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06 mars 2006

Un site à découvrir absolument!

Family Gay

Un site qui vaut le détour!

En voici deux extraits:

- Le premier nous parle d'un livre pour apprendre et cesser de juger, voire de condamner ou de renier par pure ignorance.

- Le second est un témoignage qui m'a profondément émue:

"Vivre avec un père gai ou une mère lesbienne" de Deborah-A Miller

Votre père est gai ? Votre mère est lesbienne ? Et puis, qu'est-ce que ça peut bien faire dans votre vie d'adolescent... Ce livre répond justement à cette question. Qu'une famille soit fondée sur un couple ou qu'elle soit monoparentale, ou encore établie sur le modèle traditionnel, le fait que son père soit gai ou que sa mère soit lesbienne n'est pas nécessairement facile à vivre pour un adolescent ou une adolescente. Tous les modèles familiaux présentent des avantages et des inconvénients.
Ce livre direct, clair et sans détour, aborde les aspects spécifiques des familles gaies ou lesbiennes. Suis-je gai ou lesbienne parce que mes parents le sont ? Comment réagiront mes amis et mes amies ? Quels sont mes droits ? Suis-je victime des préjugés des autres ou de mes propres préjugés ? vous permettra de comprendre votre cadre familial. Cet ouvrage refuse le sensationnalisme et trouve toujours le ton juste pour expliquer les nouvelles réalités d'aujourd'hui. Il donne des conseils judicieux à tous les adolescents et adolescentes.

 

 

 

 

Témoignage de Laure :

 

 

" Le 8 septembre 2005

 

A mes parents,

 

 

Je sais que mes choix de vie sont pour vous une source de déception énorme et j’en suis profondément désolée.

Mais pour autant, je me sens à un âge où je dois faire des choix personnels et assumés.

Je ne crois pas être adulte et responsable si je mène ma vie en fonction de vos attentes personnelles.

Je ne veux pas faire des choix de vie qui soit des choix de confort ou de convenance.

Peut-être qu’il est temps pour vous de comprendre et d’accepter que je suis différente de vous, que j’ai une conception de la vie qui m’est propre et qui s’est construite à travers l’éducation que vous m’avez donnée, certes, mais pas seulement.

Chaque personne construit sa vie d’une façon individuelle, avec son bagage éducatif et son histoire familiale mais aussi avec des rencontres amicales, amoureuses et intellectuelles, des études, une histoire professionnelle, et beaucoup d’autres choses.

Autant d’héritages qui font que chaque individu est différent de son prochain et qu’il est si difficile de nous comprendre.

Je sais quel espoir représente un enfant parce que de temps en temps je me laisse aller à envisager le meilleur pour Gabriel.

Un meilleur qui serait fait de ce que je n’ai pas réussi à être ou à faire. Un meilleur de ce que je n’ai pas eu.

Mais peut être que nous devons accepter l’idée que nos enfants vont prendre des chemins loin des nôtres et devenir des sortes d’étrangers.

Et que leurs meilleurs n’aura rien à voir avec nos espoirs déçus, nos rêves ou nos manques.

Vous avez fait de votre mieux et vous n’êtes pas seuls responsables de ce que je suis devenue. Vous avez posé les fondations et la vie s’est chargée du reste.

Mais vous devriez être fiers de vous, d’avoir su me donner la force de faire des choix difficiles et de les assumer.

J’aime ce que je suis, non pas que je pense être parfaite, mais parce que j’ai le courage de me voir telle que je suis … avec mes qualités mais aussi avec mes incohérences, mes contradictions, mes impossibilités.

Vous avez rendu possible pour moi cette chose tellement difficile à atteindre, qui est l’estime de soi.

Vous devriez être fiers de vous et heureux.

 

Au sujet de Gabriel et de votre souhait de l’avoir chez vous pour un mardi soir, un mercredi ou des vacances, je souhaite laisser passer un peu de temps.

Ce n’est en en aucun cas un souhait de rompre les liens que vous avez tissés ensemble ou de vous empêcher de le voir.

Mais vous êtes les bienvenus chez moi pour passer des moments avec lui, en ma présence.

