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24 septembre 2007

Jerry contre Predator

Rebondissement en Californie

Le maire républicain de San Diego a annoncé mercredi un changement total de position sur la question du mariage gay! Jerry Sanders a signé une résolution du conseil municipal de sa ville soutenant l'ouverture du mariage aux couples de même sexe dans l'Etat de Californie alors qu'il avait fait savoir jusqu'ici qu'il s'y opposerait.

Le maire de San Diego, un ancien policier membre du Parti républicain, a indiqué qu'il ne pourrait maintenir deux ans de plus la position qu'il avait défendue durant sa campagne électorale. A l'époque, il s'était dit favorable au partenariat civil mais opposé à l'accès aux mêmes droits que ceux du mariage pour les couples de même sexe. "Il y a deux ans, je croyais que les unions civiles étaient une alternative satisfaisante au mariage. J'ai changé d'avis. Le principe d'une institution 'séparée mais égale' est un principe que je ne peux plus soutenir", a-t-il déclaré. Retenant ses larmes, Jerry Sanders a dit qu'il souhaitait que sa fille Lisa et tous les homosexuels qu'il connaît puissent vivre leur vie sentimentale protégés par l'égalité dans l'Etat. "Au fond, je ne pourrai plus jamais regarder en face l'un d'entre eux et lui dire que sa vie sentimentale, sa vraie vie, vaut moins que le mariage que j'ai conclu avec ma propre femme", a-t-il ajouté.

La volte-face du maire de San Diego est d'autant plus courageuse qu'il envisage de se représenter à la mairie l'an prochain et qu'il va devoir affronter une partie importante de son électorat qui est férocement opposée au mariage homosexuel. Lisa Sanders aurait annoncé son homosexualité à ses parents il y a quatre ans, mais ne l'avait pas rendu publique. Le retournement de position de Jerry Sanders intervient dans un contexte très particulier puisque le gouverneur de l'Etat de Californie, Arnold Schwarzenegger, venait de faire savoir qu'il comptait opposer son veto à la légalisation du mariage gay.

Source: E-llico 

Question: euhhhh, quelqu'un sait si notre président a une fille (même cachée, ça s'est vu...) lesbienne ou un fils gay? 

 

English version

Republican San Diego Mayor Jerry Sanders abruptly changed his position on gay marriage Wednesday, announced that his daughter is a lesbian, and signed a City Council resolution adding San Diego to a friend-of-the-court brief that urges the California Supreme Court to legalize same-sex marriage. Yeahhhhh! More details right here!

I had a dream last night: our French president had a lesbian daughter AND a gay son!

20 avril 2007

Le temps de l'égalité des droits

"Le temps de l’égalité des droits",

par Adeline HAZAN.

Adeline HAZAN, Secrétaire nationale aux Droits de l’Homme et Libertés et François VAUGLIN, Délégué national aux questions LGBT, ont publié la tribune suivante le 20 avril 2007.

Pourra-t-on demain, comme dans d’autres pays de l’Union européenne, voir deux hommes ou deux femmes s’unir devant le Maire ? L’évocation de cette simple question semble créer un étonnant traumatisme chez les responsables politiques de la droite et du centre. Pour eux, le mariage serait l’union d’un homme et d’une femme, dans le but unique de procréer. Fin du débat.

Tentons encore, à quelques jours de l’élection présidentielle, de les convaincre du bien fondé de ces réformes de société. Car il est vrai qu’avec le temps, tous se sont accordés à reconnaître que le pacs est une réussite et qu’il ne procède pas de la réponse à une revendication communautariste mais bien de l’évolution cohérente d’une société progressiste. Combien de temps devrons-nous attendre cette fois-ci pour que les faits nous donnent raison et voir la droite changer d’avis, au moins en façade ?

Les doutes sur cette évolution ont d’ailleurs été partagés partout, à droite comme à gauche, dans tous les partis - mais avec des raisons différentes à gauche ou à droite. Dans un tel débat, les dogmes n’ont pas leur place, pas plus que l’invective ou la stigmatisation. On peut être hostile au mariage sans être homophobe, mais son ouverture aux couples de même sexe nécessite tout de même de poser quelques questions.

