24 mars 2006
ET SI ON INVERSAIT LES RÔLES? La lutte pour les droits des hétérosexuels...
Ce texte (très long... la lutte pour des droits est souvent longue et difficile...), ce texte qui je l'espère fera sourire, est à prendre au second degré. N’y voyez pas une incitation à la haine envers qui que ce soit, il vise justement à montrer l’absurdité des normes sociales. C'est un hymne à la tolérance et non une homophobie ou une hétérophobie simpliste.
Dans longtemps, très longtemps, ... imaginez-vous un monde bien différent où l’homosexualité est la norme. Comment en est-on arrivé à une norme homosexuelle ?
Nous sommes en 2100. Le monde vit dans le grand bonheur. Les problèmes de la faim ont enfin été maîtrisés grâce aux changements de moeurs. Et oui, en 2100, tout le monde est pédé ou gouine, sauf quelques hétérosexuels réfugiés dans le XVIème arrondissement. Comment en est-on arrivé là ? Les dirigeants de notre monde, lassés de l’augmentation perpétuelle de la population que l’on n’arrivait plus à nourrir, ont décidé de brider les naissances. Le préservatif ou la contraception n’ayant qu’un impact très limité, on en est arrivé que la meilleure façon de restreindre le nombre de naissances était de promouvoir le couple homosexuel. Plusieurs mesures ont ainsi été prises successivement :
- les dirigeants homosexuels ont commencé par afficher leurs préférences (vers 2000).
- ensuite, on a révélé les bisexualités, les aventures homosexuelles passées. La presse en était à ce point friande qu’elle n’imaginait pas avoir un président purement hétérosexuel.
- de larges campagnes de publicité ont été menées au moment de l’instauration d’un mariage gay et de l’adoption d’enfants par des couples homosexuels. Ces campagnes avaient pour slogan "l’homosexualité est naturelle : les garçons restent entre eux et les filles entre elles."
- les garçons n’embrassaient plus les filles dans les rues, des pédés en cuir avec des fouets leur couraient après hurlant des "ET" (diminutif américain d’hétérosexuels) "hétérosexuels", "enculeur"... C’est à ce moment-là qu’a commencé à apparaître le coming out hétérosexuel. On n’annonçait de moins en moins son homosexualité et de plus en plus son hétérosexualité.
- le discours homophile se transformait doucement en discours hétérophobe. Nous reviendrons là-dessus, mais de nombreux moralistes raillaient la curiosité malsaine à vouloir découvrir le sexe opposé, les conséquences diaboliques qui en résultaient à savoir la prolifération d’enfants non désirés alors qu’entre garçons et entre filles, cela ne posait aucun problème.
- on en vint à interdire aux couples hétérosexuels de garder leurs enfants. Différentes études, plus ou moins sérieuses agrémentées d’un rapport parlementaire de complaisance conclurent que les enfants élevés par des hétérosexuels étaient moins vifs d’esprit et moins épanouis. On vit des scènes déchirantes de mères s’agrippant désespérément à leur enfant, mais ces scènes furent cachées à une presse plus prompte à constater l’écrasante majorité de couples homosexuels.
- les hétérosexuels se terraient à présent. Plusieurs scientifiques en parlaient comme d’une maladie contagieuse. Des filles erraient dans le XVIème arrondissement à la recherche de garçons pour des soirées de débauche qui scandalisaient le bon peuple. La police arrachait la paix civile en fermant les yeux sur ces pratiques. Bref, le monde en 2100 était un monde homosexuel.
Il advint que quelques personnes finirent par clamer leur hétérosexualité, montrant qu’elles n’étaient pas si terribles ou si débauchées qu’on voulait bien le faire croire. Une ou deux célébrités en fin de carrière touchèrent miraculeusement quelques âmes sensibles. A la télé, on eut un débat sur l’hétérosexualité. Nous le relatons ici avec quelques détails pour faire sentir l’ambiance dans laquelle se tenait ce débat.
Diffusé à une heure de grande écoute dans une émission grand public, il réunissait :
- Jacques S., représentant de l’Association des Parents Responsables (APR), association qui avait toujours été très critique avec les parents hétérosexuels.
- Paul D., député bisexuel dont un certain penchant vers l’hétérosexualité avait été révélé par des hétérosexuels militants lui reprochant son hétérophobie.
- Henri M., médecin qui affirmait que l’hétérosexualité était aussi dangereuse que contagieuse.
- Mathilde F., ministre de la famille connue pour ces positions conservatrices. Les mauvaises langues raillant son physique peu avantageux la qualifiaient de monosexuelle.
- Jeanne K., chanteuse populaire ayant il y a peu dévoilé son hétérosexualité.
- Françoise H., mère d’un jeune hétérosexuel qui préfèrera parler à visage couvert de peur de représailles.
La présentatrice commença avec le ton grave qui sied à l’hypocrisie comme de coutume dans ces émissions : "Bonjour, mesdames et messieurs. Ce soir, nous allons parler d’un problème qui vous concerne tous : l’hétérosexualité. Vous allez dire : ça ne peut pas arriver chez moi. Non, pas mon enfant. Il a été bien éduqué. Vous avez même peut-être déjà arrangé les fiançailles, alors qu’il traîne le soir dans le XVIème. Je voudrais commencer par Françoise H.. Elle cache son visage pour des raisons que vous comprendrez tous. Françoise, comment avez-vous découvert l’hétérosexualité de votre enfant ?"
