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30 novembre 2006

Waouh! C'est la 200e!

Question: Combien faut-il d'internautes pour changer une ampoule?

 

Réponse: tiens, ben vous ferez le total vous-même! Il en faut en effet:

* 1 pour changer l'ampoule
* 4 pour dire qu'ils auraient fait ça différemment.
*41 pour remarquer les erreurs d'orthographe et de ponctuation dans les cinq premiers messages.
* 63 pour critiquer ceux qui ont critiqué l'orthographe.
* 82 pour donner l'adresse du site " changeruneampoule.com ".
* 94 qui préfèrent de loin le site " ampoulechanger.net " .
* 122 qui sont allés visiter les deux sites et donnent leur avis.
* 133 qui recopient la discussion parce qu'ils la trouvent ridicule et l'envoient à tous leurs amis pour les faire rire.
* 489 amis qui répondent en disant "Moi aussi".
* 1 qui annonce la création d'un newsgroup " ampoule.rec.fr " pour discuter du problème.

 [:404:1]

18:35 Publié dans Rire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Faut rigoler!

Le(s) blog(s) du jour (IV)

Le blog du jour vaut le détour: 

Elle est sage, du moins c'est ce qu'elle dit, et elle joue avec ses copines, à quoi elle joue, dis?

 

Et puis ça, j'aime beaucoup, mais alors vraiment beaucoup:

Chez Taomin on ne mâche pas ses mots

 

S'i' y a qu' ça, moi je veux bien poser sur la couverture de Paris-Match avec ma Belle, j'irai pas leur faire un procès après!
Mouais, il y a juste que ça n'aurait pas l'impact de Robin sur les jeunes qui se cherchent et ont besoin de la visibilité de stars comme elle!...  Bon ben va falloir trouver un moyen de devenir des stars les filles, allez au boulot, c'est pour la bonne cause!

29 novembre 2006

Chose promise (4)

... (suite) ...

Non, ça ne serait pas simple du tout. Jusqu'à preuve du contraire j'étais mariée à 100 % et rien en elle ne m'indiquait qu'elle allait s'intéresser à moi sous l'angle où j'envisageais maintenant les choses. Il me fallait d'abord la revoir et constater "de visu" si j'éprouvais  "en vrai" ce que mon rêve m'avait inclinée à ressentir! Il faut dire que l'émotion forte de ce matin-là ne me quittait plus et que je sentais le rouge me monter aux joues à la pensée de ce que mon inconscient nous avait fait faire dans un lit ensemble.

A la rencontre suivante, j'ai bien sûr découvert que ma passion naissante ne me quittait plus, que ses yeux étaient magnifiques, son sourire plein de charme, son port de tête merveilleux, sa silhouette divine et que je devais faire un effort pour ne pas la prendre dans mes bras quand elle passait près de moi. Ce qu'elle pensait des personnes homosexuelles, je le savais déjà, elle avait eu beaucoup d'amis homos dans son adolescence et les différences de toutes sortes ne lui avaient jamais fait peur. Mais comment elle se situait dans sa vie amoureuse et face aux femmes m'échappait encore: très douée pour de solides amitiés mais très peu "physique" en apparence, bien que tendre même en amitié et attentive aux autres, dégoûtée des hommes mais jusqu'à quel point, il me semblait pourtant au fil des jours que si elle m'appréciait énormément, rien d'autre ne pourrait jamais arriver avec elle. J'en pris mon parti, d'autant plus que je n'avais rien à reprocher à Pharaon, qui faisait son possible pour me faire plaisir et que je négligeais pourtant de plus en plus au fil des mois. Cependant, je ne souhaitais pas rompre avec lui, ni le blesser ou le faire souffrir d'aucune manière.

Ce statu quo aurait pu durer je ne sais combien de temps, lorsque soudain Kaya me fit part de son envie de repartir vivre aux USA, pour retrouver ses amis et ses habitudes de vie dans les grands espaces naturels, n'arrivant plus à se faire à notre mode de vie français qu'elle trouvait tellement étriqué et incitant si peu à la méditation ou à la créativité. Elle se disait totalement inadaptée à notre culture, étant devenue incapable de gagner sa vie ici et manquant terriblement d'objectifs de grande envergure. Ce fut un choc pour moi! Elle allait partir? Je ne la verrais donc plus? Je ne pouvais pas supporter cette idée.