Cette évolution est le fruit d’une longue réflexion à gauche, allant de la dépénalisation de l’homosexualité en 1982 à la lutte contre les discriminations en 1985, 1989 et 1992, puis arrivant à la création du pacs en 1999. Il est temps aujourd’hui d’affirmer que l’égalité des droits est enfin possible. En amenant le parti socialiste à se prononcer dès le mois de mai 2004 pour l’ouverture du mariage et de l’adoption au nom de l’égalité des droits, nous avons fait le choix du débat et de la concertation pour pouvoir changer la loi.

Aujourd’hui, un pacs est signé pour 3,5 mariages. Pourquoi le pacs a-t-il connu un tel succès ? Ce statut a enfin fait du couple une finalité en soi, car il fallait bien dire dans la loi que l’union de deux personnes n’a pas nécessairement pour seul horizon la transmission de la vie ou du patrimoine. Il fallait cette reconnaissance légale pour dire aussi que tous les couples sont égaux. L’amour qui lie deux personnes n’a pas de sexe, ni d’orientation sexuelle.

Nous avons réfuté à l’époque la voie d’un sous-mariage, tout comme nous refusons aujourd’hui le projet d’union civile proposé par Nicolas Sarkozy et François Bayrou, union factuellement réservée aux seuls homosexuels. Car en créant un statut identique au mariage sauf sur le plan de la filiation, les couples hétérosexuels n’auraient évidemment aucune raison de signer un tel contrat plutôt qu’un mariage.

Ce projet d’union civile donne donc des droits spécifiques à une population particulière. C’est une démarche communautariste, et qui enferme. Il faut le dénoncer fortement car le seul critère de cet enfermement serait l’orientation sexuelle. C’est d’une grande violence symbolique : un sous-mariage réservé aux homosexuels, c’est un sous-statut pour des gens traités comme des sous-citoyens. Il s’agirait alors d’une législation homophobe.

Cette proposition portée tant par Nicolas Sarkozy que François Bayrou insiste sur la différence sexuelle quand l’important est dans le projet de vie. Introduire dans la loi une hiérarchie entre les couples est une attaque sournoise contre notre modèle républicain et un grave recul pour le principe d’égalité.

François Bayrou a voulu faire plus que cela pour mieux marquer sa différence. Dans un mouvement louable de reconnaissance de la situation d’enfants élevés par des couples de même sexe, il propose d’ouvrir l’adoption simple de l’enfant du partenaire - rejetant dans le même mouvement l’accès à l’adoption plénière et s’opposant à l’adoption conjointe par des couples de même sexe ou non mariés.

Cette posture constitue en réalité d’un leurre terrible qui créée une hiérarchie entre les parents. Prenons un exemple parmi d’autres : un couple de femmes conçoit un enfant par procréation médicalement assistée en Belgique. Celle qui porte l’enfant aura un lien de filiation avec son enfant. Si l’autre mère bénéficie d’une adoption simple de l’enfant, elle n’aura qu’un statut révocable qui ne donne que des droits inférieurs en matière successorale. Au final, cette proposition revient simplement à déplacer l’inégalité actuelle, qu’elle soit entre les parents ou entre les enfants. Voilà le résultat lorsqu’on tergiverse avec les droits et que la morale traditionnelle passe avant l’égalité républicaine.

Sur l’homoparentalité, le débat semble habité par les clichés et la raison passe par pertes et profits. Plusieurs dizaines de milliers d’enfants sont élevés par un couple de même sexe : c’est un fait social constaté par l’INED. Cela devrait permettre une évolution des mentalités sur cette question, tant il nous semble scandaleux de maintenir, au nom de dogmes symboliques, une inégalité de droit entre des enfants selon la composition du couple de leurs parents. Car c’est bien de l’intérêt de l’enfant dont nous parlons, et non d’une vision idéalisée et dogmatique de la famille.