Françoise H. : "Ca a été long. Il a été par ailleurs, je veux le dire, un fils parfait. Il est très travailleur, va avoir une belle situation et je ne veux pas que ces histoires sordides ne gâchent une prometteuse carrière. Vers 15 ans, à l’âge où l’on fréquente toujours un garçon en l’embrassant en douce, quand on croit le regard des parents ailleurs, il était très sociable mais n’avait pas de petit copain. Je pensais qu’il était solitaire. Et puis, vers 16 ans, il a commencé à mal s’habiller. Il s’installait devant les matchs de foot avec des bières, rôtait comme un hétéro. J’ai pris très peur. J’ai renouvelé sa garde robe avec des tee-shirt "I’m not gay but my boyfriend is". Mais, il ne les portait pas. Il s’excluait au fur et à mesure des autres garçons. Je sais même qu’un gros lui a fait des avances qu’il a brutalement rejeté. Enfin, j’ai eu la certitude de son hétérosexualité, un jour où je l’ai vu surfer sur un site hétérosexuel. Je n’ai rien dit à ma femme qui l’aurait probablement rejeté." Elle explose en larmes.
La présentatrice : "Je comprends, je comprends... Et vous lui en avez parlé ?"
Françoise H. : "Oui, mais il s’est muré dans son silence. Il refuse d’en parler. Vous comprenez : notre unique enfant. Nous qui rêvions d’être grand-mères. Nous n’aurons jamais d’êtres à serrer dans nos bras. Ou alors, nous aurons une ribambelle de macaques qu’ils traîneront derrière eux clandestinement. Je ne veux pas de ça, vous comprenez ?"
La présentatrice : "Oui je comprends."
Encore plus que précédemment, à prendre au deuxième voire au troisième degré.
La présentatrice : "Je me tourne à présent vers Henri M.. Vous êtes médecin à l’hôpital B., professeur à Paris VI et vous avez travaillé sur l’hétérosexualité à plusieurs reprises. Vous en avez tiré plusieurs ouvrages : je citerai ici L’hétérosexualité, ce douloureux problème, Les mécanismes de transmission de l’hétérosexualité, Les dangers de l’hétérosexualité et il y en a bien d’autres. Que pensez-vous du témoignage de Françoise H. ?"
Henri M. : "Je pense que ce témoignage est caractéristique de l’hétérosexuel. Il ne peut s’intégrer dans les fondements de notre société, à savoir une société qui respecte autrui, plaçant l’homme, le respect de l’autre au dessus de tout. Or, c’est très simple, l’hétérosexuel homme se complaît dans une relation sexuelle de domination du partenaire. La femme est soumise rappelant les pires heures de notre histoire. Voici pour l’aspect social qui est indiscutable et que seuls quelques esprits querelleurs, mal intentionnés, et de mauvaise foi peuvent venir discuter. Pour ce qui est de l’aspect plus scientifique du problème, on ne peut nier que l’hétérosexualité empêche une maîtrise de la fécondité. Pendant des siècles, les hétérosexuels ont empêché le monde de vivre calmement par leur frénésie sexuelle insidieuse. Enfin, les modes de transmission sont mal connus, mais plusieurs faits ont pu être établis : une exposition prolongée à la culture hétérosexuelle pousse n’importe qui à cette perversion. D’autre part, le contact avec un hétérosexuel tend à le rendre sympathique. Et, c’est là que prend racine un des grands maux de notre temps : l’hétérosexuel devient sympathique et nous prenons en sympathie non l’être hétérosexuel mais l’hétérosexualité. Et l’on oublie les méfaits des hétérosexuels une fois de plus. Je conclurai ainsi : ce n’est pas l’hétérosexualité qui est sympathique, bien au contraire, mais le malheur dont est victime l’hétérosexuel qui doit attirer notre attention. Et, il faut soigner ce qu’il faut bien appeler une maladie."
La présentatrice : "Et, plus précisément, que pensez-vous du cas de Françoise ?"
Henry M. : "C’est un cas assez typique : il a dû fréquenter trop assidument un hétérosexuel et se laisser attirer. Une crise adolescente, l’aspect contestataire d’un enfant qui cherche à se singulariser, tout cela peut pousser cet enfant à faire ce choix. Quel doit être votre attitude ? En parler avec lui, le convaincre de se faire soigner. C’est la seule issue. Sachez chère madame que je connais la solution de facilité qui consiste à laisser votre enfant vivre sa vie comme il l’entend. Beaucoup l’ont essayé, mais croyez-en mon expérience, ce n’est pas la bonne option. Regardez-vous dans la glace, redressez-vous : voulez-vous voir votre fils vivre et mourir en hétérosexuel ?"
Suivait un reportage montrant à quel point les quartiers que fréquentaient les hétérosexuels étaient sales, sordides et répugnants.
Dans cette troisième partie du débat, on revient sur un reportage sur les moeurs hétérosexuelles. On ne cherche pas tant à faire rire ici qu’à faire réfléchir sur la facilité avec laquelle on peut dénigrer qui nous dérange. Revenons-y plus longuement.
