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10 avril 2006

"The Laramie project"

Le projet Laramie ressuscite Matthew Sheppard

Le 6 octobre 1998. Matthew Shepard, jeune gay de 21 ans, étudiant en Sciences Politiques à l’Université du Wyoming, est battu à mort par deux hommes rencontrés dans un bar de Laramie. Après dix-huit heures passées dans la nuit glaciale du Wyoming, Matthew est retrouvé dans le coma, attaché à une barrière, dans un état épouvantable. Il s’éteint le 11 octobre. Les associations gay réclament l’adoption d’une loi contre les crimes haineux et Judy Sheppard, la mère de Matthew, devient une des égéries de ce combat pour la reconnaissance des crimes liés à l’homophobie. Les assassins sont condamnés à une double peine de prison à perpétuité : l’un a évité la peine de mort en plaidant coupable, l’autre à la demande de la famille de la victime.

Le "Projet Laramie" tente de percer le mystère de ce déferlement de haine

"L’idée du Projet Laramie trouve son origine dans mon désir d’en apprendre plus sur les causes du meurtre de Matthew Shepard" explique Moisés Kaufman, également auteur de la pièce sur Oscar Wilde, Outrage aux bonnes mœurs. "L’idée d’écouter les témoignages des habitants m’intéressait. En quoi Laramie est-il différent du reste du pays, en quoi est-il identique? Que pouvons-nous faire, en tant qu’artistes, pour répondre à cet incident?"

C’est ainsi que Moisés Kaufman et sa troupe du Tectonic Theater Project ont recueilli à Laramie des interviews destinées à devenir la matière d’une pièce de théâtre. Des témoignages authentiques, des minutes du procès, dont le contenu n’a en rien été adapté, modifié ou inventé. Créé à Denver en février 2000, "Le projet Laramie" fut ensuite joué à New York et à Laramie la même année.

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Hervé Bernard Omnes crée à Paris, au XXe Théâtre, le texte de Moises Kaufman

Laissons-lui la parole: "Le meurtre de Matthew Shepard va au-delà de l’homophobie. Il est l’expression de cette violence banalisée où l’on tue et on agresse des gens non pas parce qu’on ne les aime pas, mais parce qu’ils sont différents. Ce texte est un acte de militantisme contre toutes les formes d’intolérance. Il ne juge personne. C’est un coup de zoom sur des êtres tels qu’il en existe autour de nous.
Cette pièce parle de l’homophobie, de l’intolérance, du féminisme, de la religion, de la peine de mort, de la violence dans les prisons, des médias... Elle fait comprendre que l’homophobie n’est pas que le fait de tuer des gays ou des lesbiennes. Ce sont des insultes au quotidien, des rapports avec des familles immondes, celles qui font subir à leurs enfants des rejets, des tortures mentales quant à ce déshonneur, cette honte d’avoir un fils pédé."
"Nous sommes dix comédiens sur scène pour incarner soixante-dix personnages. J’ai été très heureux d’avoir dans ma troupe des comédiens hétéros et parents qui comprenaient l’importance de jouer ce texte. Il n’y a ni accessoires, ni décors, ni costumes. Nous ne sommes pas là pour faire des numéros d’acteurs. Les spectateurs seront uniquement là pour écouter ce que nous avons à leur dire."

"The Laramie project", de Moises Kaufman, inédit en France, sera jouée jusqu'au 07/05 au Vingtième Théâtre, 7 rue des Plâtrières, 75020 Paris.
Rens. : 01 43 66 01 13.

Métro : Ménilmontant ou Gambetta (sortie Place Martin Nadaud)
Bus : 96 (arrêt Henri Chevreau).


Une représentation exceptionnelle aura lieu le 14 avril au profit de SOS homophobie.


05:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

07 avril 2006

Etes-vous altersexuel?... ou orthosexuel?

Un article fort

du 4 avril 2006


sur homoedu!

 

(merci à Lionel Labosse)

'Fliqués' dès le berceau? Et puis quoi encore? Ca va pas LEUR tête?

Alerte rouge!


Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans !

Appel en réponse à l’expertise INSERM

sur le trouble des conduites chez l’enfant


Signez la pétition!


ICI!


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Et puis ne feriez-vous pas mieux, mesdames et messieurs de l'Inserm ou autres, de dépenser votre temps et votre argent à développer l'éducation et la culture, qui sont de merveilleux garants contre la délinquance?
A développer vos connaissances en psychologie, sociologie et philosophie aussi, comme ça vous sauriez que la vie est faite de changements et que les humains ne sont pas déterminés dès le berceau, mais le résultat d'une éducation et de relations affectives et qu'ils sont façonnés par le milieu socio-culturel dans lequel ils évoluent!
Franchement, ce genre d'étiquetage dès la naissance évoque pour moi, née peu de temps après guerrre, de bien tristes souvenirs...

10:05 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

06 avril 2006

Journée internationale de lutte contre l'homophobie


Cette année c'est le 17 mai !

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Hétérosexisme
L’hétérosexisme est une croyance voulant que tout le monde soit hétérosexuel et que l’hétérosexualité soit la seule voie acceptable. Cette croyance, qui repose sur la notion de la norme de la majorité, est souvent à l’origine de l’homophobie.
17 mai
Puisque l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales un 17 mai, cette date a été proposée par l’IDAHO pour devenir la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie.

On pourra également consulter avec profit le site Homophobie.org

05 avril 2006

Religions: playdoyers en faveur des diversités sexuelles


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ReligionsGENÈVE - Mardi, lors de la conférence mondiale de l'ILGA à Genève, 130 lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et transexuel-les (LGBT) ont débattu des relations conflictuelles avec les monothéismes, «sources importantes d'homophobie».