Alors posons les bonnes questions, parlons ce langage de la vérité cher à Nicolas Sarkozy. Un homosexuel serait-il par nature inapte à élever un enfant ? L’adoption par une seule personne est possible depuis plus de quarante ans sans que l’orientation sexuelle n’en soit un critère - et nombreux sont les exemples d’adoption par une personne homosexuelle. Va-t-on nous expliquer que ça ne marche pas ?

Un couple homosexuel serait-il par nature inapte à élever un enfant ? Les dizaines de milliers d’enfants élevés par deux hommes ou deux femmes seraient heureux de l’apprendre ! Plus sérieusement, trois cents études sociologiques ont été recensées sur ce sujet en France. Aucune n’arrive à une telle conclusion. Cette question est désormais bien connue et largement étudiée par les spécialistes de la famille et de l’enfant, et tous s’accordent sur le banal constat que les couples de même sexe forment des parents ni pires ni meilleurs que les couples hétérosexuels.

Faut-il un référent masculin et un référent féminin pour élever un enfant ? Alors dépêchons-nous d’interdire les familles monoparentales ! Faut-il concevoir la famille comme un enfermement et méconnaître la réalité pour imaginer que l’enfant élevé par un couple homosexuel serait coupé du monde au point qu’il ne pourrait nouer de rapport affectif avec des personnes du sexe opposé à ses parents ? L’école, la famille, les amis sont autant de viviers dans lesquels l’enfant puise des modèles adultes des deux sexes pour la construction de sa personnalité.

À vrai dire, il est heureux que les questions liées au couple homosexuel et aux familles homoparentales se soient invitées dans la campagne présidentielle, car cela permet aux candidats de préciser leurs conceptions de la famille, du couple, de l’enfant, dans notre société, et de dessiner au passage un vrai clivage gauche-droite.

Au nom de l’égalité des droits, l’ensemble de la gauche est rassemblé sur les propositions portées par Ségolène Royal pour la lutte contre l’homophobie, l’amélioration du pacs, et l’ouverture du mariage et de l’adoption pour les couples de même sexe.

Au nom de la prééminence des symboles, l’ensemble de la droite persiste dans son refus de la reconnaissance du fait social homoparental. Et force est de constater qu’au-delà de l’aggiornamento de convenance sur le pacs, l’UMP et l’UDF donnent une nouvelle illustration de leurs convergences politiques : ils n’acceptent toujours pas cette reconnaissance moderne du couple, l’un et l’autre cherchant en réalité sa disparition.

La solution est pourtant simple : il suffit de reconnaître humblement avec Ségolène Royal que la famille, cellule essentielle de notre société, n’est pas un moule virtuel qui enferme, mais un lieu symbolique, accueillant et ancré dans une réalité vivante, qui se conjugue harmonieusement au pluriel.

Site de provenance: http://www.reformer.fr/article.php3?id_article=273 

 

C'est moi qui ai surligné! 

02 avril 2007

" The " débat

La France franchira-t-elle le pas
du mariage homosexuel ?

 

Les sondages sur le mariage homosexuel et l’homoparentalité se succèdent... Les élections approchent...

Le projet socialiste s’engage à ouvrir le mariage et l'adoption aux couples homosexuels en 2007. Même Ségolène Royal, longtemps réticente, se déclare prête à appliquer les engagements de son parti.

Le ministre de la jeunesse et des sports, Jean-François Lamour s'est déclaré favorable au mariage gay. Mais côté UMP, c'est l'opposition * à ces mesures qui domine. Rappelez-vous le nombre de signataires de la majorité pour le "Manifeste pour le droit fondamental de l’enfant à être accueilli et de pouvoir s’épanouir dans une famille composée d’un père et d’une mère" lancé par le député Jean-Marc Nesmes. Tout au plus, le gouvernement s’accorderait pour une "amélioration du PACS"…

 

Les termes du débat

A priori homophobes et arguments contraires se bousculent:

L'argument juridique: le mariage est dans son principe l'union d'un homme et d'une femme.;
L'argument religieux: le Pape Benoît XIIIetIII a réaffirmé récemment sa condamnation du mariage homosexuel.
L'argument du faux débat: Il ne s'agirait pas d'une vraie demande des homosexuels… Pourtant dès 1991, les associations homosexuelles demandaient pourtant "l'égalité sur les droits liés au mariage et au concubinage hétérosexuel" dans leur premier livre blanc.
L'argument faussement rebelle: " Pourquoi les homos iraient-ils s'embêter avec une institution aussi ringarde? "Rarement issues des associations, ces déclarations confortent la vision de l'homo sexuellement hyperactif et éternellement anti-conformiste… bref d'une personne différente. Si le mariage est ringard, pourquoi ne pas laisser chaque couple homosexuel ou non en décider ? La véritable égalité ne passe-t-elle pas par le libre choix ?
L'argument de l'homoparentalité: derrière la légalisation du mariage se dessine un autre débat, celui de l'adoption d'enfants par des parents homosexuels. C'est sans doute là que réside la pierre d'achoppement, le véritable bouleversement des repères de notre société.
 

L'homoparentalité : une remise en cause difficile

En France, l'adoption est aujourd'hui ouverte à toute personne âgée de plus de 28 ans ou à tout couple marié présentant des garanties d'équilibre pour l'enfant (article 343-1 du code civil). Rien n'interdit donc en théorie l'adoption pour des couples homosexuels, même si dans les faits cela s'avère souvent difficile. La légalisation du mariage des homosexuels pourrait faciliter les démarches.

La société s'interroge sur les éventuelles répercussions psychologiques pour les enfants adoptés, les conséquences de l'absence de "repères classiques" sur leur équilibre affectif et même leur orientation sexuelle **… Actuellement, plusieurs études semblent attester d'un développement comportemental et psychologique identique à celui des enfants de couples hétérosexuels. Menées à petite échelle, elles n'apportent cependant pas de conclusion indiscutable ***. Dans une interview accordée à l'Humanité, le sociologue et directeur de recherche au CNRS Jean-Claude Kaufman estime que le risque principal pour ces enfants est la réaction des autres **** : " La société est-elle prête à accepter des familles qui révolutionneraient tous les repères habituels ? Il est certain que si l'enfant s'entend dire par ses copains dans la cour de récréation "t'as deux papas, t'as deux mamans" et que les parents, derrière, alimentent les critiques, le môme peut en subir les effets négatifs ".

 

La vraie question: la société est-elle prête à accepter ces bouleversements ? *****

Selon un sondage Ipsos-Têtu, 61 % des Français sont favorables au mariage homosexuel mais 55 % sont contre l’adoption.
Un sondage BVA-le Figaro-LCI retrouve les mêmes proportions : 60 % des français sont favorables au mariage gay et 48 % favorables à l’adoption pour les couples homosexuels.

 

Et vous, qu’en pensez-vous?

 

* l'opposition est dans la majorité mouhahahaha!

** ça m'amuse toujours beaucoup cette crainte, tous les homos que je connais sont issus du mariage d'un homme et d'une femme, pour la plupart hétérosexuels pur porc!

*** ça aussi ça me fait doucement rigoler, aucun couple hétéro de ma connaissance ne se voit objecter/imposer tant de choses avant de faire un gosse, ils le font et après ils se débrouillent comme ils peuvent. Et ce n'est pas toujours au mieux!

**** que celui qui n'a jamais été emmerdé dans une cours de récré leur jette la première pierre!

***** heureusement qu'on n'a pas attendu l'avis des couards et des cons de la société pour faire des progrès, sinon on aurait pu attendre longtemps!

11 avril 2006

Chauds les Espagnols!

Un élu de droite se marie avec son mec!

J'adoooore ce genre d'infos! Ca me fait imaginer la même situation ici chez nous et alors là, je biiiiche!

Bon alors, quand est-ce qu'on la vote cette loi? Il paraît que la société française n'est pas prête?! Ba-li-ver-nes!!!

Il n'y a qu'à voir les réactions en Espagne: cf. les liens sur Cette page d' E-llico. N'empêche que la loi y existe bel et bien et qu'à force les mentalités vont suivre! Tout ça me rappelle le tapage qui entourait la loi sur l'interruption de grossesse! Vous verrez, on va les gagner nos droits!