En effet au cours des trois mariages de cet été, j’ai eu l’occasion de discuter avec des gens qui m’ont mise en garde par rapport à mon «style de vie», qui ont essayé de comprendre, qui m’ont donné des conseils et m’ont aussi rapporté les propos de mes parents à mon sujet et notamment à propos de ma façon de m’occuper de Gabriel.

Sur ce dernier point, je souhaite éclaircir la situation :

Je suis la maman de Gabriel, je m’en occupe correctement et il va relativement bien compte tenu de la séparation récente de ses parents.

JE suis tout à fait équilibrée et saine d’esprit.

Il est faux de dire «qu’heureusement que vous êtes là pour lui» … vous remplissez correctement votre rôle de grands-parents … vous n’avez fait que l’avoir en vacances une semaine comme n’importe quels grands-parents, ni plus ni moins.

Je souhaite que le temps que passera Gabriel chez vous à l’avenir ne soit pas considéré comme un temps où je me «débarrasse de lui», où je me «décharge de lui», où «vous m’aidez à m’occuper de lui puisque je n’en suis pas capable», où «vous garantissez seuls son équilibre» , mais tout simplement comme un temps de vacances.

Car j’estime qu’il est souhaitable pour lui qu’il passe du temps avec des personnes qui ont de l’estime pour sa mère et qui la reconnaisse comme quelqu’un de tout à fait apte à l’éduquer correctement.

Il est en mesure de percevoir les sentiments des adultes à son égard et à mon égard hors vos sentiments à mon égard ne sont pas propice à garantir son bon équilibre, pour le moment en tout cas.

Car il est tout à fait en mesure de percevoir que les personnes qu’il aime et qui sont importantes pour lui ne s’entendent pas, ne se comprennent pas et ne se soutiennent pas dans l’épreuve.

Vous n’avez pas d’autre rôle à jouer avec lui que celui de son papou et de sa malou.

Pour ce qui est de l’éducation et de la gestion au quotidien il a une maman qui s’en sort très bien et un papa qui j’en suis sure, sitôt qu’il ira mieux, reprendra un rôle de papa tout à fait adapté.

Quant à mes choix de vie ou à la place d’une tierce personne auprès de Gabriel, je suis tout à fait disposée à en discuter avec vous quand vous le souhaiterez si tant est que cette discussion soit possible dans un bon esprit d’ouverture et de souci réel de compréhension de votre part.

Il n’est pas question pour moi d’avoir à me justifier auprès de vous de quoique ce soit, mais je comprends que vous soyez inquiets et je peux vous aider à appréhender la situation si vous le souhaitez vraiment.

Laure."

Torch Song Trilogy


Le film

Torch Song Trilogy

est enfin sorti en DVD!




medium_torchsong2.jpgPièce de théâtre jouée des années durant à Broadway, "Torch Song Trilogy" d’Harvey Fierstein marque le grand public lorsque son auteur la porte à l’écran en 1988.

Le film retrace un parcours, une vie: celle d’Arnold, un travesti professionnel haut en couleurs, la quarantaine fragile, qui enchante les foules d'un night-club new-yorkais sous le doux nom de Virginia Hamm. Entre deux tours de chant, il se lamente sur sa tendance à l'embonpoint et son coeur esseulé.
Un jour, en sortant dans un bar gay, il rencontre Ed, un prof de lycée se définissant comme « bi ». Une situation impossible à vivre pour Arnold, qui affronte pourtant la vie avec un esprit vif et aiguisé, une lucidité hors pair et un sens de l'humour à toute épreuve.

Et des épreuves, il va en traverser... sans parler de la relation avec sa mère juive devenue veuve, une relation passionnelle qui ne cesse de faire des étincelles.

Torch Song Trilogy est un classique indémodable, à voir et à revoir. Le film aborde en effet tous les sujets - homophobie, homoparentalité, relation familiale, acceptation de soi, adoption, parentalité, vie de couple,
- et reste près de vingt ans après sa sortie en salles parfaitement d' actualité.

Des dialogues époustouflants et une distribution de premier ordre, dont Anne Bancroft: ne boudez pas votre plaisir!

"I think my biggest problem is being young and beautiful. It's my biggest problem because I've never been young and beautiful. Oh, I've been beautiful, and God knows I've been young, but never the two have met."


