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29 août 2005

LES ENFANTS, LE RETOUR !

DES REPAS CHALEUREUX
Ferme ta bouche quand tu manges, enlève tes coudes de la table, débarrasse ton assiette, n'en mets pas autant dans ta bouche, tiens ta fourchette correctement, ne parle pas la bouche pleine, mange tes haricots verts, ne pousse pas avec les doigts, il reste plein de viande sur cet os
non-tu-manges-avec-tes-couverts,
non il-a-pas-plus-de-frites-que-toi!,
ne tape pas sur ton frère, plie ta serviette....

UNE COMMUNICATION ENRICHISSANTE
*- C'est quoi ce pull en bouchon par terre dans ta chambre?
- Quand est-ce qu'on mange?

* - Viens vider le lave-vaisselle!
- Pourquoi moi?

* - Range ta chambre!! ( 7e édition )
- Hein, quoi?

* - Rends-moi mon nounours!
- Takav'nir le chercher.... (niquenique)
- (braillant) I' veut pas m'rendre mon nounours! (+ coup de pied là où ça fait mal!)
- Aïe! Aïe! Je pourrai plus jamais avoir d'enfant! (il se roule par terre, en rajoute un peu, se relève d'un bond et assène une gifle magistrale au petit qui hurle à ameuter tout le quartier; nous nous précipitons)
- I' m'a tappé, i' veut pas m' rendre mon nounours!
- Tu ne dois pas frapper ton frère, j'interdis la violence dans cette maison.
- C'est lui qu'a commencé!
- Non, c'est lui!
- C'est même pas vrai!
- P'tit con!
- Gros cul!
- Ca suffit maintenant, sinon on vous punit tous les deux!
- ...J'ai même pas le nounours de c' débile, lakal' chercher...
- Je t'interdis de parler à ton frère sur ce ton!
- Bon, bon, pardon.
- (Son frère, chuchotant dès qu'on a le dos tourné) Gros cul! Gros cul!
- Tu vas voir toi... (chpaf!)
- Même pô mal!


LA TENDRESSE
- Câlin!
- Non, moi d'abord!
- J'étais là avant toi!
- Oh, c'est toujours lui l'chouchou...

DES SILENCES REPARATEURS
- Qui met la table ce soir?
- .......
- Qui a ébréché le plat de service?
- ......

C'EST LE BONHEUR QUOI!
On a beau savoir qu'il ne sait pas ce qu'il dit à pas encore 9 ans....
On a beau se dire que le fantasme de tous les enfants de divorcés du monde, c'est revoir maman avec papa....
On a beau se dire que l'on n'y est pour rien, que sa mère était libre quand on l'a rencontrée, qu'il était tout petit quand ses parents se sont séparés...
On a beau se dire que les enfants, ça a mal quand ça ne comprend pas bien...
On a beau se dire qu'un enfant qui ne vit pas comme les autres en souffre parfois...
On a beau se dire qu'un enfant qui a mal et ne sait pas l'exprimer peut se mettre à faire du mal, inconsciemment....
On a beau se dire qu'il a entendu dire des conneries ailleurs...
On a beau se dire qu'on passe des moments merveilleux ensemble et se rappeler toutes les joies que l'on partage, les progrès, les jeux, les rires,...
On a beau se dire qu'on est là pour accompagner, pour tout entendre, pour aimer envers et contre tout....
Quand c'est ça qu'on entend ....
- Tonton M..... il a dit que avant, il y avait une loi qui interdisait un homme avec un homme, une femme avec une femme...ça serait bien si cette loi elle revenait, hein?

Je sais pas pourquoi, j'ai comme une envie de chialer....

24 août 2005

SUZY SOLIDOR

SUZY SOLIDOR (1900-1983)

Elle est née Suzanne Rocher le 18 décembre 1900 à Saint-Servan-sur-Mer, en Ille-et-Vilaine. A 20 ans, elle défraie la chronique du "tout Deauville" avec sa compagne, la célèbre antiquaire Yvonne de Brémonds d’Ars.
Suzanne Rocher monte à Paris au début des années 20 et devient Suzy Solidor. Sorte d’enseigne du mouvement lesbien, Suzy Solidor a quitté sa Bretagne natale pour devenir mannequin, puis chanteuse de cabaret. Les deux belles garçonnes forment pendant quelques années un couple très en vue, Faubourg Saint-Honoré.

Sirène aux cheveux de lin coupés court, modèle de tous les grands peintres contemporains, elle se lance dans la chanson et ouvre fin 1932 un cabaret -- mais elle dira 'boîte de nuit' -- au 12 rue Sainte-Anne, près du Palais-Royal, qu’elle baptise "La Vie Parisienne".

