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10 avril 2006

JEU - CONCOURS!

Qui est cet enfant?

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Indices:
C'est un personnage connu et toujours vivant.
Il aime les garçons et ne s'en cache pas plus.
Cherchez du côté des artistes...
Quel art? Tsss, je ne vais pas tout vous dire quand même...

La meilleure réponse donnera bien sûr l'identité et la profession de notre mystérieux personnage.
Ce sera également celle qui apportera le plus de détails sur sa personne et en retracera le portrait le plus rigoureux!
Avant le 10 avril à minuit!

Le/la gagnant(e) sera récompensé(e) par
un voyage de trois semaines pour deux personnes aux Bahamas,
une pochette surprise,
un article personnalisé présentant son blog et éventuellement son profil (regard critique non exclu...)

A vos comments... Prêts? Partez!

12:05 Publié dans Frivolidad | Lien permanent | Commentaires (4)

"The Laramie project"

Le projet Laramie ressuscite Matthew Sheppard

Le 6 octobre 1998. Matthew Shepard, jeune gay de 21 ans, étudiant en Sciences Politiques à l’Université du Wyoming, est battu à mort par deux hommes rencontrés dans un bar de Laramie. Après dix-huit heures passées dans la nuit glaciale du Wyoming, Matthew est retrouvé dans le coma, attaché à une barrière, dans un état épouvantable. Il s’éteint le 11 octobre. Les associations gay réclament l’adoption d’une loi contre les crimes haineux et Judy Sheppard, la mère de Matthew, devient une des égéries de ce combat pour la reconnaissance des crimes liés à l’homophobie. Les assassins sont condamnés à une double peine de prison à perpétuité : l’un a évité la peine de mort en plaidant coupable, l’autre à la demande de la famille de la victime.

Le "Projet Laramie" tente de percer le mystère de ce déferlement de haine

"L’idée du Projet Laramie trouve son origine dans mon désir d’en apprendre plus sur les causes du meurtre de Matthew Shepard" explique Moisés Kaufman, également auteur de la pièce sur Oscar Wilde, Outrage aux bonnes mœurs. "L’idée d’écouter les témoignages des habitants m’intéressait. En quoi Laramie est-il différent du reste du pays, en quoi est-il identique? Que pouvons-nous faire, en tant qu’artistes, pour répondre à cet incident?"

C’est ainsi que Moisés Kaufman et sa troupe du Tectonic Theater Project ont recueilli à Laramie des interviews destinées à devenir la matière d’une pièce de théâtre. Des témoignages authentiques, des minutes du procès, dont le contenu n’a en rien été adapté, modifié ou inventé. Créé à Denver en février 2000, "Le projet Laramie" fut ensuite joué à New York et à Laramie la même année.

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Hervé Bernard Omnes crée à Paris, au XXe Théâtre, le texte de Moises Kaufman

Laissons-lui la parole: "Le meurtre de Matthew Shepard va au-delà de l’homophobie. Il est l’expression de cette violence banalisée où l’on tue et on agresse des gens non pas parce qu’on ne les aime pas, mais parce qu’ils sont différents. Ce texte est un acte de militantisme contre toutes les formes d’intolérance. Il ne juge personne. C’est un coup de zoom sur des êtres tels qu’il en existe autour de nous.
Cette pièce parle de l’homophobie, de l’intolérance, du féminisme, de la religion, de la peine de mort, de la violence dans les prisons, des médias... Elle fait comprendre que l’homophobie n’est pas que le fait de tuer des gays ou des lesbiennes. Ce sont des insultes au quotidien, des rapports avec des familles immondes, celles qui font subir à leurs enfants des rejets, des tortures mentales quant à ce déshonneur, cette honte d’avoir un fils pédé."
"Nous sommes dix comédiens sur scène pour incarner soixante-dix personnages. J’ai été très heureux d’avoir dans ma troupe des comédiens hétéros et parents qui comprenaient l’importance de jouer ce texte. Il n’y a ni accessoires, ni décors, ni costumes. Nous ne sommes pas là pour faire des numéros d’acteurs. Les spectateurs seront uniquement là pour écouter ce que nous avons à leur dire."