12:25 Publié dans Le mariage | Lien permanent | Commentaires (1)

14 mars 2006

De quelle éthique nous parlez-vous?

Le cardinal Danneels s'exprime sur l'homosexualité et le préservatif

Bruxelles, 10 mars 2006 (Apic) Le cardinal Godfried Danneels considère légitime que la société définisse des lois différentes de celles de l'Eglise, dans les domaines de l'union homosexuelle, de la prostitution ou de la contraception.

Interrogé par le quotidien belge "La dernière heure" et repris le 10 mars 2006 dans le journal italien "La Stampa", l'archevêque de Malines-Bruxelles s'est aussi exprimé en faveur du préservatif dans le cas où la vie de l'un des partenaires est en danger.

"Je peux accepter qu'une législation civile détermine des conditions de cohabitation et des droits pour les couples homosexuels", a déclaré le primat de Belgique interrogé sur le 'Pacs' (Pacte civil de solidarité). Il a cependant précisé qu'il ne pouvait "accepter que cela soit appelé mariage".

En effet, pour lui, "il ne faut pas tout confondre". "Les concepts et les mots doivent rester univoques". "Si le terme mariage recouvre toutes les formes de cohabitation, entre homme et femme comme entre homme et homme, alors ce mot n'a plus aucun sens", a-t-il alors expliqué. Et de suggérer l’utilisation d’un "autre terme".

"Il est normal qu'une législation civile, que je respecte, ne soit pas complètement d'accord avec mon jugement éthique", a poursuivi le cardinal interrogé sur la pleine reconnaissance des homosexuels dans la société et sur la possibilité qu'ils adoptent alors des enfants. "La doctrine de l'Eglise est connue: à nos yeux, l'homosexualité n'est pas une situation normale", a-t-il ainsi déclaré. "Cependant, la question de condamner ou de discriminer ne se pose pas", a-t-il précisé.

Dans le cas des pratiques homosexuelles comme de la prostitution, le cardinal belge a affirmé que "l'Eglise est contraire à ces pratiques, mais accepte que des lois les gouvernent".

Interrogé enfin sur l'usage du préservatif, que l'Eglise réfute, le cardinal Danneels a expliqué que, dans le cas où "un homme séropositif oblige sa femme à avoir une relation sexuelle, elle doit l'obliger à mettre un préservatif". En effet, "sinon s'ajoute un autre péché : celui de l'homicide". "Le préservatif, quand il permet la protection de la vie, ne concerne pas seulement le domaine sexuel", a renchéri le cardinal.

Lu sur APIC

 

Mais de quoi donc parlez-vous, monsieur le cardinal? Quelle est cette pseudo-tolérance dont vous vous affublez pour faire semblant de ne pas condamner ou discriminer?

De quel mariage nous parlez-vous: union heureuse entre deux personnes qui s'aiment et se choisissent officiellement devant leurs proches pour donner à leur amour et à leur engagement réciproque une reconnaissance collective ou cérémonie régie par une institution qui voudrait tout contrôler de la vie des couples et se mêler de ce qui se passe dans leur vie, dans leur lit et dans leur coeur afin de garder la main-mise sur leur esprit? Hein?

L'homosexualité ne vous paraît pas une situation "normale" car comme une partie de votre église vous avez toujours refusé de nous connaître et de nous comprendre. Vous avez toujours craint que les hommes ne se reproduisent plus s'ils devenaient tous homos (dans la série les mythes entourant l'homosexualité, une des grandes peurs des hétéros!). Vous avez toujours imaginé le pire à notre encontre, refusant de voir que nous aussi nous nous aimons!

