19 décembre 2006
La santé, ça paie!
Semaine dernière. Nuit de jeudi, 23h. Junior tousse, s'étouffe, angoisse. Pas de médecin de garde au village: appel au SAMU. Mettront une heure à venir, sans Vent**ine pour dilater les bronches. Juste une ordonnance bien longue et 128 € déplacement inclus. Heureusement qu'on a tout fait pour rassurer le gosse pendant ce temps-là...
Départ à la ville direction le commissariat par -3°C après grattage du pare-brise verglacé, il est une heure du mat. Brouillard. Froid. Le planton de service m'ouvre la lourde porte blindée, j'exhibe mes papiers et mon ordonnance. La pharmacienne de garde est tirée de son lit par téléphone, je la rejoins à son officine, elle m'aboie un "j'espère que c'est vraiment urgent" hargneux, ça commence bien; ma réponse "laryngite aigüe avec début d'asthme, enfant de dix ans, ça vous suffira?" la calme. Elle ne prend plus la carte verte à cette heure et puis la carte bleue non plus tant qu'on y est, "vous ne comptiez pas sur ça j'espère", ben si, un peu, "vous avez de l'argent sur vous? sinon je ne vous délivre pas les médicaments", c'est vrai quoi, y a pas plus aimable qu'elle! Une fois rassurée sur le fait que je vais la payer, elle me délivre una partie de l'ordonnance seulement, "ça serait bien si vous aviez l'appoint, ça m'éviterait d'ouvrir ma caisse", c'est à ne pas le croire, j'ai l'air de vouloir lui faire sa caisse? Je sens qu'elle bâcle et rêve de son plumard. Il est deux heures du mat' moi aussi j'ai sommeil, mais je pense au gamin qui attend là-bas dans les bras de sa maman que je revienne.
Et c'est pour ça que je dis merci, que je ne lui fous pas une grande claque dans la tronche quand elle me parle de son "commerce" et de "nous les commerçants", on dirait une épicière! Se souvient-elle de ce que son métier voulait dire quand elle a entrepris ses études ou n'a-t-elle jamais eu d'autre vocation que caissière? Pas un mot gentil pour le gosse! Au revoir madame et à jamais.
Retour au bercail à 2h30, le gamin prend ses potions, respire le produit miracle et s'assoupit un peu dans le salon, tout près de nous. Nous n'avons pas voulu qu'il reparte à l'étage, nous avons bien fait: il réveillera sa mère encore plusieurs fois jusqu'au petit matin, secoué par de violentes quintes et apeuré.
La prochaine fois - s'il doit vraiment y en avoir une, car on s'en passerait - on filera aux urgences, au moins ils ont les médocs sur place, et puis quoi on a presque nos habitudes à l'hosto nous maintenant!
14:36 Publié dans Vie de famille ... homoparentale | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : on les aime tant!
Commentaires
J'aurais plutôt intitulé "La santé, ça se paie."
Bonnes fêtes, elles seront joyeuses j'imagine.
Écrit par : Leznotte | 20 décembre 2006
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