"The Laramie project", de Moises Kaufman, inédit en France, sera jouée jusqu'au 07/05 au Vingtième Théâtre, 7 rue des Plâtrières, 75020 Paris.
Rens. : 01 43 66 01 13.

Métro : Ménilmontant ou Gambetta (sortie Place Martin Nadaud)
Bus : 96 (arrêt Henri Chevreau).


Une représentation exceptionnelle aura lieu le 14 avril au profit de SOS homophobie.


05:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

07 avril 2006

Etes-vous altersexuel?... ou orthosexuel?

Un article fort

du 4 avril 2006


sur homoedu!

 

(merci à Lionel Labosse)

Soyons clairs!

1- Qu’est-ce qu’un homo ?
2- Qui est homosexuel ?
3- Vers une définition satisfaisante de l’homosexualité...
4- Homosexuel, un terme insultant ?
5- Doit-on dire homosexuel, lesbienne, homophile, gai... ?
6- Qu’est-ce qui détermine l’orientation sexuelle ?
7- L’homosexualité est-elle plutôt le résultat d’une détermination psychologique que d’une détermination biologique ?
8- Ne peut-on vraiment pas à notre époque expliquer l’homosexualité ?


Encore des questions? allons-y alors!

12- Que disent les psychanalystes ?
13- Une fixation, vraiment... ??
14- Et les psychologues ?
15- Existe t-il plusieurs formes d'expression de l’homosexualité ?
16- Combien d’homos, de lesbiennes ?
17- Y a t-il plus d’homos de nos jours que jadis ?
18- Les reconnaît-on ?
19- Question de genre... masculin ? féminin ?
20- Et les travestis ?

Sur Homoedu,
un article du 15 Août 2005

met les choses au point.

'Fliqués' dès le berceau? Et puis quoi encore? Ca va pas LEUR tête?

Alerte rouge!


Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans !

Appel en réponse à l’expertise INSERM

sur le trouble des conduites chez l’enfant


Signez la pétition!


ICI!


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Et puis ne feriez-vous pas mieux, mesdames et messieurs de l'Inserm ou autres, de dépenser votre temps et votre argent à développer l'éducation et la culture, qui sont de merveilleux garants contre la délinquance?
A développer vos connaissances en psychologie, sociologie et philosophie aussi, comme ça vous sauriez que la vie est faite de changements et que les humains ne sont pas déterminés dès le berceau, mais le résultat d'une éducation et de relations affectives et qu'ils sont façonnés par le milieu socio-culturel dans lequel ils évoluent!
Franchement, ce genre d'étiquetage dès la naissance évoque pour moi, née peu de temps après guerrre, de bien tristes souvenirs...

10:05 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

06 avril 2006

Journée internationale de lutte contre l'homophobie


Cette année c'est le 17 mai !

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Hétérosexisme
L’hétérosexisme est une croyance voulant que tout le monde soit hétérosexuel et que l’hétérosexualité soit la seule voie acceptable. Cette croyance, qui repose sur la notion de la norme de la majorité, est souvent à l’origine de l’homophobie.
17 mai
Puisque l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales un 17 mai, cette date a été proposée par l’IDAHO pour devenir la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie.

On pourra également consulter avec profit le site Homophobie.org

05 avril 2006

Religions: playdoyers en faveur des diversités sexuelles


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ReligionsGENÈVE - Mardi, lors de la conférence mondiale de l'ILGA à Genève, 130 lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et transexuel-les (LGBT) ont débattu des relations conflictuelles avec les monothéismes, «sources importantes d'homophobie».

