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27 avril 2006

Ne croyez pas que je vais me laisser abattre!

Tsss, on ne peut pas tourner le dos cinq minutes sans qu'il se passe bien des choses dans ce vaste monde.

Je découvre donc que les Belges ont donné le droit à l'adoption aux couples homosexuels, que de nombreuses violences homophobes ont défrayé la chronique ces derniers jours dans notre pays (merci au blog de Régis pour les infos regroupées), qu' "une sensibilisation à la lutte contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle" est envisagée par l'Education Nationale - enfin! -, que ça bouge en Suède et en Italie, que les employeurs ne peuvent plus nous insulter comme bon leur semble (c'est la MOINDRE des choses!), qu'un candidat à la présidence de la République est favorable au mariage homo mais pas à l'adoption (en Belgique aussi c'était comme ça au début, puis ils ont évolué, EUX! La France serait donc à la traîne ? Quelqu'un a dit une fois de plus? Mmmh?), que l'holocauste homosexuel sort de l'ombre et se voit reconnu, etc...

Ca bouge, ça bouge, et comme toujours dans ces cas-là, certains en profitent pour lâcher leurs bas instincts, un dernier sursaut de vilaine bête, espérons-le! Leurs actes inadmissibles sont du même acabit que ceux des tortionnaires nazis, et plutôt que de nous juger et de nous maltraiter comme ils le font, ils feraient mieux de se regarder dans un miroir et de chasser cette noirceur qui encombre leur âme.

Nous, nous voulons vivre et aimer, c'est tout. Ca vous dérange?

07 avril 2006

Soyons clairs!

1- Qu’est-ce qu’un homo ?
2- Qui est homosexuel ?
3- Vers une définition satisfaisante de l’homosexualité...
4- Homosexuel, un terme insultant ?
5- Doit-on dire homosexuel, lesbienne, homophile, gai... ?
6- Qu’est-ce qui détermine l’orientation sexuelle ?
7- L’homosexualité est-elle plutôt le résultat d’une détermination psychologique que d’une détermination biologique ?
8- Ne peut-on vraiment pas à notre époque expliquer l’homosexualité ?


Encore des questions? allons-y alors!

12- Que disent les psychanalystes ?
13- Une fixation, vraiment... ??
14- Et les psychologues ?
15- Existe t-il plusieurs formes d'expression de l’homosexualité ?
16- Combien d’homos, de lesbiennes ?
17- Y a t-il plus d’homos de nos jours que jadis ?
18- Les reconnaît-on ?
19- Question de genre... masculin ? féminin ?
20- Et les travestis ?

Sur Homoedu,
un article du 15 Août 2005

met les choses au point.

06 avril 2006

Journée internationale de lutte contre l'homophobie


Cette année c'est le 17 mai !

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Hétérosexisme
L’hétérosexisme est une croyance voulant que tout le monde soit hétérosexuel et que l’hétérosexualité soit la seule voie acceptable. Cette croyance, qui repose sur la notion de la norme de la majorité, est souvent à l’origine de l’homophobie.
17 mai
Puisque l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales un 17 mai, cette date a été proposée par l’IDAHO pour devenir la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie.

On pourra également consulter avec profit le site Homophobie.org

05 avril 2006

Religions: playdoyers en faveur des diversités sexuelles


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ReligionsGENÈVE - Mardi, lors de la conférence mondiale de l'ILGA à Genève, 130 lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et transexuel-les (LGBT) ont débattu des relations conflictuelles avec les monothéismes, «sources importantes d'homophobie».

«Nous sommes les juifs des juifs», plaisante Joël Behmoras, Français décrivant la situation délicate des lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et transexuel-les (LGBT) au sein du judaïsme. Membre de Beit Haverim, une association homosexuelle juive en France, il est entouré, entre autres, d'un imam gay et d'un évêque canadien, pionnier anglican de la cause LGBT. A la tribune, chacun plaide pour que ses coreligionnaires acceptent la diversité sexuelle. Pour cela, Coran, Nouveau et Ancien Testament doivent s'affranchir de la lecture patriarcale qui les emballe.
En face, quelque 130 personnes ont répondu présent à cette journée consacrée aux monothéismes, mardi, à Genève, dans le cadre de la 23e conférence mondiale de l'Association internationale des gays et lesbiennes (ILGA). Une conférence qui a reçu un message de sympathie du dalaï-lama, précisant son attachement à la tolérance religieuse et au respect des droits humains.
«Les religions sont un sujet important, car elles sont une grande source d'homophobie», explique au Courrier Christopher Newlands, pasteur anglican gay, l'un des organisateurs. Mais dans les milieux arc-en-ciel européens, et surtout français, le thème peine à s'imposer, freiné par une vision exclusive de la laïcité.


Diagnostic commun

Malgré l'absence, au final, de stratégie interreligieuse pour faire avancer la cause, des problématiques communes se sont dégagées. Car entre ouverture et fermeture, les situations entre les religions et en leur sein sont très diverses. De même, elles varient selon les lieux, entre protection de la diversité sexuelle et violations des droits humains. Au micro, l'évêque Michael Ingham, qui a fait voter par son diocèse au Canada la bénédiction des couples de même sexe, pose pourtant un diagnostic exportable aux trois monothéismes: «L'homophobie plonge profondément ses racines dans la Bible et dans le dogme chrétien. L'hypothèse de l'hétérosexualité (comme norme exclusive, ndlr) se fonde sur le récit de la Création. Mais elle est inacceptable, car elle exclut nombre de créatures de Dieu. Il faut une nouvelle analyse des textes saints.» Pour cet hétérosexuel, les chrétiens ont vécu deux mille ans sur le «continent du patriarcat. Conquérir le Nouveau-Monde prendra du temps.»
En termes coraniques, sa pensée se résume par l'ijtihad. L'imam Muhsin Hendricks, qui dirige une petite communauté de musulmans gays au Cap (Afrique du Sud), le traduit par «raisonnement indépendant». Dieu comprend les personnes qui ne sont pas attirées par le sexe opposé, explique-t-il. «Mais ce n'est pas enseigné. On apprend à se référer aux imams et à ne pas se questionner soi-même.»


