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16 mars 2006

Le mot juste!

Article extrait de Homophobie.free.fr
(C'est moi qui ai mis en "gras"!)

"Il y a malheureusement encore des gens pour croire (ou feindre de croire, pour mieux effrayer le badaud…) qu'il existe un lien entre pédophilie et homosexualité.

Il faut d'abord savoir qu'en France, l'âge légal minimal pour les relations sexuelles entre un adulte et un "mineur" est de 16 ans et non de 18. Lorsque l'homosexualité a été dépénalisée (1981), l'âge de consentement était de 18 ans pour les relations homosexuelles alors qu'il était de 16 pour les relations hétérosexuelles (c'est encore le cas en Angleterre aujourd'hui, malgré de longs débats). Lors du débat parlementaire français pour égaliser les âges (à 16 ans), les réactions vives et irréfléchies n'ont pas manqué de fuser. Pour embrouiller le raisonnement, on fait toujours appel à l'émotion :
"- Pouvez-vous imaginer un vieillard sodomisant un garçon de 16 ans ?
- Pas mieux que je ne puis imaginer un vieillard sodomisant une fille de 16 ans !"
Bravo à Robert Badinter, garde des Sceaux et défenseur du projet de loi, qui a su répondre si justement.

Le problème de la pédophilie, c'est l'improbabilité du consentement de l'enfant/l'adolescent dans le rapport avec l'adulte. Je dis "improbabilité" car il serait injuste de dire que tout rapport entre un jeune de moins de 16 ans et un adulte (de 18 à 120 ans ;-) ) est forcément abusif de la part de l'adulte : pour ma part, j'aurais souhaité bien avant 16 ans partager un peu ma sexualité avec quelqu'un de respectueux (pourquoi les adultes devraient-ils enseigner tout sauf la sexualité ?) Dès les premiers heures de mes désirs, je savais exactement ce que je voulais. La loi protège donc un minimum les nombreux autres jeunes, plus incertains de leur orientation, d'adultes ayant de plus ou moins bonnes intentions.

Il reste donc cette différence essentielle entre pédophilie et homosexualité : le consentement mutuel. En dehors de ce cadre si simple, tout devient choquant et est légalement interdit, ce qui met (ou devrait mettre) tout le monde d'accord.

Les homosexuels sont, parce que leur vie sexuelle est réputée active, considérés comme des personnes sans tabou ou sans limite. Cela est évidemment faux. Les homosexuels n'hésitent souvent pas à vivre leur sexualité parce que la relation est assez facile et sans trop de conséquences. De ce fait, leur "appétit" est calmé par des relations consentantes à des fins de plaisir mutuel, ce qu'on ne peut plus aujourd'hui condamner. Ainsi vécue leur sexualité "épanouie" n'a aucun motif logique de se tourner vers des solutions préjudiciables à autrui.

L'absence (pour rejet, refus, honte ou incapacité à rencontrer un partenaire…) de toute sexualité conduit beaucoup plus aux abus de jeunes. Ne pas avoir de sexualité quand on a un désir réel (pour l'un ou l'autre sexe) n'est pas chose facile. Quelques-uns qui en ont malgré tout fait le choix (ou le vœu) n'y arrivent pas malgré leur motivation (honte, foi en dieu ou autres…). Alors, d'efforts en luttes de plus en plus difficiles, ces personnes à la libido frustrée se mettent à chercher des partenaires. Devant la gêne qui est parfois la leur, quelques-uns se rabattent sur des personnes qui n'oseront pas en parler. Elles se rapprochent donc de jeunes ayant confiance en eux, et, par un moyen ou par un autre, souvent graduellement, arrivent à leur fins. Parfois ils manipulent même leur proie en les culpabilisant, leur affirmant que ce qui arrive est de leur faute. Combien d'exemple a-t-on de la sorte ? Combien de fois entend-on : "C'était un homme aimé de tous, si dévoué… On n'en revient pas…".

Plutôt que de se méfier surtout de la "vitalité" sexuelle, on devrait se méfier au moins autant de l'eau qui dort. Attention cependant : il existe de nombreuses personnes que la sexualité n'intéresse pas, dont le désir est nul, faible ou émoussé (pour quelques raisons que ce soit), et il ne s'agit pas de craindre le moindre débordement de leur part de ce côté (je dis de ce côté, car il n'est pas rare que ces gens s'expriment de manière virulente contre la sexualité alors que c'est un sujet qui ne les touche pas, ou si peu… Coluche disait : "la morale devient rigide quand le reste ne l'est plus !")

Les homosexuels n'ont pas peur d'une grande étude sociologique sur la pédophilie, car ils en sortiraient plus blanchis que coupables."


Quelques remarques personnelles:

  • L'amalgame facile homosexuel=pédophile est souvent repris par les média, voire avec l'argument qu'il ne faut pas confier les enfants à des éducateurs, moniteurs, enseignants, etc... homosexuels! Ben voyons! Dans ce cas il ne faut pas confier les enfants à des ADULTES du tout, puisque, rappelons-le, la pédophilie est l'acte sexuel entre un adulte et un enfant! Comme si tous les homosexuels étaient des pervers et tous les hétéros des saints!
  • Je ne suis pas entièrement de l'avis de l'auteur de Homophobie.free.fr, notamment sur le fait qu'un adulte puisse consentir à une relation avec un jeune qui l'aurait choisi et aurait l'air pleinement consentant. C'est à l'adulte de savoir se maîtriser et attendre que le jeune soit d'un âge suffisamment mature pour vivre une expérience dont nous savons qu'elle ne passera pas inaperçue: les premières relations sexuelles et nos premières attaches nous marquent infiniment. Pour moi la sexualité est une affaire d'adultes et appartient à la vie d'adulte! Que le jeune rêve et attende son heure est aussi formateur: cela lui permet de construire un imaginaire riche sans lequel sa vie sexuelle future risque fort d'être moins épanouissante. Et qu'importe que la relation soit hétéro ou homosexuelle.
  • Que l'interdit d'être soi-même soit une cause possible d'actes pédophiles, certes, mais c'est loin d'être la seule cause! Les violeurs d'enfants ont souvent eux-mêmes été abusés enfants, ils ont un profil psychologique particulier, ou une histoire difficile ou un manque socio-culturel et éducatif grave. En tout cas ils n'ont pas la notion de la souffrance qu'ils ont infligée à autrui et c'est souvent en leur faisant comprendre la violence de leurs actes que l'on réussit à les faire évoluer. Ca prend beaucoup plus de temps qu'une castration chimique...
  • Ce qu'il est bon d'apprendre à nos enfants, garçons et filles, c'est le respect d'autrui, dans son intégrité physique et mentale. Et aussi qu'il y a des adultes qui ne leur veulent pas que du bien...
  • Plus vite on apprendra à connaître et à respecter les homos, moins le discours homophobe aura de prise! Il n'y a pas tant de différences entre un homo et un hétéro, finalement... nous comprendre est accessible!
    Happy

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