La voix off : "Vendredi soir, près du boulevard S. dans le XVIème arrondissement à Paris, quartier notoirement connu pour sa faune hétérosexuelle".
On voyait des policiers de la brigade des moeurs nous amener dans un parking un vendredi soir. Silence pesant.
Un officier de police à voix basse : "Vous voyez, ici. Et bien régulièrement, on trouve des hétéros qui baisent entre deux voitures. Comme ça, comme si c’était normal. Et puis, ils ne sont pas gênés en plus."
Au loin, des petits cris étouffés. Les policiers font des gestes pour préparer l’interpellation. La caméra n’en perd pas une miette. Arme à la main, les policiers encerclent les deux victimes et les saisissent. La caméra se hasardent un instant sur les corps dénudés des deux êtres, corps qu’elle voilera à l’antenne pour ne pas choquer comme l’on dit. Ils ont une vingtaine d’années, baissent la tête, maugréent après la caméra. Ils supplient humblement la caméra de ne pas les filmer. Passage coupé au montage, on ne peut pas tout montrer. Les deux policiers jubilent.
L’un d’eux reprend : "Et c’est comme ça tous les vendredis et samedis soirs. Là, il n’y avait que deux hétérosexuels, mais des fois, ils font ça à plusieurs, à trois quatre, en meute."
La voix off : "Changement de décor. Tous les hétérosexuels n’ont pas des rapports sexuels dans des parkings. Ils passent aussi pas des hôtels spécialisés. En voici un. Nous utilisons une caméra cachée de peur d’être repéré."
L’hôtel est plutôt spartiate s’adressant de toute évidence à des gens de modestes revenus. Le journaliste a choisi de laisser traîner en fond des petits cris qui semblent provenir des étages au dessus, autant de présomptions pernicieusement juxtaposées.
Le journaliste : "Bonjour monsieur. Est-ce que je peux réserver une chambre pour 2 heures avec cette dame ?"
L’hôtelier : "Comme vous voulez ! J’ai de la place. C’est 300 francs."
Le journaliste : "Mais, il y a beaucoup de gens qui vous font la même demande que nous. Je craignais que l’on ne nous pose des tonnes de questions."
L’hôtelier : "Vous savez, les gens font ce qu’ils veulent. Moi, je ne me mêle pas de leur vie."
La voix off : "N’ayant pu en tirer plus, nous nous rendons aux syndicats des hôtels. Nous obtenons un rendez-vous avec le secrétaire général de ce syndicat."
Le journaliste : "Existe-t-il à votre connaissance ou non des hôtels servant de maison de passe pour les hétrosexuels ?"
Le secrétaire général : "Oui, nous sommes au courant, on essaye de juguler ce phénomène en dressant des listes d’hôtels posant des problèmes à ce niveau. Nous commençons par les avertir et si les problèmes persistent, nous en informons la police."
On revient en plateau brusquement. Silence grave de la présentatrice qui reprend sa mine contrite. La caméra s’attarde sur les visages indignés des débatteurs.
La voix off : « Jacques M., vous êtes président de l’association des parents responsables (A.P.R.). Depuis des années, vous vous opposez à l’adoption par des parents hétérosexuels. Est-ce que vous pourriez nous expliquer les raisons de votre position ? »
Jacques M. : « Oui, bien sûr. Mais, je pense que le reportage que nous venons de voir est le meilleur argument qui soit. Ce reportage avait une force : il montrait la vérité, ce qui est, c’est à dire les hétérosexuels tels qu’ils sont. Et ça, c’est un fait ! »
Jeanne K. : « Mais, c’est odieux de dire cela ! Cela fait des années que vous faites tout pour exclure les hétérosexuels et vous vous étonnez que cela débouche sur du sexe ! »
Jacques M. : « Calmez-vous madame, calmez-vous, nous ne mettons pas tous les hétérosexuels dans le même panier, nous disons juste que les hétérosexuels sont très portés sur la chose comme on dit! Et, dans cette optique, on ne peut pas pour l’intérêt, les fantasmes de quelques hétérosexuels remettre en cause un des fondements de notre société. Nous nous sommes battus pendant des siècles vous m’entendez, oppressés, humiliés par des hétérosexuels avides de violence et intolérants. Nous n’avons rien, vous le savez bien, contre les hétérosexuels. Au contraire, nous voulons leur bien. Des cures pour devenir homosexuel existent. Elles sont d’ailleurs remboursées par la sécurité sociale. Il existe aussi des centres d’accueil pour que les hétérosexuels se confient et essaient de changer. Il existe des numéros verts. Non, les hétérosexuels ne nous indiffèrent pas, bien au contraire. (Le numéro de SOS Hétérosexualité s’affiche). Bref, nous faisons beaucoup pour les hétérosexuels, la seule chose que nous ne faisons pas pour eux, c’est de leur permettre de s’occuper d’enfants. Et nous ne voyons là que l’intérêt des enfants, leur équilibre tout simplement. Voilà notre position tout simplement. »
Jeanne K., hétérosexuelle qui a effectué son coming out avec grand bruit et grand scandale devient pourpre. Sur un plan mal cadré, on voit la présentatrice faire signe à la chanteuse de se calmer et de bien vouloir laisser son interlocuteur finir de parler. Elle finit par exploser à la fin du laïus du président de l’A.P.R..