Le droit au bonheur

Joël Behmoras, lui, préfère l'individualisme, qui a point dans nos sociétés, au message «tribal» et «normatif» des religions. Car le premier a fait éclore le droit au bonheur, dont fait partie celui de vivre pleinement son orientation sexuelle. MgrIngham ajoute: «De tout temps, les religions ont toléré l'homosexualité tant que l'homme acceptait de prendre une épouse et de faire son devoir. Ce qui a changé, c'est que les femmes refusent aujourd'hui cette relation alibi et destructrice.»


Des homoparents heureux

Divisés en trois groupes de travail (islam, christianisme, judaïsme), les participants ont approfondi la réflexion. La Genevoise Carole Bonstein a par exemple évoqué la bénédiction de sa fille – dont la mère biologique est la compagne de Mme Bonstein – par François Garaï, rabbin de la Communauté israélite libérale de Genève, lors d'une cérémonie privée. D'une chaleureuse bise, cette lesbienne juive a remercié le religieux. Venu en personne affirmer que Dieu ne fait pas de discriminations entre ses créatures.

Reste de l'article sur le courrier.ch


Il serait temps. Grand temps!

Musulmans, juifs, chrétiens, toutes les religions!

Aimez-vous les uns les autres... Vous vous souvenez?

De quoi donc avez-vous peur? Il s'agit d'amour!

30 mars 2006

Vous avez dit dis-cri-mi-na-tion?

Comme ça, en Grèce, les homosexuels sont interdits de service militaire et de carrière dans l'armée? Bon alors, pas de bérets verts à la Gay Pride. Ni bleus non plus. Parce que chez nous, on sait bien qu'il y en a plein, mais chuuuut faut pas le dire...

Pas de soutane non plus puisque l'Eglise ferme ses séminaires aux homosexuels. Pour les femmes c'est fait depuis longtemps, comme ça c'est clair, pas de surprise... Des mères Thérésa lesbiennes, z'en veulent suuurtout pas! L'Abbé Pierre a bien fait son p'tit scandale, mais d'ici qu'on vienne nous dire qu'il perd la tête en raison de son grand âge, il n'y a qu'un pas.

Dans les hautes fonctions, que nous reste-t-il? Ah ben oui, tiens, la politique... Mais là aussi chuuut faut pas l'dire non plus (à part quelques courageux et courageuses qui ont osé à leurs risques et périls, comme Mme Gaspard par exemple, n'oublions pas que ça lui a coûté sa carrière politique tout de même...). Et puis, d'ailleurs, vaut mieux pas non plus être femme ou de couleur dans ce monde-là, ça fait désordre. "Parce que c'est vrai quoi, les noirs et les arabes, c'est bien dans le monde du sport, mais faut pas déconner non plus et les laisser aller partout, hein? Et t'as vu la Mauresmo, elle est barraquée, dis-donc, un vrai mec!" qu'ils disaient tout bas en le pensant tout fort, les cons gens "bien" (ils ne sont pas "bons", ils sont "bien", tout est dans la nuance!)... Comme quoi la Halde c'est un début, mais les mentalités ont bien du mal à changer.

Donc résumons-nous: si tu veux accéder aux plus hautes fonctions de l'Etat, tu es homme et surtout pas efféminé, bien blanc vraiment blanc (note à moi-même, réécouter Muriel Robin), jeune et hétéro. Un tempérament carriériste serait un plus. Compétence en paniers de crabes requise. Pur beur s'abstenir. Intelligence souhaitée mais pas indispensable.

Comment ça je suis amère aujourd'hui? Attendez un peu que je m'énerve!

26 mars 2006

Pierre Seel: le "paragraphe 175"

Seul déporté français pour homosexualité à avoir osé porter témoignage, Pierre Seel est décédé à Toulouse fin novembre 2005 à l’âge de 82 ans.

medium_bougie2.jpg"Pierre Seel nous a légué la mémoire de son martyre à travers qui il était, dans la gentillesse et la disponibilité, nous permettant de savoir qui nous sommes et d'où nous venons, sans toutefois que la Nation lui ait rendu un hommage mérité". (Inter LGBT)

il était l'ami de Jean Le Bitoux, suite à la création du Mémorial de la Déportation Homosexuelle (MDH), en 1989, et l'écriture commune du livre "Moi Pierre Seel, déporté homosexuel" (1994, Calmann-Lévy) ".

Le président du Mémorial de la déportation homosexuelle a rappelé qu’avec la disparition de Pierre Seel, "on perdait notre seul témoin".

En effet, en France, les associations n'ont pu jusqu'à présent retrouver que 207 noms de déportés pour homosexualité dans les archives de l'administration militaire et civile, auxquelles ils ont de grandes difficultés à accéder et aucun de ces déportés n’a jamais publiquement revendiqué son statut à l’exception de Pierre Seel.

L'Etat français a reconnu, pour la première fois, le 26 avril 2001 les persécutions subies par les homosexuels durant la Seconde Guerre mondiale, dans un discours du Premier ministre d'alors, Lionel Jospin.