«Nous sommes les juifs des juifs», plaisante Joël Behmoras, Français décrivant la situation délicate des lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et transexuel-les (LGBT) au sein du judaïsme. Membre de Beit Haverim, une association homosexuelle juive en France, il est entouré, entre autres, d'un imam gay et d'un évêque canadien, pionnier anglican de la cause LGBT. A la tribune, chacun plaide pour que ses coreligionnaires acceptent la diversité sexuelle. Pour cela, Coran, Nouveau et Ancien Testament doivent s'affranchir de la lecture patriarcale qui les emballe.
En face, quelque 130 personnes ont répondu présent à cette journée consacrée aux monothéismes, mardi, à Genève, dans le cadre de la 23e conférence mondiale de l'Association internationale des gays et lesbiennes (ILGA). Une conférence qui a reçu un message de sympathie du dalaï-lama, précisant son attachement à la tolérance religieuse et au respect des droits humains.
«Les religions sont un sujet important, car elles sont une grande source d'homophobie», explique au Courrier Christopher Newlands, pasteur anglican gay, l'un des organisateurs. Mais dans les milieux arc-en-ciel européens, et surtout français, le thème peine à s'imposer, freiné par une vision exclusive de la laïcité.


Diagnostic commun

Malgré l'absence, au final, de stratégie interreligieuse pour faire avancer la cause, des problématiques communes se sont dégagées. Car entre ouverture et fermeture, les situations entre les religions et en leur sein sont très diverses. De même, elles varient selon les lieux, entre protection de la diversité sexuelle et violations des droits humains. Au micro, l'évêque Michael Ingham, qui a fait voter par son diocèse au Canada la bénédiction des couples de même sexe, pose pourtant un diagnostic exportable aux trois monothéismes: «L'homophobie plonge profondément ses racines dans la Bible et dans le dogme chrétien. L'hypothèse de l'hétérosexualité (comme norme exclusive, ndlr) se fonde sur le récit de la Création. Mais elle est inacceptable, car elle exclut nombre de créatures de Dieu. Il faut une nouvelle analyse des textes saints.» Pour cet hétérosexuel, les chrétiens ont vécu deux mille ans sur le «continent du patriarcat. Conquérir le Nouveau-Monde prendra du temps.»
En termes coraniques, sa pensée se résume par l'ijtihad. L'imam Muhsin Hendricks, qui dirige une petite communauté de musulmans gays au Cap (Afrique du Sud), le traduit par «raisonnement indépendant». Dieu comprend les personnes qui ne sont pas attirées par le sexe opposé, explique-t-il. «Mais ce n'est pas enseigné. On apprend à se référer aux imams et à ne pas se questionner soi-même.»


Le droit au bonheur

Joël Behmoras, lui, préfère l'individualisme, qui a point dans nos sociétés, au message «tribal» et «normatif» des religions. Car le premier a fait éclore le droit au bonheur, dont fait partie celui de vivre pleinement son orientation sexuelle. MgrIngham ajoute: «De tout temps, les religions ont toléré l'homosexualité tant que l'homme acceptait de prendre une épouse et de faire son devoir. Ce qui a changé, c'est que les femmes refusent aujourd'hui cette relation alibi et destructrice.»


Des homoparents heureux

Divisés en trois groupes de travail (islam, christianisme, judaïsme), les participants ont approfondi la réflexion. La Genevoise Carole Bonstein a par exemple évoqué la bénédiction de sa fille – dont la mère biologique est la compagne de Mme Bonstein – par François Garaï, rabbin de la Communauté israélite libérale de Genève, lors d'une cérémonie privée. D'une chaleureuse bise, cette lesbienne juive a remercié le religieux. Venu en personne affirmer que Dieu ne fait pas de discriminations entre ses créatures.

Reste de l'article sur le courrier.ch


Il serait temps. Grand temps!

Musulmans, juifs, chrétiens, toutes les religions!

Aimez-vous les uns les autres... Vous vous souvenez?

De quoi donc avez-vous peur? Il s'agit d'amour!

Hypocrisie et société de consommation

Tout ça (cf. mon article "C'est la récré!") m'amène à un sujet plus grave: la publicité et le couple homosexuel.

Pour le monde de la publicité, pas de doute: le mariage homo c'est pour demain! Je ne parle pas d'autres pays européens qui exploitent le filon depuis déjà quelques années, mais de notre belle France. Prenons par exemple le clip V*z*r de mars 2004 (cf. Article 1 sur Media-G). La marque récidive en septembre 2004 avec un deuxième clip: il faut croire que le marché est porteur! (cf. Article 2 sur Media-G).

En juin 2004, c'était la P**te qui se prenait au jeu (cf. Article 3), dans la sobriété la plus évidente: simple question d'accord, "un" au lieu de "une"...). Nous rêvions de banalisation, et si on y était? A moins qu'il ne s'agisse d'un timide coming-out...

En février 2005, c'est l'émission Culture Pub qui montre des couples homo (cf. Article 4).

Parfois l'information est plus subliminale! Souvenez-vous, la pub Ch**al pour la viande: un jeune homme annonce à ses parents: "Papa, Maman, j'ai quelque chose à vous dire... j'aime la viande!". Puis il part en claquant la porte. Les parents abasourdis prononcent un truc du genre "Qu'est-ce qu'on a fait de mal?". Plan final sur le jeune homme au volant de sa voiture avec, à ses côtés, une énorme côte de boeuf." Du coming out du carnivorace chez les végétariens à celui de l'homo dans sa famille coince-man pur hétéro, il n'y a qu'un pas! A franchir allègrement...