Je décidais donc de lui ouvrir mon coeur, de lui dire ce que j'éprouvais pour elle, puisque de toute façon je n'avais plus rien à perdre! Je lui écrivis donc une lettre que j'allai lui porter un soir, sans sonner chez elle, un courrier glissé sous sa porte. Je jouais là un coup de poker, risquant de perdre jusqu'à son amitié avec cette déclaration. Puis je rentrai chez moi où je trouvai Pharaon attablé seul avant son départ pour le boulot, et me trouvant l'air bizarre, " Ca va toi, t'es sûre? ". J'ai dû répondre un quelconque "T'inquiète pas, ce n'est rien" qui l'a rassuré. Je n'ai rien pu avaler de la soirée et j'ai tourné-viré comme un fauve en cage tout en essayant de lire ou de jouer de la guitare pour tuer le temps. Peine perdue. Coup de téléphone. Coeur battant. Incapable de dire une parole. Je me souviens simplement de ses mots à elle: "Tout va bien. Tu m'entends, tout va bien. Je suis ressortie exprès pour t'appeler, il y a du monde autour de moi. Il va falloir que nous parlions longuement toi et moi, je crois que nous avons beaucoup de choses à nous dire. Demain? OK? Dors bien, tout va bien."

Ce sont des ailes qui m'ont portée jusqu'au lendemain, un vent de folie, une légèreté inouïe. J'ai dû passer pour passablement à côté de mes pompes à mon travail, inattentive, souriant aux anges, mais qu'en avais-je à faire? J'étais ivre de joie, d'attente et d'espoir. Puisque "tout allait bien", que pouvais-je craindre? Et le soir a fini par arriver et mes ailes m'ont conduite jusque chez elle. Nous avons tellement parlé ce soir-là! Ma lettre l'avait énormément touchée, elle me trouvait très courageuse d'avoir osé l'écrire, elle n'avait pas pu en faire autant. Oui elle éprouvait un sentiment fort pour moi, et n'avait pas souhaité m'en parler tout en se posant parfois des questions à mon sujet. Mais voilà j'étais mariée, j'attendais quoi d'elle? Elle ne souhaitait pas que je mène une aventure extra-conjugale avec elle, elle me voulait toute ou pas: elle avait trop souffert d'infidélités pour souhaiter faire vivre cela à Pharaon qu'elle trouvait très gentil avec moi quand elle nous voyait ensemble, situation qui me mettait extrêmement mal à l'aise d'ailleurs. Elle préférait repartir à l'étranger puisque de toute façon...

Je me savais incapable de trahison, de coups foireux aussi. Ce fut bien vite réfléchi: "Je vais divorcer"

- Tu es sûre? C'est ce que tu veux?

- Oui, j'en suis sûre. Je n'éprouve plus rien avec lui, je lui fais perdre son temps et le mien. Nous ne sommes même plus un couple tu sais, il ne se passe plus rien entre nous depuis si longtemps, je crois qu'il commence à en souffrir.

Ne sachant comment m'y prendre, j'ai pris pour prétexte quelques jours plus tard une dispute lors d'une soirée chez des amis: je lui ai demandé de nous séparer, j'ai eu le courage de lui dire que je ne l'aimais plus, mais pas celui de lui avouer mes sentiments pour elle. Le premier choc passé, il a souhaité que je reste dans notre studio, préférant louer un meublé de son côté, plus près de son travail. Il m'a demandé mon amitié pour quelque temps. Bien sûr que je n'oubliais pas qu'il n'avait pas de famille ici, ni les presque quatre ans que nous avions passés ensemble! Et puis il a bien voulu divorcer à condition que cela ne lui coûte rien puisqu'il n'avait pas souhaité cette situation: lui il m'aimait encore. Il a été très malheureux pendant quelques temps puis a réussi à surmonter sa peine. Nous sommes restés amis longtemps, il me confiait ses secrets et savait que cela m'importait, notre relation amicale fonctionnait mieux que ne l'avait fait notre amour! Je n'ai jamais rien dit de ma vie "dissolue" mais il a fini par savoir (de bonnes âmes bien intentionnées sont toujours là pour blesser les autres quand on ne leur demanderait que de fermer leur grande gueule). Il a fini par rencontrer la femme de sa vie et je le sais très heureux à ses côtés, ce qui fut très important pour moi. Il demande toujours de mes nouvelles aux miens quand ils se croisent.