Une cérémonie en hommage à la disparition de Pierre Seel, unique déporté homosexuel officiellement reconnu en France, le 31 mars à l’Arc de Triomphe à Paris à l'initiative des Oubliés de la mémoire et en présence de la chorale gay Mélo’Men.

La cérémonie prendra place dans le cadre du "ravivage de la Flamme" à 18h30 (rendez-vous des participants à 17h45 à l'angle de l'avenue de Friedland et des Champs-Elysées). Le groupe Mélo’Men interprètera, à l’issue du dépôt de gerbes sur la Tombe du Soldat Inconnu, le "Chant des Marais", hymne européen de la déportation, créé en 1933 dans le camp de concentration nazi de Boergermoor.
Site sur la déportation homosexuellemedium_paragraph_175.jpg


Site sur le film "PARAGRAPH 175" (terrible, mais à voir absolument)

22 mars 2006

La mallette pédagogique d'Homoedu: il y en a pour tout le monde!

Une mine d'informations!

Pour les jeunes et les parents, pour les enseignants et les éducateurs, pour les homos et les hétéros, pour tous les travailleurs sociaux, diverses brochures téléchargeables sur le site d' Homoedu, mallette pédagogique "on line"

A consommer sans modération...

LE SUICIDE DES JEUNES

En France, les adolescents gays et les jeunes lesbiennes se suicident 13 fois plus que les jeunes se sentant hétérosexuels!

Dans l'édition du 10 septembre 2005 du Monde, Anne Chemin a publié un article de fond sur la problématique du suicide de jeunes homosexuel(le)s.
La stigmatisation est réelle, le constat terrible: les jeunes homos sont des souffre-douleur!

Lire l'article sur Le Monde

Suicide et dépression sont des sujets tabous en France. De nombreux experts estiment que les statistiques sur le suicide sont sous-évaluées. Par ailleurs, aucune sérieuse étude ne fut menée en France - jusqu'à celle d'Aremedia publiée en septembre 2005 -  (contrairement à d'autres pays occidentaux) sur les risques suicidaires dans la population des jeunes gais et lesbiennes. Celles réalisées sur le suicide des jeunes ignorent le paramètre homosexuel: difficultés liées à l'acceptation de l'homosexualité ou pratiques homosexuelles.

Le suicide est aujourd'hui en France la première cause de mortalité chez les 25-34 ans et la deuxième chez les 15-24 ans. Le nombre de suicides de ces derniers a fortement augmenté ces dernières années pour atteindre 1000 cas par an. La moyenne est terrifiante: trois jeunes se suicident tous les jours. Quant aux tentatives de suicide des jeunes de 15 à 24 ans, elles sont estimées entre 15000 et 25000 par an.


  • Rares sont les points d'écoute créés en France. Il n'existe pratiquement que:
    1. le Centre ABADIE du CHR de Bordeaux recevant tous les ans 400 jeunes dépressifs de 13 à 25 ans (mais qui n'a jamais mené d'enquête spécifique sur les facteurs de risques liés à l'homosexualité)
    2. la LIGNE AZUR ( créée fin 1995) qui offre un espace de parole téléphonique anonyme et confidentiel pour les jeunes garçons et filles qui s'interrogent sur leurs sentiments, leurs désirs, leurs orientations sexuelles ou leurs pratiques. Plus de 70% des appelants y expriment une grande difficulté à accepter leur différence sexuelle. Les problèmes de peur, de crainte, d'acceptation de soi, de solitude, d'isolement et de mal-être reviennent fréquemment. D'autres lignes d'écoute (SOS Homophobie, Contact,...) recoivent des témoignages allant dans le même sens.


  • Des études menées en France et en Amérique du Nord indiquent clairement les risques élevés DE CONTAMINATION par le virus du SIDA qu'encourent les jeunes homosexuels et bisexuels. Qu'il s'agisse des études américaines de G. Remafedi ou de P.Adam et M.A. Schiltz, il apparaît des risques importants de contamination par le VIH qui ne sont pas liés au manque d'information sur le sida mais plutôt à des relations sexuelles peu ou mal "maîtrisées" (soumission à un partenaire souvent plus âgé, peur du rejet de l'autre, voire viol consenti lié à un dégoût de soi ou la honte de sa pratique sexuelle, manque d'affirmation de sa personnalité propre, période de boulimie sexuelle après un fort isolement ou repli sur soi ayant provoqué un grand refoulement sexuel...). Chez les lesbiennes, le risque moins important que chez les gais, peut apparaître chez celles désirant se conformer à la "norme" et se forçant à avoir des rapports avec des hommes également non maîtrisés, fréquemment non protégés...


  • L'école, le lieu d'éducation et d'apprentissage à la vie, ignore l'homosexualité. Elle en fait un sujet tabou ( le dernier tabou?). Cette ignorance a pour conséquence les insultes et violences homophobes courantes dans les écoles, l'absence de l'homosexualité dans les programmes et manuels scolaires véhiculant la seule norme hétérosexuelle. Aucune référence n'est faite à l'homo ou bisexualité des personnages politiques (Alexandre le Grand, Lyautey, Cambacéres, Aragon...) des écrivains (Rimbaud, Verlaine, Proust, Genet, Yourcenar...) ou des musiciens (Tchaïkowski...). Les programmes d'histoire ne mentionnent pas la déportation des homosexuels, quant à l'éducation sexuelle, nulle information sur cette orientation amoureuse. L'homosexualité est également absente de la formation des enseignants, susceptibles cependant de répondre à un besoin d'écoute, d'information ou de médiation (insultes, craintes, réflexions...). Sans parler des nombreux enseignants homosexuels, lesbiennes, bisexuels qui cachent leur orientation sexuelle dans un milieu souvent homo-moqueur, voire homophobe latent et fortement hétérocentré, qui n'osent aborder le sujet de crainte de rejet ou d'amalgame avec la pédophilie, ou d'attaque des familles conservatrices...