«Nous sommes les juifs des juifs», plaisante Joël Behmoras, Français décrivant la situation délicate des lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et transexuel-les (LGBT) au sein du judaïsme. Membre de Beit Haverim, une association homosexuelle juive en France, il est entouré, entre autres, d'un imam gay et d'un évêque canadien, pionnier anglican de la cause LGBT. A la tribune, chacun plaide pour que ses coreligionnaires acceptent la diversité sexuelle. Pour cela, Coran, Nouveau et Ancien Testament doivent s'affranchir de la lecture patriarcale qui les emballe.
En face, quelque 130 personnes ont répondu présent à cette journée consacrée aux monothéismes, mardi, à Genève, dans le cadre de la 23e conférence mondiale de l'Association internationale des gays et lesbiennes (ILGA). Une conférence qui a reçu un message de sympathie du dalaï-lama, précisant son attachement à la tolérance religieuse et au respect des droits humains.
«Les religions sont un sujet important, car elles sont une grande source d'homophobie», explique au Courrier Christopher Newlands, pasteur anglican gay, l'un des organisateurs. Mais dans les milieux arc-en-ciel européens, et surtout français, le thème peine à s'imposer, freiné par une vision exclusive de la laïcité.


Diagnostic commun

Malgré l'absence, au final, de stratégie interreligieuse pour faire avancer la cause, des problématiques communes se sont dégagées. Car entre ouverture et fermeture, les situations entre les religions et en leur sein sont très diverses. De même, elles varient selon les lieux, entre protection de la diversité sexuelle et violations des droits humains. Au micro, l'évêque Michael Ingham, qui a fait voter par son diocèse au Canada la bénédiction des couples de même sexe, pose pourtant un diagnostic exportable aux trois monothéismes: «L'homophobie plonge profondément ses racines dans la Bible et dans le dogme chrétien. L'hypothèse de l'hétérosexualité (comme norme exclusive, ndlr) se fonde sur le récit de la Création. Mais elle est inacceptable, car elle exclut nombre de créatures de Dieu. Il faut une nouvelle analyse des textes saints.» Pour cet hétérosexuel, les chrétiens ont vécu deux mille ans sur le «continent du patriarcat. Conquérir le Nouveau-Monde prendra du temps.»
En termes coraniques, sa pensée se résume par l'ijtihad. L'imam Muhsin Hendricks, qui dirige une petite communauté de musulmans gays au Cap (Afrique du Sud), le traduit par «raisonnement indépendant». Dieu comprend les personnes qui ne sont pas attirées par le sexe opposé, explique-t-il. «Mais ce n'est pas enseigné. On apprend à se référer aux imams et à ne pas se questionner soi-même.»


Le droit au bonheur

Joël Behmoras, lui, préfère l'individualisme, qui a point dans nos sociétés, au message «tribal» et «normatif» des religions. Car le premier a fait éclore le droit au bonheur, dont fait partie celui de vivre pleinement son orientation sexuelle. MgrIngham ajoute: «De tout temps, les religions ont toléré l'homosexualité tant que l'homme acceptait de prendre une épouse et de faire son devoir. Ce qui a changé, c'est que les femmes refusent aujourd'hui cette relation alibi et destructrice.»


Des homoparents heureux

Divisés en trois groupes de travail (islam, christianisme, judaïsme), les participants ont approfondi la réflexion. La Genevoise Carole Bonstein a par exemple évoqué la bénédiction de sa fille – dont la mère biologique est la compagne de Mme Bonstein – par François Garaï, rabbin de la Communauté israélite libérale de Genève, lors d'une cérémonie privée. D'une chaleureuse bise, cette lesbienne juive a remercié le religieux. Venu en personne affirmer que Dieu ne fait pas de discriminations entre ses créatures.

Reste de l'article sur le courrier.ch


Il serait temps. Grand temps!

Musulmans, juifs, chrétiens, toutes les religions!

Aimez-vous les uns les autres... Vous vous souvenez?

De quoi donc avez-vous peur? Il s'agit d'amour!

Hypocrisie et société de consommation

Tout ça (cf. mon article "C'est la récré!") m'amène à un sujet plus grave: la publicité et le couple homosexuel.