Jeanne K. : "Mais vos propos sont scandaleux. C’est vous qui avez patiemment mis les hétéros au banc de la société. Faut-il vous rappeler les nombreuses campagnes de lobbying, de désinformation visant à faire croire "1 hétéro = 1 baiseur en série, débauché, irresponsable, incapable de sentiment, s’habillant mal etc...". Non, je n’ai rien inventé, j’ai juste repris vos façons de vous exprimer, de juger les autres. Jusqu’à ces reportages qui sont atterrants. Vous ne montrez que le sensationnel, ce qui peut créer le dégoût, vous répondez à une mère malade et bouleversée par une froide absence de sentiments. Et je suis là pour cautionner ce procédé, cette parodie de procès? J’aime mieux partir : restez entre vous, continuez à exclure, à soigner vos malades imaginaires, restez dans votre intolérance bienséante, je vous laisse dans votre monde. Vous n’avez pas compris que la sexualité est autre chose qu’une norme !"
Et elle sortit, laissant désemparés la masse des invités. La présentatrice ne chercha même pas à la retenir.
Jacques M. : "Vous voyez, c’est toujours pareil avec les hétérosexuels : on cherche à les aider et ils se cabrent. Non, décidément, on ne peut pas parler avec eux!"
Suite au débat, les hétérosexuels décident enfin de sortir de leurs placards en lançant l’hétéropride, manifestation qui suscite la méfiance de nos amis gouines et pédés :)
A la suite de ce débat, la communauté hétérosexuelle, scandalisée par la façon sordide dont elle était traitée à la télévision décida de lancer une grande manifestation pour montrer le vrai visage de l’hétérosexualité, c’est à dire un ensemble de personnes tout à fait respectables. La police, en vain, chercha à empêcher le déroulement d’une telle manifestation, n’osant heurter le mouvement de front.
Cette première manifestation fut très discrète. Il y avait un millier de participants tout au plus. Le cortège était composé de garçons et de filles habillés de jeans et de vieux survêtements qui avaient trop servis.
Le cortège se voulait festif. L’arrière-petite-fille d’Yvette Horner avait été invitée et faisait valser quelques impudents sous l’accordéon de la débauche pour les plus âgés. Les plus jeunes avaient préféré le heavy metal avec des musiques plus violentes. Ces jeunes corps se remuaient violemment avec un oubli radical de la sensualité qui offusquait les quelques homosexuels imprudents qui avaient eu la drôle d’idée de promener leur animal de compagnie dans ce quartier.
La télévision s’empara de l’évènement oubliant que c’était elle qui avait poussé par son attitude à cette manifestation. On pouvait montrer un reportage sur de jeunes inconscients à demi drogués filmés se déhanchant sur les rythmes heavy metal sans le moindre commentaire pour (diront-ils plus tard) ne pas prendre parti.
En contrepoids, on interviewait sur les trottoirs un vieil homosexuel furibond, promenant son Yorkshire au bras de son compagnon : "Mais, c’est incroyable ! Ils se croient tout permis ! On les tolère ces petits cons d’hétéros en dépit de leurs maladies et ils ne trouvent rien de mieux que de s’exhiber de la sorte dans la rue. C’est une honte ! Et combien de gosses aura-t-on demain à l’assistance publique ?"
Un autre homosexuel, plus jeune et plus mignon, plus calme, disait tout sourire : "Il y a un jeune là-bas que j’aurais bien ramené chez moi, mais bon... C’est quand même dommage qu’ils ne se soignent pas ! C’est déprimant de se dire qu’ils vont mourir hétérosexuels !"
Un dernier homosexuel concluait : "On les laisse vivre alors qu’ils ne le méritent pas et ils trouvent le moyen de se faire remarquer une fois de plus par des manifestations ridicules ! C’est à regretter notre tolérance !"
Le reportage sur cette manifestation se finissait sur le compte rendu d’une altercation entre un groupe d'homosexuels venus pour "casser de l’hétéro" et quelques hétéros lors de la dispersion.
Le lendemain, il y eut un comique pour faire ce commentaire lapidaire : "Hétéropride : deux nouveaux-nés cherchent leurs parents! ". Dans la même veine, une autre blague circulait : "Comment savoir combien de fois un hétéro a fait l’amour dans sa vie ? Il suffit de lui demander combien de gosses il a."
Dans longtemps, très longtemps, ... imaginez-vous un monde bien différent où l’homosexualité est la norme. Comment en est-on arrivé à une norme homosexuelle ?
Nous sommes en 2100. Le monde vit dans le grand bonheur. Les problèmes de la faim ont enfin été maîtrisés grâce aux changements de moeurs. Et oui, en 2100, tout le monde est pédé ou gouine, sauf quelques hétérosexuels réfugiés dans le XVIème arrondissement. Comment en est-on arrivé là ? Les dirigeants de notre monde, lassés de l’augmentation perpétuelle de la population que l’on n’arrivait plus à nourrir, ont décidé de brider les naissances. Le préservatif ou la contraception n’ayant qu’un impact très limité, on en est arrivé que la meilleure façon de restreindre le nombre de naissances était de promouvoir le couple homosexuel. Plusieurs mesures ont ainsi été prises successivement :
- les dirigeants homosexuels ont commencé par afficher leurs préférences (vers 2000).