Lorsque notre séparation fut officielle, je mis mes plus beaux atours et me fis belle, achetai du champagne et filai chez Kaya. Ce fut moi qui lui pris la main en premier, ce fut elle qui m'embrassa tout d'abord. Puis mon rêve se réalisa, tellement plus beau encore, malgré notre maladresse et notre timidité. Rappelez-vous l'époque, nous étions en train de vivre un interdit, si immoral, si inconnu! Mais ce que j'éprouvais alors me semblait si naturel, si fait pour moi! Et nous avions tout à découvrir de nous! J'allais avoir 23 ans, elle en avait trente et nous avions la vie devant nous!

...(à suivre)...

ps: je corrigerai les fôtes demain, suis vannée, il est tard!

28 novembre 2006

Chose promise (3)

... (suite) ...
 
Je bossais tout en faisant mes études. J'étais mariée. Après quelques galères dans divers jobs pas faits pour lui, mon mari avait fini par trouver un emploi fixe dans la restauration: parler trois langues couramment, pour ce genre de job, ça aide! De mon côté, j'allais à la fac le matin et j'enseignais le reste du temps. Pour rallonger les fins de mois, je donnais également quelques cours de musique - j'ai toujours fini par transmettre ce que je connais, c'est vicéral!

C'est comme ça que j' ai atterri chez elle. Je la nommerai Kaya (en hommage à la chanson de Bob Marley). Elle rentrait des Etats-Unis, d'un douloureux divorce et d'une vie très mouvementée qui l'avait menée à l'autre bout du monde, en Asie comme en Amérique. Elle était un peu plus âgée que moi, une vraie soixante-huitarde elle! Elle avait " fait la route " comme on disait alors, connu le Pakistan, l'Inde, Ceylan, Katmandou, la drogue et la vie en communauté, puis s'était établie dans l'état de New-York tout près du Canada avec un ex-hippie très intelligent et très cultivé, qui la trompait comme au coin d'un bois tout en lui assurant une vie extrêmement confortable. Si vous saviez combien de soixante-huitards sont devenus de grands bourgeois conventionnels!

En mauvaise santé suite à ses nombreux voyages dans des pays à l'hygiène souvent déficiente et lasse de souffrir auprès d'un homme qui ne la respectait guère, elle était revenue vivre auprès de sa famille dans un petit appartement près de chez moi. Elle comptait bien y retrouver des forces et s'adonner à l'une de ses passions favorites, la musique.

Moi qui rêvais d'Asie et de philosophies orientales, je suis tombée sous le charme des récits de ses voyages et notre amitié est née de nos rencontres de plus en plus fréquentes. Nous partagions beaucoup de goûts, qu'ils soient musicaux, cinématographiques ou littéraires, et nous essayions de cheminer dans des voies assez similaires sur un plan personnel, non-violence, aide à autrui et attrait pour diverses cultures.

Je ne me rendais pas compte qu'elle prenait de plus en plus de place dans ma vie, que j'attendais avec une impatience accrue nos retrouvailles, que nous passions de plus en plus de soirées ensemble - comme c'est pratique d'avoir un conjoint absent à l'heure du dîner, n'est-ce-pas! - et que mes pensées étaient souvent pour elle.

Je m'étais très vite ennuyée aupès de celui que j'avais pourtant voulu épouser en connaissance de cause. Avec elle, ma vie rayonnait, des horizons s'ouvraient, je sentais que j'illuminais son existence également, ce n'était pas comme avec lui, la voir heureuse me faisait du bien. Lui, je le sentais heureux avec moi, heureux de mon bonheur quand il réussissait à mettre de la joie dans mon existence: mais moi, je n'arrivais pas à me motiver pour lui. Chercher à faire son bonheur m'avait très vite laissée indifférente, ce qui s'accentuait de plus en plus depuis ma rencontre avec Kaya. Elle, j'étais à l'écoute de ses désirs, spontanément. Et cela me rendait heureuse.
 