Pour le monde de la publicité, pas de doute: le mariage homo c'est pour demain! Je ne parle pas d'autres pays européens qui exploitent le filon depuis déjà quelques années, mais de notre belle France. Prenons par exemple le clip V*z*r de mars 2004 (cf. Article 1 sur Media-G). La marque récidive en septembre 2004 avec un deuxième clip: il faut croire que le marché est porteur! (cf. Article 2 sur Media-G).

En juin 2004, c'était la P**te qui se prenait au jeu (cf. Article 3), dans la sobriété la plus évidente: simple question d'accord, "un" au lieu de "une"...). Nous rêvions de banalisation, et si on y était? A moins qu'il ne s'agisse d'un timide coming-out...

En février 2005, c'est l'émission Culture Pub qui montre des couples homo (cf. Article 4).

Parfois l'information est plus subliminale! Souvenez-vous, la pub Ch**al pour la viande: un jeune homme annonce à ses parents: "Papa, Maman, j'ai quelque chose à vous dire... j'aime la viande!". Puis il part en claquant la porte. Les parents abasourdis prononcent un truc du genre "Qu'est-ce qu'on a fait de mal?". Plan final sur le jeune homme au volant de sa voiture avec, à ses côtés, une énorme côte de boeuf." Du coming out du carnivorace chez les végétariens à celui de l'homo dans sa famille coince-man pur hétéro, il n'y a qu'un pas! A franchir allègrement...

Je mets toutefois en doute la bonté d'âme de nos chers publicistes, peu persuadée qu'ils nous veulent du bien. Ca sent le bon filon, la nouvelle catégorie sociale à exploiter, les consommateurs oubliés à presser comme des citrons. La rançon de la "gloire" sans doute: au moment où l'on commence à reconnaître notre existence et notre nombre, vive les homos! Pour du fric tout est bon à prendre, à bas l'homophobie, vive nos sous! En plus il paraît que nous sommes riches, alors...

Un point positif dans tout ça, l'augmentation de notre visibilité. A condition que l'on ne nous fasse pas passer pour n'importe quoi avec force clichés ravageurs.... Je me demande aussi quelle place sera réservée aux femmes... Quand je pense que certains homos s'opposent au mariage gay sous prétexte de ne pas vouloir 'singer' les hétéros! Le monde de la pub va se charger de nous mettre à égalité: à nous les rôles ridicules et les remarques débiles à propos de lessive, de courses, de repas, d'aménagement, etc... vous verrez!

On pourra également consulter cet article
sur la place des homos dans le paysage audiovisuel .

09:35 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

C'est la récré !

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Décidément les marchands de fringues ont de bien drôles de pub...

C'est vraiment les jeans qu'on cherche à vendre là? je trouve la première photo plutôt sexiste.... et puis ces demoiselles n'ont plus que leur jeans à se mettre, les pauvres!

medium_jeans.3.jpgDe toute façon, pour la seconde, au point où elle en est, de jeans elle n'a plus la nécessité, semble-t-il... jolies ces courbes... chuuut, Happy, sois sage! ... Héhé...

medium_exte.jpgJe préfère les pubs de cette marque: c'est beaucoup plus esthétique, limite provoc, enfin ça me parle quoi!

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Merci enfin à Marion pour cette très belle photo que je me permets de lui emprunter, qui m'a beaucoup plu! Là je comprends mieux pourquoi elles n'ont plus que les jeans, enfin pour le moment...

Cliquer sur les vignettes, of course, pour voir grandeur nature! Enfin presque!

A propos, si, si, il n'y a pas que les mecs qui montrent des photos sur leur blogs, nous aussi on peut être un peu frivoles de temps en temps...