Le mariage a été créé par le passé pour assurer aux hommes une "certitude" juridique de filiation puisqu'ils n'auraient jamais la certitude biologique d'être père de leurs enfants. L'Eglise s'est emparée du mariage pour pouvoir contrôler les âmes à travers des rites collectifs. Mais les temps changent et il serait bon que vous vous en aperceviez. Dans la conscience collective DE NOTRE TEMPS, le mariage est synonyme d'union, de fête familiale et amicale où les époux s'engagent en public, montrent leur amour à ceux qu'ils apprécient et leur volonté de le faire durer. C'est un acte communautaire destiné à renforcer la détermination des participants, leur foi en l'amour et en sa beauté. C'est un témoignage de vie et de foi en la vie. Pourquoi cet acte ne pourrait-il pas lier deux femmes ou deux hommes qui s'aiment? Oui, parce qu'au passage, deux femmes aussi ça existe...

Et puis quelle est cette idée d'"obligation" de rapport sexuel entre un séropo et sa femme? Pourquoi les séropos n'auraient-ils pas le droit à l'amour? Pourquoi un homme séropo, d'abord, et pas une femme séropo? Elles existent aussi, vous savez! Pourquoi cet exemple seulement pour illustrer l'utilisation du préservatif? Pourquoi seulement dans le cadre de "votre" mariage? Le préservatif doit servir à protéger tout le monde, amants, amantes, homo, hétéro, bi, trans! Et il se doit d'être utilisé, que les partenaires connaissent ou ignorent leur séropositivité...

Happy

16 février 2006

Le mariage homosexuel est bon pour la santé


Un centre américain de psychothérapie pour personnes LGBT affirme que l’interdiction du mariage homosexuel sape la santé mentale des gays et lesbiennes. A l’inverse, sa légalisation est bénéfique pour le moral, selon une étude britannique.
C’est un centre de la villle d’Austin qui proposent des services de psychothérapie à destination de la population LGBT qui a dressé le constat. L’interdiction du mariage entre personnes de même sexe au Texas en novembre dernier a eu une influence néfaste sur la santé psychologique des personnes de la communauté gay.

"Après le vote de rejet (du mariage gay, ndlr) et tout au long du mois de décembre, nous avons constaté que le nombre de personnes en proie à des idées suicidaires a dramatiquement augmenté" affirme Derek Leighton du Centre de conseil Waterloo.

Le sentiment dominant observé chez les personnes consultant le centre était celui "d’une privation de droit de représentation". Les gens se sentaient "largués" explique encore Derek Leighton.

"Je me suis sentie seule. Le sentiment que 90% du Texas me niait, au-delà même de la question du mariage" reconnaît elle-même la directrice exécutive du Centre Gail Goodman, interrogée par le site d’information gay 365 Gay.com. J’ai même songé à déménager et à changer d’Etat ".
La négation des droits des personnes LGBT aurait donc provoqué un véritable traumatisme psychologique sur la population gay et lesbienne d’un des Etats américains les plus anti-gay du pays.

Parallèlement à ce constat, une étude britannique révèle que la légalisation du mariage homosexuel au Royaume-Uni a stimulé la santé physique et mentale des gays et lesbiennes du pays.
Le Journal of Epidemiology and Community Health va même plus loin et affirme que les personnes mariées présentent une meilleure forme et un meilleur moral que les célibataires.
La même étude pointe que l’amélioration de l’état de santé général des gays et lesbiennes est proportionnelle au degré d’acceptation de la société dans laquelle ils vivent.

On connaissait déjà l’impact de l’acceptation sociale des homosexuels sur la santé des personnes ; ces nouvelles données renforcent la tendance : le mariage homosexuel est bon pour la santé.

16 septembre 2005

UN MONDE EN MARCHE ...

AVEC NOUS? ... OU SANS NOUS?

M'ENFIN QUOI, TERMINATOR !!!
Arnold Schwarzenegger enterre le mariage gay (8 septembre 2005).
Le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger va déposer un veto contre la loi autorisant le mariage des couples homosexuels en Californie, a annoncé son secrétariat mercredi.
Selon sa porte-parole, Margita Thompson, Schwarzenegger ne signera pas le projet de loi autorisant le mariage gay "par respect pour la volonté du peuple". Il y a cinq ans, une majorité d'électeurs californiens avaient par référendum approuvé un texte définissant le mariage comme une union entre un homme et une femme. Le gouverneur est tenu de respecter cette décision, a expliqué Mme Thompson. Le Congrès, à majorité démocrate, de l'Etat de Californie avait adopté mardi soir, par 41 voix contre 35, un texte autorisant le mariage des couples homosexuels.

