10 mai 2006
Pensée du soir
En vous lisant ces derniers temps, et notamment les interrogations de certaines et de certains sur l'amour, et surtout sa durée (durera, durera pas?), j'avais songé un moment écrire un long post sur le sujet, sur la rencontre et les rencontres.
Les rencontres qui améliorent notre amour de soi, qui satisfont notre narcissisme, qui modèlent, qui transforment, qui nous mettent sur notre voie et qui nous font croiser des êtres et des sentiments forts mais passagers, qui cessent lorsque la relation n'est plus nécessaire à l'un(e) comme à l'autre.
La rencontre, ou plutôt la Rencontre, dont on ne sait pas toujours immédiatement qu'elle s'écrit avec un R! Ecrire sur le sentiment d'absolu qui l'accompagne - ça on le découvre au fil du temps - , sur la sensation forte, indiscutable, éprouvée jusqu'à la moelle des os (au passage, "éprouver", c'est "faire la preuve"...) que "ma place est là et pas ailleurs", en dépit des chagrins, des coups du sort, des coups de griffes que parfois l'on s'inflige par ignorance, par dépit ou par bêtise..., sur le sentiment de complétude qui dépasse même le désir et l'attirance physique si forts soient-ils! Quand l'amour vous soulève et vous transporte, que votre union devient unité et que votre couple s'ouvre sur le monde, radieux! Et la magie qui opère car l'autre éprouve la même chose et qu'aucun mot n'est assez fort pour exprimer le ressenti ni ce qui passe alors de peau à peau, d'âme à âme...
Et puis non, je n'en dirai pas plus. Aujourd'hui ce n'est pas cela qui s'impose à moi le plus fortement. On m'a ô combien souvent reprochée d'être entière, on m'a aimée aussi pour cela..., tant pis, je ne puis être que moi-même. Pour faire réponse - ou écho - à vos questionnements, une seule phrase me hante aujourd'hui et me remplit toute:
L'amour n'est pas fait pour les tièdes
19:10 Publié dans Aimer | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Comme je suis d'accord avec toi...
Combien d'amies autour de moi sont seules et en souffrent (au moins un petit peu) et finissent par se dire que personne ne leur convient, qu'à chaque fois il y a un truc qui ne va pas, etc, et quand vient le fameux quelqu'un ou la fameuse quelqu'une, j'entends
" je ne m'attache pas, je résiste à mes sentiments, je ne me livre pas, je verrai bien comment ça évolue"... et fatalement ça n'évolue pas dans le bon sens, à ne pas se livrer on ne déclenche pas la magie que tu décris si bien...
Mais peut on vivre le véritable Amour sans se livrer, sans lacher toutes les commandes du cerveau?
L'amour n'est pas fait pour les tièdes, c'est exactement ça.
Écrit par : linem | 11 mai 2006
J'adhère totalement à cette conclusion passionnée ...
Écrit par : Indilou | 11 mai 2006
René Char écrivait cette phrase qui m'a touchée à jamais :
"La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil".
J'ai tendance à penser que l'Amour amoureux joue dans la même catégorie et que c'est cette tension qui nous permet de croire ou d'approcher le(s) Bonheur(s)
Écrit par : Patricia-M | 11 mai 2006
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