  • Pourtant la demande d'information chez les jeunes existe. Un nombre croissant de jeunes se posent des questions, d'autant plus lorsque l'actualité est favorable aux homosexuels (adoption du PACS, coming-out de personnalités françaises, émissions télévisées, films grand public mettant en scène de plus en plus souvent un personnage homosexuel et pas forcément de manière caricaturale). Les jeunes posent quotidiennement des questions sur les sexualités, à un âge où l'on est partagé par un comportement normatif et l'aventure de sa vie que l'on va s'inventer loin de l'aimable pression parentale. Or l'institution scolaire est presque toujours défaillante dans ce domaine. Pacs adopté, politique de l'autruche au Ministère de l'Education... voilà l'actuelle équation.
  • N'oublions pas enfin, que les difficultés d'épanouissement des jeunes homos ou bisexuels, le manque de modèles positifs et de soutien de la part des adultes peuvent générer des situations de désorientation de l'étudiant, d'échec scolaire chez le lycéen ou le collégien...
  • L'état des lieux dans le domaine de la famille n'est guère plus idyllique. Pas plus que sur le plan sociétal ou médical. Pour résumer, disons qu'il s'opère dans les familles un mécanisme de double culpabilité. La culpabilité des parents et la culpabilité des enfants. Devant le coming-out familial de leurs enfants, les parents ressentent une mise en cause de leur propre travail d'éducateurs. Ils vivent l'homosexualité de leur enfant comme un échec personnel, une faille dans leur mission parentale. Les pères voient même leur virilité remise en question, les mères leur affectivité. La famille, à l'instar de la société dans son ensemble, conserve une vision caricaturale de l'homosexualité et des homosexuels. Devant cet état de fait, les enfants demeurent silencieux. Ils ont peur de décevoir. L'adolescent pense qu'il va trahir les schémas familiaux, le destin de sa famille. Il a tendance à intérioriser l'homophobie ambiante et il n'ose évoquer sa confusion. Pas plus aux proches qu'aux professionnels de la santé (psychothérapeutes, infirmières scolaires, médecins), eux aussi peu sensibilisés aux questions homosexuelles. Un jeune, en quête d'acceptation de soi-même a souvent peur du rejet ou du jugement d'autrui. Il ne s'établit pas alors un rapport de confiance nécessaire au bon diagnostic de l'expert. Ils ont besoin d'être habilement mis à l'aise pour oser "en parler".


Notre société "hétéro-normative" favorise la surdité latente de professionnels au service de la jeunesse. Pas de modèles homosexuels positifs, pas de référents heureux. Nulle mention de "cet amour qui n'ose pas dire son nom" pour aider à mieux l'accepter. C'est notre responsabilité et notre ambition que de faire évoluer cet état des choses!

 

Merci à Homoedu

21 mars 2006

Travailleurs sociaux: et vous, vous faites quoi?

Homophobie ordinaire

L’homophobie peut se définir comme toute attitude ou tout acte de rejet, d’injustice ou de violence envers une personne homosexuelle ou identifiée comme telle.

Peu de personnes se rendent compte en quoi les propos ou des attitudes homophobes du quotidien sont une forme de discrimination qui peut avoir des conséquences dramatiques auprès des adolescents découvrant leur sexualité. Les questions que se pose naturellement un adolescent sur sa vie affective et sexuelle sont encore plus difficiles à aborder quand son attirance pour les personnes du même sexe rencontre des attitudes d’exclusion ou de discrimination.

La lutte contre l’homophobie passera nécessairement par un travail en amont avec des adultes susceptibles de sensibiliser très tôt les jeunes qu’ils encadrent. Ces adultes manquent énormément d’information et de formation. Pourtant lutter contre cette forme de discrimination contribue à un mieux être physique, mental et social de tous les jeunes.

Le coin des travailleurs sociaux et des enseignants: savoir et réagir

Une brochure a été réalisée grâce au soutien du Ministère de l’Education Nationale, du Ministère de la Santé, du Ministère de la Justice, du Ministère de l’Agriculture et de l’INPES ainsi que des associations FCPE, Couleurs Gaies, Contact et le syndicat SNES. Elle est téléchargeable sur le site de la LIGNE-AZUR. Vous y trouverez de nombreuses infos sur ces liens par exemple:
Les dossiers

Professionnels: comment agir + télécharger brochure(s) ICI

Editée récemment elle a pour but de pallier ce manque en donnant des informations, des éléments de réflexion et des possibilités de recours ou d’orientation aux enseignants et aux autres professionnels encadrant des jeunes. Elle met en exergue les différentes situations de l’homophobie ordinaire : les violences physiques, verbales, le manque d’estime de soi des jeunes homos et surtout les conduites d’autodestruction qui en découlent. A chaque situation, elle apporte des réponses juridiques, sociales et associatives pour aider les adultes dans son accompagnement du jeune.