Un matin, je me réveillai brutalement dans le lit conjugal. Mon dernier rêve tout frais me laissait sous le choc! J'avais rêvé Kaya dans mes bras, caressé sa peau, embrassé ses lèvres et m'étais vue ne pas pouvoir me décoller d'elle tellement c'était délicieux! Là, j'étais pantelante, au comble de la stupéfaction, auprès d'un homme encore heureusement endormi, ce qui me laissait un peu de temps pour réfléchir. Je me rendais compte de l'énormité de mes pensées. Oui elle me plaisait, oui je la trouvais belle. Non je n'avais pas voulu le savoir jusque là, mais maintenant c'était plus fort que jamais et il n'y avait plus moyen de reculer devant cette émotion si puissante: j'aimais et je désirais, et c'était une femme!
 
A ce moment précis j'ai senti que toute ma vie venait de basculer et que c'était définitif. Cela ne serait pas simple mais je ne reculerais plus devant l'évidence. Je m'étais trouvée. Enfin.
 
  ...(à suivre)...

27 novembre 2006

Chose promise (2)

... (suite) ...
 
Donc fraîchement majeure à 19 ans, avec mon pécule en poche, je suis partie. Qui plus est, ce que je n'avais mais alors absolument pas prévu!... avec un garçon, rencontré durant l'été. Désolée de décevoir certaines d'entre vous qui m'imaginaient peut-être déjà en train de convoler avec la demoiselle de mes rêves  - ou des vôtres! -, là vous devrez encore attendre... un peu!
 
Il était doux et très féminin, ce qui explique beaucoup de choses et notamment que cette relation ait pu exister, il était étranger donc original à mes yeux, ce qui est souvent nécessaire pour m'attirer, et surtout je lui ai plu alors qu'il ne faisait que m'amuser, et m'étonner aussi car différent de ceux que je fréquentais à la fac. Je n'aurais sans doute jamais envisagé notre relation sous l'angle de la séduction s'il n'avait fait lui-même le premier pas!
 
Originaire du Moyen-Orient - nan ce n'est pas Bennnladennn! Appelons-le Pharaon... - il avait 19 ans lui aussi et je lui dois... ma première approche positive de l'homosexualité! Dans son pays en guerre - oui je sais je n'ai pas froid aux yeux, j'ai donc passé pas mal de temps là-bas - j'ai rencontré un de ses cousins que j'ai d'abord pris pour une fille! Bagousé à tous les doigts, djellaba à la limite de la robe ou tailleur de femme à longueur d'année, le visage rond et doux et le cheveu bouclé, ce garçon d'environ 25 ans vivait depuis près de dix ans avec un autre homme à peine plus âgé que lui, fin mais viril, aussi brun qu'il était blond. Cousin Germain et lui logeaient dans un grand appartement confortable appartenant à leur grand-mère; Cousin Germain y exploitait ses talents de femme au foyer et de décoratrice née pour le plus grand bonheur de son compagnon, intellectuel au grand coeur qui préférait s'échiner dans un emploi lucratif puis rentrer enfiler ses babouches et se lover dans les bras de son chéri en fin de journée. Nous avons été reçus royalement chez eux et je m'entendais si bien avec eux que Mère-grand rêvait de me voir épouser Cousin Germain, il faut croire qu'elle n'y voyait plus très bien cette brave vieille.
 
Voir ce couple vivre m'a fait du bien, même s'il m'a fallu beaucoup de temps pour accepter que mon destin risquait de ressembler au leur. Au moins leur vie était simple et personne ne les jugeait, Cousin Germain était "comme ça" depuis toujours et son compagnon était fort apprécié de toute la famille. Il fallait seulement ne pas en parler auprès de certains vieux qui ne comprendraient pas ou ne voulaient pas comprendre. Il semblait d'ailleurs que Cousin Germain fût plus perçu comme une femme que comme un homme!
 