01:00 Publié dans Films | Lien permanent | Commentaires (0)

05 mars 2006

La fin d'un mythe (I): un désir "égoïste".

Le Mythe

Les couples homosexuels veulent des enfants pour des motifs égoïstes.

Les Faits

Les couples homosexuels veulent des enfants pour les mêmes motifs que les couples hétérosexuels. Parce qu'ils s'aiment, qu'ils souhaitent fonder une famille, et qu'ils se sentent prêts à s'engager en couple sur un projet à long terme engageant leur responsabilité, leur temps, leur énergie, leur amour et leur don de soi.
Il y a des pays comme la France où existe un principe naturel du droit à l'enfant pour le couple hétérosexuel - quel qu'en soit le coût pour la collectivité et la lourdeur du traitement médical - auquel on oppose un droit de l'enfant pour le couple homosexuel, comme si naître dans un type de famille minoritaire remettait en cause les droits de l'enfant et par conséquent celui du couple à en avoir. Qu'en est-il alors du désir d'enfant dans tous les autres types de familles minoritaires par leurs origines, leurs convictions religieuses ou leurs constitutions? Accuse-t-on d'égoïsme et donc cherche-t-on à culpabiliser tous les couples qui souhaitent avoir un ou des enfants lorsqu'ils ne correspondent pas à l'image normalisée, consensuelle de la famille en Europe?
Nous nous préoccupons avant toute chose d'assurer à nos enfants amour, protection, éducation, respect de soi et des autres et nous laissons à d'autres le soin de justifier leur désir d'enfants par des motivations altruistes.

[Merci à AlterHéros]

03 mars 2006

Pensée du jour

"La famille a toujours été un montage; pour les familles homosexuelles, comme pour les familles hétérosexuelles, il s’agit de bricoler de la famille à partir de divers arguments de parenté: le biologique, le social, l’affectif, le juridique, le culturel, l’historique; mais les familles homosexuelles font tomber notre illusion d’une parenté naturelle, d’une adéquation de la parenté biologique à la parenté sociale; tout est à construire et sans doute plus que tout la nécessité d’une reconnaissance de plusieurs formes de parenté, d’une parenté plurielle. "

Anne Cadoret, Figures d’homoparentalité, dans
Martine Gross, Homoparentalités, État des lieux.
Parentés et différence de sexe, ESF, 2000.

Coup de gueule!

Plus jamais ça!

On renvoie des directeurs d'établissement scolaire pour avoir créé un blog sur un site homo, de jeunes chrétiens sont au bord du désespoir quand ils ne font pas des tentatives de suicide, d'autres jeunes gens ou jeunes filles se disent prêts à se forcer à vivre en hétéros si c'est possible encore pour ne plus souffrir de culpabilité ni de honte, d'autres encore sont dans des situations de précarité inimaginable parce que leurs familles les ont foutus dehors...

Ne parlons même pas des pays qui nous torturent ou nous assassinent, ne parlons pas des élus qui perdent du temps à créer un collectif pour nous interdire l'accès à l'adoption - et là ils ont tort car l'avenir est en marche et ils ne pourront plus arrêter la modification en profondeur de la famille, ni la déferlante européenne en faveur du mariage homo et de l'adoption par les couples de même sexe -, ne parlons pas de l'homophobie ordinaire qui oblige au silence à l'entreprise et dans les foyers.

Libres! restons libres! De coeur, de corps et d'esprit!
Ne laissons pas les faiseurs de malheur, les empêcheurs d'aimer, les grenouilles de bénitiers, les ayattolahs de tout poil, les coincés du cul, les givrés du coeur, les tortionnaires de l'âme, les dogmateux mortifères, les diplômés de la connerie, les briseurs de vie, les réactionnaires de la fesse et autres papistes, nous dicter nos droits en amour!

10:13 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (0)

02 mars 2006

Ca pourrait être vous!

Oui toi. Et puis toi aussi. Oui toi encore. Avec toi. Et toi. Et lui. Et elle.