- ensuite, on a révélé les bisexualités, les aventures homosexuelles passées. La presse en était à ce point friande qu’elle n’imaginait pas avoir un président purement hétérosexuel.
- de larges campagnes de publicité ont été menées au moment de l’instauration d’un mariage gay et de l’adoption d’enfants par des couples homosexuels. Ces campagnes avaient pour slogan "l’homosexualité est naturelle : les garçons restent entre eux et les filles entre elles."
- les garçons n’embrassaient plus les filles dans les rues, des pédés en cuir avec des fouets leur couraient après hurlant des "ET" (diminutif américain d’hétérosexuels) "hétérosexuels", "enculeur"... C’est à ce moment-là qu’a commencé à apparaître le coming out hétérosexuel. On n’annonçait de moins en moins son homosexualité et de plus en plus son hétérosexualité.
- le discours homophile se transformait doucement en discours hétérophobe. Nous reviendrons là-dessus, mais de nombreux moralistes raillaient la curiosité malsaine à vouloir découvrir le sexe opposé, les conséquences diaboliques qui en résultaient à savoir la prolifération d’enfants non désirés alors qu’entre garçons et entre filles, cela ne posait aucun problème.
- on en vint à interdire aux couples hétérosexuels de garder leurs enfants. Différentes études, plus ou moins sérieuses agrémentées d’un rapport parlementaire de complaisance conclurent que les enfants élevés par des hétérosexuels étaient moins vifs d’esprit et moins épanouis. On vit des scènes déchirantes de mères s’agrippant désespérément à leur enfant, mais ces scènes furent cachées à une presse plus prompte à constater l’écrasante majorité de couples homosexuels.
- les hétérosexuels se terraient à présent. Plusieurs scientifiques en parlaient comme d’une maladie contagieuse. Des filles erraient dans le XVIème arrondissement à la recherche de garçons pour des soirées de débauche qui scandalisaient le bon peuple. La police arrachait la paix civile en fermant les yeux sur ces pratiques. Bref, le monde en 2100 était un monde homosexuel.
Il advint que quelques personnes finirent par clamer leur hétérosexualité, montrant qu’elles n’étaient pas si terribles ou si débauchées qu’on voulait bien le faire croire. Une ou deux célébrités en fin de carrière touchèrent miraculeusement quelques âmes sensibles. A la télé, on eut un débat sur l’hétérosexualité. Nous le relatons ici avec quelques détails pour faire sentir l’ambiance dans laquelle se tenait ce débat.
Diffusé à une heure de grande écoute dans une émission grand public, il réunissait :
- Jacques S., représentant de l’Association des Parents Responsables (APR), association qui avait toujours été très critique avec les parents hétérosexuels.
- Paul D., député bisexuel dont un certain penchant vers l’hétérosexualité avait été révélé par des hétérosexuels militants lui reprochant son hétérophobie.
- Henri M., médecin qui affirmait que l’hétérosexualité était aussi dangereuse que contagieuse.
- Mathilde F., ministre de la famille connue pour ces positions conservatrices. Les mauvaises langues raillant son physique peu avantageux la qualifiaient de monosexuelle.
- Jeanne K., chanteuse populaire ayant il y a peu dévoilé son hétérosexualité.
- Françoise H., mère d’un jeune hétérosexuel qui préfèrera parler à visage couvert de peur de représailles.
La présentatrice commença avec le ton grave qui sied à l’hypocrisie comme de coutume dans ces émissions : "Bonjour, mesdames et messieurs. Ce soir, nous allons parler d’un problème qui vous concerne tous : l’hétérosexualité. Vous allez dire : ça ne peut pas arriver chez moi. Non, pas mon enfant. Il a été bien éduqué. Vous avez même peut-être déjà arrangé les fiançailles, alors qu’il traîne le soir dans le XVIème. Je voudrais commencer par Françoise H.. Elle cache son visage pour des raisons que vous comprendrez tous. Françoise, comment avez-vous découvert l’hétérosexualité de votre enfant ?"
Françoise H. : "Ca a été long. Il a été par ailleurs, je veux le dire, un fils parfait. Il est très travailleur, va avoir une belle situation et je ne veux pas que ces histoires sordides ne gâchent une prometteuse carrière. Vers 15 ans, à l’âge où l’on fréquente toujours un garçon en l’embrassant en douce, quand on croit le regard des parents ailleurs, il était très sociable mais n’avait pas de petit copain. Je pensais qu’il était solitaire. Et puis, vers 16 ans, il a commencé à mal s’habiller. Il s’installait devant les matchs de foot avec des bières, rôtait comme un hétéro. J’ai pris très peur. J’ai renouvelé sa garde robe avec des tee-shirt "I’m not gay but my boyfriend is". Mais, il ne les portait pas. Il s’excluait au fur et à mesure des autres garçons. Je sais même qu’un gros lui a fait des avances qu’il a brutalement rejeté. Enfin, j’ai eu la certitude de son hétérosexualité, un jour où je l’ai vu surfer sur un site hétérosexuel. Je n’ai rien dit à ma femme qui l’aurait probablement rejeté." Elle explose en larmes.