00:10 Publié dans Frivolidad | Lien permanent | Commentaires (0)

04 avril 2006

Pour ceux qui ne connaissent pas encore

Il était une fois


Stonewall


Le soulèvement gay de Stonewall à New-York contre les forces de police le 28 juin 1969 lança le mouvement de libération homosexuel et lesbien aux Etats-Unis puis en Europe. Cet événement fait figure de mythe tant il contribua à lancer les mouvements d'émancipation dans de nombreux pays et à développer de nouveaux droits pour les homosexuels comme le PACS en France ou les contrats de partenariat enregistré dans d'autre pays. Cette révolte préfigura le puissant activisme dans des pays comme les Pays-Bas, où les néerlandais accordent désormais mariage et possibilité d'adoption d'enfants pour les couples gays et lesbiens. La scène militante gay française a sa part d'héritage des émeutes de Christopher Street qui fonda la visibilité homosexuelle.

Petit flash back: "Vers trois heures du matin, ce 27 juin 1969, 9 officiers en civil de la Police New-Yorkaise pénètrent à l'intérieur de "Stonewall Inn", un bar gay situé au numéro 53 de Christopher Street dans le quartier du Village. Le prétexte de cette troisième descente dans le quartier au cours des 15 derniers jours, est aussi ordinaire qu'habituel: contrôle des licences de vente d'alcool. La police prononce la fermeture immédiate de l'établissement et jette les clients un par un à la rue après avoir procédé au contrôle des identités. Deux cents jeunes gens sont expédiés sur le pavé. Au lieu de s'évanouir dans la nuit comme d'habitude, ils s'agglutinent sur les trottoirs environnants. Un barman, le portier, et trois travestis sont arrêtés et traînés vers un fourgon de police. Un petit groupe de folles se lance à leur rescousse. La tension monte. Des bouteilles de bière et des briques volent en direction des policiers. Les travestis, blacks, latinos, prostitués, étudiants, lesbiennes, rameutés du quartier, contre-attaquent et disputent le terrain à une police en difficulté. Surpris, les officiers battent retraite et se réfugient dans l'établissement.La foule, qui dépasse les 400 personnes, hurle des injures et tente d'enfoncer la porte du bar.(...)Un manifestant essaie de mettre le feu à l'établissement, sans succès. Un parcmètre arraché vient coincer la porte du bar, bloquant plusieurs officiers à l'intérieur. La foule continue à grossir. Un feu de rue éclate. Seule l'arrivée d'importants renforts policiers marquera le début de la dispersion.

Treize personnes sont arrêtées et déférées devant la justice. De nouvelles échauffourées éclatent le lendemain (28 juin) devant le "Stonewall Inn", où une foule s'est rassemblée pour protester contre la descente de la veille. La police anti-émeute intervient. Les manifestants leur jettent des bouteilles et allument des feux: "Légalisez les bars gais! Gay is good!" Un groupe d'homme se tenant par le bras exécute un numéro de French Cancan au milieu de la rue. La police change à coups de matraque. L'affrontement dure deux heures et le lendemain, le New York Daily titre: "Descence dans une ruche homo: les abeilles piquées comme des folles". Le soir du 29, un groupe de 500 personnes descend Christopher St. en chantant des slogans pro-pédé. La police anti-émeute charge à la matraque avec une extrême violence et fait de nombreux blessés. Le 9 juillet a lieu le premier "Gay Power Meeting", qui rassemble un amalgame de gens divers, piliers de bar, socialistes, étudiants, excités variés et des membres de la "Mattachine Society", une organisation homosexuelle américaine créée à la fin des années cinquante. L'un propose d'aller manifester devant la Cathédrale St-Patrick contre l'homophobie de l'Eglise. Un autre suggère de boycotter les grands magasins Bloomingdales. Des rumeurs d'émeutes et de confrontation armée avec la police circulent. (...)."

-- Texte de Joseph-Marie Hulewicz, dans Tribu magazine, Juin 1994.