Je mets toutefois en doute la bonté d'âme de nos chers publicistes, peu persuadée qu'ils nous veulent du bien. Ca sent le bon filon, la nouvelle catégorie sociale à exploiter, les consommateurs oubliés à presser comme des citrons. La rançon de la "gloire" sans doute: au moment où l'on commence à reconnaître notre existence et notre nombre, vive les homos! Pour du fric tout est bon à prendre, à bas l'homophobie, vive nos sous! En plus il paraît que nous sommes riches, alors...

Un point positif dans tout ça, l'augmentation de notre visibilité. A condition que l'on ne nous fasse pas passer pour n'importe quoi avec force clichés ravageurs.... Je me demande aussi quelle place sera réservée aux femmes... Quand je pense que certains homos s'opposent au mariage gay sous prétexte de ne pas vouloir 'singer' les hétéros! Le monde de la pub va se charger de nous mettre à égalité: à nous les rôles ridicules et les remarques débiles à propos de lessive, de courses, de repas, d'aménagement, etc... vous verrez!

On pourra également consulter cet article
sur la place des homos dans le paysage audiovisuel .

09:35 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

03 avril 2006

Ado et homo (I)


Familles, ô familles!

Aidez-les,

aimez-les,

ils ont tant besoin de vous!

 

"Ce n'est pas l'homosexualité qui conduit les jeunes homosexuels au suicide, mais plutôt les conditions de vie dans lesquelles ils vivent. D'où l'importance de leur donner le droit de parole et de les écouter, dans un monde encore peu ouvert à la diversité sexuelle."

C'est ce qu'a expliqué Simon Louis Lajeunesse, lors d'une conférence donnée sur le campus en février 2005 dans le cadre de la Semaine de la prévention du suicide. Étudiant au doctorat en service social, Simon Louis Lajeunesse a livré les résultats d'une recherche réalisée en 2001 auprès de 40 répondants, dont 32 étaient homosexuels. Tous les participants, dont l'âge variait entre 18 et 35 ans, avaient fait au moins une tentative de suicide, certains dès l'âge de 11 ans.

L'enquête a permis de dégager deux profils de répondants: les "précoces", identifiés très tôt comme homosexuels par leur entourage, soit entre 6 et 14 ans, et les "tardifs", dont l'homosexualité a été révélée vers la fin de l'adolescence ou au début de l'âge adulte, souvent à la surprise générale de leurs familles ou de leurs amis. "Tous les répondants homosexuels ont ressenti depuis l'enfance qu'ils étaient différents, sans pour autant être en mesure de mettre des mots sur cette impression", constate Simon Louis Lajeunesse.

À partir des récits de vie de ces jeunes, le chercheur a identifié quatre types, correspondant à autant de scénarios. D'abord, le gars parfait, excellent élève, qui essaie de racheter sa "faute" en visant la perfection. Ensuite, "le fif de service", souvent efféminé, celui qu'il ne faut pas être, nécessairement "précoce", donc très tôt victime de harcèlement et de discrimination. Puis, le caméléon, un "tardif" qui prend les couleurs de son environnement et qui vit dans la peur constante de se faire prendre. Enfin, le rebelle. Pour se faire accepter, il n'hésitera pas à fréquenter des gangs de rue, par exemple. Cela étant dit, de souligner Simon Louis Lajeunesse, certaines personnes vont tenter de "contourner" un scénario ou en essayer un en particulier, pour l'abandonner ensuite. But de l'opération pour ces jeunes hommes en mal d'acceptation: se sentir bien dans leur peau, en harmonie avec leur environnement.

Briser le silence
"Les parents qui savent ou se doutent que leur fils est homosexuel ont peur de nommer les choses, de crainte d'encourager leur fils à l'homosexualité ou, tout simplement, à cause de la honte qu'ils ressentent eux-mêmes du fait d'avoir un enfant homosexuel, note Simon Louis Lajeunesse. À l'école, les jeunes étiquetés comme homosexuels ne savent jamais quand et où on va les insulter, les menacer ou les agresser. Aux dires de nos répondants, aucune figure d'autorité n'intervient lors des agressions. Le plus insidieux, c'est que les rares fois où un jeune se plaint auprès d'un responsable d'être harcelé, il se fait dire que c'est à lui de se défendre."

Devant la dévalorisation dont il est victime et qu'il finit par intégrer, le jeune homosexuel voit dans le suicide la seule façon de mettre fin à son cauchemar. Évidemment, tous les jeunes hommes identifiés comme homosexuels ne tentent pas de se suicider. Parmi eux se trouvent des résilients, qui ont la capacité de s'en sortir, même après avoir vécu du rejet pendant des années. C'est justement cette capacité de résilience qu'il faut développer chez les jeunes, estime Simon Louis Lajeunesse. "Il faut briser le silence, tendre la main et respecter la diversité sexuelle. Il suffit parfois d'un détail comme un dépliant sur l'homosexualité qui traîne dans la salle d'attente du médecin, ou d'une affiche sur la question sur les murs de l'école pour que le jeune homosexuel qui se sent isolé sache qu'il n'est pas seul au monde. Dans le meilleur des cas, il peut décider de se confier à un adulte en qui il a confiance. Autrement, l'idée d'en parler à quelqu'un à l'esprit ouvert peut faire lentement mais sûrement son chemin."