(cliquer sur les vignettes pour voir les photos en taille réelle)


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Et puis il y a ces deux-là (cf. ci-dessous) qui me touchent tout particulièrement.
Elles sont ensemble depuis la crise de 1929. Plus de 65 ans! Elles ont connu douze présidents différents...
Elles disent "éprouver toujours autant de plaisir à la compagnie l'une de l'autre".
Carey Leto a a 90 ans et Venera Magazzu 92 ans. Pour leur 65 ans de vie commune, elle se sont offert un séjour à New York, la ville où elles avaient fait connaissance.


Nous sommes beaux nous les homos, vous ne trouvez pas?
Je vous souhaite ce grand bonheur d'être à deux!
C'est avant tout une histoire d'amour!

HOMO, BOULOT, QUE DE MAUX SANS LES MOTS!

Les gays salariés non déclarés:
l'entreprise un des derniers refuges
de la "virilité"

cf.cet article sur Libé

Vous êtes victime de discrimination sur le lieu de votre travail? Découvrez Homoboulot !

C'est un collectif d'associations professionnelles gays regroupant 3 HVP (hôtel de ville de Paris), les Affranchis (la Poste), Comin-G (ministère de l'Economie), EnerGay (industries électriques et gazières), Flag (police), Gare (SNCF), Homobus (RATP), Embrayage (PSA), Rainbhôpital (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), et les Telles & Tels (France Télécom).

On peut les contacter par le biais du site Homoboulot (en refonte actuellement).

Simple comme... UNE FAMILLE HOMOPARENTALE

Les familles homoparentales se heurtent toujours au même discours :
Cf. le mythe de la famille homoparentale sur: Alterheros
et le site d' APGL (onglet "documents")

De nombreuses familles homoparentales existent déjà. Comme je n'imagine pas qu'on va toutes les abattre, d'autant moins que j'en fais partie (allez, un sourire, ...) , il est beaucoup plus "vraisemblable" que le temps va régler le problème et que les opposants se verront dans l'obligation d'admettre la situation. Cela fera comme les filles-mères en leur temps ou l'avortement. Il ne reste plus qu'à tenir bon jusqu'à cette époque bénie! Faudra-t-il deux générations pour que la famille homoparentale devienne banale? Comme d'habitude ce sont les pionniers et pionnières du genre qui s'en prennent plein les dents. Mais nous montrerons que nous sommes respectables et nous nous ferons respecter.

Se battre pour obtenir des droits c'est très bien. Mais ce n'est pas certain que ce soit le seul chemin ou le plus rapide, même si moi aussi je me bats de ce côté-là, car je n'aime pas rester les bras croisés. Ni nécessairement celui que la vie va emprunter.

Savez-vous à quoi sont REELLEMENT confrontées les familles homoparentales dans la vie de tous les jours? Savez-vous qu'on n'a JAMAIS la paix?

Il y a toujours quelqu'un quelque part pour vous renvoyer votre différence à la gueule. Il faut s'adapter sans cesse à tout changement de prof, d'école, d'adresse, de voisins, de boulot: le risque d'homophobie est partout. Vous devez sans cesse faire la preuve que vous éduquez vos enfants comme tout le monde, que votre famille est comme les autres.
Et c'est pourtant si simple! Quoi d'exceptionnel dans notre vie quotidienne: boulot, ménage, repassage, école, conflits, rires, jeux, etc..., qu'est-ce qui vous choque là-dedans?
Nous devons armer nos enfants aussi pour qu'ils puissent se sentir à l'aise dans leur vie et recevoir leurs copains à la maison. Si nous n'avons pas honte, ça se passe très bien et ce sont tous ces gosses-là aussi qui témoignent chez eux du bonheur de vivre chez nous aussi...

Dur, dur de faire cesser les préjugés. Mais délicieux quand vous apprenez que le fils du voisin a choisi l'homoparentalité comme sujet de mémoire et est prêt à défendre votre cause alors qu'il est hétéro.

Je crois que ce sont les exemples de vies pas si déséquilibrées que ça qui montreront à tous les jeunes que la famille homoparentale n'est pas à bannir. La théorie viendra en second plan pour étayer les faits EXISTANTS et leur donner un cadre légal. Mais je reste persuadée que la banalisation de la situation viendra par l'exemple, y compris de familles imparfaites car il ne s'agit pas non plus de prétendre que les nôtres sont/seront exemplaires!