PENDANT CE TEMPS-LA, EN ESPAGNE !!!
Indemnisation d’un veuf homosexuel
A Séville, la compagnie d'assurances nationale Mapfre a été condamnée à indemniser le compagnon d'un gay décédé dans un accident de la route. La justice a confirmé la sentence aux dépens de la mère du défunt. Elle a appuyé sa décision sur le fait que les deux hommes vivaient en couple depuis six ans, qu'ils avaient ensemble acheté un appartement et qu'ils étaient recensés dans leur municipalité comme partageant le même domicile. La compagnie d'assurances avaient fait appel de la décision arguant que seuls les couples hétérosexuels avaient le droit d'être indemnisés. La Fédération espagnole des gays et des lesbiennes s'est déclarée pleinement satisfaite de la décision de justice.
Et bien ça, c'était en septembre... 2004 !!! Avant même que le mariage gay soit autorisé là-bas! Ca fait rêver, non?

BON! ET EN FRANCE ALORS?
Tout a commencé avec un article du Code Civil:
Chapitre I: Des qualités et conditions requises pour pouvoir contracter mariage. Article 144 du Code civil :L'homme avant dix-huit ans révolus, la femme avant quinze ans révolus, ne peuvent contracter mariage.

Cet article ne dit pas que le mariage doit nécessairement être contracté entre personnes de sexe différent.
C'est ainsi qu'un certain nombre de maires de France s'interrogent sur la validité d'un mariage homosexuel (la position du Conseil d'Etat ou de la Cour de Cassation ne semble pas très claire sur ce point précis). Répondront-ils en 2007?

MAIS POURQUOI CE DEBAT PROVOQUE-T-IL DE TELLES PASSIONS?
A l'aube du 19ème siècle, le mariage -hétérosexuel par définition- était effectivement une institution "pilier" de la société.
Il s'agissait d'ailleurs moins de sentiments et d'élans amoureux que d'économie et de filiation. Le mariage avait alors une fonction "patrimoniale". Il permettait de faire des alliances et des transmissions ... N'oublions pas qu'alors, la France était principalement agricole et ce que cela peut signifier pour des propriétaires terriens.
Les romantiques, l'industrialisation, mai 68 (...) se sont ensuite succédés et le mariage est progressivement passé de l'union des fortunes à celle des coeurs.
Et pourquoi donc l'amour homosexuel aurait-il moins de valeur que l'amour hétérosexuel ?
Oh, et puis qu'on arrête aussi de prendre la natalité ou la sécurité des enfants en otage !
L'adoption n'est pas, de droit, réservée aux hétéros et à l'heure de l'apogée des familles recomposées, le couple hétéro ne constitue plus l'exclusif terreau sur lequel vont croître nos enfants!
La famille moderne, dont l'existence ne remonte finalement qu'à la révolution industrielle de 1850, s'est profondément modifiée en à peine plus d'un siècle, souvent à l'occasion de grandes crises, comme la guerre de 1914-1918 qui a grandement contribué à la libération des femmes, jusqu'à notre époque, où la liberté des moeurs, la contraception, les divorces, l'ont complètement remaniée : familles recomposées, familles monoparentales, familles homoparentales, union libre, PACS, concubinage, garde alternée, autant de notions qui n'existaient pas il y a quelques décennies.
Nous sommes devant une évidence : la famille est en pleine évolution, elle n'est pas inamovible, elle doit vivre avec son temps et s'adapter aux modifications sociologiques. Ce n'est pas une institution à laquelle on n'aurait pas le droit de toucher, mais un mode de vie en société où chacun cherche à faire exister au mieux son couple, tout en élevant ses enfants ou ceux des autres, et parfois même les deux ensemble. Et il serait logique que tout citoyen ait les mêmes droits sociaux, quelle que soit son orientation sexuelle.
Oui, la famille du XXIe siècle reste à inventer, et ce n'est pas celle du XIXe siècle ni celle du XXe siècle.