Cette brochure est l'un des outils indispensables pour la mise en œuvre des recommandations relatives à l’éducation à la sexualité du ministère de l’Education Nationale (circulaires du 21 novembre 2001 et 17 février 2003) : « … l’éducation à la sexualité a désormais pleinement sa place à l’école. Elle doit intégrer les questions liées à la mixité, à la lutte contre le sexisme, l’homophobie et permettre de mieux prendre en compte les attentes des jeunes avec leurs difficultés et les préoccupations spécifiques. »



20 mars 2006

La fin d'un mythe (III): la norme

Le Mythe

Ce n'est pas normal d'être homosexuel.
L'homosexualité est une maladie.

Les Faits

L'homosexualité, c'est une orientation de la sexualité. La majorité des individus ont une orientation hétérosexuelle, mais il y a des gens, il y en a toujours eu, il y en aura toujours, qui sont attirés envers ceux de leur sexe. C'est un peu comme les droitiers et les gauchers: la majorité de la population est droitière mais il y a des gauchers et il y en aura toujours. Dans la nature on retrouve également des formes d'homosexualité.

C'est plutôt le rejet qui amène les homosexuels à mal s'accepter, à se dévaloriser et à se culpabiliser. Ces personnes ne sont pas moins équilibrées; elles rencontrent davantage d'hostilité en raison de leurs préférences sexuelles. (Réf : Robert, J. Pour jeunes seulement: Photo-roman d'éducation à la sexualité. Les Éditions de l'homme, Québec 1988.)

[Merci à AlterHéros]

17 mars 2006

L'homophobie à l'école

Silence.
Honte.

Peur.
Angoisse.

Invisibilité.
Solitude.
Déprime.
Mensonge.
Souffrance.
Haine de soi.

Dix mots. Dix mots qui décrivent le drame quotidien de la majorité des adolescents gays.

25% d'entre eux tentent de s'ôter la vie. Un chiffre qui témoigne de l'ampleur du malaise, et qui justifie à lui seul une prise de conscience d'envergure.

Clé de l'épanouissement, l'école forme enseignants et élèves à ne pas discriminer en raison de la race, de la religion, de la nationalité, ou du sexe. L'orientation sexuelle?

Absente du programme. Dans les livres comme par la voix des professeurs. En cautionnant le tabou -- donc l'homophobie, l'instruction publique ne remplit pas sa mission d'éducation pour tous.

Afin de remédier à cette situation en Suisse romande, PINK CROSS,
(cf. le site http://www.lambda-education.ch/ ),
a créé le groupe "Jeunesse et Ecole". Avec un seul but: en finir avec l'homophobie dans le milieu scolaire, faire en sorte que chaque élève et chaque enseignant gay soit respecté et valorisé, que les générations de demain puissent s'épanouir dans un environnement sain et accueillant.

Trop jeunes pour leur parler d'homosexualité? S'ils ne sont pas trop jeunes pour intégrer des mécanismes sexistes et homophobes, pour se couvrir d'insultes blessantes et pour apprendre à se détester, les enfants ne sont certainement pas trop jeunes pour que, des la première primaire, on leur parle des diverses formes de l'amour et qu'on leur propose le respect de chacun.

En France, les syndicats d'enseignants développent depuis mai 2005 un véritable engagement pour lutter contre toutes les discriminations, y compris homophobes et lesbophobes... Car il existe un gouffre énorme entre les adolescents et les adultes sur les questions d’homosexualité.

La prévention de l’homophobie dans les collèges et les lycées est assez rare. L’homophobie est pourtant une réalité à l’école. Une enquête, effectuée en 2002 et 2003 dans 254 établissements français avait mis en lumière de "fréquentes réactions hostiles à l’homosexualité de la part d’élèves, surtout chez les collégiens".

"L’injure numéro un des cours de récréation reste PD et enculé", affirme Ronan Rosec, président de SOS-Homophobie. "L’homosexualité est taboue en milieu scolaire ainsi que l’homophobie", déplore pareillement Jean-Noël Vittaut, président du MAG (Mouvement d’affirmation des jeunes gays et lesbiens) qui propose aussi des modules de sensibilisation en milieu scolaire.

"Les adolescents homosexuels qui n’ont souvent jamais parlé de leur sexualité à leurs parents et se retrouvent confrontés à une ambiance homophobe dans leur établissement ont énormément de mal à se trouver des références et à se construire une identité", ajoute Ronan Rosec, évoquant une étude canadienne qui fait état de "risques de suicide sept fois plus élevés chez les adolescents homosexuels que chez les autres".

Les faits:

  • Entre 5 et 10% de la population est homosexuelle (Etude Kinsey, 1950). 6 à 7 % de la population française (Selon J.Corraze L’homosexualité ; Que sais-je ? ; 1996)
  • L’homosexualité est un sujet tabou à l’école
  • Les enfants grandissent en l’absence d’information positive sur l’homosexualité et sont affectés très jeunes par l’homophobie
  • La prise de conscience de son homosexualité intervient en général entre l’âge de 12 et 17 ans
  • 1 jeune gay sur 4 fait une tentative de suicide (Etude du Dr Cochand, CHUV, 2000, mandat de l’Office fédéral de la Santé Publique)
Pourquoi en parler à l’école ?
  • Dans chaque classe, il y des élèves qui se sentent attirés par des personnes de même sexe
  • Dans chaque école, il y a des enseignant-e-s gais ou lesbiennes. La majorité d’entre eux cachent leur orientation affective
  • 2/3 des parents réagissent de manière négative à l’annonce de l’homosexualité de leur enfant. L’école doit pouvoir être un lieu d’accueil et de soutien
  • La violence verbale et physique à l’encontre des homosexuel-le-s est présente dans les cours d’école
Que peuvent faire les écoles ?
  • Aborder les thèmes de l’homosexualité et de l’homophobie au même titre que d’autres thèmes de société (racisme, familles, discrimination, amour, etc.)
  • Inclure des représentations de personnes homosexuelles dans le curriculum (langues, littérature, science)
  • Mettre à disposition des ressources concernant l’homosexualité dans les centres de documentation (livres, films, brochures, adresses, etc.)
  • Créer un climat d’acceptation de toutes les différences et permettre aux élèves et aux professeurs homosexuel-le-s de vivre sans se cacher
  • Former le personnel enseignant aux thématiques de l’homosexualité et de l’homophobie (cf. ateliers de sensibilisation de lambda-education)
  • Informer et rassurer les parents d’élèves, inclure les parents d’élèves gais et lesbiennes dans les échanges d’information.