Certes l'échéance électorale va rendre le sujet brûlant, mais j'entends encore aussi beaucoup trop d'homos qui eux-mêmes ne sont prêts à soutenir ni l'homoparentalité ni l'égalité des droits, comme s'ils n'étaient pas concernés.

Il y a quarante ans, vivre avec qqn de même sexe était secret et dit pervers. Beaucoup l'acceptent aujourd'hui ou s'en foutent. on jase de moins en moins. Pourtant les lois qui nous protègent sont récentes. C'est l'ignorance qui nous fait le plus de mal. Nos garants pour l'avenir sont notre visibilité et l'éducation de nos jeunes. D'où l'intérêt de nos actions en milieu hétéro, scolaire, professionnel, quotidien.

Leur dire "c'est pas bien ce que vous dites/ faites/pensez, vous vous trompez" ne va pas suffir à persuader tous les traditionnalistes arriérés et réac: leur montrer qui nous sommes, c'est mieux.

01 mars 2006

LETTRE OUVERTE AUX PARENTS D'HOMOS TENTES PAR UNE ATTITUDE HOMOPHOBE OU LESBOPHOBE

Vous venez d'apprendre l'homosexualité de votre fils, de votre fille.

Votre enfant est homosexuel, il/elle le sait depuis beaucoup plus longtemps que vous.
Il lui a fallu, la plupart du temps sans aucun soutien, cheminer longuement pour reconnaître ce qu'il était, puis tenter de s'accepter comme tel.

Il a vécu dans l'anxiété du jour où vous seriez au courant, ne sachant pas quelle serait alors votre réaction. On doit s'aimer comme on est, pas sur un mensonge, n'est-ce pas?

D'une façon ou d'une autre, et même si cela s'est déroulé dans un climat de tension, il s'est enfin ouvert à vous et C'EST A VOUS DESORMAIS qu'il appartient de ne pas briser la dynamique de confiance qui s'est instaurée.

Si l'image que vous vous faisiez de votre enfant se trouve modifiée, voire ébranlée par la nouvelle, sa personnalité intime n'a pas changé. Il demeure exactement le même que celui/celle que vous connaissiez, avec ses qualités et ses défauts. Il n'a pas choisi d'être ce qu'il est, mais il le restera vraisemblablement toute sa vie. S'il s'assume bien, il pourra vivre aussi heureux que n'importe qui.