01 avril 2006

Sidaction: c'est MAINTENANT!



Au cas où vous penseriez que ce n'est pas grave et qu'il ne faut rien faire, just have a look here!...

12:40 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

30 mars 2006

Vous avez dit dis-cri-mi-na-tion?

Comme ça, en Grèce, les homosexuels sont interdits de service militaire et de carrière dans l'armée? Bon alors, pas de bérets verts à la Gay Pride. Ni bleus non plus. Parce que chez nous, on sait bien qu'il y en a plein, mais chuuuut faut pas le dire...

Pas de soutane non plus puisque l'Eglise ferme ses séminaires aux homosexuels. Pour les femmes c'est fait depuis longtemps, comme ça c'est clair, pas de surprise... Des mères Thérésa lesbiennes, z'en veulent suuurtout pas! L'Abbé Pierre a bien fait son p'tit scandale, mais d'ici qu'on vienne nous dire qu'il perd la tête en raison de son grand âge, il n'y a qu'un pas.

Dans les hautes fonctions, que nous reste-t-il? Ah ben oui, tiens, la politique... Mais là aussi chuuut faut pas l'dire non plus (à part quelques courageux et courageuses qui ont osé à leurs risques et périls, comme Mme Gaspard par exemple, n'oublions pas que ça lui a coûté sa carrière politique tout de même...). Et puis, d'ailleurs, vaut mieux pas non plus être femme ou de couleur dans ce monde-là, ça fait désordre. "Parce que c'est vrai quoi, les noirs et les arabes, c'est bien dans le monde du sport, mais faut pas déconner non plus et les laisser aller partout, hein? Et t'as vu la Mauresmo, elle est barraquée, dis-donc, un vrai mec!" qu'ils disaient tout bas en le pensant tout fort, les cons gens "bien" (ils ne sont pas "bons", ils sont "bien", tout est dans la nuance!)... Comme quoi la Halde c'est un début, mais les mentalités ont bien du mal à changer.

Donc résumons-nous: si tu veux accéder aux plus hautes fonctions de l'Etat, tu es homme et surtout pas efféminé, bien blanc vraiment blanc (note à moi-même, réécouter Muriel Robin), jeune et hétéro. Un tempérament carriériste serait un plus. Compétence en paniers de crabes requise. Pur beur s'abstenir. Intelligence souhaitée mais pas indispensable.

Comment ça je suis amère aujourd'hui? Attendez un peu que je m'énerve!

Pensée du jour

Enseigner,

ce n'est pas remplir un vase,

c'est allumer un feu.

Montaigne

09:55 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

24 mars 2006

ET SI ON INVERSAIT LES RÔLES? La lutte pour les droits des hétérosexuels...

Ce texte (très long... la lutte pour des droits est souvent longue et difficile...), ce texte qui je l'espère fera sourire, est à prendre au second degré. N’y voyez pas une incitation à la haine envers qui que ce soit, il vise justement à montrer l’absurdité des normes sociales. C'est un hymne à la tolérance et non une homophobie ou une hétérophobie simpliste.


Dans longtemps, très longtemps, ... imaginez-vous un monde bien différent où l’homosexualité est la norme. Comment en est-on arrivé à une norme homosexuelle ?

Nous sommes en 2100. Le monde vit dans le grand bonheur. Les problèmes de la faim ont enfin été maîtrisés grâce aux changements de moeurs. Et oui, en 2100, tout le monde est pédé ou gouine, sauf quelques hétérosexuels réfugiés dans le XVIème arrondissement. Comment en est-on arrivé là ? Les dirigeants de notre monde, lassés de l’augmentation perpétuelle de la population que l’on n’arrivait plus à nourrir, ont décidé de brider les naissances. Le préservatif ou la contraception n’ayant qu’un impact très limité, on en est arrivé que la meilleure façon de restreindre le nombre de naissances était de promouvoir le couple homosexuel. Plusieurs mesures ont ainsi été prises successivement :
- les dirigeants homosexuels ont commencé par afficher leurs préférences (vers 2000).
- ensuite, on a révélé les bisexualités, les aventures homosexuelles passées. La presse en était à ce point friande qu’elle n’imaginait pas avoir un président purement hétérosexuel.
- de larges campagnes de publicité ont été menées au moment de l’instauration d’un mariage gay et de l’adoption d’enfants par des couples homosexuels. Ces campagnes avaient pour slogan "l’homosexualité est naturelle : les garçons restent entre eux et les filles entre elles."
- les garçons n’embrassaient plus les filles dans les rues, des pédés en cuir avec des fouets leur couraient après hurlant des "ET" (diminutif américain d’hétérosexuels) "hétérosexuels", "enculeur"... C’est à ce moment-là qu’a commencé à apparaître le coming out hétérosexuel. On n’annonçait de moins en moins son homosexualité et de plus en plus son hétérosexualité.
- le discours homophile se transformait doucement en discours hétérophobe. Nous reviendrons là-dessus, mais de nombreux moralistes raillaient la curiosité malsaine à vouloir découvrir le sexe opposé, les conséquences diaboliques qui en résultaient à savoir la prolifération d’enfants non désirés alors qu’entre garçons et entre filles, cela ne posait aucun problème.
- on en vint à interdire aux couples hétérosexuels de garder leurs enfants. Différentes études, plus ou moins sérieuses agrémentées d’un rapport parlementaire de complaisance conclurent que les enfants élevés par des hétérosexuels étaient moins vifs d’esprit et moins épanouis. On vit des scènes déchirantes de mères s’agrippant désespérément à leur enfant, mais ces scènes furent cachées à une presse plus prompte à constater l’écrasante majorité de couples homosexuels.
- les hétérosexuels se terraient à présent. Plusieurs scientifiques en parlaient comme d’une maladie contagieuse. Des filles erraient dans le XVIème arrondissement à la recherche de garçons pour des soirées de débauche qui scandalisaient le bon peuple. La police arrachait la paix civile en fermant les yeux sur ces pratiques. Bref, le monde en 2100 était un monde homosexuel.