J'y appris aussi incidemment que Pharaon n'avait pas fréquenté que les dames à une époque (poussé par son cousin ou pas, nobody would tell) et qu'il ne tenait pas précisément à ce que je le sache. Décidément je ne cessais de buter dans ce que je me refusais à voir en moi! Mon passage dans ce pays m'a également fait côtoyer de près la très grande misère. Après ça on ne peut plus voir le nôtre avec le même regard et on se plaint un peu moins chez nous.
 
Après plusieurs allers-retours, de nombreuses lettres et quelques avions plus loin, j'ai fini par rentrer en France en ramenant Pharaon définitivement dans mes bagages et en décidant de l'épouser, puisqu'après tout j'étais capable de mener une vie "normale" et qu'il ne pourrait pas rester longtemps en France avec son visa d'étudiant de toute façon. Même si ce n'était pas le paradis avec lui, bien qu'il fût capable de tendresse et m'aimât très sincèrement, je ne me voyais pas recommencer avec un autre. De toute façon, les hommes continuaient à ne pas m'attirer et les femmes continuaient à m'émouvoir, ce que je ne voulais surtout pas admettre et puis j'étais totalement incapable de me projeter dans une relation avec une femme.
 
Ce mariage allait me donner un statut, on allait m'appeler Madame, me considérer et je comptais bien sur ma nouvelle situation pour limiter la main-mise maternelle sur ma vie.  La question des enfants ne se posait pas, je n'en voulais pas encore m'estimant trop jeune; j'argumentais volontiers sur notre monde pourri, 68 avait fait son oeuvre, ce qui m'évitait bien des questionnements. Avec le recul je pense surtout qu'on ne m'avait pas donné suffisamment le goût de la vie pour que je puisse une seule seconde m'imaginer la donner moi-même. J'allais surtout me protéger de mes émotions, me mettre à l'abri de moi, de ma famille, de mes conflits intérieurs. Comme quoi on peut se marier pour de très mauvaises raisons...
 
J'ai fait donc jouer quelques relations familiales pour activer sa naturalisation, et nous nous sommes mariés par un automne pluvieux, il y a eu 30 ans cette année. Je me souviens si clairement de la signature en mairie, je pensais "Happy, tu es en train de faire une hénaurme connerie! Bon ok, fais-là puisque tu y tiens tant. Malesh!"
 
Trois mois plus tard, dans le cadre de mon travail, je rencontrai la femme avec laquelle j'allais passer sept ans de ma vie!
 
(...à suivre...)

21 novembre 2006

On ne rit pas!

Quoique!...

Aujourd'hui je devais passer chez le médecin pour récupérer une ordonnance de magnésium histoire de me dopper un peu avant l'entrée dans l'hiver. Devant sa porte, il y a - ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai pris le temps de les compter - trois de ces bouches d'égout avec un couvercle en métal tout lisse. Il pleuvait des cordes au moment où je me suis garée devant son cabinet. Pourtant je n'ai pas hâté le pas pour autant, chi va piano va sano.

Bien m'en a pris! A peine posé les pieds sur l'une des plaques, je me suis sentie partir comme sur du verglas. Au début j'ai lutté pour tenter de ne pas perdre l'équilibre, mais très vite j'ai senti que je n'y parviendrais pas et que je me dirigeais inexorablement et brutalement vers le sol en saloperie de revêtement de merde bitume granuleux qui entoure les plaques. Je me suis donc laissée entraîner vers l'avant, j'ai posé une main au sol tout en roulant vers ma droite, sous les yeux effarés de deux clients qui attendaient l'ouverture de la porte. Bilan, deux doigts mâchés, des ecchymoses sur le dessus de la main et un genou en compote. Et ce soir, tout le côté droit contracturé un max, en dépit des fortes doses d'arnica ingérées et tartinées depuis. Mais je n'ai rien de cassé, ouf!

Le truc vraiment marrant c'est la toubib qui m'a vue débouler un doigt ensanglanté, la main toute gonflée et le genou explosé, et qui me fait: "Je vous ajoute quoi sur l'ordonnance?" C'est vrai ça, on se croirait au marché! Quant à ma belle, elle m'a demandé si je me prenais pour Marylin Monroe! Bon alors d'abord je ne suis pas blonde, ensuite il n'y a pas de métro en Béarn, enfin j'étais en djeannn... de qui se moque-t-on hein? Et puis le premier qui dit que je devrais regarder où je pose les pieds à mon âge, je le umpfffmmhmgrarffgnakfdgrzgr! Au moins!

