24 novembre 2005
Vivre sa sexualité avec une personne séropositive
Vivre sa sexualité avec une personne séropositive
"Comment aimer quelqu'un en sachant qu'on peut lui donner la mort ? Comment aimer quelqu'un en sachant qu'il peut nous donner la mort ? La question de l'amour, de la sexualité et du sida est donc terriblement complexe. Si certains aiment cette idée de jeu avec la mort, et sont d'autant plus excités qu'existent un risque, d'autres au contraires sont totalement inhibés et perdent tout désir sexuel. Il peut aussi arriver, qu'emportés par l'amour et la passion, certains refusent de se protéger pendant les rapports sexuels..."
"Vivre avec une personne séropositive n'est pas facile, et souvent ces personnes, au regard de ce que vit l'autre, n'osent pas parler de leurs difficultés."
Le reste de l'article
Je note simplement que lorsque l'on cherche des renseignements pour pouvoir apporter une réponse à ce genre de questions, on ne trouve pas grand chose, à part que certains ont "résolu" le problème en restant seuls, d'autres en ayant un partenaire séropo comme eux... Parce que personne n'a envie de se la poser, la question, finalement!
C'est aussi comment aimer, quand on croit savoir qu'on va enterrer l'autre, parce que finalement il n'y a rien de moins sûr, un bête accident est si vite arrivé... C'est plutôt que d'habitude on préfère ne pas y penser à la mort de l'autre ou à la sienne, mais là d'un coup elle paraît inéluctable, la mort; elle l'était déjà avant, on l'avait oublié... Il est vrai que nous l'avons tellement aseptisée dans nos pays, tellement rendue invisible!
Et puis, c'est encore et toujours le bon vieux problème de l' acceptation de la différence, de la rupture entre notre idéal et la réalité, du fossé qui sépare le malade du bien portant, l' handicapé du valide, le jeune du vieux, cette intime et fausse conviction qu'on va être heureux comme ci et pas comme là, l'incapacité que nous avons de prendre les choses comme elles sont et la vie comme elle vient!
Pour cela, les orientaux sont souvent mieux élevés que nous autres. Apprendre à dire Malesh! (qu'importe !) et à avoir un peu plus confiance en la vie. De toute façon, c'est un passage pour nous tous, pourquoi ne pas en accepter les expériences, les défis? Somme toute, ils sont source d'évolution, de transmutation, et s'ils permettent à notre petit moi étriqué de respirer un peu plus largement et de s'offrir une belle ouverture, alors pourquoi se fermer?
Oui, prendre la vie comme elle vient et suivre l'amour comme il se présente...
Et ça peut foutre une sacrée frousse! D'ailleurs l'amour fait toujours peur, surtout au début! Même si la vaincre, cette fichue trouille, est très difficile, si un VRAI bonheur est au bout, pourquoi ne pas tenter sa chance?
Ou réussir à ne pas s'en vouloir si c'est la peur qui gagne la bataille pour cette fois...
Se savoir humain, c'est-à-dire faillible et merveilleux tout à la fois!
15:25 Publié dans Etre gay ou lesbienne en 2008, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
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