L'école est l'une des clés essentielles de l'épanouissement. Elle apprend la vie en communauté et prépare les jeunes à affronter l'avenir. L’école est un environnement dans lequel chaque élève doit pouvoir se sentir en sécurité et développer sa personnalité dans un climat sain et encourageant.Malheureusement, ce postulat n’est pas valable pour la majorité des jeunes gais et lesbiennes qui fréquentent les établissements scolaires de Suisse. Les adolescents qui s'identifient comme gay, lesbienne ou bisexuel(le) manquent de points de repère et ont du mal à se construire une identité autour de leurs sentiments les plus intimes. A l’école, ils ne voient pas leur réalité reconnue, ni même évoquée, si ce n'est en des termes négatifs (insultes, railleries, plaisanteries, etc.). En n'éduquant pas la jeunesse sur ce thème, l'école n'aide pas les jeunes homosexuel-le-s à sortir de leur silence et laisse la porte ouverte à la violence verbale et parfois physique dont ils peuvent être les victimes.

Au contraire de la problématique du racisme, l’homophobie est un thème qui n’est que peu ou pas abordé par les enseignants.

L'école peut et doit faire en sorte que tous les élèves puissent s'exprimer dans leur diversité. Son rôle est de permettre à chacun de recevoir une éducation dans les meilleures conditions, d'affirmer et de valoriser les personnalités et les différences de chaque élève.

A ce titre, elle se doit de présenter le thème de l'homosexualité dans un cadre langagier positif, afin de répondre à sa mission d'égalité et d'éducation pour tous. Une école digne de ce nom doit valoriser et respecter chacun, quelle que soit son orientation sexuelle.

A quand la généralisation de la prévention de l’homophobie en milieu scolaire... de même que.... la lutte contre le sexisme?

16 mars 2006

Le mot juste!

Article extrait de Homophobie.free.fr
(C'est moi qui ai mis en "gras"!)

"Il y a malheureusement encore des gens pour croire (ou feindre de croire, pour mieux effrayer le badaud…) qu'il existe un lien entre pédophilie et homosexualité.

Il faut d'abord savoir qu'en France, l'âge légal minimal pour les relations sexuelles entre un adulte et un "mineur" est de 16 ans et non de 18. Lorsque l'homosexualité a été dépénalisée (1981), l'âge de consentement était de 18 ans pour les relations homosexuelles alors qu'il était de 16 pour les relations hétérosexuelles (c'est encore le cas en Angleterre aujourd'hui, malgré de longs débats). Lors du débat parlementaire français pour égaliser les âges (à 16 ans), les réactions vives et irréfléchies n'ont pas manqué de fuser. Pour embrouiller le raisonnement, on fait toujours appel à l'émotion :
"- Pouvez-vous imaginer un vieillard sodomisant un garçon de 16 ans ?
- Pas mieux que je ne puis imaginer un vieillard sodomisant une fille de 16 ans !"
Bravo à Robert Badinter, garde des Sceaux et défenseur du projet de loi, qui a su répondre si justement.

Le problème de la pédophilie, c'est l'improbabilité du consentement de l'enfant/l'adolescent dans le rapport avec l'adulte. Je dis "improbabilité" car il serait injuste de dire que tout rapport entre un jeune de moins de 16 ans et un adulte (de 18 à 120 ans ;-) ) est forcément abusif de la part de l'adulte : pour ma part, j'aurais souhaité bien avant 16 ans partager un peu ma sexualité avec quelqu'un de respectueux (pourquoi les adultes devraient-ils enseigner tout sauf la sexualité ?) Dès les premiers heures de mes désirs, je savais exactement ce que je voulais. La loi protège donc un minimum les nombreux autres jeunes, plus incertains de leur orientation, d'adultes ayant de plus ou moins bonnes intentions.

Il reste donc cette différence essentielle entre pédophilie et homosexualité : le consentement mutuel. En dehors de ce cadre si simple, tout devient choquant et est légalement interdit, ce qui met (ou devrait mettre) tout le monde d'accord.

Les homosexuels sont, parce que leur vie sexuelle est réputée active, considérés comme des personnes sans tabou ou sans limite. Cela est évidemment faux. Les homosexuels n'hésitent souvent pas à vivre leur sexualité parce que la relation est assez facile et sans trop de conséquences. De ce fait, leur "appétit" est calmé par des relations consentantes à des fins de plaisir mutuel, ce qu'on ne peut plus aujourd'hui condamner. Ainsi vécue leur sexualité "épanouie" n'a aucun motif logique de se tourner vers des solutions préjudiciables à autrui.