Sachez bien que:
1. Vous n'êtes coupable de rien.
2. Vous n'avez pas été préparé à cela, il vous faudra apprendre.
3. Dans l'état des connaissances d'aujourd'hui, nous ignorons totalement les origines de l'homosexualité. " Il n'y a rien à comprendre. Il faut aimer son enfant et l'accepter."
4. Trop souvent réduite à une image stéréotypée, l'homosexualité peut s'exprimer et être vécue de façons très différentes, que ce soit dans les sentiments, les comportements ou les pratiques sexuelles. Elle recouvre une très grande diversité de situations.
5. L'homosexualité ne concerne pas seulement la vie sexuelle, mais la vie affective dans son ensemble… et les grandes histoires d'amour ne sont pas l'apanage des hétérosexuels, pas plus que la stabilité et la fidélité en couple.
6. Il convient de laisser "du temps au temps". A force de dialogue et d'écoute, il est possible de comprendre et d'accepter progressivement son enfant dans sa différence.
7. N'oubliez toutefois pas que c'est une cause majoritaire de suicide chez les jeunes lorsqu'ils se sentent niés, voire rejetés: un enfant homosexuel, c'est beaucoup mieux qu'un enfant mort, non?
8. Mais vous, vous allez devoir tuer le fils/la fille que vous aviez dans la tête pour en accepter un(e) autre. Vous aviez bâti un scénario de vie… tant pis, il vous faudra faire le deuil du fils idéal, de la fille idéale.
9. Les représentations sociales et culturelles de l'homosexualité vous renvoient à des images caricaturales. Face à ces clichés, vous parents, vous sentez profondément désorientés, voire choqués. Mais ces représentations sont largement réductrices et n'enlèvent rien aux qualités d'équilibre, de générosité et d'écoute de nombreux homosexuels.
10. Les lieux de rencontre apparaissent dans l'imaginaire collectif comme de véritables symboles de dépravation. En réalité, pour les homosexuels qui les fréquentent, ces endroits sont parfois le seul refuge possible pour exprimer leur différence à l'abri des regards réprobateurs. Les bars et les discothèques sont, pour beaucoup, essentiellement des lieux de franche convivialité et d'amusement. Toutes les personnes homosexuelles ne fréquentent pas ces lieux qui, de plus, n'existent pas partout. Tous les hétéros ne fréquentent pas non plus les discothèques...
11. La société, les médias, les religions font volontiers l'amalgame entre homosexualité et pédophilie.
Or l'homosexualité participe d'une relation égalitaire entre deux personnes consentantes. Ce n'est pas le cas de la pédophilie : l'enfant y est en état de dépendance et de soumission vis-à-vis de l'adulte, qui constitue pour lui un modèle de savoir, de loi et de morale. L'homosexualité est un acte libre et légal. Elle ne saurait en aucun cas être assimilée à la pédophilie qui constitue très clairement un abus sexuel, et peut être de nature autant hétérosexuelle qu'homosexuelle.
12. L'association souvent systématique de l'homosexualité masculine et du sida reste bien tenace dans la conscience collective. Elle est issue du discours des média qui parlaient de " cancer gay " au début des années 80. Cette crainte des parents vis-à-vis du risque de voir leur enfant homosexuel atteint par ce virus est légitime, mais comme pour tout parent d'enfant en âge d'avoir une vie sexuellement active.
Les clichés réducteurs ne rendent pas compte de la réalité. Le danger ne vient pas de " groupes à risques " mais bien de " pratiques à risques ". Ceci doit inciter à tenir très tôt, auprès de ses enfants, un discours informatif de prévention en leur précisant, sans tabou, les modes de transmission et, de fait, les moyens de se protéger.
13. L'exclusion sociale ou familiale peut amener à des conduites suicidaires. Se sentir rejeté par la société, par ses proches ou par son milieu familial, peut induire des attitudes à risques dans la logique du " n'avoir plus rien à perdre ".
14. L'image sociale des homosexuels est en constante évolution en France.Cette évolution des mentalités a été accompagnée d'un recul constant des dispositions législatives discriminatoires.
15. Cependant, l'homosexuel est encore trop souvent perçu comme un être anormal, pas fréquentable, objet de dérision. Il existe toujours une homophobie, comme il existe une xénophobie et sans doute pour les mêmes raisons irrationnelles. C'est pourquoi, il importe de rester très vigilant, une régression étant toujours possible.
16. Vos enfants ont besoin de vous. Vous pouvez, vous aussi, refuser de mentir sur leur vie et agir pour faire en sorte que celle-ci ne soit pas méprisée en raison de leur orientation sexuelle et témoigner que votre enfant est resté le même, et que vous lui gardez votre confiance et votre amour.

Oui vous préféreriez sans doute que votre fils/fille soit différent(e), mais chercher à le/la "guérir" ne sert à rien, car il n'y a rien à guérir.
Si vous cherchez à forcer votre enfant à changer, il risque de vous rejeter ou de se rendre malheureux en essayant de vous plaire.
Au contraire, il est indispensable que vous respectiez sa façon de vivre, que vous cherchiez à le comprendre et que vous l'aidiez à s'assumer tel qu'il est, en l'entourant de tout votre amour.
Ce chemin n'est pas facile et il faut du temps pour le parcourir, mais seule cette démarche, fondée sur l'écoute, le dialogue et l'absence de jugement, peut être constructive.

Ce que vous souhaitez pour votre enfant, c'est qu'il soit heureux, n'est-ce pas?

Un grand merci à l'association Contact(Parents, familles et amis de gais et de lesbiennes) et à son partenariat efficace.
CONTACT: 84, rue Saint-Martin 75004 Paris.
Tel : 01 44 54 04 70 / Fax : 01 44 54 04 80
E-mail : contact.famille.homo@wanadoo.fr et bien sûr http://contact.france.free.fr/