Il advint que quelques personnes finirent par clamer leur hétérosexualité, montrant qu’elles n’étaient pas si terribles ou si débauchées qu’on voulait bien le faire croire. Une ou deux célébrités en fin de carrière touchèrent miraculeusement quelques âmes sensibles. A la télé, on eut un débat sur l’hétérosexualité. Nous le relatons ici avec quelques détails pour faire sentir l’ambiance dans laquelle se tenait ce débat.

Diffusé à une heure de grande écoute dans une émission grand public, il réunissait :
- Jacques S., représentant de l’Association des Parents Responsables (APR), association qui avait toujours été très critique avec les parents hétérosexuels.
- Paul D., député bisexuel dont un certain penchant vers l’hétérosexualité avait été révélé par des hétérosexuels militants lui reprochant son hétérophobie.
- Henri M., médecin qui affirmait que l’hétérosexualité était aussi dangereuse que contagieuse.
- Mathilde F., ministre de la famille connue pour ces positions conservatrices. Les mauvaises langues raillant son physique peu avantageux la qualifiaient de monosexuelle.
- Jeanne K., chanteuse populaire ayant il y a peu dévoilé son hétérosexualité.
- Françoise H., mère d’un jeune hétérosexuel qui préfèrera parler à visage couvert de peur de représailles.

La présentatrice commença avec le ton grave qui sied à l’hypocrisie comme de coutume dans ces émissions : "Bonjour, mesdames et messieurs. Ce soir, nous allons parler d’un problème qui vous concerne tous : l’hétérosexualité. Vous allez dire : ça ne peut pas arriver chez moi. Non, pas mon enfant. Il a été bien éduqué. Vous avez même peut-être déjà arrangé les fiançailles, alors qu’il traîne le soir dans le XVIème. Je voudrais commencer par Françoise H.. Elle cache son visage pour des raisons que vous comprendrez tous. Françoise, comment avez-vous découvert l’hétérosexualité de votre enfant ?"

Françoise H. : "Ca a été long. Il a été par ailleurs, je veux le dire, un fils parfait. Il est très travailleur, va avoir une belle situation et je ne veux pas que ces histoires sordides ne gâchent une prometteuse carrière. Vers 15 ans, à l’âge où l’on fréquente toujours un garçon en l’embrassant en douce, quand on croit le regard des parents ailleurs, il était très sociable mais n’avait pas de petit copain. Je pensais qu’il était solitaire. Et puis, vers 16 ans, il a commencé à mal s’habiller. Il s’installait devant les matchs de foot avec des bières, rôtait comme un hétéro. J’ai pris très peur. J’ai renouvelé sa garde robe avec des tee-shirt "I’m not gay but my boyfriend is". Mais, il ne les portait pas. Il s’excluait au fur et à mesure des autres garçons. Je sais même qu’un gros lui a fait des avances qu’il a brutalement rejeté. Enfin, j’ai eu la certitude de son hétérosexualité, un jour où je l’ai vu surfer sur un site hétérosexuel. Je n’ai rien dit à ma femme qui l’aurait probablement rejeté." Elle explose en larmes.

La présentatrice : "Je comprends, je comprends... Et vous lui en avez parlé ?"

Françoise H. : "Oui, mais il s’est muré dans son silence. Il refuse d’en parler. Vous comprenez : notre unique enfant. Nous qui rêvions d’être grand-mères. Nous n’aurons jamais d’êtres à serrer dans nos bras. Ou alors, nous aurons une ribambelle de macaques qu’ils traîneront derrière eux clandestinement. Je ne veux pas de ça, vous comprenez ?"

La présentatrice : "Oui je comprends."

Encore plus que précédemment, à prendre au deuxième voire au troisième degré.

La présentatrice : "Je me tourne à présent vers Henri M.. Vous êtes médecin à l’hôpital B., professeur à Paris VI et vous avez travaillé sur l’hétérosexualité à plusieurs reprises. Vous en avez tiré plusieurs ouvrages : je citerai ici L’hétérosexualité, ce douloureux problème, Les mécanismes de transmission de l’hétérosexualité, Les dangers de l’hétérosexualité et il y en a bien d’autres. Que pensez-vous du témoignage de Françoise H. ?"

Henri M. : "Je pense que ce témoignage est caractéristique de l’hétérosexuel. Il ne peut s’intégrer dans les fondements de notre société, à savoir une société qui respecte autrui, plaçant l’homme, le respect de l’autre au dessus de tout. Or, c’est très simple, l’hétérosexuel homme se complaît dans une relation sexuelle de domination du partenaire. La femme est soumise rappelant les pires heures de notre histoire. Voici pour l’aspect social qui est indiscutable et que seuls quelques esprits querelleurs, mal intentionnés, et de mauvaise foi peuvent venir discuter. Pour ce qui est de l’aspect plus scientifique du problème, on ne peut nier que l’hétérosexualité empêche une maîtrise de la fécondité. Pendant des siècles, les hétérosexuels ont empêché le monde de vivre calmement par leur frénésie sexuelle insidieuse. Enfin, les modes de transmission sont mal connus, mais plusieurs faits ont pu être établis : une exposition prolongée à la culture hétérosexuelle pousse n’importe qui à cette perversion. D’autre part, le contact avec un hétérosexuel tend à le rendre sympathique. Et, c’est là que prend racine un des grands maux de notre temps : l’hétérosexuel devient sympathique et nous prenons en sympathie non l’être hétérosexuel mais l’hétérosexualité. Et l’on oublie les méfaits des hétérosexuels une fois de plus. Je conclurai ainsi : ce n’est pas l’hétérosexualité qui est sympathique, bien au contraire, mais le malheur dont est victime l’hétérosexuel qui doit attirer notre attention. Et, il faut soigner ce qu’il faut bien appeler une maladie."