L'absence (pour rejet, refus, honte ou incapacité à rencontrer un partenaire…) de toute sexualité conduit beaucoup plus aux abus de jeunes. Ne pas avoir de sexualité quand on a un désir réel (pour l'un ou l'autre sexe) n'est pas chose facile. Quelques-uns qui en ont malgré tout fait le choix (ou le vœu) n'y arrivent pas malgré leur motivation (honte, foi en dieu ou autres…). Alors, d'efforts en luttes de plus en plus difficiles, ces personnes à la libido frustrée se mettent à chercher des partenaires. Devant la gêne qui est parfois la leur, quelques-uns se rabattent sur des personnes qui n'oseront pas en parler. Elles se rapprochent donc de jeunes ayant confiance en eux, et, par un moyen ou par un autre, souvent graduellement, arrivent à leur fins. Parfois ils manipulent même leur proie en les culpabilisant, leur affirmant que ce qui arrive est de leur faute. Combien d'exemple a-t-on de la sorte ? Combien de fois entend-on : "C'était un homme aimé de tous, si dévoué… On n'en revient pas…".

Plutôt que de se méfier surtout de la "vitalité" sexuelle, on devrait se méfier au moins autant de l'eau qui dort. Attention cependant : il existe de nombreuses personnes que la sexualité n'intéresse pas, dont le désir est nul, faible ou émoussé (pour quelques raisons que ce soit), et il ne s'agit pas de craindre le moindre débordement de leur part de ce côté (je dis de ce côté, car il n'est pas rare que ces gens s'expriment de manière virulente contre la sexualité alors que c'est un sujet qui ne les touche pas, ou si peu… Coluche disait : "la morale devient rigide quand le reste ne l'est plus !")

Les homosexuels n'ont pas peur d'une grande étude sociologique sur la pédophilie, car ils en sortiraient plus blanchis que coupables."


Quelques remarques personnelles:

  • L'amalgame facile homosexuel=pédophile est souvent repris par les média, voire avec l'argument qu'il ne faut pas confier les enfants à des éducateurs, moniteurs, enseignants, etc... homosexuels! Ben voyons! Dans ce cas il ne faut pas confier les enfants à des ADULTES du tout, puisque, rappelons-le, la pédophilie est l'acte sexuel entre un adulte et un enfant! Comme si tous les homosexuels étaient des pervers et tous les hétéros des saints!
  • Je ne suis pas entièrement de l'avis de l'auteur de Homophobie.free.fr, notamment sur le fait qu'un adulte puisse consentir à une relation avec un jeune qui l'aurait choisi et aurait l'air pleinement consentant. C'est à l'adulte de savoir se maîtriser et attendre que le jeune soit d'un âge suffisamment mature pour vivre une expérience dont nous savons qu'elle ne passera pas inaperçue: les premières relations sexuelles et nos premières attaches nous marquent infiniment. Pour moi la sexualité est une affaire d'adultes et appartient à la vie d'adulte! Que le jeune rêve et attende son heure est aussi formateur: cela lui permet de construire un imaginaire riche sans lequel sa vie sexuelle future risque fort d'être moins épanouissante. Et qu'importe que la relation soit hétéro ou homosexuelle.
  • Que l'interdit d'être soi-même soit une cause possible d'actes pédophiles, certes, mais c'est loin d'être la seule cause! Les violeurs d'enfants ont souvent eux-mêmes été abusés enfants, ils ont un profil psychologique particulier, ou une histoire difficile ou un manque socio-culturel et éducatif grave. En tout cas ils n'ont pas la notion de la souffrance qu'ils ont infligée à autrui et c'est souvent en leur faisant comprendre la violence de leurs actes que l'on réussit à les faire évoluer. Ca prend beaucoup plus de temps qu'une castration chimique...
  • Ce qu'il est bon d'apprendre à nos enfants, garçons et filles, c'est le respect d'autrui, dans son intégrité physique et mentale. Et aussi qu'il y a des adultes qui ne leur veulent pas que du bien...
  • Plus vite on apprendra à connaître et à respecter les homos, moins le discours homophobe aura de prise! Il n'y a pas tant de différences entre un homo et un hétéro, finalement... nous comprendre est accessible!
    Happy

15 mars 2006

La fin d'un mythe (II): les "vraies" familles

Le Mythe

La seule structure familiale qui convienne à un enfant est un couple marié composé d'un homme et d'une femme.
Les familles homoparentales ne sont pas de "vraies" familles.

Les Faits

Les enfants grandissent dans des familles qui peuvent être petites ou nombreuses. Il y a des familles monoparentales, des familles avec deux parents et d'autres dirigées par des grands-parents. Il y a des familles d'accueil, des familles recomposées, les familles de naissance et les familles de fait. Il y a des familles avec un enfant, des familles avec dix enfants, des familles sans parents et des familles éclatées à cause de l'activité des membres de la famille. Les familles sont interraciales, multiraciales, intergénérationnelles, homoparentales et hétéroparentales. La réalité d'aujourd'hui est que la définition traditionnelle du couple marié hétérosexuel avec 1.5 enfants est seulement une forme de famille parmi beaucoup d'autres dans lesquelles les enfants grandissent et prospèrent. Dire que le couple marié est la seule structure familiale acceptable pour les enfants est une marque de mépris à l'égard de toutes les familles qui ne ressemblent pas à ce schéma. Nous pensons que la famille "acceptable" pour un enfant est celle dans laquelle il existe amour, solidarité et soutien entre les membres de la famille. Il n'y a aucune preuve que nos enfants aient à faire face à plus de difficultés dans leur socialisation à l'école que les enfants des parents hétérosexuels.

Les parents gais et lesbiens préparent le dîner, changent les couches et prennent le temps de s'occuper de leurs enfants, de les aider avec leurs devoirs. Ils négocient le temps de TV, conduisent les enfants à leurs loisirs, se soucient de leur mode de garde, lavent le linge, le repassent, font le ménage et lisent des histoires quand c'est l'heure de se coucher!