Entourée d’un essaim de jeunes femmes élégantes et parfois androgynes, Suzy accueille le Tout-Paris dans une ambiance luxueuse.
D’autres chanteuses lesbiennes ou bi suivront son exemple en ouvrant leur propre cabaret. Ainsi naît fin 1938 "Chez Agnès Capri", rue Molière, voisine de la rue Sainte-Anne, qui attire une clientèle homo des deux sexes et devient la plaque tournante de l’intelligentsia parisienne, à commencer par Jacques Prévert.
Outre quelques salons de thé attitrés et deux librairies spécialisées de la rue de l’Odéon, certaines lesbiennes fréquentent aussi Le Monocle, cabaret plus discret du boulevard Edgar-Quinet, sans vedette et réservé aux garçonnes. Elles y dansent en couple sous l’œil de la patronne, une maîtresse femme surnommée «Lulu de Montparnasse».
Cette visibilité acquise par les homosexuel(le)s durant les Années folles sera brutalement balayée par l’Occupation.

Ecouter sa version de Lili Marlène (1942)

Quid de la mémoire gay?... Ses archives ont été dispersées à Nice à sa mort, le 31 mars 1983. Elle repose à Cagnes-sur-Mer.

Elle souhaitait devenir "la femme la plus peinte au monde" : elle posera pour plus de deux cent peintres, dont Cocteau, Van Dongen, Marie Laurencin, Foujita, Picabia, Dufy,..., à condition qu'ils lui offrent le tableau pour qu'elle l'expose dans son cabaret.
La donation Solidor - plus de 40 portraits - est exposée au château-musée des Grimaldi à Monaco.

Voici par exemple une huile sur bois de Tamara de Lempicka, peinte en 1933. Lempicka ne voulut toujours la peindre que nue...

Suzy Solidor était devenue l'une des figures emblématiques des années 30.
Sa voix grave et sensuelle a célébré les amours lesbiennes. Voici l'une de ses chansons.

Obsession (1933)

Chaque femme je la veux des talons jusqu'aux cheveux
J'emprisonne dans mes voeux les inconnues
Sous leurs jupons empesés mes rêves inapaisés
Glissent de sournois baisers vers leurs peaux nues

Je déshabille leurs seins, mes caresses par essaims
S'ébattent sur les coussins de leurs poitrines
Je me vautre sur leurs flancs
Ivre du parfum troublant
Qui monte des ventres blancs vers mes narines

Douce, je promène mes mains aux rondeurs du marbre humain
Et j'y cherche le chemin où vont mes lèvres
Ma langue en fouille les plis et sur les torses polis
Buvant les divins oublis j'endors mes fièvres.

(Suzy Solidor)

17 août 2005

Faut pas m'énerver...

THE WILD DYKE'S RAP

(... rythme de rap assez saccadé...)

Hétéro si de moi tu t'approches
Des questions cons plein tes poches
Genre t'es sûre? Tu veux pas m'tryer?
Faudra vraiment pas t'étonner!

(refrain)
Et pourquoi que je s'rais pas comme ça?
Si ça me plaît, ça t'regard' pas!
Ca m'irrite quand tu m'dis ça,
Mec! Pass' ton chemin, fais gaffe et casse-toi!


Si tu savais l'âge que j'ai...
Les femmes? ah! oui, ça me connaît
T'en crèverais p' t-être de jalousie
De celles qu'il y a eu dans mon lit!

(refrain)
Et pourquoi que je s'rais pas comme ça?
Si ça me plaît, ça t'regard' pas!
Ca m'irrite quand tu m'dis ça,
Mec! Pass' ton chemin, fais gaffe et casse-toi!


Et qu'est-ce que tu fous sur ce site-là,
Heteroland c'est pas par là!
Dans d'autres endroits y a des nanas
Qui demanderont pas mieux que ça!

(refrain)
Et pourquoi que je s'rais pas comme ça?
Si ça me plaît, ça t'regard' pas!
Ca m'irrite quand tu m'dis ça,
Mec! Pass' ton chemin, fais gaffe et casse-toi!


(...la musique devient douce et feutrée, comme une caresse..)
C'est peut-être que tu as peur
Qu'elles veuillent bien de toi...
Ca t'obligerait à être naturel,
Fragile et vrai, gentil et sensuel...

(...la musique s'arrête. A capella, presque chuchoté, avec beaucoup d'écho et de reverb...)

Mais ça tu sais pas
Mais ça tu sais pas!