La présentatrice : "Et, plus précisément, que pensez-vous du cas de Françoise ?"

Henry M. : "C’est un cas assez typique : il a dû fréquenter trop assidument un hétérosexuel et se laisser attirer. Une crise adolescente, l’aspect contestataire d’un enfant qui cherche à se singulariser, tout cela peut pousser cet enfant à faire ce choix. Quel doit être votre attitude ? En parler avec lui, le convaincre de se faire soigner. C’est la seule issue. Sachez chère madame que je connais la solution de facilité qui consiste à laisser votre enfant vivre sa vie comme il l’entend. Beaucoup l’ont essayé, mais croyez-en mon expérience, ce n’est pas la bonne option. Regardez-vous dans la glace, redressez-vous : voulez-vous voir votre fils vivre et mourir en hétérosexuel ?"

Suivait un reportage montrant à quel point les quartiers que fréquentaient les hétérosexuels étaient sales, sordides et répugnants.

Dans cette troisième partie du débat, on revient sur un reportage sur les moeurs hétérosexuelles. On ne cherche pas tant à faire rire ici qu’à faire réfléchir sur la facilité avec laquelle on peut dénigrer qui nous dérange. Revenons-y plus longuement.

La voix off : "Vendredi soir, près du boulevard S. dans le XVIème arrondissement à Paris, quartier notoirement connu pour sa faune hétérosexuelle".

On voyait des policiers de la brigade des moeurs nous amener dans un parking un vendredi soir. Silence pesant.

Un officier de police à voix basse : "Vous voyez, ici. Et bien régulièrement, on trouve des hétéros qui baisent entre deux voitures. Comme ça, comme si c’était normal. Et puis, ils ne sont pas gênés en plus."

Au loin, des petits cris étouffés. Les policiers font des gestes pour préparer l’interpellation. La caméra n’en perd pas une miette. Arme à la main, les policiers encerclent les deux victimes et les saisissent. La caméra se hasardent un instant sur les corps dénudés des deux êtres, corps qu’elle voilera à l’antenne pour ne pas choquer comme l’on dit. Ils ont une vingtaine d’années, baissent la tête, maugréent après la caméra. Ils supplient humblement la caméra de ne pas les filmer. Passage coupé au montage, on ne peut pas tout montrer. Les deux policiers jubilent.

L’un d’eux reprend : "Et c’est comme ça tous les vendredis et samedis soirs. Là, il n’y avait que deux hétérosexuels, mais des fois, ils font ça à plusieurs, à trois quatre, en meute."

La voix off : "Changement de décor. Tous les hétérosexuels n’ont pas des rapports sexuels dans des parkings. Ils passent aussi pas des hôtels spécialisés. En voici un. Nous utilisons une caméra cachée de peur d’être repéré."

L’hôtel est plutôt spartiate s’adressant de toute évidence à des gens de modestes revenus. Le journaliste a choisi de laisser traîner en fond des petits cris qui semblent provenir des étages au dessus, autant de présomptions pernicieusement juxtaposées.

Le journaliste : "Bonjour monsieur. Est-ce que je peux réserver une chambre pour 2 heures avec cette dame ?"
L’hôtelier : "Comme vous voulez ! J’ai de la place. C’est 300 francs."
Le journaliste : "Mais, il y a beaucoup de gens qui vous font la même demande que nous. Je craignais que l’on ne nous pose des tonnes de questions."
L’hôtelier : "Vous savez, les gens font ce qu’ils veulent. Moi, je ne me mêle pas de leur vie."

La voix off : "N’ayant pu en tirer plus, nous nous rendons aux syndicats des hôtels. Nous obtenons un rendez-vous avec le secrétaire général de ce syndicat."

Le journaliste : "Existe-t-il à votre connaissance ou non des hôtels servant de maison de passe pour les hétrosexuels ?"
Le secrétaire général : "Oui, nous sommes au courant, on essaye de juguler ce phénomène en dressant des listes d’hôtels posant des problèmes à ce niveau. Nous commençons par les avertir et si les problèmes persistent, nous en informons la police."

On revient en plateau brusquement. Silence grave de la présentatrice qui reprend sa mine contrite. La caméra s’attarde sur les visages indignés des débatteurs.