Nous devons faire un effort supplémentaire pour protéger nos familles en créant des liens reconnus par la loi pour nous assurer que nos enfants auront les mêmes droits que les enfants de parents hétérosexuels, que ceux-ci soient mariés ou pas.

Ce qui définit la famille, c'est plutôt l'amour, le sens de la responsabilité, l'engagement et le soutien que les adultes offrent à leurs enfants.

[Merci à AlterHéros]

14 mars 2006

De quelle éthique nous parlez-vous?

Le cardinal Danneels s'exprime sur l'homosexualité et le préservatif

Bruxelles, 10 mars 2006 (Apic) Le cardinal Godfried Danneels considère légitime que la société définisse des lois différentes de celles de l'Eglise, dans les domaines de l'union homosexuelle, de la prostitution ou de la contraception.

Interrogé par le quotidien belge "La dernière heure" et repris le 10 mars 2006 dans le journal italien "La Stampa", l'archevêque de Malines-Bruxelles s'est aussi exprimé en faveur du préservatif dans le cas où la vie de l'un des partenaires est en danger.

"Je peux accepter qu'une législation civile détermine des conditions de cohabitation et des droits pour les couples homosexuels", a déclaré le primat de Belgique interrogé sur le 'Pacs' (Pacte civil de solidarité). Il a cependant précisé qu'il ne pouvait "accepter que cela soit appelé mariage".

En effet, pour lui, "il ne faut pas tout confondre". "Les concepts et les mots doivent rester univoques". "Si le terme mariage recouvre toutes les formes de cohabitation, entre homme et femme comme entre homme et homme, alors ce mot n'a plus aucun sens", a-t-il alors expliqué. Et de suggérer l’utilisation d’un "autre terme".

"Il est normal qu'une législation civile, que je respecte, ne soit pas complètement d'accord avec mon jugement éthique", a poursuivi le cardinal interrogé sur la pleine reconnaissance des homosexuels dans la société et sur la possibilité qu'ils adoptent alors des enfants. "La doctrine de l'Eglise est connue: à nos yeux, l'homosexualité n'est pas une situation normale", a-t-il ainsi déclaré. "Cependant, la question de condamner ou de discriminer ne se pose pas", a-t-il précisé.

Dans le cas des pratiques homosexuelles comme de la prostitution, le cardinal belge a affirmé que "l'Eglise est contraire à ces pratiques, mais accepte que des lois les gouvernent".

Interrogé enfin sur l'usage du préservatif, que l'Eglise réfute, le cardinal Danneels a expliqué que, dans le cas où "un homme séropositif oblige sa femme à avoir une relation sexuelle, elle doit l'obliger à mettre un préservatif". En effet, "sinon s'ajoute un autre péché : celui de l'homicide". "Le préservatif, quand il permet la protection de la vie, ne concerne pas seulement le domaine sexuel", a renchéri le cardinal.

Lu sur APIC

 

Mais de quoi donc parlez-vous, monsieur le cardinal? Quelle est cette pseudo-tolérance dont vous vous affublez pour faire semblant de ne pas condamner ou discriminer?

De quel mariage nous parlez-vous: union heureuse entre deux personnes qui s'aiment et se choisissent officiellement devant leurs proches pour donner à leur amour et à leur engagement réciproque une reconnaissance collective ou cérémonie régie par une institution qui voudrait tout contrôler de la vie des couples et se mêler de ce qui se passe dans leur vie, dans leur lit et dans leur coeur afin de garder la main-mise sur leur esprit? Hein?

L'homosexualité ne vous paraît pas une situation "normale" car comme une partie de votre église vous avez toujours refusé de nous connaître et de nous comprendre. Vous avez toujours craint que les hommes ne se reproduisent plus s'ils devenaient tous homos (dans la série les mythes entourant l'homosexualité, une des grandes peurs des hétéros!). Vous avez toujours imaginé le pire à notre encontre, refusant de voir que nous aussi nous nous aimons!

Le mariage a été créé par le passé pour assurer aux hommes une "certitude" juridique de filiation puisqu'ils n'auraient jamais la certitude biologique d'être père de leurs enfants. L'Eglise s'est emparée du mariage pour pouvoir contrôler les âmes à travers des rites collectifs. Mais les temps changent et il serait bon que vous vous en aperceviez. Dans la conscience collective DE NOTRE TEMPS, le mariage est synonyme d'union, de fête familiale et amicale où les époux s'engagent en public, montrent leur amour à ceux qu'ils apprécient et leur volonté de le faire durer. C'est un acte communautaire destiné à renforcer la détermination des participants, leur foi en l'amour et en sa beauté. C'est un témoignage de vie et de foi en la vie. Pourquoi cet acte ne pourrait-il pas lier deux femmes ou deux hommes qui s'aiment? Oui, parce qu'au passage, deux femmes aussi ça existe...

Et puis quelle est cette idée d'"obligation" de rapport sexuel entre un séropo et sa femme? Pourquoi les séropos n'auraient-ils pas le droit à l'amour? Pourquoi un homme séropo, d'abord, et pas une femme séropo? Elles existent aussi, vous savez! Pourquoi cet exemple seulement pour illustrer l'utilisation du préservatif? Pourquoi seulement dans le cadre de "votre" mariage? Le préservatif doit servir à protéger tout le monde, amants, amantes, homo, hétéro, bi, trans! Et il se doit d'être utilisé, que les partenaires connaissent ou ignorent leur séropositivité...

Happy