La présentatrice : "Je comprends, je comprends... Et vous lui en avez parlé ?"
Françoise H. : "Oui, mais il s’est muré dans son silence. Il refuse d’en parler. Vous comprenez : notre unique enfant. Nous qui rêvions d’être grand-mères. Nous n’aurons jamais d’êtres à serrer dans nos bras. Ou alors, nous aurons une ribambelle de macaques qu’ils traîneront derrière eux clandestinement. Je ne veux pas de ça, vous comprenez ?"
La présentatrice : "Oui je comprends."
Encore plus que précédemment, à prendre au deuxième voire au troisième degré.
La présentatrice : "Je me tourne à présent vers Henri M.. Vous êtes médecin à l’hôpital B., professeur à Paris VI et vous avez travaillé sur l’hétérosexualité à plusieurs reprises. Vous en avez tiré plusieurs ouvrages : je citerai ici L’hétérosexualité, ce douloureux problème, Les mécanismes de transmission de l’hétérosexualité, Les dangers de l’hétérosexualité et il y en a bien d’autres. Que pensez-vous du témoignage de Françoise H. ?"
Henri M. : "Je pense que ce témoignage est caractéristique de l’hétérosexuel. Il ne peut s’intégrer dans les fondements de notre société, à savoir une société qui respecte autrui, plaçant l’homme, le respect de l’autre au dessus de tout. Or, c’est très simple, l’hétérosexuel homme se complaît dans une relation sexuelle de domination du partenaire. La femme est soumise rappelant les pires heures de notre histoire. Voici pour l’aspect social qui est indiscutable et que seuls quelques esprits querelleurs, mal intentionnés, et de mauvaise foi peuvent venir discuter. Pour ce qui est de l’aspect plus scientifique du problème, on ne peut nier que l’hétérosexualité empêche une maîtrise de la fécondité. Pendant des siècles, les hétérosexuels ont empêché le monde de vivre calmement par leur frénésie sexuelle insidieuse. Enfin, les modes de transmission sont mal connus, mais plusieurs faits ont pu être établis : une exposition prolongée à la culture hétérosexuelle pousse n’importe qui à cette perversion. D’autre part, le contact avec un hétérosexuel tend à le rendre sympathique. Et, c’est là que prend racine un des grands maux de notre temps : l’hétérosexuel devient sympathique et nous prenons en sympathie non l’être hétérosexuel mais l’hétérosexualité. Et l’on oublie les méfaits des hétérosexuels une fois de plus. Je conclurai ainsi : ce n’est pas l’hétérosexualité qui est sympathique, bien au contraire, mais le malheur dont est victime l’hétérosexuel qui doit attirer notre attention. Et, il faut soigner ce qu’il faut bien appeler une maladie."
La présentatrice : "Et, plus précisément, que pensez-vous du cas de Françoise ?"
Henry M. : "C’est un cas assez typique : il a dû fréquenter trop assidument un hétérosexuel et se laisser attirer. Une crise adolescente, l’aspect contestataire d’un enfant qui cherche à se singulariser, tout cela peut pousser cet enfant à faire ce choix. Quel doit être votre attitude ? En parler avec lui, le convaincre de se faire soigner. C’est la seule issue. Sachez chère madame que je connais la solution de facilité qui consiste à laisser votre enfant vivre sa vie comme il l’entend. Beaucoup l’ont essayé, mais croyez-en mon expérience, ce n’est pas la bonne option. Regardez-vous dans la glace, redressez-vous : voulez-vous voir votre fils vivre et mourir en hétérosexuel ?"
Suivait un reportage montrant à quel point les quartiers que fréquentaient les hétérosexuels étaient sales, sordides et répugnants.
Dans cette troisième partie du débat, on revient sur un reportage sur les moeurs hétérosexuelles. On ne cherche pas tant à faire rire ici qu’à faire réfléchir sur la facilité avec laquelle on peut dénigrer qui nous dérange. Revenons-y plus longuement.
La voix off : "Vendredi soir, près du boulevard S. dans le XVIème arrondissement à Paris, quartier notoirement connu pour sa faune hétérosexuelle".
On voyait des policiers de la brigade des moeurs nous amener dans un parking un vendredi soir. Silence pesant.
Un officier de police à voix basse : "Vous voyez, ici. Et bien régulièrement, on trouve des hétéros qui baisent entre deux voitures. Comme ça, comme si c’était normal. Et puis, ils ne sont pas gênés en plus."
Au loin, des petits cris étouffés. Les policiers font des gestes pour préparer l’interpellation. La caméra n’en perd pas une miette. Arme à la main, les policiers encerclent les deux victimes et les saisissent. La caméra se hasardent un instant sur les corps dénudés des deux êtres, corps qu’elle voilera à l’antenne pour ne pas choquer comme l’on dit. Ils ont une vingtaine d’années, baissent la tête, maugréent après la caméra. Ils supplient humblement la caméra de ne pas les filmer. Passage coupé au montage, on ne peut pas tout montrer. Les deux policiers jubilent.