En 1994, lors du 25e anniversaire de cette rébellion, une gigantesque marche s'ébranla en direction du siège des Nations-Unies à New-York afin d'exiger que les états membres prennent toutes les dispositions nécessaires pour que les promesses contenues dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme ne soient refusées à aucun être humain, aucune lesbienne, aucun gai, aucun bisexuel, aucun travesti ou transexuel, ni aucune personne séropositive ou atteinte du sida. Une minute de silence fut observée en mémoire des victimes de l'épidémie et de celles de l'homophobie.

Selon Allen Ginsberg, les évènements de Stonewall eurent d'utiles conséquences pour les homos: "Ils ont perdu cette expression de douleur qu'avaient tous les pédés il y a dix ans".

Selon Edmund White: "Jusqu'à Stonewall, la plupart des gays n'imaginaient pas qu'ils pouvaient être un groupe organisé comme les Noirs ou les femmes. Tout au long des années 60, il y avait eu les féministes, les Noirs, les Black Panthers, mais les pédés continuaient à penser "nous sommes des malades", pas "nous sommes des militants". Six mois après les émeutes (...) tout d'un coup il y a eu des vrais discos, avec des gogos boys, des milliers de gens. Tous s'étaient ouverts".

medium_stonewall_militants.jpgStonewall fut une vraie prise de conscience que l'homosexualité était politique. Elle ne relevait pas seulement du privatif, mais de libertés, de droits de réunion, de droits sociaux, et surtout d'un droit d'aimer et d'être ce que l'on est. Les gays et lesbiennes se redéfinissaient. Ils n'étaient plus des "malades", des "anormaux" mais des membres d'une minorité. Ce fut une date pour beaucoup d'homos à partir de laquelle on commença à penser différemment, à s'accepter, à assumer son homosexualité... Stonewall est un réel acte fondateur d'une marche vers une situation légale pour les homosexuels. On peut dire que pendant les émeutes de Stonewall, deux générations se croisèrent. Le paysage militant se modifia complètement. La stratégie d'assimilation inspirée des mouvements des "droits civils" céda la place à un discours radical et fonda dès lors le nouveau concept de libération.

On commença à parler de Stonewall en France vers 1971. Pour les associations homos françaises de l'époque, la "révolution des pédés" date en fait de mai 68. Une vision différente de Stonewall vint plus tard. Mais les choses étaient déjà amorcée en France depuis 1968. De 1971 à 1979, le processus sera long avant que n'apparaisse une presse homosexuelle. Après les évènements de 1969, des gay pride apparurent sur la scène internationale, des gays commencèrent à ouvrir des commerces gay à titre personnel (avant les bars de New-York étaient tenus par la mafia). Le premier bar du Marais à Paris ouvrit en 1970 mais connut des ennuis, d'autres ouvrirent en 1980, vrai date de naissance du centre d'activité gay. En France, c'est le texte de Guy Hocquenghem publié par le Nouvel Observateur où il révélait son homosexualité, le féminisme et la manifestation du FHAR en mai 71 qui marquèrent davantage que Stonewall le mouvement naissant d'émancipation des gays et lesbiennes français.

Selon Patrick Cabasset, "Stonewall est d'abord perçu comme une révolte de coiffeuses et pas une révolte d'intellectuels comme mai 68 en France". Selon Maxime Journiac, "l'héritage de Stonewall, c'est alors de pouvoir exprimer qui l'on est, c'était l'affirmation du droit à être".
( extrait de Ex-Aequo n°29/ juillet-août-septembre 1999)

 

On pourra consulter également l'article sur Wikipedia.

Stonewall bibliographie:
"Stonewall", par Martin Duberman, Editions Dutton
"The gay metropolis" par Charles Kaiser (Harvest Book).

08:05 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (2)

03 avril 2006

Ado et homo (I)


Familles, ô familles!

Aidez-les,

aimez-les,

ils ont tant besoin de vous!

 

"Ce n'est pas l'homosexualité qui conduit les jeunes homosexuels au suicide, mais plutôt les conditions de vie dans lesquelles ils vivent. D'où l'importance de leur donner le droit de parole et de les écouter, dans un monde encore peu ouvert à la diversité sexuelle."

