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16 septembre 2005

UN MONDE EN MARCHE ...

AVEC NOUS? ... OU SANS NOUS?

M'ENFIN QUOI, TERMINATOR !!!
Arnold Schwarzenegger enterre le mariage gay (8 septembre 2005).
Le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger va déposer un veto contre la loi autorisant le mariage des couples homosexuels en Californie, a annoncé son secrétariat mercredi.
Selon sa porte-parole, Margita Thompson, Schwarzenegger ne signera pas le projet de loi autorisant le mariage gay "par respect pour la volonté du peuple". Il y a cinq ans, une majorité d'électeurs californiens avaient par référendum approuvé un texte définissant le mariage comme une union entre un homme et une femme. Le gouverneur est tenu de respecter cette décision, a expliqué Mme Thompson. Le Congrès, à majorité démocrate, de l'Etat de Californie avait adopté mardi soir, par 41 voix contre 35, un texte autorisant le mariage des couples homosexuels.

PENDANT CE TEMPS-LA, EN ESPAGNE !!!
Indemnisation d’un veuf homosexuel
A Séville, la compagnie d'assurances nationale Mapfre a été condamnée à indemniser le compagnon d'un gay décédé dans un accident de la route. La justice a confirmé la sentence aux dépens de la mère du défunt. Elle a appuyé sa décision sur le fait que les deux hommes vivaient en couple depuis six ans, qu'ils avaient ensemble acheté un appartement et qu'ils étaient recensés dans leur municipalité comme partageant le même domicile. La compagnie d'assurances avaient fait appel de la décision arguant que seuls les couples hétérosexuels avaient le droit d'être indemnisés. La Fédération espagnole des gays et des lesbiennes s'est déclarée pleinement satisfaite de la décision de justice.
Et bien ça, c'était en septembre... 2004 !!! Avant même que le mariage gay soit autorisé là-bas! Ca fait rêver, non?

BON! ET EN FRANCE ALORS?
Tout a commencé avec un article du Code Civil:
Chapitre I: Des qualités et conditions requises pour pouvoir contracter mariage. Article 144 du Code civil :L'homme avant dix-huit ans révolus, la femme avant quinze ans révolus, ne peuvent contracter mariage.

Cet article ne dit pas que le mariage doit nécessairement être contracté entre personnes de sexe différent.
C'est ainsi qu'un certain nombre de maires de France s'interrogent sur la validité d'un mariage homosexuel (la position du Conseil d'Etat ou de la Cour de Cassation ne semble pas très claire sur ce point précis). Répondront-ils en 2007?

MAIS POURQUOI CE DEBAT PROVOQUE-T-IL DE TELLES PASSIONS?
A l'aube du 19ème siècle, le mariage -hétérosexuel par définition- était effectivement une institution "pilier" de la société.
Il s'agissait d'ailleurs moins de sentiments et d'élans amoureux que d'économie et de filiation. Le mariage avait alors une fonction "patrimoniale". Il permettait de faire des alliances et des transmissions ... N'oublions pas qu'alors, la France était principalement agricole et ce que cela peut signifier pour des propriétaires terriens.
Les romantiques, l'industrialisation, mai 68 (...) se sont ensuite succédés et le mariage est progressivement passé de l'union des fortunes à celle des coeurs.
Et pourquoi donc l'amour homosexuel aurait-il moins de valeur que l'amour hétérosexuel ?
Oh, et puis qu'on arrête aussi de prendre la natalité ou la sécurité des enfants en otage !
L'adoption n'est pas, de droit, réservée aux hétéros et à l'heure de l'apogée des familles recomposées, le couple hétéro ne constitue plus l'exclusif terreau sur lequel vont croître nos enfants!
La famille moderne, dont l'existence ne remonte finalement qu'à la révolution industrielle de 1850, s'est profondément modifiée en à peine plus d'un siècle, souvent à l'occasion de grandes crises, comme la guerre de 1914-1918 qui a grandement contribué à la libération des femmes, jusqu'à notre époque, où la liberté des moeurs, la contraception, les divorces, l'ont complètement remaniée : familles recomposées, familles monoparentales, familles homoparentales, union libre, PACS, concubinage, garde alternée, autant de notions qui n'existaient pas il y a quelques décennies.
Nous sommes devant une évidence : la famille est en pleine évolution, elle n'est pas inamovible, elle doit vivre avec son temps et s'adapter aux modifications sociologiques. Ce n'est pas une institution à laquelle on n'aurait pas le droit de toucher, mais un mode de vie en société où chacun cherche à faire exister au mieux son couple, tout en élevant ses enfants ou ceux des autres, et parfois même les deux ensemble. Et il serait logique que tout citoyen ait les mêmes droits sociaux, quelle que soit son orientation sexuelle.
Oui, la famille du XXIe siècle reste à inventer, et ce n'est pas celle du XIXe siècle ni celle du XXe siècle.

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