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27 avril 2006

Message personnel

Pour toi mon amour

Ma femme courageuse et déterminée qui est repartie vaillamment au travail entre deux séries d'examens, je t'aime.
Je suis là et je t'aime.

Et si le droit au mariage nous est donné, je te dirai oui, sans hésiter une seconde.

Comment ça copier les hétéros? Mais de quoi parlez-vous?
Dire devant tous les nôtres que nous nous aimons et que nous souhaitons partager notre vie et nous engager l'une envers l'autre pour la vie, c'est quoi le problème?
Avoir les mêmes droits que tout le monde parce que nous formons un couple depuis déjà un moment - et pour ça nous n'avons pas attendu votre autorisation - c'est quoi le problème?

Je m'engage à te chérir et à veiller sur toi et tes petits (total euphémisme!) aussi longtemps que mes forces me le permettront. Et comme dans ma famille les femmes ont la peau dure...


Je t'aime.

 

 

PS: j'ai décidé de fermer les commentaires de ce post après le passage de ma belle. Je pense que vous comprendrez.

 

24 avril 2006

100e note

Je vous l'avais bien dit: à quelque chose malheur est bon!

Ce week-end, mes beaux-parents sont venus chez nous!

Après des années de déni de notre vie, de refus de venir nous voir et de m'adresser la parole, ils ont passé une partie du week-end chez nous! Ils ont mangé à notre table, ont dormi dans notre maison et se sont comportés normalement à mon égard!

Quel changement! Avant, à les entendre dire (au téléphone, vive les écouteurs, avec on n'en rate pas une...), on aurait pu croire que j'avais dévoyé leur fille et qu'elle ne pouvait tout bonnement pas être CELA. Comme si je l'avais forcée à vivre avec moi et que sa vie n'était qu'obligation à mon égard, alors que franchement je n'ai pas eu à la pousser (aujourd'hui encore, elle vient dans mes bras très très spontanément !). Elle est lesbienne dans l'âme, ne leur en déplaise, même si elle a tenté de s'adapter à une vie hétérosexuelle durant une partie de son passé! N'empêche qu'elle a enduré combien de fois le leitmotiv "retourne avec ton mari", ou pire, "quand on est (naît?) comme toi, on ne fait pas d'enfants!" (sympa pour les gamins...) et cela des années encore après son divorce.

Eh bien ce week-end, ce fut quasi idyllique! Et je sais maintenant que j'ai eu raison d'insister pour que nous les invitions à venir pendant que la situation est encore assez simple. Sur le moment, j'ai craint leur refus et que notre proposition tourne court, ce qui aurait été encore plus douloureux pour Mary, s'ils ne s'étaient même pas déplacés! Ils ont fait un grand pas vers nous et ont passé un bon moment eux aussi. Avec sans doute un pincement au coeur de toutes ses années perdues à se priver de partager des petits bonheurs si simples mais si importants. Et ils ont pu constater que Goudouland n'est pas l'enfer, que j'aime les enfants et qu'ils me le rendent bien. Enfants qui d'ailleurs ont été absolument ravis d'accueillir leurs grands-parents chez nous. Enfin, sauf que Champion a dû partager la chambre de Junior, "éteins la lumière je veux dormir" "fais ch...arrête de ronfler" "je ronfle pas d'abord, et puis tu renifles tout le temps", etc... classique!

Et, ô combien essentiel, nous savons maintenant que nous pourrons compter sur leur soutien dans les épreuves qui nous attendent.

Ah familles, familles, quand comprendrez-vous que nous ne sommes pas des monstres? Faut-il vraiment que vous ayez peur de nous voir mort(e)s pour que vous daigniez nous accepter tels(telles) que nous sommes?

20 avril 2006

Excédent de bagages

Se faire à l'idée... Laisser l'information pénétrer les couches profondes de la conscience.

Accuser le choc. Accepter ce poids sur le coeur, cette tension des entrailles, cette douleur sourde. Faire face.

Reconnaître la présence de cet hôte malsain qui s'est imposé à bord. Il était dans ton corps, tapi, silencieux, oeuvrant sournoisement à son entreprise de destruction; il vient de se frayer un chemin massivement dans nos têtes et tente d'y prendre toute la place. Mieux le cerner pour mieux le combattre.

Se préparer à la suite. Rassembler des indices, comprendre, connaître l'ennemi pour mieux l'éradiquer.

Mettre en oeuvre des énergies enfouies, renforcer le corps, se donner les moyens de la lutte.

Que vienne l'heure de la rage!

Vaincre.

18 avril 2006

Parenthèse...

Non ça n'arrive pas qu'aux autres...

La maladie grave, les traitements lourds, la peur au ventre, la vie qui bascule, non ça n'arrive pas qu'aux autres.

Notre vie et nos projets viennent de basculer. L'avenir maintenant devra tenir compte des prises de rendez-vous, des consultations, du subir et de l'attendre, et des mots qui font peur: hospitalisation, opération, radiations, chimio, médications, réorganisation... Un long congé qui n'est ni vacances, ni congé de maternité. Un temps autre pour laisser plus de place à soi-même aussi, à la méditation et à l'élaboration de la renaissance.

Avec notre amour si fort depuis le début pour faire face et affronter ce nouveau défi de la vie. Accepter ce temps différent et se rappeler qu'à quelque chose malheur est bon. Que rien jamais n'est que mauvais. Qu'on ne peut sortir que grandies d'une telle épreuve. Nous avons toujours beaucoup parlé ensemble, beaucoup échangé, mais aujourd'hui je nous sens encore plus proches.

Qu'il convient d'expliquer aux enfants du mieux possible, chacun en fonction de son âge et de sa sensibilité. Ne pas oublier qu'on pourra rire encore. Et sourire et s'aimer. Et qu'on pourra être bien tous les quatre et que ce n'est pas la fin du bonheur. Même si on a le droit d'être triste et d'avoir peur. Parce que les larmes, ça soulage et ça fait revenir le sourire. Et que l'amour est une force invincible. Et qu'on va en profiter pour s'aimer mieux.

Garder notre foi en la vie: on en a vu d'autres et on y est arrivé, alors cette fois aussi on ne va pas se laisser faire comme ça. On va se battre. On va gagner.

Si je pouvais prendre cette saloperie charge sur mes épaules, je le ferais: mais c'est toi et pas moi, ça m'arrache les tripes et le coeur! Alors je vais t'aimer encore plus fort et te donner tout ce que je peux d'attention et de tendresse pour que tu ne perdes pas courage et que tu le gagnes ce putain de combat!