La voix off : « Jacques M., vous êtes président de l’association des parents responsables (A.P.R.). Depuis des années, vous vous opposez à l’adoption par des parents hétérosexuels. Est-ce que vous pourriez nous expliquer les raisons de votre position ? »

Jacques M. : « Oui, bien sûr. Mais, je pense que le reportage que nous venons de voir est le meilleur argument qui soit. Ce reportage avait une force : il montrait la vérité, ce qui est, c’est à dire les hétérosexuels tels qu’ils sont. Et ça, c’est un fait ! »

Jeanne K. : « Mais, c’est odieux de dire cela ! Cela fait des années que vous faites tout pour exclure les hétérosexuels et vous vous étonnez que cela débouche sur du sexe ! »

Jacques M. : « Calmez-vous madame, calmez-vous, nous ne mettons pas tous les hétérosexuels dans le même panier, nous disons juste que les hétérosexuels sont très portés sur la chose comme on dit! Et, dans cette optique, on ne peut pas pour l’intérêt, les fantasmes de quelques hétérosexuels remettre en cause un des fondements de notre société. Nous nous sommes battus pendant des siècles vous m’entendez, oppressés, humiliés par des hétérosexuels avides de violence et intolérants. Nous n’avons rien, vous le savez bien, contre les hétérosexuels. Au contraire, nous voulons leur bien. Des cures pour devenir homosexuel existent. Elles sont d’ailleurs remboursées par la sécurité sociale. Il existe aussi des centres d’accueil pour que les hétérosexuels se confient et essaient de changer. Il existe des numéros verts. Non, les hétérosexuels ne nous indiffèrent pas, bien au contraire. (Le numéro de SOS Hétérosexualité s’affiche). Bref, nous faisons beaucoup pour les hétérosexuels, la seule chose que nous ne faisons pas pour eux, c’est de leur permettre de s’occuper d’enfants. Et nous ne voyons là que l’intérêt des enfants, leur équilibre tout simplement. Voilà notre position tout simplement. »

Jeanne K., hétérosexuelle qui a effectué son coming out avec grand bruit et grand scandale devient pourpre. Sur un plan mal cadré, on voit la présentatrice faire signe à la chanteuse de se calmer et de bien vouloir laisser son interlocuteur finir de parler. Elle finit par exploser à la fin du laïus du président de l’A.P.R..

Jeanne K. : "Mais vos propos sont scandaleux. C’est vous qui avez patiemment mis les hétéros au banc de la société. Faut-il vous rappeler les nombreuses campagnes de lobbying, de désinformation visant à faire croire "1 hétéro = 1 baiseur en série, débauché, irresponsable, incapable de sentiment, s’habillant mal etc...". Non, je n’ai rien inventé, j’ai juste repris vos façons de vous exprimer, de juger les autres. Jusqu’à ces reportages qui sont atterrants. Vous ne montrez que le sensationnel, ce qui peut créer le dégoût, vous répondez à une mère malade et bouleversée par une froide absence de sentiments. Et je suis là pour cautionner ce procédé, cette parodie de procès? J’aime mieux partir : restez entre vous, continuez à exclure, à soigner vos malades imaginaires, restez dans votre intolérance bienséante, je vous laisse dans votre monde. Vous n’avez pas compris que la sexualité est autre chose qu’une norme !"

Et elle sortit, laissant désemparés la masse des invités. La présentatrice ne chercha même pas à la retenir.

Jacques M. : "Vous voyez, c’est toujours pareil avec les hétérosexuels : on cherche à les aider et ils se cabrent. Non, décidément, on ne peut pas parler avec eux!"

Suite au débat, les hétérosexuels décident enfin de sortir de leurs placards en lançant l’hétéropride, manifestation qui suscite la méfiance de nos amis gouines et pédés :)

A la suite de ce débat, la communauté hétérosexuelle, scandalisée par la façon sordide dont elle était traitée à la télévision décida de lancer une grande manifestation pour montrer le vrai visage de l’hétérosexualité, c’est à dire un ensemble de personnes tout à fait respectables. La police, en vain, chercha à empêcher le déroulement d’une telle manifestation, n’osant heurter le mouvement de front.

Cette première manifestation fut très discrète. Il y avait un millier de participants tout au plus. Le cortège était composé de garçons et de filles habillés de jeans et de vieux survêtements qui avaient trop servis.

Le cortège se voulait festif. L’arrière-petite-fille d’Yvette Horner avait été invitée et faisait valser quelques impudents sous l’accordéon de la débauche pour les plus âgés. Les plus jeunes avaient préféré le heavy metal avec des musiques plus violentes. Ces jeunes corps se remuaient violemment avec un oubli radical de la sensualité qui offusquait les quelques homosexuels imprudents qui avaient eu la drôle d’idée de promener leur animal de compagnie dans ce quartier.

La télévision s’empara de l’évènement oubliant que c’était elle qui avait poussé par son attitude à cette manifestation. On pouvait montrer un reportage sur de jeunes inconscients à demi drogués filmés se déhanchant sur les rythmes heavy metal sans le moindre commentaire pour (diront-ils plus tard) ne pas prendre parti.

En contrepoids, on interviewait sur les trottoirs un vieil homosexuel furibond, promenant son Yorkshire au bras de son compagnon : "Mais, c’est incroyable ! Ils se croient tout permis ! On les tolère ces petits cons d’hétéros en dépit de leurs maladies et ils ne trouvent rien de mieux que de s’exhiber de la sorte dans la rue. C’est une honte ! Et combien de gosses aura-t-on demain à l’assistance publique ?"

Un autre homosexuel, plus jeune et plus mignon, plus calme, disait tout sourire : "Il y a un jeune là-bas que j’aurais bien ramené chez moi, mais bon... C’est quand même dommage qu’ils ne se soignent pas ! C’est déprimant de se dire qu’ils vont mourir hétérosexuels !"

Un dernier homosexuel concluait : "On les laisse vivre alors qu’ils ne le méritent pas et ils trouvent le moyen de se faire remarquer une fois de plus par des manifestations ridicules ! C’est à regretter notre tolérance !"