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17 novembre 2006

Six mois!

Aujourd'hui cela fait six mois depuis l'opération de Mary L. Et ce soir s'achèvera aussi la deuxième semaine de radiothérapie, qui se passe plutôt bien pour l'instant: elle applique scrupuleusement les consignes données par son toubib et ne se retrouve pas comme grillée au barbecue.

Tout va bien, elle récupère progressivement de la fatigue des quatre mois de chimio, ses cheveux repoussent - on dirait un poussin, moitié brun, moitié blanc, très rigolo et très doux aussi. Elle se sent bien, cela me ravit.

Je tenais à vous en faire part!

06 novembre 2006

Quand on s'appelle "héritier"...

Françoise Héritier,

 

sur le mariage homosexuel
et les questions de parenté

 

Anthropologue, a été directeur d’études à l’EHESSS puis professeure honoraire au collège de France, où elle a enseigné l’étude comparée des sociétés Africaines de 1982 à 1998. Pour ses travaux sur le fonctionnement des systèmes semi complexes de parenté et d'alliance, Françoise Héritier s'est vue décerner en 1978 la médaille d'argent du CNRS au titre des Sciences humaines. Disciple de Claude Lévi-Strauss et auteur de "Masculin/Féminin", Françoise Héritier est aujourd’hui l’une des figures les plus importantes de sa discipline. Elle a également été présidente du Conseil national du sida et membre du Comité consultatif national d’éthique.

 

"Aujourd’hui, l’obstacle au mariage homosexuel n’est plus que de nature législative et concerne la représentation que s’en font les sociétés.
Les choses peuvent changer institutionnellement quand elles deviennent « pensables » par les populations. Grâce au PACS, les choses sont devenues « pensables ». Le PACS a entraîné l’égalité et la démocratie entre les sexes. Désormais, on admet les unions homosexuelles. Le mariage interviendra certainement bientôt. La pente qui fait augurer que cet événement arrivera découle du fait qu’il est devenu pensable. "

 

"Un modèle existe dans nos sociétés, mais il n’est pas définitif, et il est même en ce moment en train d’évoluer. L’observation de la différence sexuée n’est pas porteuse de hiérarchie. De nouveaux modes de pensée vont progressivement être mis au point, modes où il y aura toujours un modèle binaire de pensée mais qui ne sera pas nécessairement un modèle hiérarchique. Ce modèle ne sera pas porteur en lui même d’antinomie face au mariage homosexuel."

 

"Il serait plus sage et moins injuste de donner à tous les couples les mêmes droits en matière de parentalité, en explicitant les divers moyens autorisés pour avoir des enfants. S'agissant de l'engendrement, même si le droit français s'oriente de plus en plus vers une définition bilogique de la filiation, celle-ci est d'abord et avant tout l'expression d'une reconnaissance sociale. Et la parentalité , si elle n'est pas liée à la filiation biologiquement fondée l'est à la volonté, critère auquel il faudrait donner toute sa place. Nous ne devons pas avoir peur de l'innovation sociale, expression du génie humain. Ces reconfigurations plus généreuses que les anciennes sauront s'accommoder de nos problèmes de modèles parental et même de notre inconscient."

 

Pour en savoir plus:

http://sciencespo2005.free.fr/anthropologie/francoise_her...

et aussi:
 
et encore:

Première

Aujourd'hui, première séance de rayons pour ma belle!

Question cruciale: va-t-elle éclairer dans la nuit? 

medium_Saturne_II.JPG

 NB: cet accélérateur de particules est un peu démodé, sa machine à elle sera bien plus performante!

 

Euuuuhh???

Nan! Nan! Pas tant que ça tout de même! 

 

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03 novembre 2006

Témoignage d'un père

Interview (novembre 2004):
Gilles, parent et homo,
parle de son expérience

Gilles, 32 ans, est assistant dentaire et habite dans un petit village près de Montpellier. Gilles est gay et a deux enfants: Marie, 6 ans et Léo, 4 ans.

A lire sur le site du MAG