Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05 avril 2006

Religions: playdoyers en faveur des diversités sexuelles


.
ReligionsGENÈVE - Mardi, lors de la conférence mondiale de l'ILGA à Genève, 130 lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et transexuel-les (LGBT) ont débattu des relations conflictuelles avec les monothéismes, «sources importantes d'homophobie».

«Nous sommes les juifs des juifs», plaisante Joël Behmoras, Français décrivant la situation délicate des lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et transexuel-les (LGBT) au sein du judaïsme. Membre de Beit Haverim, une association homosexuelle juive en France, il est entouré, entre autres, d'un imam gay et d'un évêque canadien, pionnier anglican de la cause LGBT. A la tribune, chacun plaide pour que ses coreligionnaires acceptent la diversité sexuelle. Pour cela, Coran, Nouveau et Ancien Testament doivent s'affranchir de la lecture patriarcale qui les emballe.
En face, quelque 130 personnes ont répondu présent à cette journée consacrée aux monothéismes, mardi, à Genève, dans le cadre de la 23e conférence mondiale de l'Association internationale des gays et lesbiennes (ILGA). Une conférence qui a reçu un message de sympathie du dalaï-lama, précisant son attachement à la tolérance religieuse et au respect des droits humains.
«Les religions sont un sujet important, car elles sont une grande source d'homophobie», explique au Courrier Christopher Newlands, pasteur anglican gay, l'un des organisateurs. Mais dans les milieux arc-en-ciel européens, et surtout français, le thème peine à s'imposer, freiné par une vision exclusive de la laïcité.


Diagnostic commun

Malgré l'absence, au final, de stratégie interreligieuse pour faire avancer la cause, des problématiques communes se sont dégagées. Car entre ouverture et fermeture, les situations entre les religions et en leur sein sont très diverses. De même, elles varient selon les lieux, entre protection de la diversité sexuelle et violations des droits humains. Au micro, l'évêque Michael Ingham, qui a fait voter par son diocèse au Canada la bénédiction des couples de même sexe, pose pourtant un diagnostic exportable aux trois monothéismes: «L'homophobie plonge profondément ses racines dans la Bible et dans le dogme chrétien. L'hypothèse de l'hétérosexualité (comme norme exclusive, ndlr) se fonde sur le récit de la Création. Mais elle est inacceptable, car elle exclut nombre de créatures de Dieu. Il faut une nouvelle analyse des textes saints.» Pour cet hétérosexuel, les chrétiens ont vécu deux mille ans sur le «continent du patriarcat. Conquérir le Nouveau-Monde prendra du temps.»
En termes coraniques, sa pensée se résume par l'ijtihad. L'imam Muhsin Hendricks, qui dirige une petite communauté de musulmans gays au Cap (Afrique du Sud), le traduit par «raisonnement indépendant». Dieu comprend les personnes qui ne sont pas attirées par le sexe opposé, explique-t-il. «Mais ce n'est pas enseigné. On apprend à se référer aux imams et à ne pas se questionner soi-même.»


Le droit au bonheur

Joël Behmoras, lui, préfère l'individualisme, qui a point dans nos sociétés, au message «tribal» et «normatif» des religions. Car le premier a fait éclore le droit au bonheur, dont fait partie celui de vivre pleinement son orientation sexuelle. MgrIngham ajoute: «De tout temps, les religions ont toléré l'homosexualité tant que l'homme acceptait de prendre une épouse et de faire son devoir. Ce qui a changé, c'est que les femmes refusent aujourd'hui cette relation alibi et destructrice.»


Des homoparents heureux

Divisés en trois groupes de travail (islam, christianisme, judaïsme), les participants ont approfondi la réflexion. La Genevoise Carole Bonstein a par exemple évoqué la bénédiction de sa fille – dont la mère biologique est la compagne de Mme Bonstein – par François Garaï, rabbin de la Communauté israélite libérale de Genève, lors d'une cérémonie privée. D'une chaleureuse bise, cette lesbienne juive a remercié le religieux. Venu en personne affirmer que Dieu ne fait pas de discriminations entre ses créatures.

Reste de l'article sur le courrier.ch


Il serait temps. Grand temps!

Musulmans, juifs, chrétiens, toutes les religions!

Aimez-vous les uns les autres... Vous vous souvenez?

De quoi donc avez-vous peur? Il s'agit d'amour!

Les commentaires sont fermés.