DU DEMENAGEMENT

Tout d'abord, débrouillez-vous pour être déjà bien malade et bien entamée par de nombreux soucis.
Puis vous faites vos cartons et vous arrivez très vite au stade où vous ne savez plus où les mettre: ce n'est pas grave, de toute façon vous avez une fièvre de cheval, même si vous ne voyez plus très bien où vous mettez les pieds, les tas de cartons empilés un peu partout vous empêcheront de tomber.

Indispensable si vous êtes une fille, avoir vos règles le jour J , ça vous crève encore plus!

Autre détail capital, faire le déménagement professionnel en même temps que le personnel, ça ajoute du piquant à la situation. Si en plus vous oubliez de marquer le contenu d'un ou deux cartons, vous êtes sûre de chercher vos affaires deux à trois semaines plus longtemps. C'est toujours ça de pris pour vous pourrir la vie.

De toute façon, le Jour J est arrivé (enfin? déjà?), vous n'avez plus de cartons, mais encore le contenu de deux placards à emballer, qu'à cela ne tienne, vous continuerez avec les cartons du camion des déménageurs pendant qu'ils emportent le reste et démontent les meubles.
Bon c'est vrai, vous seriez mieux couchée, mais de toute façon un des premiers trucs qu'ils ont emportés c'est votre lit, et le canapé aussi d'ailleurs, vous vous êtes couchée à quatre heures pour vous lever à cinq, c'est à peine si vous savez encore votre nom. Vous dormirez plus tard!
Oui, tard ce soir, quand vous aurez enfin retrouvé le savon et le shampooing, parce qu'on ne le dit pas assez, mais quand on déménage, le soir on est dans un état de crasse répugnant. Alors on évite d'égarer le carton où l'on a soigneusement mis de côté de quoi se prendre une bonne douche bien chaude avant de se glisser dans un bon lit. Parce que chercher le savon pendant deux heures, alors que cette fois on a bien pris soin de ne pas égarer les draps ni les couvertures, c'est trop bête, hein? Ben quoi, nobody's perfect...

Donc on garde son calme, on ouvre le carton, on scotche le bas, on remplit, on ajuste, on met à niveau, faut cinq fois plus de temps pour remplir les dix derniers centimètres que tout le reste, et puis pourquoi les livres n'ont pas tous la même taille, hein?
Pendant ce temps les cent trente douze cartons déjà terminés sont déjà embarqués par les gros bras. Et zlirp, le fort-à-bras qui vient d'en empiler quatre les uns par dessus les autres, vient de laisser glisser les trois du dessus! Pas grave ma petite dame, qu'il a dit le monsieur, on remettra sous tension à l'arrivée pour voir si tout va bien, mais vous savez dans les magasins, i' font pas mieux, pas pire!
Keskidi? Sous tension? Vous vérifiez le contenu des trois cartons: le lecteur DVD, le magnétoscope et un élément de stéréo... Là vous verdissez salement, celle-là on ne vous l'avait encore jamais faite, pas grave, pas grave, c'est vite dit...
On vous l'avait dit pourtant qu'il ne faut pas déménager à Noël, qu'ils prennent des intérimaires parce que tout le monde veut déménager pendant les vacances scolaires! Ben oui, mais avec les gamins, on fait comment hein? Bon c'est ce qu'ils disent aussi les autres! Enfin bon, vous déménagez la veille de Noël, l'autre avec son traîneau il fait quoi, hein? Lui aussi il a plein de paquets!

Résumons-nous: température extérieure le Jour J, moins cinq degrés, c'est normal près des montagnes; mais beaucoup moins de traîner dehors avec un virus grippal, une trachéite, et un beau début d'extinction de voix. Enfin mon médecin ne me l'aurait pas conseillé....
Il y a autre chose de pas normal, c'est quand ses copains le laissent tout seul pour faire le boulot et qu'il râle un peu, le-déménageur-tout-seul ("qui vient m'aider, hein?") et que vous croisez les autres innocemment à l'extérieur, ben oui quoi, vous étiez bêtement sortie jeter des poubelles, les déménagements, c'est toujours l'occasion de se débarrasser de vieux trucs inutiles, et que les autres sont en train de jouer au ballon près du camion! Là, bizarrement, vous voyez rouge, et avec ce qui vous reste de voix, vous appelez leur patron pour qu'il les recadre, comme il dit. Ce qu'il a fait avec sûrement un ton si convaincant que ça a mis une chaude ambiance l'après-midi: tout le monde se tirait la gueule et plus personne ne s'adressait la parole! Ca m'a bien arrangée parce que de toute façon je n'avais plus de voix du tout!
Leur patron, lui, devait avoir toute sa voix le soir, quand il les a retrouvés au dépôt après avoir été obligé de nous envoyer une équipe de secours en fin de matinée pour compenser le retard lié à leur match de foot!

Une fois déchargés nos 60 m3 de bordel - dans une autre vie, je le jure, je ne lis pas, tu ne lis pas, les enfants ne lisent pas, on ne s'intéresse à rien et on ne change jamais de fringues!- , ils ont présenté la facture qu'on a réglée avec les réserves d'usage: les cartons qui sont tombés bien sûr et l'armoire abîmée et la moquette toute neuve pas assez protégée donc elle est moins neuve. Et bien sûr on a donné un bon pourboire à notre déménageur tout seul, oui le pourboire qui était prévu pour partager entre tous, faut pas déconner non plus, hein? Il était content le gars, et moins fatigué de sa dure journée soudain, finalement il n'appellera même plus les autres la prochaine fois, Joyeux Noël M'sieur!

Ca y est! On est dans notre nouveau chez nous!
On va en avoir pour un temps fou à ranger tout ça, mais ça y est on est chez nous!
On n'a plus d'ADSL pour un bon moment, c'est pour le boulot que ça va être rigolo, on n'a rien à bouffer ce soir à part un petit déjeuner, mais demain à la première heure, on fait les courses et on prépare notre premier vrai repas à la maison!
Et puis regarde, c'est Noël, il y a des paquets partout!
Chérie, tu sais où est le dentifrice?

Finalement ne me demandez pas pourquoi je suis crevée!

12 décembre 2005

Pas le temps de poster...

J'emballe, tu emballes, elle emballe, nous emballons, elles emballent... Qu'est-ce qu'on emballe en ce moment!


05 décembre 2005

Voilà pourquoi je ne ferai pas de lettre au Père Noël

Devenir adulte, c'est reconnaître, sans trop souffrir, que le "Père Noël" n'existe pas.
Hubert Reeves
L'espace prend la forme de mon regard

Je compte plutôt continuer à:
- apprendre à maîtriser ou du moins à apprivoiser la souffrance
- vivre et regarder vivre autour de moi
- essayer de toute mes forces d'être un bon compagnon (le masculin est ici volontaire, au féminin cela a une autre connotation) pour moi-même et pour les autres
- profiter intensément de tous les petits bonheurs, ainsi que les provoquer et les partager autant qu'il est possible
- rendre grâce humblement pour les grands quand merveilleusement il en arrive, tout en sachant que mon bonheur ne réside pas dans cette attente
- me maintenir en bonne santé autant qu'il est possible
- développer la joie en moi, en dépit de tout (même quand pour ce faire je dois d'abord passer par la colère pour épurer mon coeur...)
- communiquer de la joie
- goûter le présent (ça peut toujours être pire) et profiter de mes chances.