L’un d’eux reprend : "Et c’est comme ça tous les vendredis et samedis soirs. Là, il n’y avait que deux hétérosexuels, mais des fois, ils font ça à plusieurs, à trois quatre, en meute."
La voix off : "Changement de décor. Tous les hétérosexuels n’ont pas des rapports sexuels dans des parkings. Ils passent aussi pas des hôtels spécialisés. En voici un. Nous utilisons une caméra cachée de peur d’être repéré."
L’hôtel est plutôt spartiate s’adressant de toute évidence à des gens de modestes revenus. Le journaliste a choisi de laisser traîner en fond des petits cris qui semblent provenir des étages au dessus, autant de présomptions pernicieusement juxtaposées.
Le journaliste : "Bonjour monsieur. Est-ce que je peux réserver une chambre pour 2 heures avec cette dame ?"
L’hôtelier : "Comme vous voulez ! J’ai de la place. C’est 300 francs."
Le journaliste : "Mais, il y a beaucoup de gens qui vous font la même demande que nous. Je craignais que l’on ne nous pose des tonnes de questions."
L’hôtelier : "Vous savez, les gens font ce qu’ils veulent. Moi, je ne me mêle pas de leur vie."
La voix off : "N’ayant pu en tirer plus, nous nous rendons aux syndicats des hôtels. Nous obtenons un rendez-vous avec le secrétaire général de ce syndicat."
Le journaliste : "Existe-t-il à votre connaissance ou non des hôtels servant de maison de passe pour les hétrosexuels ?"
Le secrétaire général : "Oui, nous sommes au courant, on essaye de juguler ce phénomène en dressant des listes d’hôtels posant des problèmes à ce niveau. Nous commençons par les avertir et si les problèmes persistent, nous en informons la police."
On revient en plateau brusquement. Silence grave de la présentatrice qui reprend sa mine contrite. La caméra s’attarde sur les visages indignés des débatteurs.
La voix off : « Jacques M., vous êtes président de l’association des parents responsables (A.P.R.). Depuis des années, vous vous opposez à l’adoption par des parents hétérosexuels. Est-ce que vous pourriez nous expliquer les raisons de votre position ? »
Jacques M. : « Oui, bien sûr. Mais, je pense que le reportage que nous venons de voir est le meilleur argument qui soit. Ce reportage avait une force : il montrait la vérité, ce qui est, c’est à dire les hétérosexuels tels qu’ils sont. Et ça, c’est un fait ! »
Jeanne K. : « Mais, c’est odieux de dire cela ! Cela fait des années que vous faites tout pour exclure les hétérosexuels et vous vous étonnez que cela débouche sur du sexe ! »
Jacques M. : « Calmez-vous madame, calmez-vous, nous ne mettons pas tous les hétérosexuels dans le même panier, nous disons juste que les hétérosexuels sont très portés sur la chose comme on dit! Et, dans cette optique, on ne peut pas pour l’intérêt, les fantasmes de quelques hétérosexuels remettre en cause un des fondements de notre société. Nous nous sommes battus pendant des siècles vous m’entendez, oppressés, humiliés par des hétérosexuels avides de violence et intolérants. Nous n’avons rien, vous le savez bien, contre les hétérosexuels. Au contraire, nous voulons leur bien. Des cures pour devenir homosexuel existent. Elles sont d’ailleurs remboursées par la sécurité sociale. Il existe aussi des centres d’accueil pour que les hétérosexuels se confient et essaient de changer. Il existe des numéros verts. Non, les hétérosexuels ne nous indiffèrent pas, bien au contraire. (Le numéro de SOS Hétérosexualité s’affiche). Bref, nous faisons beaucoup pour les hétérosexuels, la seule chose que nous ne faisons pas pour eux, c’est de leur permettre de s’occuper d’enfants. Et nous ne voyons là que l’intérêt des enfants, leur équilibre tout simplement. Voilà notre position tout simplement. »
Jeanne K., hétérosexuelle qui a effectué son coming out avec grand bruit et grand scandale devient pourpre. Sur un plan mal cadré, on voit la présentatrice faire signe à la chanteuse de se calmer et de bien vouloir laisser son interlocuteur finir de parler. Elle finit par exploser à la fin du laïus du président de l’A.P.R..
Jeanne K. : "Mais vos propos sont scandaleux. C’est vous qui avez patiemment mis les hétéros au banc de la société. Faut-il vous rappeler les nombreuses campagnes de lobbying, de désinformation visant à faire croire "1 hétéro = 1 baiseur en série, débauché, irresponsable, incapable de sentiment, s’habillant mal etc...". Non, je n’ai rien inventé, j’ai juste repris vos façons de vous exprimer, de juger les autres. Jusqu’à ces reportages qui sont atterrants. Vous ne montrez que le sensationnel, ce qui peut créer le dégoût, vous répondez à une mère malade et bouleversée par une froide absence de sentiments. Et je suis là pour cautionner ce procédé, cette parodie de procès? J’aime mieux partir : restez entre vous, continuez à exclure, à soigner vos malades imaginaires, restez dans votre intolérance bienséante, je vous laisse dans votre monde. Vous n’avez pas compris que la sexualité est autre chose qu’une norme !"
Et elle sortit, laissant désemparés la masse des invités. La présentatrice ne chercha même pas à la retenir.