C'est ce qu'a expliqué Simon Louis Lajeunesse, lors d'une conférence donnée sur le campus en février 2005 dans le cadre de la Semaine de la prévention du suicide. Étudiant au doctorat en service social, Simon Louis Lajeunesse a livré les résultats d'une recherche réalisée en 2001 auprès de 40 répondants, dont 32 étaient homosexuels. Tous les participants, dont l'âge variait entre 18 et 35 ans, avaient fait au moins une tentative de suicide, certains dès l'âge de 11 ans.

L'enquête a permis de dégager deux profils de répondants: les "précoces", identifiés très tôt comme homosexuels par leur entourage, soit entre 6 et 14 ans, et les "tardifs", dont l'homosexualité a été révélée vers la fin de l'adolescence ou au début de l'âge adulte, souvent à la surprise générale de leurs familles ou de leurs amis. "Tous les répondants homosexuels ont ressenti depuis l'enfance qu'ils étaient différents, sans pour autant être en mesure de mettre des mots sur cette impression", constate Simon Louis Lajeunesse.

À partir des récits de vie de ces jeunes, le chercheur a identifié quatre types, correspondant à autant de scénarios. D'abord, le gars parfait, excellent élève, qui essaie de racheter sa "faute" en visant la perfection. Ensuite, "le fif de service", souvent efféminé, celui qu'il ne faut pas être, nécessairement "précoce", donc très tôt victime de harcèlement et de discrimination. Puis, le caméléon, un "tardif" qui prend les couleurs de son environnement et qui vit dans la peur constante de se faire prendre. Enfin, le rebelle. Pour se faire accepter, il n'hésitera pas à fréquenter des gangs de rue, par exemple. Cela étant dit, de souligner Simon Louis Lajeunesse, certaines personnes vont tenter de "contourner" un scénario ou en essayer un en particulier, pour l'abandonner ensuite. But de l'opération pour ces jeunes hommes en mal d'acceptation: se sentir bien dans leur peau, en harmonie avec leur environnement.

Briser le silence
"Les parents qui savent ou se doutent que leur fils est homosexuel ont peur de nommer les choses, de crainte d'encourager leur fils à l'homosexualité ou, tout simplement, à cause de la honte qu'ils ressentent eux-mêmes du fait d'avoir un enfant homosexuel, note Simon Louis Lajeunesse. À l'école, les jeunes étiquetés comme homosexuels ne savent jamais quand et où on va les insulter, les menacer ou les agresser. Aux dires de nos répondants, aucune figure d'autorité n'intervient lors des agressions. Le plus insidieux, c'est que les rares fois où un jeune se plaint auprès d'un responsable d'être harcelé, il se fait dire que c'est à lui de se défendre."

Devant la dévalorisation dont il est victime et qu'il finit par intégrer, le jeune homosexuel voit dans le suicide la seule façon de mettre fin à son cauchemar. Évidemment, tous les jeunes hommes identifiés comme homosexuels ne tentent pas de se suicider. Parmi eux se trouvent des résilients, qui ont la capacité de s'en sortir, même après avoir vécu du rejet pendant des années. C'est justement cette capacité de résilience qu'il faut développer chez les jeunes, estime Simon Louis Lajeunesse. "Il faut briser le silence, tendre la main et respecter la diversité sexuelle. Il suffit parfois d'un détail comme un dépliant sur l'homosexualité qui traîne dans la salle d'attente du médecin, ou d'une affiche sur la question sur les murs de l'école pour que le jeune homosexuel qui se sent isolé sache qu'il n'est pas seul au monde. Dans le meilleur des cas, il peut décider de se confier à un adulte en qui il a confiance. Autrement, l'idée d'en parler à quelqu'un à l'esprit ouvert peut faire lentement mais sûrement son chemin."

01 avril 2006

Sidaction: c'est MAINTENANT!



Au cas où vous penseriez que ce n'est pas grave et qu'il ne faut rien faire, just have a look here!...

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