Le reportage sur cette manifestation se finissait sur le compte rendu d’une altercation entre un groupe d'homosexuels venus pour "casser de l’hétéro" et quelques hétéros lors de la dispersion.

Le lendemain, il y eut un comique pour faire ce commentaire lapidaire : "Hétéropride : deux nouveaux-nés cherchent leurs parents! ". Dans la même veine, une autre blague circulait : "Comment savoir combien de fois un hétéro a fait l’amour dans sa vie ? Il suffit de lui demander combien de gosses il a."


A propos, ce que ça vous fait à certains hétéros, de lire ça, et bien à nous, ça nous le fait tout le temps: vos remarques, vos blagues, votre morale à deux sous, vos insultes, vos dénigrements derrière notre dos ou ... devant, mais en groupe alors, parce que seul on a moins de courage, hein?
Oui ça fait mal, très mal... Et si on vivait en paix?

Au fait elle est signée cette pétition? C'est mou, c'est mou, seulement 1386 signatures à cette heure... allez on s'engage, c'est facile, c'est ICI!

17:05 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (4)

Réponse...

... au premier commentaire de cette page

Je trouve bien dommage que des hétéros bien-pensants "s'acharnent" à penser que nous sommes incapables d'élever un enfant!...

Et puis c'est quoi une famille "normale"??? Toutes les familles homme-femme sont-elles donc si exemplaires?

Je me "rends compte du poids que l'on oblige à porter à un enfant" lorsqu' un(e) blanc(he) l'a conçu avec une personne de couleur par exemple, et qu'on se moque de lui en classe, qu'on l'insulte, voire qu'on le violente.
Je me "rends compte du poids que l'on oblige à porter à un enfant" quand on devient veuf ou veuve et qu'on l'élève seul(e).
Je me "rends compte du poids que l'on oblige à porter à un enfant" quand on fait partie d'une minorité quelle qu'elle soit et qu'on fait un enfant et qu'on l'élève dans un contexte pas toujours si démocratique et égalitaire qu'on veut bien le dire.


Je me rends surtout compte du poids que l'on fait porter à un enfant quand on lui bourre le crâne avec des propos racistes, homophobes, sexistes, qu'on brise ainsi ses chances de nouvelles amitiés et qu'on limite son ouverture d'esprit.
Je me rends compte de la chance de l'humanité: sa force devant l'adversité et les difficultés font qu'elle souhaite toujours enfanter.
Je me rends compte que c'est l'amour de la vie qui donne la vie.
Je me rends surtout compte du danger qu'il y aurait à rendre notre société bien plane et bien aseptisée, à gommer les imperfections supposées telles. Une vie pâle et triste, tous pareils, quelle horreur!


Vous ne semblez pas avoir encore compris, madame l'hétéro, que notre richesse à nous humains résidait justement dans nos différences, toutes nos différences!

 

 

 

Comment ça, ce n'est pas encore fait? N'oubliez pas de signer la pétition ICI

 

 

Pour celles et ceux à qui il faut du concret pour croire, voici quelques études à vous mettre sous la dent...

23 mars 2006

SIGNEZ LA PETITION!

Les personnes homosexuelles
réclament le droit d'être PARENTS

Le 23 janvier 2006, le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris et Ile-de-France dénonçait le «Manifeste pour la défense du droit fondamental de l'enfant d'être accueilli et de pouvoir s'épanouir dans une famille composée d'un père et d'une mère», signé par 174 élus députés et sénateurs. Profitant de la remise du rapport de la mission d'information sur la famille, ces élus tentaient de bloquer tout débat sur l'homoparentalité avec des arguties psychologiques et psychanalytiques d'un autre âge.

Tandis que l'Espagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Belgique ont légalisé l'adoption pour les couples de même sexe, une partie du Parlement français refuse toute évolution du droit sur ce point.

Aujourd'hui, l'orientation sexuelle homosexuelle d'une personne ou d'un couple, candidat à l'adoption, les disqualifie systématiquement, enfreignant en cela non seulement la loi nationale mais également la Charte des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne. La persistance de cette situation, dénoncée, par nombre de juristes, de psychanalystes, de sociologues, d'associations et même d'élus, constitue une atteinte grave à l'égalité des droits et à la dignité de la personne.

Le manifeste prétend que le « droit à l'enfant est alors présenté comme un dû ». Cette affirmation est purement fantaisiste. Jamais un « droit à l'enfant » n'a été revendiqué car jamais l'enfant n'a été considéré comme une marchandise.

Les personnes homosexuelles revendiquent le droit à être parents. Elles revendiquent, non pas seulement un droit mais avant tout la possibilité d'exercer les devoirs que chaque parent a envers l'enfant. L'analyse ignore volontairement cet aspect pour faire des personnes homosexuelles des irresponsables quand tout montre que la recherche de l'exercice des responsabilités parentales, loin d'être le signe d'un quelconque « communautarisme », les inscrit bien d'avantage dans la communauté nationale.

Enfin, la reconnaissance pour les personnes homosexuelles à être parents est également utile pour faire en sorte que la situation des quelque 200 000 familles homoparentales qui existent aujourd'hui soient régularisée.

Merci au CGL pour son article


Signez la pétition ICI

22 mars 2006

La mallette pédagogique d'Homoedu: il y en a pour tout le monde!

Une mine d'informations!

Pour les jeunes et les parents, pour les enseignants et les éducateurs, pour les homos et les hétéros, pour tous les travailleurs sociaux, diverses brochures téléchargeables sur le site d' Homoedu, mallette pédagogique "on line"

A consommer sans modération...