Jacques M. : "Vous voyez, c’est toujours pareil avec les hétérosexuels : on cherche à les aider et ils se cabrent. Non, décidément, on ne peut pas parler avec eux!"
Suite au débat, les hétérosexuels décident enfin de sortir de leurs placards en lançant l’hétéropride, manifestation qui suscite la méfiance de nos amis gouines et pédés :)
A la suite de ce débat, la communauté hétérosexuelle, scandalisée par la façon sordide dont elle était traitée à la télévision décida de lancer une grande manifestation pour montrer le vrai visage de l’hétérosexualité, c’est à dire un ensemble de personnes tout à fait respectables. La police, en vain, chercha à empêcher le déroulement d’une telle manifestation, n’osant heurter le mouvement de front.
Cette première manifestation fut très discrète. Il y avait un millier de participants tout au plus. Le cortège était composé de garçons et de filles habillés de jeans et de vieux survêtements qui avaient trop servis.
Le cortège se voulait festif. L’arrière-petite-fille d’Yvette Horner avait été invitée et faisait valser quelques impudents sous l’accordéon de la débauche pour les plus âgés. Les plus jeunes avaient préféré le heavy metal avec des musiques plus violentes. Ces jeunes corps se remuaient violemment avec un oubli radical de la sensualité qui offusquait les quelques homosexuels imprudents qui avaient eu la drôle d’idée de promener leur animal de compagnie dans ce quartier.
La télévision s’empara de l’évènement oubliant que c’était elle qui avait poussé par son attitude à cette manifestation. On pouvait montrer un reportage sur de jeunes inconscients à demi drogués filmés se déhanchant sur les rythmes heavy metal sans le moindre commentaire pour (diront-ils plus tard) ne pas prendre parti.
En contrepoids, on interviewait sur les trottoirs un vieil homosexuel furibond, promenant son Yorkshire au bras de son compagnon : "Mais, c’est incroyable ! Ils se croient tout permis ! On les tolère ces petits cons d’hétéros en dépit de leurs maladies et ils ne trouvent rien de mieux que de s’exhiber de la sorte dans la rue. C’est une honte ! Et combien de gosses aura-t-on demain à l’assistance publique ?"
Un autre homosexuel, plus jeune et plus mignon, plus calme, disait tout sourire : "Il y a un jeune là-bas que j’aurais bien ramené chez moi, mais bon... C’est quand même dommage qu’ils ne se soignent pas ! C’est déprimant de se dire qu’ils vont mourir hétérosexuels !"
Un dernier homosexuel concluait : "On les laisse vivre alors qu’ils ne le méritent pas et ils trouvent le moyen de se faire remarquer une fois de plus par des manifestations ridicules ! C’est à regretter notre tolérance !"
Le reportage sur cette manifestation se finissait sur le compte rendu d’une altercation entre un groupe d'homosexuels venus pour "casser de l’hétéro" et quelques hétéros lors de la dispersion.
Le lendemain, il y eut un comique pour faire ce commentaire lapidaire : "Hétéropride : deux nouveaux-nés cherchent leurs parents! ". Dans la même veine, une autre blague circulait : "Comment savoir combien de fois un hétéro a fait l’amour dans sa vie ? Il suffit de lui demander combien de gosses il a."
A propos, ce que ça vous fait à certains hétéros, de lire ça, et bien à nous, ça nous le fait tout le temps: vos remarques, vos blagues, votre morale à deux sous, vos insultes, vos dénigrements derrière notre dos ou ... devant, mais en groupe alors, parce que seul on a moins de courage, hein?
Oui ça fait mal, très mal... Et si on vivait en paix?
Au fait elle est signée cette pétition? C'est mou, c'est mou, seulement 1386 signatures à cette heure... allez on s'engage, c'est facile, c'est ICI!
17:05 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
j'ai pas encore eu le temps de lire le texte, mais je crois que je vais en prendre le temps DES que possible.
moi même lesbienne, à tendance féministe parce que trop longtemps écrasée par la masse masculine, je ne me laisse plus marcher sur les pieds, et même le regard des gens dans la rue ou dans mon milieu professionnel m'agace, pourquoi faudrait-il toujours que j'ai à me justifier, voir l'autre côté du miroir, ça m'intéresse....
bref, je crois que ça devrait me plaire!
stefany
Écrit par : stef-moi-tbdc | 24 mars 2006
You are welcome!
Écrit par : Happy | 24 mars 2006
J'adore! Surréaliste et réaliste en même temps.
Autant ne pas se leurrer, les homos ne seraient probablement pas plus brillants que ne le sont les hétéros dans le rôle de la majorité.
Écrit par : Leznotte | 27 mars 2006
ce que ça fait du bien de rire ! j'ai éclaté en lisant : Il s’installait devant les matchs de foot avec des bières, rôtait comme un hétéro // C’est quand même dommage qu’ils ne se soignent pas !
mais c'est un petit rire jaune, parce qu'on a déjà vu dix fois des débats de politiques et de savants sur la normalité (l'anormalité) de l'homosexualité, et le bon peuple qui se scandalise et qui a peur que ça fasse diminuer les naissances... et toutes les blagues à 2 balles
donc très drôle mais aussi très amer
Écrit par : mauve | 27 mars 2006
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