15 janvier 2007
Mots d'enfants (VII)
Au fil des mots
Samedi.
Junior: " C'est où qu'on achète de l'élastique pour jouer à l'élastique? A ToïzzzAreOeusss? "
Nous: " Non, ça s'achète à la mercerie. On essaiera d'y penser en faisant les courses cette après-midi. "
Junior: " C'est quoi une mercerie? "
Nous: " C'est une boutique où on achète du matériel pour coudre, du fil, des aiguilles, des boutons, et aussi tout ce qu'il faut pour la broderie et le tricot. "
Junior: " Et du tissu aussi ?"
Nous: " Non, pas de tissu, mais beaucoup de petites choses pour faire des vêtements soi-même... L'élastique, c'est comme celui qu'on passe dans la taille des pyjamas ou des survêtements, pour que ça soit élastique justement. "
Et nous voilà parties à raconter notre enfance - quand le prêt-à-porter coûtait si cher qu'on allait chez la coutière pour faire les habits de fête avec les tissus qu'on avait choisis - et à répondre à ses questions sur les formes des boutons, oui ça existe les boutons en forme d'arbre, en forme de poisson aussi, maman en a sur l'un de ses pulls, rappelle-toi. Ceci dit en passant, une pêcheuse comme moi ne peut qu'aimer une femme qui porte un pull avec des boutons en forme de poisson!
De fil en aiguille si je puis dire, nous entraînons le gamin à l'espace culturel au rayon multimedia où pendant que nous chinons, c'est ravi qu'il hante le rayon jeux vidéo et s'y déniche en soldes l'un de ces rêves. Puis nous filons au supermarché mais c'est pour une bonne cause, car on y achète de quoi piqueniquer et les sandwiches il adore. On s'arrête pour un café, mais comme nous prenons aussi une glace... Puis tour en ville, les heures passent, et là l'enfant trépigne, gigote et scande son ennui de plusieurs "on s'en va quand?" restés sans effet. Jusqu'au final et retentissant cri du coeur: "C'est quand qu'on y va à la marcellerie ? "
Mary L hilare: " A la mercerie, Junior, à la mercerie."
Happy (je sais, c'est pô bien, mais je n'ai pas pu résister): " La marcellerie c'est pas pareil, c'est là qu'on achète les marcels, tu sais les maillots de corps! La mercerie, c'est là que travaille la mercière."
Mary L (elle non plus n'a pas pu résister): " La mercière ou le percier! "
Inutile de broder, vu nos têtes, le gamin n'a pas cru complètement à ce tissu de mensonges. Et puis son élastique, on l'a trouvé pas loin et il en a pris quatre mètres! Pour épater les copains à la récré! Et pendant que sa mère allait récupérer le grand frère à sa sortie de compèt', je me suis rachetée en l'emmenant tirer la galette des rois avec les autres enfants dans la salle des fêtes de notre village. Mais non on n'est pas des parents terribles!
00:20 Publié dans Vie de famille ... homoparentale | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : on les aime tant!
Commentaires
Une avance/sur/vie pour un suicidaire.
La tendresse. L'amour. Ces choses qui ne servent à rien au monde. Ce dont on a besoin, c'est de viande, de liquides, de fluides corporels, d'orifices. On veut aussi se taper de l'alcool, des verres d'alcool, des splifs et une meuf assise devant, la bouche pleine de goûts, même si ça pue. On veut des murs crades, des courses folles entre les murs béton de nos quartiers. On a envie de consommer sans bosser. On veut glander, baiser et se défoncer.
Je sais. C'est pas la fête. Mais la suite c'est là: http://andy-verol.blogg.org
Écrit par : Andy Verol | 15 janvier 2007
Failli répondre "Fuck off!"
Mais j'ai pensé aux jeunes qui pourraient lire ça, d'où le post qui suit...
Écrit par : Happy | 16 janvier 2007
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